► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 All we ever wanted was everything.

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MessageSujet: All we ever wanted was everything.    All we ever wanted was everything.  EmptyDim 20 Nov - 4:02

    La question qui avait torturé l'esprit de Nael durant le court trajet en taxi qu'il avait du faire était “ Mais que ce que tu vas foutre là-bas?”. Huit mots, dont un composé, pour résumer toute l'absurdité de sa présence, dans quelques moments, à une fête à laquelle il ne voulait pas vraiment participer. Toute cette attitude, mettre un costume, garder un port de tête altier durant toute la soirée, ne pas faire autre chose que sourire et utiliser des mots qu'on entend plus, n'est pas vraiment le genre de soirée que Nael aime passer, quand bien même cela ne se trouve être qu'une fois par an. D'ailleurs, pourquoi n'y allait il plus depuis quatre ou cinq ans? Parce qu'étant majeur, il n'avait plus vraiment à faire tout ce qu'on lui disait. Alors pourquoi y aller aujourd'hui? Par pure gentillesse et solidarité familiale. Des valeurs qu'on pensait oubliées, n'est ce pas? Et bien non, Nael y pensait toujours, véritable personne gentille au fond de lui, cachée très profondément sous une montagne d'incertitude, de culpabilité, et de regret. Les paroles du chauffeur de taxi n'avaient pas de sens. À vrai dire, Nael ne les écoutait pas. D'habitude, il discutait pourtant volontiers pendant une course, mais là, il se préparait psychologiquement au choc qu'allait être son retour dans ce monde juridique qui ne lui plaisait pas spécialement. Il ne venait à cette soirée que pour remplacer son père adoptif, Jeremy, resté aux USA. Or, il fallait quelqu'un pour représenter un des co associés de ce cabinet parisien prestigieux. Et on envoyait le fils prodigue, pas le tueur. Si seulement son frère avait pu y aller, Adriel, mais non, il avait encore moins sa place que Nael dans ce genre de soirée. Le costume qu'il portait, un Prada, le rendait extrêmement mal à l'aise, comme s'il portait un déguisement qui ne lui serait pas allé. Tant pis, de toute manière, il ne pouvait plus reculé, il n'avait plus le choix. Il avait donné sa parole, or chez Nael, c'était quelque chose qu'on ne reprenait pas. Alors même s'il devait se cacher toute la soirée sous un masque de bonne humeur, il irait, dirait toutes ces belles civilités, et repartirait, heureux comme jamais d'en avoir fini avec cet amas de connerie. Or pour l'instant, il reconnaissait le coin, il n'était plus qu'à quelques rues de l'endroit où avait lieu ce fameux gala. Nael ferma les yeux un instant, tachant d'oublier toute l'incertitude et le stress qui le gagnaient à ce moment là. Pour lui, ce genre d'événement était bien plus pénible que de passes ses partiels de médecines, preuve de l'horreur qu'il se préparait à affronter. Il n'eut pas le temps de penser très longuement à des bonnes choses que déjà, il sentait la voiture s'arrêter, et entendait le frottement des vêtements du chauffeur contre le siège, indiquant qu'il s'était retourner. «  Seize euros vingt s'il vous plait. ». Nael tendit un billet de vingt et sans attendre la monnaie, sortit du taxi parisien avec un air résigné sur le visage qu'il devait faire disparaître.

