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| Sujet: Redécouvrir Paris, c'est comme se redécouvrir à nouveau ♌ Abbygaëlle&Jill Ven 28 Oct - 10:05 | |
| Redécouvrir Paris, c'est comme se redécouvrir à nouveau « C'est tout ? »« Je t'ai demandée d'acheter une tour Eiffel miniature, pas la vraie. Alors oui, c'est tout. Je ne compte pas payer tes futures boucles d'oreilles ou n'importe quoi d'autre. »Abbygaëlle attrapa sèchement le billet de cinq que sa soeur lui tendait et partit en faisant claquer la porte. La blonde était folle de rage et maudit pour la énième fois sur les centaines de générations à venir. En plus de devoir vivre avec elle, il fallait qu'elle lui rende des services. Pia avait été claire avec elle. Elle vivait chez elle sans payer de loyer ou quoique ce soit mais en échange elle devait l'aider dans les tâches quotidiennes à savoir ménage, lessive, courses, etc. Si elle avait su, elle aurait réfléchi à deux fois avant de venir vivre chez sa soeur pour faire la femme de ménage. Bon pour être honnête, on ne lui donnait pas toutes les corvées à faire, elles étaient également réparties et Abby rechignait plus pour la forme que parce que la corvée était vraiment dégradante. Ca ne l'avait jamais tuée de sortir les poubelles mais ça la dérangeait de sortir celle de sa soeur parce qu'elle la détestait. Elle n'avait jamais détesté quelqu'un aussi fort qu'elle. C'était une haine viscérale qui était prise au plus profond de ses tripes et qui ne cesserait jamais. Tout ça pour une tour Eiffel pensa Abby en soupirant. L'histoire était plutôt simple. Sa soeur avait obtenu un dossier important il y a quelques temps (elle était avocate) et l'avait traité avec succès. De ce fait, elle avait hérité d'une autre tâche "très" importante qui avait beaucoup fait rire Abbygaëlle : s'occuper de la nièce de son patron qui venait d'Allemagne. Elle adorait la France et adorait venir chez son oncle sauf que ledit oncle avait une réunion et que Pia étant une "femme de confiance", elle avait donc hérité d'un baby-sitting. Abby s'en était beaucoup moquée et avait nargué sa soeur en parlant de promotion canapé. Cette histoire s'était transformée en cris et elles auraient été capable d'en venir aux mains si le copain de sa soeur n'était pas intervenu. Bref, de fil en aiguille, il s'était révélé que Pia avait beaucoup de travail et que le cadeau de bienvenue qu'elle voulait offrir à la nièce, eh bien elle n'aurait pas le temps d'aller le chercher. C'était donc Abby qui avait été chargée d'aller l'acheter. Bien évidemment, vous l'aurez compris, cela ne lui avait pas plu. En fait, ce qui la dérangeait, ce n'était pas de se taper presque deux kilomètres à pieds pour aller récupérer cette fichue Tour Eiffel, c'était de le faire pour la carrière de sa soeur. Abby n'avait jamais été une élève studieuse et ses parents avaient toujours félicité sa soeur pour ses excellents résultats, etc., etc. Abbygaëlle s'était sentie délaisser, elle en avait été verte de jalousie et aurait tout fait pour plomber ladite carrière. Et aujourd'hui elle l'aidait. C'était soit ça soit être mise à la porte en bonne et due forme. Abby mit presque une demi-heure pour atteindre le monument mais marcher lui fit du bien. Il y avait un petit vent frais et elle sut qu'elle avait bien fait de mettre ce béret en laine. Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver un vendeur, ils proliféraient comme des lapins ces types. Elle tendit nonchalamment le billet de 5 et l'homme eut l'air ravi. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres et elle récupéra sa monnaie pendant qu'il glissait le grigri dans un sac. « Première visite à Paris ? »« Vous allez rire mais j'y vis depuis que je suis née. »Et effectivement, l'homme rit. Oui une parisienne pure et dure qui achetait un de ses objets à prix fort, c'était ridicule, elle en avait bien conscience. Mais elle s'en fichait, ce n'était pas son argent, elle n'allait certainement pas négocier. Elle fusilla le type du regard et attrapa sèchement le sac. Elle s'apprêtait à rentrer quand elle vit une blonde passer au loin qu'elle sembla reconnaître. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle l'interpella. « Jill ! » |
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