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 89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh

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MessageSujet: 89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh   89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh EmptyMer 18 Avr - 20:25


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« fais pas si, fais pas ça, patati et patata » et j’arrive encore à la supporter. Cela faisait bien une heure que je parlais avec ma mère au téléphone, elle me traite encore comme un gamin c’est pas possible. Et moi comme un con je ferme ma gueule. Tiens, un billet par terre. Changement de sujet, je suis dans la rue les mains dans les poches en direction de l’appartement prêté à Joshua. Je ne sais pas qui est-ce fameux « nouvel amant » qui a pu accepter de lui donner ses clefs mais ça ne va pas se passer comme ça. L’apprendre aussi tard, c’est pas quelque chose qui me plait, seul ou pas j’arrive.
Il fait froid dehors, et ce n’est pas le simple sweat que je me suis mit sur le dos qui va m’aider à me réchauffer, je passe du coq à l’âne, du froid au chaud, la seconde d’avant je ne pensais qu’à me venger de mon lui et maintenant je cherchais comment il pourrait me réchauffer, sans idées prudes. Ce mec me fait tourner la tête, mais dans le mauvais sens du terme, je ne sais pas où tout ça va me mener mais pour le moment je ne peux pas m’empêcher d’être sur son dos. Mes histoires de cœurs ont souvent été compliquées de toute façon, je ne cherche plus à réfléchir si c’est moi le problème ou bien l’autre, je m’en contrefous. Les paroles de ma génitrice résonnaient dans ma tête « rappelles-toi de tout ce que l’on t’a appris hein. Tu n’es pas borné comme ton père, je sais que tu réussiras ici » ça fais 7 mois que je suis à Paris et la pauvre ne se doute pas des moments de galère que j’ai. Les études ça va, ça vient, j’ai trop souvent pas envie d’y aller, mais j’ai le poids de ma bourse d’études sur les épaules et finalement j’ai l’impression de passer ma vie à la BU de la Sorbonne Nouvelle ou dans les musées. « Tu es si cultivé mon fils » Ouais. Pas sur, c’est l’art qui m’intéresse et seulement cela. Les autres matières passent à la trappe. Et cette relation qui prends le reste de mon temps.

Il est bientôt 21h, j’ai le ventre qui crie famine, je n’ai rien mangé depuis ce matin, mon chemin se fait long et je cherche dans Paris l’appartement décrit. Je croise sur ma route une bande de gamin, leur vu me fait changer de trottoir, rien que de les entendre rire me fait grimacer. J’aime pas les gosses, peut-être parce qu’un m’a vomit dessus plus jeune, j’en sais rien, j’aime pas les voir, ni les entendre avec leurs voix de puceaux, ils ont juste l’air pas fini. Et puis qu’est-ce qu’ils foutent ici à cet heure ? Bon, ok je suis pas leur père.

Le Paris parait s’éveiller dans ce 8ème arrondissement. J’aime cette ambiance, ça me ferait presque sourire de voir ces gens s’affoler, visiter, s’émerveiller devant le spectacle des lumières parisiennes. Ca me fait toujours un petit effet d’ailleurs, j’ai des frissons, enfin plus car il fait froid mais ma route se termine déjà. Je cherche le 89 dans la rue Matignon, je ne tarde pas à trouver, j’espérais juste qu’il n’y ai pas de codes à l’entrée du bâtiment. Par chance, une personne vint à sortir de ce dit-bâtiment, j’en profite alors pour avancer, je reconnais le nom que l’on m’a indiqué pour connaître l’étage et le numéro de la porte. Un vrai parcours du combattant. Et c’est la que je doute, qu’est-ce que je pourrais bien lui reprocher cette fois. Je suis devant la porte après être sortis des escaliers, mon poing se pose non sans force sur la porte afin de frapper sans aucune hésitation. « Ouvres moi Josh » ma main s’empare de la poignée, pas fermé. Il est ici. Ou bien il est inconscient de laisser la porte ouverte. « T’es où merde ? »
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MessageSujet: Re: 89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh   89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh EmptyJeu 19 Avr - 16:15

