Invité
Invité
 |  Sujet: Mais qu'est ce qu'on était cons, à être honnêtes et bons // JKR Dim 4 Déc - 13:14 | |
|
15:37, chez moi
En voyant l'heure sur mon portable, je soupirai.
Et une journée de plus. Encore une. Comment allais-je la remplir, cette fois ? ... Aucune idée. Comme tous les jours depuis mon bac, je passais ma vie à glander. Pas de travail, pas de copain, pas d'université, pas de parents ... Juste des potes, des clopes, des feuilles et de la weed. Un chat et un lézard, aussi. Qui m'avaient remonté le moral plus d'une fois. Etais-je une ratée ? Peut-être. En ce moment, je me posais souvent la question ... Mais la réponse ne m'était jamais apparue.
Je me penchai vers ma table de nuit pour allumer ma lampe de chevet Starck, que ma mère m'avait achetée quand j'avais encore 14 ou 15 ans, après que mon frère ait cassé mon ancienne lampe en globe en jouant au foot. Mes volets étaient fermés, et même s'il était presque 4 heures, la lumière du jour n'éclairait pas du tout ma chambre comme d'habitude, étant donné que mes volets ne montaient pas jusqu'en haut de ma fenêtre et que mes rideaux étaient transparents. Non, aujourd'hui, il faisait un temps de chien.
Je soupirai encore une fois. Il fallait vraiment que j'arrête de me lever aussi tard ...
16:00
Après mûres réflexions, je sortis de mon lit. Un frisson me parcourut toute entière. Il devait faire sacrément froid. Lasse, j'enfilai mes chaussons, marchai jusqu'à ma salle de bain - qui est dans ma chambre - en traînant des pieds, et chopai ma robe de chambre. J'alluma la lumière de ma salle de bain, et fixa mon reflet dans le miroir.
*wow ... heureusement que je vis seule...*
Puis, je m'alluma une clope et me traîna jusqu'à ma cuisine, histoire de me remplir un minimum l'estomac avant mon morning spliff habituel.
Une demie-heure plus tard, assise sur mon lit, douchée et en peignoir, je roulais deux oinj et faisais un petit tour sur internet avant de m'habiller pour sortir.
J'ouvrai mes volets, et, habitant au premier étage, fermais aussitôt mes rideaux qui laissaient passer la lumière mais empêchaient les vis-a-vis mal intentionnés \o/. Il faisait sérieusement moche, et je devinais qu'il ferait nuit dans moins d'une heure. Déprimant, quand on s'est levé il y a moins d'une heure aussi ...
A vrai dire, j'aimais bien cette saison et son mauvais temps. L'ambiance que tous deux apportaient, et remportaient avec eux aux premiers abords du printemps. Dans la rue, tous les citadins marchaient à pas vifs, l'air tous pressés et d'avoir un but très précis. Les mains toutes gantées, tenant fermement un parapluie ou fourrées au plus profond des poches de leurs longs manteaux, ressortis du fond de leur armoire pour cette occasion annuelle : l'hiver.
Les mythiques cafés parisiens étaient tous bondés, et quelqu'un y entrait à chaque seconde, d'un pas vif, ayant hâte de s'y fourrer, d'enlever son manteau et de se réchauffer autour d'un café ou d'un chocolat chaud.
Bref, malgré le froid perçant, les rues ne se vidaient pas. Et oui, les parisiens étaient habitués aux quatre saisons très extrémistes de Paris. Et oui, à Paris, les rues étaient toujours remplies.
Un sourire au coin des lèvres, je me tournai vers mon armoire en tirant sur mon joint. *pas mal, cette nat'. ça vaut la peine de se bouger jusqu'à Montreuil, finalement.* La plante illicite commençait vivement à me monter à la tête, et je me sentais enfin d'humeur à attaquer cette journée ; j'étais enfin prête à la croquer à pleine dent.
Un peu au hasard, je me procurais un haut noir très large flanqué d'écritures diverses, d'un jean slim foncé, délavé et en état assez pitoyable, et j'enfilais mes Dr. Martens noires en cuir gras, sans attacher mes lacets.
En écrasant mon mégot dans le premier objet pouvant faire office de cendrier dans le périmètre de la longueur de mon bras - qui s'était avéré être une canette de Brun - je jetais un rapide coup d'oeil à mon téléphone : 5 heures. La nuit commençait déjà à tomber. Et ... Merde, c'est vrai. Je devais voir un assez vieux pote anglais que j'avais rencontré en soirée à Londres dans ces eaux-là, mais comme d'habitude, j'avais oublié.
‟ Merde, merde merde ... “
Je m'allumai une cigarette, et, essayant d'être rapide, j'envoyais brièvement un SMS à Joshua
< RDV 17:45 au ...
Euhm.. mais où il habitait, déjà? J'aurais voulu ne pas l'obliger à se bouger trop loin, mais impossible de se souvenir de son adresse. Tant pis, hein.
... au métro Oberkampf? On avisera >
Satisfaite, j'attrapai écharpe, gants et bonnet et jetais une veste en cuir sur mes épaules avant de partir, sans oublier clefs, clopes, monnaie et écouteurs, puis éteignais ma clope.
Et, à peine sortie de mon immeuble, j'allumais le pet' que j'avais roulé ce "matin".
|
|