    Comme chaque année, le cabinet qui était classé parmi les dix principaux de la capitale française, avait mis les petits plats dans les grands. À chaque fois, c'était un lieu des plus prestigieux, des plus chics qui avait été choisi. Le Fouquets... lieu des gens qui s'affichaient en somme. Devant, quelques flash crépitaient. Nael vit un jeune homme, du même âge que lui, arriver en descendant l'avenue des Champs Elysées. Il le reconnut pour l'avoir souvent fréquenter lorsque Jérémy était encore en France et enmenait Nael partout où il allait. Louis était quelqu'un de très sociable, un pur produit de la bourgeoisie parisienne mais pourtant, quelqu'un qu'il supportait – ce qui était rare-. Il s'approcha de lui et pu lire la suprise dans ses yeux. «  Lefebvre! On te voyait plus aux soirées. Ta présence va être la cerise sur le gateau! ». Un petit rire sortit de ses lèvres, et Nael se contenta de sourire. Louis savait parfaitement l'allergie que le lyonnais d'origine avait développé face à ce monde fait de fausseté. Ils se présentérent l'un et l'autre à l'entrée, tous les deux étant bien évidemment sur cette fameuse liste faite sur un papier de couleur dorée. Ne disait on pas que le diable était dans les détails? Le restaurant avait été privatisé pour ce gala. Nael n'osait même pas imaginé le prix que cela avait du couté, combien tout cet argent aurait pu être reversé à des causes qui en avait besoin, non, il était juste supposé apprécier tout cela. Supposé. Balayant la salle du regard, l'étudiant en médecine repéra quelques visages familiers, mais pas assez pour aller vers eux directement, sans avoir pris une dose de courage pour affronter la soirée, dose qu'on appelait souvent whisky douze ans d'age. Louis fut le premier à prendre la parole, sont regard étant rendu pétillant par la vision d'une fille avec laquelle il n'avait pas encore couché à Paris apparemment. Nael n'aurait pas cru cela possible, la réputation de Louis le précédait; la jeune femme en question devait être étrangére, c'était là la seule option. Il laissa son ami filer et se dirigea vers le bar, où pas mal de gens étaient déjà attrouper. Voilà ce qui se passait lorsqu'on arrivait avec une heure de retard, on attendait pour pouvoir enfin se sentir un peu moins mal à l'aise. Une heure de retard était le minimum pour Nael dans ce genre de soirée depuis le meurtre des parents de Teddy. Il s'était éloigné de la jeune femme, se sentant encore plus en sa présence dans la mesure où c'était Adriel qui avait tué ses parents. Il ne pouvait plus supporter son regard, ne pouvait plus lui parler sans que chaque phrase menace de se transformer en «  Vas-t-en Teddy, je suis le frêre de l'abruti qui a assassiné tes parents. » Mais non, il avait gardé le secret, et seul Jeremy, coincé aux USA, le savait.

    Atteignant enfin le bar, il commanda son whisky, pianotant d'impatience sur le bois noir laqué. Les conversations qu'il pouvait entendre autour de lui ne l'interessaient pas vraiment, et Nael commençait vraiment à se demander comment il allait faire pour ne pas mourir d'ennui durant cette soirée. La question méritait une réponse que seul l'alcool pouvait lui donner. Une fois son verre entre les mains et la premiére gorgée goutée, il se retourna alors qu'un homme à coté de lui venait de partir. En faisant volte face, il apperçu, juste à sa droite, la silhouette d'apparence fragile d'une jeune femme qu'il avait déjà vu, mais dont le prénom lui était inconnu. Croisant rapidement son regard, un sourire flottant légérement sur ses lèvres, il lui dit : «  Alors finalement tu as eus ton stage malgré ce que j'ai fait pour faire échouer ton entretien... ». Au final, cette jeune femme pourrait être son seul espoir de la soirée.
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MessageSujet: Re: All we ever wanted was everything.    All we ever wanted was everything.  EmptyDim 27 Nov - 22:16