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Des volutes de fumées s’échappent d’entre mes lèvres, s’élèvent et valsent un instant avant de disparaitre dans l’air pollué de Paname ; c’est un ballet dégueulasse avec en fond la sixième symphonie de Tchaikovsky qui s’offre à moi. J’divague et me complais à imaginer des créatures fantasques dans le maigre smog blanchâtre. Une vague d’euphorie m’envahit ; bonheur chimique, hallucinations incomplètes. Des chimères en noir et blanc flânent dans la rue, ma lucidité m’a laissé en plan cette catin. Un vent glacial se lève, je frémis légèrement, m’accoudant à la rambarde du balcon, mes yeux se perdent dans le vide s’étendant sous mes pieds. J’ai envie de sauter, me rendre à mon rancard quotidien avec la faucheuse et fister cette pétasse au passage. Faire le grand saut ne me semble pas si mal. Dans le pire des cas, je m’écrase telle une merde sur le bitûme, ne laissant dernière moi qu’une flaque vermeille. C’est pas grand chose au final, simplement la fin. Le rideau qui se tire sur une autre existence sans importance. The end. Mouvement machinal, je porte ma cigarette à ma bouche et inhale la fumée jusque dans mes poumons, appréciant la sensation de brûlure que me procure ce geste. Masochiste certifié. La douleur, le danger, l’adrénaline, ça m’fait vibrer, ça suffirait à m’faire bander. Orgasmique. Une jambre soulevée, puis la deuxième, le cul posé sur la rambarde. Basculer en avant direction les portes de l’Enfer me semble d’une facilité presque déconcertante. Hop. Je suis sur la corde raide, un faux mouvement et je m’écrase sans plus jamais pouvoir me relever. Ça m’fait marrer. J’suis qu’un gosse suicidaire, mais ça me parait évident ; j’vivrais pas vieux. Douce auto-destruction. Je gerbe cette réalité dégueulasse, brandit un fuck grandiose à cette société égoiste en permanence occupée à se masturber le nombril. Le monde se fout de ma gueule et je lui rends bien.

Un long soupir s'échappe de mes lèvres. Le monde vacille subitement, je tangue, je chavire, manque de chuter. Problèmes de gravité. J'me laisse glisser sur le sol, titubant jusqu'au canapé où je m'effondre. Lamentable, pathétique. Je me grille une autre gitane, traçant de mes lèvres de continuels “O”. L’ennuie me gagne, la réalité me rattrape. Bordel. Je devrais lui rendre visite, rester à son chevet jusqu’à ce qu’il se réveille. Si il se réveille. Mon coeur se serre, j’tente d’entretenir mon habituelle mine désabusée. C’est rien Josh, il va s’en sortir. Promesse qui sonne comme un énième mensonge. Je passe une main dans mes cheveux, essayant d’arrêter d’y penser. Ne pas y penser, ne pas affronter cette réalité des plus gerbante.

