"Je Danse Jusqu'à Rire."

Je divaguais seul dans mes profondes pensées. A vrai dire je me sentais tristement délaissé depuis le départ précipité de ma sœur. Elle était tout pour moi. Seulement depuis plus de six mois, elle avait quitté Paris à cause d'un homme. Depuis peu je haïssais ce type. Je détestais vivre dans cet énorme appartement, dont je semblais sans nul doute être un fantôme de plus, ou bien une illustre décoration au milieu de ces pièces immenses. Mes parents passaient leur temps à l'extérieur. Jouant de leur fortune auprès des autres. La vantardise, l'avarice de beaux péchés fortement peu recommandable. Je me disais que tout allait bien, que la solitude n'était qu'une faiblesse de plus dans mon quotidien. D'un geste profondément paresseux, j'allumais une clope sous un spleen idéal, à l'égard d'une quelconque pensée pour combler ma journée monotone. La fumée envahissait la pièce, quand aux effets secondaires sur mes poumons, cela m'était égal. Allongé comme un pauvre imbécile dépourvu de toutes idées, je baignais dans un silence total, et déloyale. Le téléphone finit par briser cette plénitude. Essayant d'être gagné par une force surhumaine, je me levais nonchalamment de mon lit avant décroché.

"Allo?"
"Paco c'est toi!? C'est Elisa!"
"Elisa! Mon dieuuu dis moi que tu vas rappliqué ici aussi vite que possible. Tu manques petite sœur. J'en peu plus d'être inexistant aux yeux des parents."
"Écoute Paco tu me manques terriblement aussi...Seulement vois-tu depuis..."
"Ouais...Depuis que tu as rencontré ce pauvre type!"
"Paco ne sois pas rancunier voyons...Puis j'ai d'excellentes nouvelles à te dire!"
"Dis moi qu'elles seront aussi excellentes que ma triste vie!"
"Oh! Tu n'es pas à plaindre voyons! Encore tu serais dans la rue! Et bien je vais passer revenir sur Paris!"
"OOOOh! Dis moi que je rêve?"
"Non pas du tout! Et puis je vais me MARIER!"
"QUOIIIII? J'ai plus qu'à me pendre!"
"Paco moi qui rêvais d'entendre mon petit frère sauter de joie! Bravo!"
"Ok...Félicitation, j'espère qu'il en vaut la chandelle ton amoureux transi!"
"Espèce de jaloux! Si tu sortais un peu plus souvent je suis sûre que les femmes ne résisteraient pas à ton charme!"
"Ouais, les femmes qui ont l'âge de maman! Laisse moi rire!"
"Ne me dis pas que?..."
"Les femmes sont aussi vicieuses que les hommes, crois moi mon expérience!"
"Sexiste! Bref, je viens dans une semaine alors j'espère que tu vas accueillir ton futur beau-frère avec respect! Et ne le dis pas aux parents, je leur annoncerait moi même!Bisous à très bientôt Paco.
"Au revoir petite sœur."

J'allais enfin pouvoir revoir ma sœur. Malheureusement pour moi, elle allait revenir avec un homme. Un type dont je savais rien de lui. Je me sentais faible. J'aurais tellement voulu me dire que tout allait redevenir comme avant. Finalement ce n'était qu'utopie. Elle allait se marier, et j'allais continuer à vivre dans une solitude profonde. Tel était le destin. Ce cruel destin qui se riait de moi.

