► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Trop, c'est trop! (pv: Marie)

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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMer 13 Juil - 9:29

  • Je m'activais plus ou moins à ramasser mon linge et à plier correctement mes affaires, celles dont mon père avait jeté ici et là après avoir fouillé la pièce sans mon avis d'ailleurs. Et puis c'était un prétexte pour fuir son regard, éviter une nouvelle confrontation et faire ressortir tant de haine. Il ouvrit la bouche pour me demander quand est-ce qu'il m'avait perdu? Je restais les yeux figés un instant sur un point invisible de l'un des murs de ma chambre, essayant de déceler les lèvres mais je ne parvenais pas à lui dire ce qui s'était passé il y a un an de cela dans cette ruelle qui menait au Lycée. Pourquoi ne m'appelles tu plus papa? Tant de questions simples auxquelles il m'était impossible de répondre car tout se liait avec ce que j'avais enduré dans la rue ce soir-là.

    Mon père ne m'avait jamais dit que ma mère était morte mais il ne m'avait jamais dit le contraire non plus. Pour moi cela me paraissait la raison la plus logique, elle avait été là jusqu'à mes premiers mois et s'en était allée, elle était morte. Et là, j'apprends à bientôt 16 ans qu'elle est toujours en vie, quelque part, sans n'avoir jamais donner signe de vie, nous abandonnant, mon père et moi. J'étais en colère, triste, dépitée et bien malheureuse surtout. Moi qui m'était accrochée à une personne la pensant dans un autre monde, emporté par la maladie ou un accident que sais-je? Pensant qu'elle avait souffert de nous avoir laissé seuls, j'aimais cette personne, ma mère malgré tout enfin jusqu'à ce moment de révélation, qu'elle était belle et bien vivante! Je me suis mise à la détester à cet instant même! Et ne répondit pas à mon père...De peur de m'effondrer, mais il fallait que je sois forte, ne pas me laisser aller à une faiblesse qui ferait de moi une pauvre fille, cette ancienne Marie introvertie, fille que je n'étais plus depuis mon viol. Et comment avouer une telle chose à son père?! C'était impossible! Il ne verrait autrement, me regarderait avec insistance, s'imaginant la scène, je ne voulais pas le tourmenter avec ça. Je lui faisais déjà bien assez de mal chaque jour...

    Puis il me reposa des questions depuis quand je me droguais, et pourquoi? La raison était toujours la même, ce maudit jour de l'an dernier! J'étais restée dans un silence ne pouvant faire autrement, comment le pourrais-je? Il y avait déjà cette détresse dans son regard je ne pouvais pas non plus l'affaiblir davantage, si?

    Puis soudain je le sentis s'approcher de moi, me prendre par le bras pour m'attirer jusqu'à lui où là il m'enlaça. Cette sensation que je croyais perdue à tout jamais, je me sentais de nouveau en sécurité entre ses bras qu'instinctivement je m'agrippais à sa chemise, laissant couler mes larmes avec silence, j'étais une grande fille maintenant je n'allais pas pleurnicher tout de même?!

    Il me serrait contre lui, j'avais oublié qu'on pouvait se sentir bien dans les bras d'un être aimé. Oui mon père m'aimait, il venait de me l'avouer! Mais je ne pus rien dire d'autres que ces quelques mots.

    Papa moi aussi...si tu savais...

    Ces trois derniers mots avaient un double-sens, une signification à part, il venait de me mettre en confiance de nouveau mais je ne pus m'empêcher de penser à sa réaction et qu'il serait différent avec moi.
    Puis je mis fin à cette étreinte en m'écartant de lui, lui lançant juste un regard, reniflant quelques peu avant de reprendre le rangement de ma chambre lentement, je reposais peu à peu les barrières qui nous séparaient une à une. J'avais eu un moment de faiblesse mais je devais me reprendre. Je pris la boite jaune et la jetai à la poubelle comme si c'était une chose sans importance. J'étais déboussolée, perdue et agitée comme un fauve en cage ne cessant de tourner en rond, ne sachant pas ce que voudrait mon père par la suite. Discuter, me fuir puis sans savoir réellement pourquoi ces mots sortirent de ma bouche.

    Il s'est passé quelque chose il y a un an, un événement ...

    Rien que le fait de lui dire ces premiers mots me soulagèrent mais je me rattrapais pour ne pas lui lancer ça en plein visage, je repris donc la parole.

    Mais ne me demandes pas quoi, pas maintenant...s'il te plait.

    Allait-il accéder à ma demande et allait-il aussi mettre certaines choses au clair? C'était une journée éprouvante. J’étais là face à lui toujours avec une distance entre nous les mains dans mes poches arrières de mon jean's.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMer 13 Juil - 16:30

Observant sa fille, Sylvain était un peu déçu du fait qu’elle se soit écartée si vite de son emprise. Il avait été heureux d’expérimenter de nouveau la tendresse familiale qui n’existait plus depuis un certain temps à présent. Elle venait de lui dire qu’elle l’aimait… Ce que ce son avait été doux à ses oreilles ! Le jeune homme se sentait si bien soudainement, malgré ses terribles découvertes… Il écouta le son mélodieux de la voix de sa fille s’élever de nouveau dans les airs. Un événement, de quoi parlait-elle ? Il la regarda, mais elle se rétracta…Cela avait pourtant l’air très important ! Elle allait lui donner un indice sur ce qui avait entraîné son changement radical de comportement… Mais elle se tut au lieu de cela, ce qui poussa le jeune homme à arquer un sourcil de manière interrogative, la poussant du regard à continuer. Mais rien ne vînt. Sylvain resta muet un instant avant de n’ouvrir la bouche : « Tu ne peux vraiment pas me le dire ? » il ne pouvait pas la forcer. Elle se taisait depuis tellement de mois qu’il n’y avait aucune raison qu’elle se livre d’un coup, là, dès à présent, juste parce que l’espace d’un instant ils avaient tous deux su retrouver les liens qui les unissaient auparavant.