La porte grince en s’ouvrant, je fronce les sourcils, me relève. C’est quoi ce bordel ?! J’veux voir personne. En fait, depuis ma sortie de l’hosto, je n’ai envie de rien. Plus rien n’a d’importance. J’suis à deux doigts de vérifier ma fameuse théorire. Désespoir du bâtard. Le chien se met à brailler, je le fais taire d’un coup de pied dans le flanc. Une voix familière se fait entendre. Bogdan. Un léger sourire s’étire sur mes lèvres alors que je pose mon regard sur lui. « J’pensais pas t’avoir dit où j’habitais. » Simple constat. J’sais pas ce qu’il fout là, mais ça me dérange pas de le voir ici. Finalement, c’pas plus mal qui se soit ramené, ça fera quelqu’un pour réchauffer mes draps ce soir. Rien de plus affreux que la solitude. Je fais quelques pas en avant, l’attrape par le jean et le colle à moi, déposant mes lèvres contre les siennes avant de le relâcher. « Qu’est-ce que tu fous par ici ? Pas avec un autre crevard ? » Peut-être pas le meilleur accueil possible, mais c’est tout ce dont je suis capable, il devrait avoir l’habitude depuis l’temps. Faut pas s’attendre à des échanges dégoulinants d’affection venant de ma part, c’pas le grand amour que je cherche dans cette relation et lui non plus. D’ailleurs, j’sais pas trop où toute cette histoire va nous mener, mais bordel, qu’est-ce que ça me plait. Je m’efface, le laissant rentrer et fermer la porte derrière lui, tirant de nouveau sur ma cigarette. Mine de rien, j’suis plutôt content de le voir ici, ça me fait limite chaud au coeur d’entendre le son de sa voix, de sentir la chaleur de son corps contre le mien.

( désolée pour la qualité, j'ai été obligé de faire ça à la va-vite, je me rattraperais. @@ )
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MessageSujet: Re: 89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh   89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh EmptyJeu 19 Avr - 20:30


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Je regarde sa mine d’ahuri. Surprit de me voir ici et je peux comprendre. Il s’était avancé dans ce couloir, énervé de voir qu’une personne venait de rentrer. je le fixe du début à la fin de sa démarche. Que dire ? Ce mec me fait fantasmer avec sa mine de chien battue. Mais ce n'était pas tellement le temps pour les rêveries, je voulais juste savoir ce qu’il foutait là, avec qui il était et pourquoi ne pas me l’avoir dit. « J’pensais pas t’avoir dit où j’habitais. » Et en plus il le revendique. Je ne disais rien. D’un geste nonchalant il m’attrapa la ceinture afin m’approcher de lui et m’embrasser. Je suis faible. Un moment fiévreux et si instantané que le côté droit de ma lèvre excisa un sourire maladroit qui ne ressemblait probablement à rien. C'est bon. ça fait presque jubiler de sentir cette chaleur.

J’entre, ça sent le fauve. Avec une pointe de désodorisant, créant une odeur des plus étrange. Je frissonne devant la fenêtre ouverte. Ça va pas me réchauffer tout ça. Il rétorque à nouveau. « Qu’est-ce que tu fous par ici ? Pas avec un autre crevard ? » C’est une plaisanterie ? « C’est à toi que je devrais demander ça, c’est chez qui ici ? Pourquoi je l’apprends par tes potes ? » J’avais bizarrement haussé d’un ton. C’est pas dans mes habitudes de donner des leçons. Je ne dévoile jamais mes sources, alors potes balances ou pas, je l’avait su et ça m’a bien fais chier. Mes yeux font le tour de la pièce à la recherche de quelconque indice, peine perdue. Je ne le connais sûrement pas, et lui tirer les verts du nez je ne sais pas ce que ça va donner. Et pourquoi je ne m’en fouterai pas de cette histoire ? Je m’obstine avec cette relation mais dès que je le regarde, cette jalousie me rattrape. Je veux tout savoir. tout de lui. Pourquoi ? Parce qu’il est à moi, enfin censé. Mais qu’il en profite. Soumission mentale certaine. Pour ma part, je ne ferais pas l’apologie de la fidélité, malheureusement ou pas j’ai grandis dans un monde où il est normal de faire des gosses à plusieurs femmes. Dégueulasse ? Probablement. C’est quelque chose de caché en France et ce n’est pas plus mal. Ce n’est pas que j’aime l’idée, ça me dérange pas.

