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 Tu te souviens de jours anciens et tu pleures • Ella

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MessageSujet: Tu te souviens de jours anciens et tu pleures • Ella   Tu te souviens de jours anciens et tu pleures • Ella EmptyJeu 13 Oct - 21:48

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Il ne fait pas bien chaud aujourd’hui et à vrai dire, j’crève de froid emmitouflé dans mon manteau. Il n’est que huit heure du matin. Il n’y a pas autant de monde que je l’aurais cru dans les rues, je peux entendre mes pas sur le béton noire du trottoir, je peux même m’entendre claquer des dents. Je souffle, les mains dans les poches à la recherche de mon paquet de cigarette. On doit tous crever de quelques choses. J’aimerais bien crever à cause d’une cigarette, crevé à cause de poumons trop noir. Je ne me vois pas atteindre les trente ans. Vivre trop longtemps m’fais peur de toute façon. Si on m’appelle Cheshire, j’sais qu’un jour, je disparaitrais sans jamais revenir. Ca me fait sourire, ça me fait presque rire, je ricane et les gens se tournent sur mon passage. Un fou de plus dans les rues de paris, quoi de plus banal ? J’ai toujours eu l’esprit haut perché, pas franchement terre à terre, la tête constamment dans les étoiles. Mais y’a deux ans de ça, je suis tombé amoureux, follement amoureux même. C’était un gars merveilleux, un peu trop peux être et depuis lui, j’ai complètement perdu l’esprit. Son prénom me hante, sa saveur aussi. Putain de Welter, putain d’Aaron. Lorsque je me suis séparé de ce garçon, je me suis senti terriblement libre, libéré de toutes chaines. Je me suis aussi senti affreusement seul : les draps vident le matin, l’absence de messages sur mon portable. Je m’étais fais à la vie de couples, j’ai même oublié mes rêves et conviction pour ses beaux yeux. J’rêvais d’une existence décousue, incertaine, d’une vie de gosse mal foutue. Je rêvais de vivre sans autre attache que celle de Julian, j’voulais pouvoir me casser un jour sans me demander à qui je ferais du mal. Avec lui, c’était devenu impossible, je respirais pour Aaron, j’évoluais pour Aaron, je changeais même. Tout ça juste pour lui. Alors je l’aie abandonné, lâché, peux être même brisé. Je n’ai pas eu de regret sur le coup. Ca me rendait heureux. Mais maintenant, j’sais plus trop quoi pensé. N’étais-je pas mieux en sa compagnie ? M’a-t-il réellement empêché de m’épanouir comme je le voulais ? J’allume ma cigarette et joue un instant avec le briquet, la tête dans les vapes. Je baille à m’en décrocher la mâchoire, m’étirant un instant. J’ai fais la fête hier soir et je ne suis pas rentré chez moi depuis. Préférant l’air frais de Paris à la chaleur de mon appartement. Quel intérêt de toute façon ? Personne ne m’y attend. En cassant avec Aaron, j’ai abandonné un tas de chose en plus d’une vie paisible. J’marche, tournant au coin d’une rue et une brune me bouscule, s’excusant en rougissant. Je lui souris et instantanément, je pense à elle, Ella. Elle a ce je ne sais quoi qui me rend aussi doux que du coton, elle avait