« Ce n’est pas grave, tu m’en parleras quand tu te sentiras prête…. »
finit-il par conclure. Sylvain était quelqu’un de doux, surtout avec Marie, même quand elle l’énervait. Quelqu’un de doux, timide et sensible. Trois caractéristiques rares chez les hommes de son âge, mais pourtant bien présentes. Il posa de nouveau le regard sur la boîte jaune que Marie avait jeté nerveusement à la corbeille, sous son bureau. Tant de douleur en ressortait. Il se sentait légèrement honteux, à présent… Honteux de ne pas avoir su garder la mère de Marie, de s’être fait avoir d’une telle manière, de n’avoir été qu’un jouet pour cette femme qu’il avait adoré…

« Tu sais, Marie… j’ai beaucoup réfléchi… » finit-il par jouter, en regardant sa fille dans les yeux. Il s’approcha d’elle, et lui caressa doucement la joue gauche, avant de ne laisser de nouveau sa main retomber. Certainement allait-elle mal prendre la suite de ses paroles, mais il devait être clair, il devait lui en parler. « Ecoute, je sais que ça ne a peut-être pas te plaire, mais il faut que tu te ressaisisses. J’ai appelé une école hier…ils ont dit qu’avec tes notes et tes caractéristiques tu serais acceptée. Je n’ai pas encore envoyé ton dossier mais je compte bien le faire car tout cela ne peut plus durer. » Il poussa un soupir. « Je suis trop permissif, pas assez autoritaire… Avec moi, tu n’as aucune discipline ! Et cette école sera parfaite. C’est un internat militaire. Ils ont de très bons résultats… »
Cela aurait certainement été pire s’il n’avait rien dit et qu’il avait envoyé le dossier sans même lui en tirer un mot.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMer 13 Juil - 16:58

  • Un rapprochement se faisait ressentir, renaissait que cela me fit un bien fou, j'avais l'impression que rien ne s'était produit que cette complicité allait rester mais ce fut plus fort que moi je ne pus me cloitrer plus longtemps entre ses bras, ou son parfum m'embaumait comme une enveloppe qui me protégeait à cet instant. Je sentais cette rancœur rejaillir que j'en éprouvais un mal de crâne Je m'étais lancé mais m'étais presqu'aussitôt rétractée ne pouvant aller plus loin dans mes paroles de peur de ne le faire souffrir qu'il ait de nouveau une crise. Je voulais mourir à cet instant si intensément que mon corps se crispa tout à coup mais je devais me ressaisir ^même si mon père me tendit la perche pour que je puisse lui avouer ce qui m'était arrivé il y a un an...

    Rangeant toujours comme essayant de trouver cela reposant et apaisant mon regard croisa de nouveau celui de mon père qui reprit enfin la parole. J'avais peur, étrangement oui je le craignais et surtout ces paroles.

    Il avait réfléchit à quoi? Tout semblait se perdre dans ma tête, mon rythme cardiaque s'accélérait que je sentis l'une de ses mains sur ma joue un instant avant de retrouver cette froideur sur ma peau...Je plissais les yeux tentant d comprendre ce qu'il voulait me dire, mais je le laissais parler jusqu'à ce que j'apprenne encore une nouvelle désastreuse!

    Je fis un pas en arrière me mettant une main sur la bouche avant de laisser échapper ma stupeur et mes larmes, inspirant profondément come faisant les 100 pas dans ma chambre pour m'arrêter enfin à sa hauteur.

    Mais tu ne peux pas me faire ça?! Et sans m'en parler en plus! Tu fais tout derrière mon dos et moi, hein, mon avis ne compte pas?! De toute façon il a jamais compté, et puis enfin de compte tu es comme ma mère tu fais la même chose qu'elle, tu te débarrasse de moi c'est ça? Tu dis que tu m'aimes pour que je digère mieux la pilule?! Ba c'est raté! Et jamais j'irais dans un tel endroit, c'est pour les délinquants ce genre de lieu pas pour moi. Je suis tellement si affreuse que ça pour que tu daignes me laisser à des inconnus?

    En même temps j'avais mérité ça, mais jamais je ne pensais que mon père ferait une telle chose. Je gardais le silence un instant regardant la porte de ma chambre me disant que si j'arrivais à la franchir je pourrais tout bonnement fuir! La porte, mon père, ma chambre, mon père, la porte, voilà ce que faisait ma vue avant de se poser une dernière fois sur mon paternel comme murmurant un "désolé" Que précipitamment je me dirigeais vers la sortie de mon cocon pour ne jamais revenir ici passant près de mon père en courant...

