Vendredi 11 Novembre 1988 – Maternité de Marseille, 11h58 : Ce moment remonte a tellement longtemps que je n'en ai pratiquement aucun souvenirs. J'imagine que c'est normal, personne ne se rappelle du jour de sa naissance. Je devrais probablement me rappelé de ma mère, qui, d'après ce que mon père disait, ne pouvait cesser de me regarder, il disait qu'on pouvait voir a quel point elle était heureuse rien qu'en regardant ses yeux. Mon père, qui se prénommait Jack, m'avait raconté qu'il n'avais jamais vu ma mère autant heureuse, il savait pertinemment que ma mère donnerais tout pour moi, y compris sa vie … je savais pratiquement tout du jour de ma naissance, mon père m'en avait tellement parlé, il se répétait souvent mais j'aimais l'entendre parler de cette époque, quand nous étions encore une famille sans problèmes. En rentrant de la maternité, mes parents m'avaient emmenés dans la petite chambre qu'ils avaient emménager pour moi quelques mois auparavant. Ma mère avait insisté pour que celle ci soit prêt de la chambre conjugale, malgré le fait qu'il y avait une chambre trois fois plus grande à l'étage. C'était les premiers jours de ma vie, et chaque nuit, ma mère me regarder dormir, mon père racontait qu'elle pouvait rester là, pendant des heures, a me regarder, sans jamais s'en lasser.

Lundi 13 Février 1995 : Ce jour là, en revanche, est encré en moi, et ce pour toujours. La journée avait pourtant démarrée normalement, je m'était levée tôt pour allé à l'école, d'ailleurs ma mère m'y avait emmener comme d'habitude. Quand j'avais terminé les cours, vers 16h, je prenais le bus pour rentré chez moi, là bas j'y trouvais souvent mon père, en train de faire divers travaux dans la maison ou dans le jardin, et je trouvais ma mère, soi dans la salle de bain, soi devant l'ordinateur du salon. Ce jour là je ne trouva que mon père, assis devant la télévision, le regard vide. «-Papa, où est maman ?», il ne répondis pas dans un premier temps, après quoi il posa son regard sur moi et me fis un sourire forcé «-Ne t'inquiète pas, tout va bien se passé». Je ne compris pas où mon père voulait en venir. Mon père me pris dans ses bras comme pour me réconforter et il répéta plusieurs fois ces mots «Je suis là, ne t'en fais pas».

Dimanche 19 Mars 1995 : Cela faisait déjà plusieurs heures que je ne disais rien, je regardais dehors, parfois, une larme coulait le long de ma joue, ou bien je fermais les yeux comme si cela pouvait arrangé quoi que ce soit. Mon père ne parlait pas non plus, il était au volant de la voiture depuis quelques heures déjà, et il n'avait pas prononcer un seul mot depuis. Ma mère est morte. Ce jour là, ce jour qui paraissait si banal, ma mère avait était victime d'un accident de voiture. Je ne m'en remettait pas, je n'était qu'une enfant, et j'en voulais énormément a ma mère, je me demander pourquoi elle m'avait laisser seule. Ce n'était pas seulement ma mère, c'était aussi ma meilleure amie, ma confidente. J'avais l'impression qu'on m'avait arracher une partie de moi même. Mon père avait préféré déménagé, je le comprenait, il ne voulais pas rester dans cette maison où l'on pouvait encore entendre les rires de ma mère résonner. Alors on partait pour Paris, la grande capitale. J'avais toujours voulu voir Paris, mais certainement pas dans ces conditions là. En plus de la mort de ma mère, je devrais supporter ce changement radical de ville, d'école. J'avais quitté l'école en plein milieu d'année, presque du jour au lendemain. Je crois que je me suis endormi dans la voiture, parce que lorsque je me réveilla, il faisait nuit et nous n'étions plus à Marseille, nous n'étions pas à Paris non plus d'ailleurs. Je ne savais pas où on était, ça m'était égale d'ailleurs. Nous avons juste passé la nuit dans un hôtel, puis nous sommes reparti le lendemain. La nuit ne m'a pas porté conseille, des milliers de questions rotaient en continu dans ma tête, en particulier une «-Comment vais-je vivre sans elle ?»