"Mon Amant de Saint-Jean"

Il restait disons une semaine de plus pour les préparatifs du mariage. Cela m'agaçait au plus au point. J'étais égoïste, jaloux du bonheur des autres. Et surtout très malheureux. Ma sœur allait se marier, m'abandonner avec ce type. Cet homme qui étrangement ne me laissait guère indifférent. Je me dégoutais. J'étais cruellement pathétique. J'étais physiquement attiré par le futur mari de ma sœur. Abominable! Ce désir incommensurable valait de moi un retour simple pour l'enfer? Je n'en savais trop rien. J'étais perdu. Voilà que j'avais découvert une nouvelle facette de ma personnalité. Bien évidemment que j'aimais les femmes. Jusqu'à que cet inconnu fasse irruption dans ma vie. Mon beau-frère. Cet être qui me donnait irrésistiblement envie. Désabusé je boudais dans ma chambre. Je prenais difficilement la nouvelle à cour. J'avais honte de moi. Pas de ma sexualité en bien entendeur. Ma sœur, elle qui avait si confiance en moi. Si elle savait l'infime pensée dans mon esprit elle serait effondré. Tout le monde dans ce foutu appartement riait aux éclats. Même les bonnes à rien que ma mères avait embauché il y avait plus d'un mois. Je n'avais jamais vu mes parents aussi heureux. Je ne voulais pas être une nouvelle pièce de ce puzzle joyeux. A vrai dire je ne voulais pas être dans la même pièce que lui. J'avais irrévocablement des douleurs au niveau de l'estomac quand je l'apercevais. Des picotements derrière la colonne vertébrale. Je détestais ce sentiment. J'essayais de passer inaperçu, d'éviter tous actes irrattrapables. La porte retentit doucement entre les quatre murs de ma chambre. Un murmure inaudible s'échappait de mes lèvres.

"Euh...Ouais?"
Et la ce fut le drame. Les picotements autour de ma colonne vertébrale recommençaient, quand à mon ventre je ressentais à nouveau ces fourmillements.
" Excuse moi de te déranger Pacôme, mais tes parents sont sortis avec ta sœur, et comme je me sentais de trop dans ces préparatifs, je me suis dis que j'allais rester. Je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec toi depuis que je suis ici. Et comment dire, tu m'évites beaucoup. Je sais que tu accordes énormément d'importance à ta sœur. J'en suis désolé. Mais..."
Il me faisait quoi? Un speech Baudelairien? Très sincèrement je n'étais pas du tout à l'aise. Si il savait à quel point je voulais m'échapper. Et le voilà dans ma chambre, avec un sourires presque aphrodisiaque aux lèvres. La victime ce n'était pas moi. Mais lui. Alors, que j'éludais une réponse dans ma tête, il s'approchait de moi. Il manquait plus que cela. Putain qu'est-ce qu'il sentait bon. C'était...Je me redressais brusquement, évitant toutes tentations odieuses.
" Et bien...Effectivement ce mariage me contrarie pas mal, mais je suis heureux de voir ma sœur respirer cette joie de vivre. Et puis, je n'ai rien contre toi. J'ai juste besoin de me retrouver seul. De réfléchir."
" Je comprends tout à fait. Mais cela ne répond pas à ma fameuse question. Pourquoi m'évites-tu ainsi?"
Il savait tout. Parce-que lorsque je lisais dans ces yeux à ce moment précis, j'avais compris. Alors que je tentais de fuir cette situation, il agrippa mon bras de façon presque sauvage. Ces lèvres se perdirent contre les miennes, et je commis sans le vouloir un drame.

"La vie en FAUSSEMENT Rose"

Le mensonge. Ce sentiment qui s'enfouit en vous et qui vous rend malade. Si malade que vous en faîtes des cauchemars. J'étais perturbé. Mon cerveau réclamait un repos presque mortuaire. Ma sœur avait finis par se marier. Avec un homme qui avait couché avec son petit frère. Elle n'en savait rien. Parce-qu'il se disait l'aimer, et rejeter la faute sur moi. Pathétique! Il fallait être deux pour danser sous les draps. Quand-à moi je fuyais. Aussi loin que possible ma sœur. J'évitais toute réunion familiale. Je lui mentais. J'avais abandonné mon courage dans le néant. J'étais malheureux. J'essaye d'oublier. Or un mensonge ne s'oublie jamais, n'est-ce pas? Alors ma tristesse s'envole lorsque je ne pense plus. Responsabilités ou non, je ne désirais qu'une seule chose la paix. Allais-je la trouver un jour? Dieu seul e sait.