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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMer 13 Juil - 19:00

La réaction de sa fille ne se fit pas attendre. Bien loin d’accepter un tel sort, elle se mit aussitôt à hurler, bougeant les bras follement. Dans son regard, Sylvain pouvait lire une lourde incompréhension et une grande crainte. Marie semblait soudainement perdue…Et le son de sa voix tremblante ne faisait que le prouver davantage. Dès lors qu’elle eut terminé son discours, elle lui lança un dernier regard avant de ne se mettre brutalement à courir. Elle se hâta vers la porte, atteignant le couloir, mais Sylvain réagit au quart de tour. Rapide comme un fauve, il se saisit du bras de sa fille, avant qu’elle n’ait eu même le temps d’atteindre la porte de sortie de l’appartement. Il la plaqua contre le mur, la tenant par les épaules ; Son regard se riva dans le sien, profondément.

« Ecoute-moi, Marie ! »

Mais la jeune femme voulait se défendre et elle commença à se débattre, comme si son père avait idée de lui faire du mal. Sylvain eut bien du mal à la retenir, il finit par la tirer dans la salle de bains, de force. Là, il la plaça dans la douche, après avoir tiré le rideau, il alluma l’eau froide à fond, et l’en aspergea. Voilà ce dont elle avait besoin, d’une bonne douche froide ! Après le joint qu’elle venait de fumer, cela la réveillerait un peu au moins ! Et cela aurait certainement le mérite de la couper dans la crise d’hystérie qu’elle était en train de faire. Il la rinça ainsi pendant une minute avant de n’arrêter l’eau et de reprendre la parole, voyant que sa fille venait de s’asseoir contre le carrelage de la douche, blottie vers le mur. Il l’y rejoint simplement, s’asseyant à ses côtés. Dans cet appartement, ils avaient une bonne grosse douche, ce qui était un véritable plus.

« Marie…je en veux pas t’abandonner, je ne me débarrasse absolument pas de toi ! Comment peux-tu le penser ? Je t’aime, je veux ton bonheur…Mais tu es en train de mal tourner. Comment ne peux-tu pas le voir ? Comment ne peux-tu pas te rendre compte de la femme que tu es en train de devenir ? J’ai peur pour toi, j’ai peur pour ta santé ! Tu es en train de te détruire…. » Il poussa de nouveau un large soupir, passant sa main sous le menton de sa fille afin qu’elle ne le regarde dans les yeux. « J’ai l’impression que je ne suis pas assez sévère avec toi… Je n’arrive même pas à comprendre ce qui ne va pas… Et je pense que dans cette école militaire, tu trouveras plus de marques, on t’apprendra mieux à te discipliner, et tu retrouveras ce calme intérieur que tu possédais avant.. C’est tout… Si j’étais un meilleur père, je n’aurais même pas besoin de t’envoyer là-bas, je pourrais gérer. Mais voilà, le fait est que je suis un mauvais père. »
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMer 13 Juil - 19:26

  • J’avais tenté de filer à vive allure mais mon père avait vite repris de l'assurance et des forces que lorsque je traversais le seuil de la porte pour rejoindre la sortie, il me rattrapa par le bras, me plaquant ensuite contre le mur. Cela avait le don de me faire rappeler ce soir-là, ou cet individu à la capuche m'avait obligé à lui face avant de me prendre ma virginité. Oui je n'étais pas ce genre de fille à m'envoyer en l'air comme, je croyais au véritable amour, au bonheur mais à quoi bon maintenant que l'on m'avait souillé?! Je pleurais me débattant.

    Lâche-moi, lâche-moi!!!!

    Ni une, ni deux, mon père m'entraina dans la salle d'eau sous la douche ou je pleurais à chaudes larmes tandis que je sentis un jet d'eau froide venir sur mon visage coulant sur mes vêtements, que j'étais toute trempée, cette froideur me glaça le sang à tel point que j'eus fini de crier, me laissant glisser le long de la paroi carrelée, figeant un point invisible de cette pièce, tête baissée. Mon père vînt ensuite se poser à mes côtés reprenant la parole. Je mis ma tête presque entre mes jambes comme pour me cacher de tout ça.
    Je serais les dents à ses paroles, ce n'était pas de ma faute, ce n'était pas la vraie Marie mais cette facette sombre de ma personnalité qui ressortait je voulais juste me protéger...

    Puis il releva ma tête soulevant le menton pour que je le regarde, s’il savait à cet instant à quel point je pouvais le détester et m'en vouloir aussi.

    Jamais je ne pourrais redevenir celle que j'étais avant, jamais...dis-je toute grelotante tant l'eau glacée m'avait faite reprendre les esprits et évacuer les effets du cannabis. Je me relevais doucement faisant attention de ne pas tomber laissant une flaque à mes pieds tant j'égouttais.

    Tu n'es pas un mauvais père, tu as peut-être été absent à un moment donné ou il n'aura pas fallu mais fait ce dont tu crois juste tu veux que j'y aille alors j'irais mais ne compte pas sur moi pour revenir ici. Tu m'envoie au bagne comme si j'étais une délinquante. Signe tes fichus papiers c'est terminé.