    La définition officielle d'un gala de charité est une grande fête, souvent de caractère officiel, à but lucratif. N'importe qui appartenant à un milieu aisé -ou presque- s'est déjà rendu dans ce genre de soirée. Ma famille en avait déjà organisé quelques-unes, à New-York, pour divers associations en accord avec l'entreprise de mon père, mais le contexte restait plus ou moins agréable. Ce soir, j'avais droit à un tout autre genre. En effet, suite à l'obtention d'un stage dans un grand cabinet d'avocats de la ville, j'étais tenue d'assister à son gala. Un, parce qu'il s'agissait d'un ami de mon père et de deux, pour rencontrer des personnalités du métier (on ne sait jamais, un coup de pouce n'est jamais de refus). Surtout qu'à Paris, c'est les connaissances que le potentiel qui aide à monter les échelons de la hiérarchie du droit. Toujours est-il que ma soirée allait se résoudre à discuter de choses inutiles, un verre de grand cru à la main. Je devais dors-et-déjà m'entraîner à porter ce masque de superficialité, histoire de me fondre dans la masse sans trop attirer les regards indiscrets. Je ne suis pas timide, loin de là, mais je déteste être l'objet de l'attention..... Je comptais réutiliser une robe de cocktail noire Dior, mais quelques jours plus tôt, j'avais reçu un énorme colis noir provenant de Regina Paris. Mon père avait fait envoyer une magnifique robe parme orné et décoré de dentelle, crée par jenesaisplusqui. J'avais essayé de détourner le sujet, mais des photos allaient très certainement être prises et vu le prix au multiple zéro, j'étais obligée de la porter, ne serait-ce que pour lui. Des chaussures à talons Jimmy Choo, une légère touche de maquillage et me voilà fin prête. Un taxi m'attendait en bas de chez moi, prépayé et tout le toin toin. J'étais particulièrement stressée à l'idée de me retrouver dans ce monde de luxe particulièrement faux. Plus moyen de reculer et logiquement, je devais avancer jusque la soirée que j'estimais comme une véritable corvée. Le sourire compréhensif du chauffeur réussit à me faire sourire quelques instants... Cinq minutes, cinq petites minutes pour souffler. Je profitai de ces précieuses minutes pour appeler Angel, mon amie d'enfance, et la prévenir que mon portable serait éteint toute la soirée. Bonne chance, m'avait-elle dit avant de raccrocher. En effet, j'allais en avoir besoin. La voiture s'arrêta devant un monticule de photographe et garde du corps. Un valet vint m'ouvrir la portière, il portait sur son veston le logo du Fouquet's, célèbre hôtel de luxe de Paris. Une vague de flash m'aveugla ; bien heureusement, quelqu'un attrapa mon bras pour m'attirer à l'intérieur de l'immense édifice. Le grand mec baraqué en question m'adressa un rapide sourire avant de revêtir un masque parfaitement neutre. J'entrai dans la salle principale, plus ou moins bien remplie par les invités du gala. Quand on arrive dans ce genre d'endroit, on ne sait jamais où poser son regard. Je soufflai un bon coup et me dirigeai vers le bar. Un serveur me tendit une coupe de champagne remplie aux trois-quarts avant de s'affairer de l'autre côté du demi-cercle que constituait le bar.À mon avis, le champagne allait couler à flot rien que pour ma petite personne. Je reportai mon attention sur la foule avant d’être interpellée par une voix masculine :

    « Alors finalement tu as eu ton stage malgré ce que j'ai fait pour faire échouer ton entretien... ». Je mis quelques secondes à reconnaître le jeune homme qui venait de m'adresser la parole. Effectivement, il avait failli compromettre l'obtention de mon stage. D'après mes sources, c'était le fils adoptif de Jeremy, l'ami de mon père et pseudo-patron le temps de mon insertion professionnelle. Ce jour-là, le garçon avait semblé vraiment contrarié, raison pour laquelle je n'avais pas relevé son interruption. De toute manière, je doutais fort que sa démarche ait été calculée ou véritablement voulue. Je lui adressai mon sourire le plus chaleureux, histoire qu'il comprenne que je ne lui en voulais pas à proprement dit. « Malgré tous tes efforts, oui, j'ai obtenu le stage ». Mon ton était bien entendu ironique. Depuis mon arrivée, il semblait être la seule personne à laquelle me raccrocher pour passer ne serait-ce qu'un semblant de bonne soirée. Mon verre de champagne était déjà vide, j'en étais à mon troisième et aucun effet à l'horizon. Je jetai un rapide coup d'oeil à ce que buvait mon voisin -faute d'avoir retenu son prénom-. La couleur, la forme du verre, les essences s'y échappant : du whisky, l'alcool typique des hommes. J'avais vraiment besoin de quelque chose de fort et je me voyais mal en réclamer au barman de l'hôtel. « Tu peux me rendre un énorme service ? Je t'assure qu'après ça tu seras entièrement pardonné »

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