Tout commença par une rencontre hasardeuse au détour d’une rue. Je me rappellerai toujours de son regard. Profond et empli de désir. J’en étais toute retournée. Personne ne m’avait regardé avec une telle intensité avant Nolan… Mais de toute façon, à cet instant précis, je pensais qu’il n’était qu’un vulgaire coup de cœur passager que je ne reverrai plus jamais. Et pourtant, je l’ai revu quelques jours après cette première rencontre. J’étais encore à la fac à l’époque, et Nolan s’adressait à un de mes professeur qui s’avérait être l’un de ses amis. En entrant dans la salle de classe, je crus halluciner, mais c’était bel et bien lui et il m’avait remarqué. Son regard se posa sur moi et je me sentis faiblir. A croire qu’il me tenait déjà sans même me connaitre. Et c’était le cas en fait. Je me souviens que le cours m’avait paru durer une éternité. Je ne cessais de regretter de ne pas être sortie de la salle de classe pour lui donner mon numéro… Mais nous étions sur la même longueur d’ondes visiblement car lorsque le cours toucha à sa fin et que je me dirigeai vers la sortie, je le vis m’attendre. Ce bel homme, charismatique à souhaitait m’attendait. Moi. Petite étudiante se noyant dans la foule. Nolan m’attendait.

C’est à partir de là où notre relation a commencé. Notre si belle idylle. Tout se passait pour le mieux, il était charmant, très attentionné, protecteur. Il était à la fois mon père, mon frère et mon amant. Dans ses bras, je me sentais chez moi. Je nageai dans le bonheur à l’état pur. Mais cette histoire trop belle pour être vraie s’effrita au fil du temps. J’étais amoureuse mais pas stupide. Je sentais qu’il y avait un truc louche sous cette façade trop lisse. Nos rendez-vous étaient réglés à la minute près, il nous était impossible d’aller dans certains endroits pour des raisons qui ne tenaient pas la route, je ne devais l’appeler que sur des créneaux horaires bien précis… Au fond, j’avais toujours su ce que cela cachait, mais au bout du huitième mois de relation, je ne voulais pas m’enliser dans les mensonges. Alors je pris son téléphone pendant qu’il prenait sa douche, et j’ai lu ses textos. En réalité je me suis arrêtée au premier qui était largement explicite. Il s’agissait d’une photo d’un énorme ventre de femme avec marqué en légende « Dans deux mois, nous serons quatre mon Amour. Vivement ton retour car ta baleine de femme a un énorme besoin de câlins. Je t’aime. »
Autant dire qu’en lisant ça, mon monde s’est écroulé. Les larmes aux yeux, je me rhabillai à grande vitesse et partis en courant pour tenter de récupérer le peu d’amour propre qui pouvait me rester. Mais au final, j’ai eu affreusement honte et j’en étais venue à me dégouter.

Toute cette belle histoire s’est conclue en un échange de textos. Le seul problème est que j’ai aimé cet homme tellement fort que je l’aime encore. Mais ça c’est une autre histoire.