    Je partis en direction de ma chambre pour ensuite me déshabiller tant je grelotais pour ensuite m’essuyer chaudement à l’air d’une serviette et me mettre sous la couette, les cheveux encore humide tout comme mes yeux l’étaient eux aussi. Je n’avais pas fermé la porte de ma chambre ne sortant plus aucun mot à mon père qui venait de me trahir en m’expédiant au loin chez les militaires !
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyJeu 14 Juil - 21:52

Sylvain était véritablement anéanti. Il n'avait plus aucun argument, il n'avait même plus la force d'argumenter. Sa fille était vraiment buté, mais il ne pouvait lui en vouloir, elle tenait ce trait de caractère de sa propre personne. Le jeune homme se demandait même parfois s'il n'avait pas été pareil à son âge...Enfin, drogue et alcool à part, bien évidemment. Il regarda Marie quitter les lieux après s'être séchée, lançant des mots totalement stupide. Elle courut jusqu'à sa chambre...où elle ne s'enferma pas, à la plus grande surprise de son géniteur. Ce dernier resta encore dans la salle de bains. Il avait terriblement mal à la tête, et une subite envie de vomir. Il attendit patiemment que cette migraine désagréable ne passe légèrement, avant de ne quitter les lieux à son tour. Là, il rejoignit Marie, qui s'était tout bonnement couché sous sa couette, se recouvrant jusqu'au cou, comme pour se préserver. Il s'approcha doucement du lit, avant de ne s'asseoir aux côtés de sa fille.

« Marie...Je ne t'envoie pas au bagne, je cherche juste ce qui serait le mieux pour toi ! » dit-il. Comment faire pour qu'elle comprenne une fois pour toutes qu'il était son père, qu'il l'aimait et qu'il serait toujours fière d'elle, même dans les pires moments. Jamais il ne la renierait, il l'aimait trop. Même si elle terminait junkie, meurtrière, il resterait à ses côtés. « Tu ne comprends pas que j'ai peur ? J'ai si peur qu'il t'arrive quelque chose. Je veux que tu sois heureuse et que tu aies une bonne vie... Alors te voir fumer du cannabis, boire et je ne sais quoi encore, ça me tue. J'ai l'impression que tu vas mal terminer, qu'il va t'arriver quelque chose de grave... j'ai l'impression que je vais te perdre, Marie. Et si je te perd, je meurs, c'est aussi simple que ça. » ajouta-t-il avant de ne se racler la gorge. Une fois encore, il avait les larmes au bord des yeux. Que pouvait-il encore ajouter. Voyant que sa fille ne répondait pas, certainement prise dans de larges réflexions, il finit par conclure. « Je ne veux pas t'envoyer là-bas pour te punir....Je veux juste que tu te disciplines un peu. »

Mais autant parler à un mur car Marie ne daigna même pas répondre. Épuisé, son père alla faire un tour dans sa chambre. Il cacha le cannabis quelque part où personne ne le trouverait, bien décidé à s'en débarrasser dès qu'il saurait quoi en faire, avant de n'enfiler un pyjama. En voilà une bonne idée, depuis tout à l'heure, il dormait en vêtements, et ne s'était pas vraiment mis à son aise, malgré sa crise d'épilepsie. Il se changea donc tranquillement avant de ne revenir dans la chambre de Marie. Il crut qu'elle était endormie... Mais Sylvain ne voulait pas se retrouver de nouveau seul dans sa chambre...Alors, il se glissa simplement dans le lit de sa fille, doucement. Il aurait aimé la serrer dans ses bras, comme lorsqu'elle était petite et qu'ils dormaient ensemble, mais il ne le fit pas. Il regarda son dos quelques minutes avant de ne s'endormir à ses côtés, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyVen 15 Juil - 11:48


  • Je vivais un vrai cauchemar! J'en étais plus que consciente que cela était de ma faute concernant la souffrance de mon père, alors je devais remédier à cela en obéissant donc j'irai là-bas dans cet internat militaire où je m'efforcerais de suivre les consignes et puis être éloignée de ma ville natale, lieux où s'était passé cet acte abominable me ferait sans doute le plus grand bien. Et puis mon père s'en sentirait plus que soulagé et ne serait plus en panique, n'aurait plus ce stress immense qui lui cause ses crises d'épilepsie; Et le savoir seul ne me rassurait guère, idiot non? J'avais toujours veillé sur lui et vis-versa mais maintenant entre lui et moi tout était différent, nous étions si distant excepté tout à l'heure lorsqu'il m'avait pris dans ses bras que je m'étais sentie de nouveau en sécurité, sa petite fille tout bonnement. J'étais en train de penser à mille choses, tout en étant exténuée et grelottant après cette douche froide que mon père fit de nouveau irruption dans ma chambre. Me parlant pour me dire toujours la même chose. Pourtant j'avais essayé de lui dire ce qu'il m'était arrivé, je pensais qu'il comprendrait l'ampleur de la chose que c'était à cause de cela que j'étais devenue cette sale fille. À croire que j'avais tout fait de travers, que ce début de révélation n'avait servi à rien, rien du tout!