devrais-je dire. Elle était si proche d’Aaron à l’époque. Je ne voulais plus entendre parler de lui. Alors j’ai cessé d’entendre parler d’elle. Cette fille a toujours été un amour. Ma dose de douceur quotidienne, la gamine qui me faisait oublier mes mœurs et mes désirs de vie chaotique. Je m’assoie au café d’oz. J’adorais à l’époque y venir en sa compagnie. Cela fait un beau moment que je ne suis pas revenu dans le coin. Mais j’crois qu’après deux ans, je peux finalement me le permettre. Je ne sais pas s’ils ont fini par tous m’oublier. J’dois faire parti de ces souvenirs qu’on enferme dans une boite sans y jeter un regard. Je me demande s’ils pensent à moi de temps en temps. S’il arrive à Aaron d’avoir les larmes aux yeux en pensant à ce que l’on a vécu à deux. S’il arrive à Ella de passer devant notre dame de Paris en se rappelant notre rencontre, s’il lui arrive d’avoir le cœur si serré qu’elle a l’impression qu’il va exploser. Parce qu’à moi ça m’arrive de temps en temps. Mais j’fais toujours comme si de rien n’étais. Cheshire trop fier, Cheshire trop égoïste, Cheshire trop mystérieux. Il est probable que je sois devenu à leurs yeux l’image même du gars qu’on se doit de détester toute une vie, le souvenir d’un abandon de plus, d’un ami pas si fidèle que ça. J’sais pas s’ils le réalisent, mais je ne me suis jamais autant dévoilé qu’en leur compagnie. J’aimais danser avec Ella, j’aimais embrasser Aaron le matin pour le réveiller avec douceur, j’aimais rire à en avoir mal au ventre avec Clémence, j’aimais les gens que j’avais rencontré à l’époque. Je les aimais vraiment. Mais on ne faisait pas vraiment parti du même monde. Alors j’ai tout lâché et aujourd’hui, quand on me demande s’il y a des gens auquel je tiens, je réponds simplement que ces gens font désormais partie du passé. Une serveuse s’approche de moi et prend ma commande, l’air presque charmeur, je ne lève pas les yeux et me contente de commander un expresso, mes doigts tapotant sur la table. Ces souvenirs me hantent de plus en plus en ce moment. Pourtant, j’ai pas le temps de penser à ces choses-là. je ne vis plus tant le jour mais la nuit. Dans mon métier, nul ne sait comment je m’appelle, personne ne sait ce que j’ai fais par le passé, ce que j’ai vécu, personne ne sait d’où je viens. Ca n’a aucune importance. Ils ne voient seulement ce que je suis aujourd’hui, ce que je fais et j’aime cette sensation. C’est aussi pour ressentir encore et encore ces sensations là que j’ai abandonné la vie paisible qu’ils m’offraient. Je refuse de grandir, je refuse de cesser de rêver. La nuit tout est possible et le temps qui passe n’existe plus. j’aime ça. La serveuse revient vers moi et dépose mon café. Je lui décroche un sourire et bois une petite gorgée du liquide noir, écrasant mon mégot dans le cendrier pour une sortir une nouvelle. Il doit bien être huit heure et demi. J’suppose que dès que j’aurais fini mon café je rentrerais chez moi pour me reposer et ce soir tout va recommencer, je ne penserais ni à aaron, ni à eux. C’est très bien comme ça. Je finirais pas tous les oublier de toute façon.