Lundi 6 Septembre 2004 : Je ne sais toujours pas pourquoi j'étais autant stressé à l'idée de faire ma rentrée au lycée. Pourtant je connaissais tout le monde, mes meilleurs amis étaient là, et la plupart était dans la même classe que moi. J'avais retrouvé une de mes meilleures amies, Lynn, devant le portail du lycée. Elle m'avait pris dans ses bras en s'exclamant «-Lee, tu m'as tellement manqué ! Alors ces vacances aux Etats-Unis ? Raconte moi !». J'avais passé les vacances d'été avec mon père, ma belle mère Annie, et mon demi-frère Jake, nous étions allé dans la magnifique ville de New-York pour fêter l'anniversaire de mon père. «-Génial ! New-York c'est de la bombe, une ville comme ça y'en a pas deux.», Lynn souriait de toutes ses dents blanches et parfaitement droite, elle se pencha vers moi, comme pour me dire un secret et me chuchota «-Et, ils sont mignons les Américains ?», je connaissais Lynn par coeur, et il était évident qu'elle me pose cette question. Je lui répondis par un sourire avant de dire «-Très, d'ailleurs j'ai rencontré quelqu'un là bas». Lynn semblait très enthousiaste à l'idée que j'ai un petit ami, elle me posa des tas de questions sur lui, mais je n'avais pas vraiment envi de parler de mon amourette de vacances, surtout que je savais très bien que les relations a distances, ça marche très peu. Je lui répondis juste qu'il s'appelait Nigel. Et tendis qu'elle me posait des questions toutes plus idiotes les unes que les autres, la sonnerie retentit et Lynn et moi entrâmes dans l'enceinte du lycée. Je ne le savais pas encore, mais mes années lycée allaient être extrêmement mouvementée …

Lundi 10 Janvier 2011 : Il était midi, c'était l'heure de ma pause. Comme a chaque pause, j'appelais mon père pour prendre de ses nouvelles, et a chaque fois il me répondait qu'il allait bien et que je devrais arrêter de me faire du soucis pour lui. Mon père était malade depuis quelques temps, alors j'essayais de prendre soin de lui le plus possible, j'ai perdu ma mère et je ne voulais pas perdre l'autre personne qui comptait le plus à mes yeux. Ma pause était finie, je devais retourner travailler. J'étais serveuse (d'ailleurs je le suis toujours) dans un bar nommé «Le Frenchi's» depuis environ quatre mois. J'avais renoncé aux études depuis que j'avais quitté le lycée. En sortant du travail ce jour là, je devais retrouvé mon petit ami Gary (et non, entre Nigel et moi ça n'a pas duré !). Cela faisait presque quatre ans qu'on était ensemble, et depuis -malgré quelques disputes- nous ne nous sommes jamais quittés. Jusqu'à ce soir là, où il est venu m'annoncer qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre. Je me suis forcée de rester forte devant lui, mais, une fois rentrée chez moi, je me suis allé et j'ai craquée. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer. Je pouvais hurler autant que je voulais, je ne vivais plus chez moi père depuis quelques temps. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il me faisais, j'avais l'impression que je ne pouvais pas être heureuse sans que quelque chose vienne tout gâcher, là, en l'occurrence ce fut cette fille. Je fini par me calmer et je me dirigea au salon, là j'ouvris un tiroir et je tomba sur les clopes de mon colocataire de l'époque. Ce fut la première fois que je porta une cigarette à mes lèvres, et si j'avais su à ce moment là où tout ça me mènerais, je ne l'aurais jamais fais …