    Ma gorge se noua lorsqu'il disait avoir peur pour moi, qu'il m'arrive quelque chose, c'était déjà fait! Devais-je me retourner et lui dire en le regardant dans les yeux que c'était ce dont je voulais lui avouer, que j'avais subi un traumatisme dû à une agression sexuelle. Cette pensée me retourna l'estomac que je me recroquevillais sur moi-même enfonçant ma tête dans l'oreiller jusqu'à ce qu'il daigne quitter la pièce pour en revenir quelques instants plus tard alors que mes yeux se fermèrent lourdement après cette soirée animée et ce début de journée épuisante en tout point. Je soupirais doucement quand je le sentis se glisser doucement dans mon lit à mes côtés sans aucune geste de sa part, pas même un câlin, rien. Il était perdu je le savais, pauvre homme je lui faisais bien des misères.

    j'avais dû m'endormir quand je ré-ouvris les paupières, il était déjà la fin d'après-midi, mon père dormait encore paisiblement alors me tournant lentement je le regardais un instant avant de ne lui déposer un baiser sur le front, chose que je n'aurais certainement pas faite s'il avait été éveillé, bien trop fière pour cela, qu'ensuite je m'extirpais du lit pour rejoindre la cuisine; je connaissais les habitudes de mon paternel, il se réveillerait et irait préparer à diner. Regardant l'horloge qui affichait les 18H3O passés, j'ouvris le frigo et en sorti de la crème ainsi que des lardons et du gruyère râpé. Puis sur les crochets ou étaient suspendues des casseroles, j'en pris une pour y faire chauffer de l'eau huilée avec une pincée de gros sel attendant l'ébullition pour y plonger des spaghettis. Une poêle pour y faire revenir des oignons et ensuite y mettre les lardons à feux très doux. J’attendis que la cuisson se fasse pour ensuite mettre la table. Deux assiettes, les couverts, de quoi boire, le pain enfin tout ce dont il fallait essayant de faire le moins de bruit possible. L'odeur se propageait dans tout l'appartement et la cuisson se faisait légèrement entendre. Malgré ça, l'un de mes plats préférés je n'avais pas faim...

    Je savais que mon père n'allait pas tarder à se réveiller, bien qu'il était en arrêt pour une bonne semaine, il gardait ses habitudes d'heures de réveil et d'aller se coucher, réglé comme une pendule que lorsque je me retournais une fois toute la cuisine terminée et dispersée dans un plat il se dressait là, devant moi. Je le regardais sans vraiment trop d'attention et sans un mot...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptySam 16 Juil - 11:08

Sylvain s’était endormi paisiblement à proximité de sa fille. Il aurait aimé la serrer dans ses bras, se blottir contre elle, comme jadis, lorsqu’elle n’était qu’une petite fille. Père et fille n’avait fini par faire chambre à part que lorsque Marie avait atteint l’âge de treize ans ! Voilà donc une bonne preuve de leur amour fusionnel ! Certains diraient que c’était malsain, presque incestueux de dormir ensemble et de passer tout son temps libre ensemble…Mais pour Sylvain, c’était bien le contraire. Ils n’avaient jamais rien fait de contraire à la morale, loin de là.

Il ne sut pas que sa fille l’avait embrassé sur le front, n’ayant rien senti, totalement absorbé dans un large sommeil. Et Dieu sait s’il en avait besoin…Lorsqu’il ouvrit finalement les yeux, il était en sueur et avait abominablement soif. La soif était telle qu’elle le tenait aux intestins. Il en aurait presque mal au ventre. Il se leva dans du lit simplement, avant de ne rejoindre la cuisine. Là, à sa grande surprise, il trouva sa fille, qui venait de préparer tout un plat en bonne et due forme. Il l’observa un instant, un peu sur le cul. Il n’était pas habitué à ce que lorsqu’il se réveillait, le repas soit fait. Marie mangeait plutôt dehors ou ne mangeait pas du tout et lui venait faire le dîner. Il ne dit pas un mot, se dirigeant vers le robinet avant de ne remplir un verre d’eau. Il l’avala d’une traite et recommença ce geste au moins quatre fois, jusqu’à assouvir totalement sa soif. Il jeta ensuite un regard à Marie.

« Ça sent bon…. »
dit-il simplement. Malheureusement, il n’avait pas faim. Mais alors pas du tout, bien au contraire. Il se sentait mal et une mauvaise sensation le tenaillait. « Je…Tu…. » Il finit par s’asseoir sur une chaise simplement. « Qu’est-ce qui te fait si peur dans cet internat ? Je n’ai même pas encore eu le temps de t’en parler en détails. Tu vas voir, je vais te montrer leur brochure, je suis sûr que ça te plaira en fin de compte. Y a tout ce qu’il faut là-bas ! »

Oui, cet internat était cher à l’année, mais il y avait vraiment tout ce qu’il fallait. Et puis, il y avait possibilité d’avoir une remise sociale sous certains critères. Alors pourquoi s’en priver ? C’était à une heure de train de Paris… Bref, pas si loin. Marie pourrait rentrer tous les week-ends et Sylvain y comptait bien. Peut-être qu’une séparation telle que celle-ci ne ferait que les rapprocher en fin de compte? Ils n’arrivaient plus à se supporter 24h/24, mais peut-être leurs relations seraient-elles plus cordiales 2 jours sur 7.