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Ella Maresquo
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Ella Maresquo
✧ ÂGE : vingt et quatre.
✧ JOB : assistante sociale dans une association
✧ COEUR : célibataire.
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✧ HERE SINCE : 07/05/2011

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MessageSujet: Re: Tu te souviens de jours anciens et tu pleures • Ella   Tu te souviens de jours anciens et tu pleures • Ella EmptyVen 14 Oct - 15:38

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Les larmes avaient quitté mon visage désormais. Après de longue seconde de doute et de peine je me sentais enfin mieux. J’avais passé les trois derniers jours enfermés dans ma chambre à ne rien vouloir d’autre que ma solitude. J’avais senti mes muscles me tirait, mon corps me lâchait et le sang coulé de ma bouche. C’était ce que je détestais le plus chez moi, ma faiblesse face à ma maladie, je ne pouvais pas la contrôler, mes choix étaient très restreint je pouvais vivre une vie plus ou moins semblables à celle des gens qui m’entouraient même si je m’interdisais des choses ou je pouvais tous laisser tomber et crouler vers la mort. La seconde solution était bien plus facile mais j’estimais que trop de gens c’était battu pour moi pour que j’abandonne si facilement et au fond j’adorais vivre. Je vivais désormais chez Jaimie depuis un bon moment déjà, e sentant comme chez moi dans la famille que je n’avais jamais eu. Cette sensation d’avoir une mère me rassurait et me rendait meilleure. J’étais juste vivante. En me levant ce matin je m’étais senti tellement mieux, j’avais pu prendre appuie sur mes jambes sans hurler à la mort, c’était parfois insupportable de se sentir si faible et de ne pas pouvoir contrôler son corps comme ci il n’était pas le nôtre. J’avais pris ma douche seule sans que Jaimie ne soit derrière moi à veillé que je ne me casse pas la figure en quelques secondes, je m’en voulais de lui imposer ça alors qu’elle était enceinte. Il faisait beau dehors assez pour me faire sourire et me donner envie de prendre l’air, trois jours à ne voir rien d’autre que le plafond de ma chambre me rendait dingue. Habillé d’un jeans et d’un haut de couleur pâle, je sens presque le vent par ma fenêtre décidant de prendre une veste en cuir ne voulant pas retomber de nouveau malade. Avant de partir je prends quelques minutes pour laisser un mot à Jaimie « Je suis partie faire un tour. Je vais bien ne t’en fais pas. Je rentre vite. Ella », déposait sur le frigo je sors. Vivant à Paris depuis un moment je me refuse toujours à prendre le métro détestant ce moyen de transport, la peur m’envahi et malade je ne préfère pas prendre le risque de me faire agresser, les taxis me conviennent largement. C’est ainsi que j’atterrie dans le premier arrondissement de Paris. C’est l’un de mes endroits favoris, étant une femme du jardin des tuileries, il y a quelques choses de magique dans cet endroit qui m’attire directement par-là, j’en serais presque amoureuse. Marchant dans les ruelles mon regard s’arrête sur des bâtiments, des gens au hasard alors qu’un café m’attire au loin, je ne bois jamais de café n’ayant pas le droit à la caféine mais le gout du milk shake à la Fraise me fait envie. Devant le comptoir le gout de la fraise et du sucre me fait saliver, une preuve que je me sens mieux. Une fois dans la main, je dévore le liquide qui glisse de la paille à ma bouche. Installé dans un coin de la salle mon regard de curieuse s’attarde jusqu’à se bloquait sur une silhouette comme dans un rêve « Impossible » me soufflais-je. Déposant le verre sur la table, je prends une longue seconde. Je ne crois pas à toutes ces choses bizarre mais je suis presque sure de ne pas halluciner et cette image me fait trembler les mains. Bien trop curieuse je me décide d’approcher, d’un pas lent et silencieux. Mes cheveux bruns vole par le vent qui rentre de la fenêtre avant que je ne m’installe comme si de rien n’était sur la chaise qui se trouve en face de cet homme que je fixe depuis une bonne dizaine de minutes « Cheshire ! » ma voix exprime à la fois ma tristesse et ma froideur. Ce n’est pas de la méchanceté, c’est plutôt de la tristesse, de la peine et de l’incompréhension. Je reste là à fixer son visage qui n’a pas changé en deux ans, mon regard semble perdu et je cache mes mains tremblantes sous la table. Tout ce que je pensais semble faux et je sens toute la douleur des derniers mois remonté « Dis-moi que je rêve, dis-moi que tu n’es pas là, pas après tout le mal que tu as fait » je suis en réalité furieuse. Je ne parle plus de moi et mon cas, je parle de tout ce qui as pu se passer, tout ce que j’ai pu ressentir et il est la cause de tout ça. Je ne le blâme pas, je n’ai jamais blâmer personne d’ailleurs, je ne suis même pas en colère après tout ça, je suis juste déçue, déçue de voir que je n’étais au fond rien, que ces années n’étaient que des mensonges, qu’il a choisi de fuir, qu’il m’a lui aussi laissé tomber mais il n’est pas le premier, en réalité ce n’est même pas à moi que je pense à cet instant, c’est à lui, Aaron, il en a bavait et à mes yeux il est le seul responsable « T’es la depuis quand ? Laisse-moi deviner tu viens voir le résultat de ton œuvre ? T’es fier de toi j’espère ? J’aurais honte d’être là à ta place comme si de rien n’était » encore une fois ma colère me fait dire des choses qu’il ne mérite pas mais je ne vois rien d’autre que mes larmes versé après son départ. Je l’avoue, il m’a manqué.
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