« Ne sois pas stupide Juliette, ton fils n'a que trois ans, tu ne peux pas partir du jour au lendemain à l'autre bout de la Terre pour toujours aider les pauvres. Aide plutôt ton fils !
- Je te signale qu'il est également ton fils, et tu devrais également être là pour t'en occuper.
- Tu sais parfaitement que je fais ce que je peux pour être un maximum à ses côtés. Et si je ne travaillais pas autant, tu ne pourrais certainement pas le gâter autant avec tes voyages humanitaires à la con.
- T'es qu'un connard Édouard, tu le sais ça?!
- Au moins, moi je reste auprès de mon fils et de mes proches.
- Je donne tout ce que j'ai pour aider les autres, d'accord?! J'ai déjà arrêté de faire mes voyages il y a quatre ans, je veux vivre ma vie, respirer.
- Fais comme tu veux, mais lorsque notre fils me demandera où tu es je n'hésiterais pas à lui dire que tu es partie t'occuper d'autres enfants. »

Vivre avec une femme au cœur bien trop grand était difficile pour Édouard Jones, multimilliardaire aux nombreuses entreprises dans le monde entier. Rapace parmi les rapaces, sa femme permet de créer un équilibre dans ce foyer où l'argent était bien trop présent. On se demandait d'ailleurs souvent ce qu'ils faisaient l'un avec l'autre, tellement différents qu'ils étaient l'un de l'autre mais les sentiments ne se contrôlaient pas et leur amour était plus fort que tout, malgré que les apparences semblaient montrer le contraire. En réalité, lorsque son fils lui demanderait où Juliette était il lui répondrait simplement qu'elle était partie aider ceux qui étaient dans le besoin, qu'elle était partie donner tout cet amour qu'elle gardait en elle.

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Seulement, avoir un bon karma ou je ne sais quel autre porte bonheur dans sa vie ne permet pas de fuir la mort. Et si Juliette avait pu courir, fuir jusqu'à pouvoir serrer son fils une dernière fois dans ses bras, elle l'aurait fait, c'était certain. On ne lui en avait pas donné la chance, et c'était avec effroi que le paludisme l'avait touchée. Un frisson. Un spasme. Une peur. Un vide. Une injustice. Un improbable poids sur des épaules si frêles. Si son mari se remettrait de cette mort, son fils sans doute pas. Il saurait faire face aux difficultés de la vie mais il lui manquerait toujours une épaule sur laquelle se reposer, c'était certain.