« Si tu veux, j’appelle demain pour prendre rendez-vous, qu’on aille le visiter ensemble. Si ça te convient, si tu ne t’y sens pas trop oppressée, tu t’y inscriras, sinon…Je n’ai pas de raison de te forcer. Mais tu devras me promettre de m’écouter ici, d’être davantage disciplinée…Ce qui est peine perdu, avoue-le ! »
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyLun 18 Juil - 13:11


  • Je m'étais activée en cuisine, peut-être que cela m'aidait à ne pas trop réfléchir et à me détendre même si l'odeur alléchante aurait dû me mettre l'eau à la bouche mais ce fut le contraire cela me retournait l'estomac. Je mis tous dans des plats tandis que je vis mon père arriver, se servir à boire à plusieurs reprises quand soudain il commença à prendre la parole, me disant que cela sentait bon, certain il devait être étonnée de mon geste mais combien de fois avais-je fait de la cuisine avec lui, des gâteaux toutes sortes de choses que je trouvais ça super et que cela resterait des moments inoubliables pour moi. Puis bafouillant quelques peu avant de ne prendre place autour de la table sur une chaise et se lançant de nouveau dans une tonne d'interrogation à mon égard, il poursuivit...

    Je servais mon plat cuisiné en commençant par mon père sans un mot jusqu'à ce qu'il me demande ce qui pouvait bien me faire peur dans cet internat. Pleins de choses! La solitude, le fait de ne pas avoir de repères, d'être avec des inconnus, personnes à qui je ne pourrais avoir une totale confiance, une crainte certaine, même si cela ne changerait en rien mon attitude envers eux. Ce n'était qu'une question de force, si je ne lâchais pas face à eux ces militaires, si je leur tenais tête ...Mais je sais qu'un jour ou l'autre je serais faible face à eux et que cela me jouerait des tours...
    Je regardais un bref instant mon père soupirant avant de me servir à mon tour, posant le plat chaud sur le dessous de plat quand il continua en disant qu'il y avait tout ce qu'il fallait là-bas. Assise en face de lui, ma fourchette en main, je le fixais mitigé entre un sentiment de peur, d'abandon ainsi que de colère et de compréhension. Je fis tourner mon couvert dans les spaghettis sans pour autant les lever à ma bouche. Mon estomac se resserrait peu à peu, mais je ne voulais pas m'énerver de peur que mon père se sente mal de nouveau et face une nouvelle crise...

    Fais comme bon te semble c'est toi l'adulte non? Si ça peut te soulager de ne plus m'avoir dans tes pattes alors vas-y, inscris moi là-bas. Tu pourras vivre pleinement sans te tracasser de ma personne, à savoir ou je suis? Avec qui? Si je me drogue ou pas? Si je ne traîne pas les rues? Enfin tout ce qu'une fille dévergondée peut faire quoi?

    J'avais fui son regard...Une chose qu'on n'avait jamais réellement parlé était celle de mes petits amis, bien-sur mon père m'avait toujours mis en garde contre certains types, m'avait expliqué ce que c'étaient les relations à l'adolescence même si sur ce coup je l'avais stoppé en lui disant que je savais déjà ce genre de chose, qu'on en discutait entre amies au Lycée et ce dès le collège d'ailleurs. Je savais tout ce qu'il y avait à savoir. Mais un père reste un père!
    En fait, tu veux me mettre au pied du mur, soit je deviens une fille modèle et obéissante soit tu me mets dans ce genre d'endroit où il faut marcher au garde à vous?! Autant que j'émancipe ce sera tout aussi bien chacun son autonomie et sa vie. Ca règlera le problème comme ça. Tu pourras commencer une nouvelle vie, penser à toi pourquoi réaliser tes rêves ceux que tu as du lâcher en plan à cause de ma venue au monde.

    Je fis une légère moue, tentant de fuir ce sujet délicat aussi, ma naissance.

    Mon portable sonna de ma chambre, j'eus un instant d'hésitation avant de ne poser sur le bord de mon assiette ma fourchette à laquelle je n'avais pas encore touchée.

    Appelle ça m'est égal et comment pourrais-je t'écouter? On ne fait que se croiser, on est absent l'un pour l'autre, et nous ne sommes jamais d'accord sur rien. Vaut peut-être mieux qu'on arrête tout maintenant, envoie moi là-bas et on en parle plus, c'est le mieux à faire on se soulagera mutuellement.

    Toujours ce ton froid et distant même si une once de tristesse et d'amertume m'envahissait mais je préférais le quitter pour ne plus le faire souffrir.

    Au moins la bas je me sentirais vivante et non plus comme un fantôme comme ici.

    Le matin on ne se voyait pas, je partais il arrivais ou alors il était déjà endormi dans son lit, le soir j'arrivais il partait, voilà à quoi se résumait notre vie ensemble, une relation père/fille en courant d'air, ne trouvant même plus le temps de discuter réellement, et puis les weekend j'aimais bien rejoindre mes amies, dimanche matin grâce mat et l'aprèm une ballade ou encore le nez plongé dans les devoirs, il est loin ce temps-là, maintenant ça se résumais, à errer ici et là, fumer du cannabis lorsque je me sentais vraiment mal, aller aux fêtes pour ne pas penser à ma vie détruite, rentrant au petit matin une fois mon père parti au travail pour léviter et éviter tout conflit, bref, un fossé s'était creusé entre nous que je ne voyais pas comment un jour nous pourrions être de nouveau si proche même si il me manquait affreusement. J’étais folle de mon père, que tout petite je disais que plus tard je me marierais avec lui, que c'était le plus gentil du monde et que je serais toujours là avec lui. Cela m’arrachait le cœur mais je ne pouvais plus être cette gentille Marie depuis cet évènement tragique. Heureusement qu'il n'avait pas eu dans l'idée de m'envoyer consulté un psy!

