i know i should forget but i can't

4 mois et 3 semaines. Sa y est, j’allais enfin connaître le sexe de bébé. Sa y est, j’allais enfin voir mon bébé. J’étais si excité, je n’ai pas dormi de la nuit en me posant l’ultime question : je voudrais un garçon ou une fille ? Je ne m’étais jamais vraiment posé la question auparavant, et encore moins la question des prénoms. C’était compliqué de décider pour un enfant n’empêche, si je choisissais mal son prénom, il pouvait m’en vouloir toute sa vie ! Je caressais mon ventre, perdue dans mes pensées et le sommeil m’emporta loin. C’est Ella qui du me réveiller le matin avant d’aller au lycée pour me rappeler que j’avais une échographie à penser et que Pacôme avait pris soin d’appeler pour me le rappeler. Je me redressa alors et dit à Ella :

« Ok c’est bon, ça va, je me lève. »

Je n’étais pas de mauvaise humeur, j’étais juste très fatiguée. Etre enceinte était épuisant, je pouvais dormir toute la journée si je le pouvais ! Le travail devenait de plus en plus pénible, toutes mes pauses déjeuners je les passais à aller dormir. Le bon côté de la chose, c’est que je suivais une cure de vitamine pour remédier à cette fatigue, des comprimés à croquer extrêmement dégelasse.

« A ce soir Ella ! » dis-je avant qu’elle ne claque la porte.

J’étais accoudée au plan de travail tout en lisant mon magazine « Elle », je regardais les mannequins. Ce n’étais pas que je me sentais grosse ( Enfin pas encore, mon ventre était d’une taille tout à fait raisonnable ), juste que je pleurais à l’avance de tout les efforts que j’allais devoir faire pour retrouver ma taille fine d’avant ! Je referma le magazine et alla prendre mon petit déjeuner, j’avais faim et ce n’était pas mon magazine qui allait me priver de cela…

Il était 10 :04 à ma montre lorsque j’eus fini de me préparer. J’avais mis un jean et un gilet rose bonbon mais, je me disais que cette couleur représentait peut-être le sexe de mon enfant ? Alors je me changea et j’opta pour mon gilet léopard crème et chocolat ( Et cela me redonna faim encore une fois ). J’enfila ma paire de convers ( Fini les talons ! ) et c’est à ce moment-là que Pacôme sonna à ma porte, « quel timing de fou ! » pensais-je dans ma tête. Je lui ouvris :

« Salut, tu es pile à l’heure ! Dis-moi… Tu n’aurais pas des chocobons ? Oublie, on a pas le temps, faut qu’on file ! J'ai appelé un taxi, il arrive dans 10 minutes »

Je lui fis une bise sur la joue et claqua ma porte comme Ella l’avait claqué il y avait de cela une heure. L’ascenseur était en panne dans mon immeuble, il nous fallut donc prendre les escaliers et je du m’aider de Pacôme pour les descendre, je ne voyais plus mes pieds à cause de mon ventre il faut dire. Une fois arrivés dans le hall, nous attendîmes dehors que le taxi arrive, je me serais bien assise sur les marchés à ce moment-là mais, je doute que je puisse me lever par la suite…

« Alors Pacotille, qu’as-tu à me raconter sur tes folles nuits ? »

Au moins Pacôme il pouvait s’envoyer des garçons, moi j’étais repoussante avec mon ventre et j’avais très envie de sexe à cause de mes hormones. Sa me blasait tellement de ne pas pouvoir me faire plaisir, je savais ce qu’étais une « fille mal baisée » à présent ( Oh, pardon pour le terme ). Pacôme était un homme libre et séduisant, il n’avait pas de compte à rendre, personne n’était forcément sur son dos à lui dire ce qu’il devait faire, et ce qu’il ne devait pas faire. Je posa ma main sur mon ventre, mon bébé était entrain de se réveiller, je souris et fis à Pacôme :

« Oh, je crois qu’il y a quelqu’un qui aimerait communiquer avec tonton Pacôme ! Approche… »