Je lui prends sa cigarette des doigts. Le frôlant avec envie. Je tire lentement quelques lattes. Franchement froid comme appartement. Enfin de mes premières impressions. Le gris Paris n’aide pas à illuminer la soirée, la lune est pleine. J’aime pas ces moments. Je sais pas quoi dire. Traversé de plusieurs sentiments, des pulsions. Je me poste devant lui, les mains tombantes dont l'une dans ma poche, j’attends des réponses. Mais j’attends aussi de l’action. Au pire il ne me répond pas et ce ne sera qu’une énième fois, au moins il m’explique par tous les détails possibles et ça va probablement me faire chier de l’entendre déblatérer sur un mec que je ne connais pas et avec qui il a peut-être couché. Dégoût. Je hais ces soirées stridentes à rendre des comptes. Je n’imagine pas un monde tout rose avec Josh. Il est pas comme ça. Ça se sent trop bien. Il est torturé, toujours, c’est-ce qui fait son charme. Et moi je suis torturé par lui. « J’ai froid » Son regard me transperce et je ne sais pas comment réagir face à tant de détresse.
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MessageSujet: Re: 89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh   89 avenue Matignon « I was running in circles, I hurt myself » josh EmptyLun 14 Mai - 22:08

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Ma libido monte d'plusieurs crans en voyant c't'adorable sourire s'dessiner sur les lèvres d'Bogdan. Déjà qu'elle est naturellement élevée, cette garce. M'foutre l'Ukrainien sous l'nez, c'est un appel au crime. Obsession malsaine. Putain, j'ai subitement envie de le déshonorer contre un mur. Mais voyez-vous, j'suis un gentleman, j'l'aime bien trop pour l'sauter comme le lapin névropathe que j'suis en réalité ; en fait, j'sais même pas si j'suis encore en état de bander. Faute au poison qui coule dans mes veines, m'infecte, abject. « C'est à toi que je devrais demander ça, c'est chez qui ici ? Pourquoi je l'apprends par tes potes ? » Long soupir exaspéré. Que dire ? Démerde toi mon ange, faut te faire une raison, j't'appartiens pas. L'ton qu'il emploie pour m'parler m'agace, mais je ne relève pas. Tout cas, j'vais régler l'problème des potes balances à coup d'chalumeau, juste histoire de légèrement les défigurer. « Tu l'connais pas. Et j'me pose exactement la même question. » Un sourcil arqué, j'reste évasif, rien qu'pour l'emmerder. C'jouissif. Mouvement machinal, j'inhale la fumée grisâtre, priant pour qu'mes poumons me pardonnent. Sourire narquois. « T'façons, j'vois pas en quoi ça t'regarde. T'es pas non plus l'incarnation d'la fidélité. » Et ça m'fait royalement chier. Un jour j'penserais à lui faire tatouer mon nom sur sa queue baladeuse, ça calmerait p't'être ses ardeurs. J'en doute. Ses doigts frôlent les miens, j'frémis. Un sentiment dégueulasse m'envahit. J'vais réellement m'transformer en bisounours psychotique. Les sentiments qui m'habitent quand il est dans les environs, cette frustration d'savoir que j'suis pas l'seul dans son lit, ça m'emmerde royalement. Il s'rapproche légèrement de moi, j'encadre son visage d'ma main. J'sais qu'il attend une réponse, mais l'voir s'torturé, ça m'amuse. Vengeance. « J'ai froid » J'lève les yeux au ciel, loge mes mains sous son haut. « T'es qu'un sale gosse capricieux. » C'n'est pas l'seul. J'ai pas la tête à lui faire un dessin de c'que j'fais ou pas avec d'autres mecs que lui, ça n'foutrait que davantage la merde. J'ai autre chose à foute que d'm'expliquer, la réciproque est certainement valable. « J'connais un moyen d'te réchauffer. » Mes lèvres se déposent contre ses lèvres, glissent jusqu'à la base de son coup. Diversion. J'veux pas avoir à lui répondre.

( désolée, j'ai fait d'mon mieux, c'la galère en ce moment @@ )
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