    Me levant pour aller répondre la sonnerie ne se fit plus entendre je venais de manquer un appel, allant chercher mon Gsm je regardais le nom inscrit sur l’écran tout en revenant à la cuisine ou je repris ma place face à mon paternel.

    C’était sexy, elle a surement du essayer de te joindre aussi pour jouer au détective Sherlock Holmes et savoir comment ça se passe ici, elle doit s'en faire.
    Qu’est ce qu'on fait on l'appelle? On lui dit que je sais pour ma mère, que je suis une fille abominable telle celle qui m'a mise au monde que je rends mon père malade et que mon second prénom est « satire »?


    Je ne m'énervais pas et semblait prendre la situation à la légère comme si cela ne me faisait plus rien m'en balançant totalement.


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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMar 19 Juil - 12:06

La manière avec laquelle lui parlait sa fille l’énervait au plus haut point. Sylvain voyait clairement qu’elle ne comprenait rien à la situation, qu’elle ne se rendait pas compte de ses paroles…. Ou alors qu’elle tentait de jouer sur les sentiments afin de lui serrer le cœur et de l’empêcher d’appeler l’internat. Mais plus cela allait, plus le jeune homme était certain que c’était la meilleure solution. Il n’y avait pas à discuter…

« Vois ça comme tu veux…Je vais appeler demain et nous irons visiter. Je suis sûr que tu changeras d’avis. Et arrête de faire du chantage ! Tu sais très bien que je t’aime et que je ne t’envoie pas là-bas pour exercer une punition, mais pour t’aider ! »


Et voilà, il venait de déclarer ainsi que le débat était clos, levant une main pour empêcher Marie de parler. Etonnement, sa progéniture ne rouspéta aucunement, comme si elle venait de se faire à l’idée qu’elle ne le ferait ni changer d’avis, ni reculer. Lorsqu’elle le regarda intensément, lui demandant si elle devait rappeler sa grand-mère, Sylvain baissa les yeux. Il ne voulait inquiéter personne.. ;Alors autant ne rien dire. Mais s’il n’appelait pas, il savait pertinemment que sa mère se douterait de quelque chose… Comme toutes les mamans, elle avait un sixième sens en ce qui concernait la santé mentale et physique de son fils. Voilà qu’il se trouvait dans de beaux draps, car il n’aimait pas mentir à ses proches. Il regarda son assiette, cela avait l’air vraiment appétissant, mais il ne voulait pas manger. Il décida finalement par se lever, doucement.

« Je vais aller appeler ta grand-mère, question de la rassurer. »


Sage décision, dirait-on. Il se hâta vers le téléphone fixe et tapa en quelques secondes le numéro de ses parents. Il attendit qu’on lui réponde. Dès qu’il eut sa mère à l’autre bout du fil, il la rassura simplement, lui disant que tout allait bien et qu’il avait eu une conversation avec Marie. Il omit volontairement de parler de sa fatigue et de cette fichue crise d’épilepsie. Ce n’était pas nécessaire et cela ne ferait qu’inquiéter ceux qui l’aimaient.
Il offrit un sourire à sa fille après avoir raccroché et se décida à se rendre dans sa chambre sans un mot. Il ne voulait pas manger. C’était dommage, au vu de l’effort de sa fille, mais une drôle de sensation désagréable lui prenait l’estomac rien qu’au fait de s’imaginer manger. Il quitta donc la cuisine, et alla dans sa chambre, où il ouvrit un livre qu’il entama.
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMar 19 Juil - 12:54

  • Tous deux en bout de table, essayant de garder le plus grand calme possible dans cette ambiance des plus désagréables, mon portable avait sonné plusieurs fois mais le temps que je me lève pour aller répondre que c'était trop tard. Et puis j'étais en pleine conversation avec mon père, je savais que ce que je lui faisais endurer n'était pas sympa ni correct ayant fait tant de sacrifice pour moi, mais c'était trop dur pour moi de lui avouer la vraie raison de mon changement de comportement. Et comment un père n'a-t-il pas remarqué un tel revirement de personnalité? Bref, tant de question qui se bouscula dans ma tête que je ne voulais m'attarder dessus essayant de prolonger la discussion avec mon paternel même si le sujet de l'internat militaire ne me plaisait guère. J'avais peur...peur d'être éloigné de chez moi, de mon père...Oui ça peut paraitre étrange mais malgré les misères que je faisais endurer à ce dernier c'était la personne que j'aimais le plus au monde!

    Pour m'aider? Faudrait déjà que tu sois là...dis-je en murmurant avant de ne vouloir reprendre la parole mais il leva la main en signe de clôture à cette conversation, qu'on ne reviendrait plus dessus. Cela me surprenait de le voir agir ainsi! Que j'en restais bouche bée!

    Mon Gsm en main je lui avais demandé s'il ne fallait pas rappeler grand-mère pour la rassurer. Un œil sur son assiette à laquelle il n'avait pas encore touchée, il se leva sans un mot, je le suivais du regard ou il prit le téléphone fixe et appela ses parents ou j'avais une oreille attentive à ses dires. Il n'avait même pas mentionné le fait qu'il avait eu un malaise. Certainement pour les préserver. Puis raccrochant il s'en alla quitta la pièce pour aller se réfugier dans sa chambre sans un mot. Cela me serra le cœur que je me mis à pleurer en silence regardant cette chaise vide face à moi. Les assiettes fumantes, qu’après un instant je me levais pour tout débarrasser, faire un brin de vaisselle et tout ranger. Je posais mon portable sur la table de la cuisine avant d'aller à ma chambre passant devant celle de mon père et fouillant dans l'une des poches de mon jean's ou se trouvait du cannabis. J'avais besoin de me sentir légère et planer, voilà l'effet que cela me faisait, je redevenais cette Marie d'avant, baissant la garde, seul moment où je pouvais ressentir de vrais sentiments et les exprimer surtout!

    Une main par ci, une main par-là, que je pus sentir le petit pochon ou se trouvait la contenance illicite. Je la glissais doucement le long de ma brettelle de mon sous-vêtement endroit où mon père ayant des doutes n'oserait jamais aller chercher ici ne sait-on jamais?! Prenant mon paquet de cigarette posé sur mon bureau ainsi que mon briquet, je ressorti de mon cocoon me stoppant deux secondes à peine devant la porte de la chambre de mon père qui était entre-ouverte.

    Je sors quelques instants prendre l'air, je ne serais pas loin...Et ce n’était pas très malin de cacher la vérité à grand-mère, mais quand je partirais en internat ils seront au courant, quelqu'un doit veiller sur toi non?

    Sur ce, je pris la direction de l'entrée, retira mes pantoufles puis mis mes converses, attrapai une veste que j'enfilai laissant mon portable ici. Ouvrant la porte je descendis les escaliers et m'installais sur le rebord des marches amenant à la porte de l'édifice ou après un petit instant et discrètement je m'allumais un joint après l'avoir roulé. Tirant une bouffée, me laissant aller pleurer à chaude larme. Que sans vraiment me rendre compte, j'étais telle une petite fille apeurée, perdue, et surtout incomprise. Je me détestais que parfois la seule solution qui me venait dans un état de faiblesse extrême comme celui-ci était de ne plus vivre...Alors amenant le joint à mes lèvres, je tirais une bouffée et encore une autre de telle manière que cela m'embaumait le cerveau, ne cessait de faire rouler mes larmes sur mes joues...
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MessageSujet: Re: Trop, c'est trop! (pv: Marie)   Trop, c'est trop! (pv: Marie) - Page 2 EmptyMar 19 Juil - 17:15

Non, il ne mettrait personne au courant de sa petite crise. A quoi bon ? Ce n’était qu’un sujet passager et il n’avait encore passé aucun examen, pourquoi faire peur aux autres alors ? Il pouvait très bien se débrouiller seul… Après tout, comment avait-il fait lorsque Marie n’était encore qu’une toute petite fille ? Il avait réussi à tout faire par lui-même. Il n’était aucunement handicapé, il était mature et sensé. Alors il s’en sortirait. Il se plongea dans son livre, ignorant les mots de Marie, préférant ne même pas lui répondre. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’il finit par décider de voir ce que son enfant avait encore inventé. Elle avait dit qu’elle en serait pas loin…Autant aller voir si elle lui mentait. Après tout, il était habitué aux mensonges incessants de sa fille. Il descendit donc les marches après avoir enfilé une veste et des chaussures. Il se retrouva rapidement au bas de l’immeuble, où il remarqua que Marie était en train de fumer. Et visiblement, ce n’était pas une cigarette, il s’agissait encore de sa saleté de cochonnerie ! Sylvain en reconnut l’odeur, voilà pourquoi il s’approcha rapidement de la jeune femme, d’un pas pressé, avant de ne lui arracher le mégot des mains et de la jeter à terre. Sylvain était rarement si furieux et violent ! Il écrasa ensuite le mégot se trouvant sur le sol et poussa un soupir.

« Mais ma parole, t’en caches dans tes slips ou quoi ? »

Il pensait avoir trouvé tout le cannabis qu’elle avait acheté ou qu’elle stockait, mais ce n’était visiblement pas le cas. Il se rendait peu à peu compte qu’il n’avait jamais pris de meilleure décision que celle de trouver cet internat militaire. Sinon, il ne s’en sortirait jamais. Marie ne s’en sortirait jamais. Il la saisit violemment par le bras et commença à la tirer vers l’entrée de l’immeuble. « Tu vas venir tout de suite, t’entends ? » Il la tirait très fort, mais elle se débattait. « Ecoute, je vais appeler un psychiatre, que tu vas aller voir sans rechigner. Je sais qu’on ne force pas les gens à y aller, mais là…Tu es une droguée, Marie ! T’entends ? Une droguée ! »

Visiblement, elle ne se rendait pas compte de l’état dans lequel elle se trouvait et dans lequel elle se mettait elle-même. Il était sur le point de se mettre à hurler de plus en plus fort. Mais déjà, des passants de la grande rue de Vaugirard s’était arrêtés pour voir ce qui se produisait et quel était l’homme qui tirait ainsi une pauvre jeune fille. Personne ne pouvait se douter en les voyant que c’était Marie, en vérité, la vraie petite peste (a).
Sylvain attrapa finalement sa fille par la taille pour la tirer à l’intérieur, dans le hall. Elle se débattait comme une folle, comme s’il était un étranger voulant impérativement lui faire du mal.

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