DANCE DANCE ! tututuuuu.

L’erreur du siècle. Et c’est qui qui en était l’auteur ? Moi, moi et toujours moi. Je suis une boulette c’est officiel, c’est sûrement pour ça que mes parents m’ont abandonnés aussi petit. Je comprends mieux maintenant. J’ai honte, Derek et Cudy ne m’ont pas élevé comme ça. Je m’en veux, et elle doit me détester maintenant c’est obligé. Je n’aurais jamais dû m’écouter, jamais. Je n’aurais jamais sortir au Queen et je n’aurais jamais dû croiser son regard. JAMAIS. Son regard si envoutant, presque une drogue qui vous colle à la peau. Puis son visage, si beau, si attirant avec ses petites taches de rousseur. Et ses lèvres, si pulpeuses. J’en rêve encore. Je secoue ma tête rapidement. Non non non, t’as été ignoble Alee, tu n’as pas le droit de repenser à cette magnifique nuit où vous avez fait l’amour. Cette nuit que tu n’oublieras certainement jamais Alee. Voilà que je me mets à m’auto-donner des ordres. Je deviens fou c’est ça. Mes yeux s’écarquillent. Je suis tellement parti loin que je fixe l’écran éteint de la télé. Bizarre, ça m’arrive de plus en plus ces temps-ci. Je réfléchis trop ça doit être ça. Je crois que j’ai besoin de me la coller vite fait bien fait. Pour oublier. Je ne deviendrai pas alcoolique ou moins ? Non non non. Alee ne délire pas, ressaisies toi. Bon, j’envoie un message à Jon. « On sort ce soir ? ». Attente de réponse : deux minutes trente. « Désolé mec, pas ce soir. ». Et merde. « Bon j’ai compris, je vais y aller seul tel un chien abandonné ». Shaggy me regarde méchamment. Effectivement, j'ai encore fait une boulette. Elle reste souvent seule à l’appartement … Je lui souris, elle soupire. Je ris doucement, elle m’ignore. Du coup, je file de préparer. Je sortirais tout seul tant pis pour moi. Le bon Dieu m’a puni. En regardant la taille de mon dressing, je me dis qu’il faut que j’arrête d’acheter des vêtements. À côté de tous mes vêtements, ceux de Niels me font pitié parce qu’il y en a dix fois moins. Bref, j’attrape une tenue cool, un peu habillée et très british comme à mon habitude. Ce soir je me lâche, marre de rester ici.

Vingt minutes : le temps qu’il m’a fallu pour me préparer. Je suis coiffé de mon éternelle banane. Si on peut appeler ça une banane. Je bisoute Shaggy qui fait encore la tête, et qui dort à moitié comme d’habitude. Dix minutes : le temps qu’il m’a fallu pour rejoindre le Queen. Je connais assez bien le patron et lui adresse un sourire quand il me voit. Je me rends compte qu’il y a du monde ce soir, et pas que ces alcooliques habituels qui viennent noyer leur peine dans des verres de scotch. Il y a des filles, beaucoup de filles. Elles ont l’air déchainées. Mes yeux s’écarquillent quand je pense à l’impensable. Pitié qu’elle ne soit pas là, pitié. Je ne regarde pas la piste de danse, là où tout a commencé la dernière fois. Je me hisse jusqu’au comptoir, la musique est à fond, on ne s’attend pas beaucoup. Je hurle. « UN WHISKY-COCA ! ». Pas le temps de dire ‘ouf’ que le verre est déjà là. Je m’en empare contre de l’argent et j’en bois une énorme gorgée. Malencontreusement, je regarde la piste de danse et elle est là, toujours aussi attirante. Sa chevelure rousse bouge au rythme de la musique. Il ne faut pas qu’elle me voit mais c’est trop tard. Ma boisson a failli me sortir par le nez quand j’ai vu son sourire tomber en me regardant. Il vaut mieux que je finisse ça cul-sec. Je m’en vais poser le verre sur le comptoir et reviens à ma place. Il faut que j’arrive à l’affronter maintenant.

C'est un mardi comme les autres. Léonie est de service en tant que serveuse dans un petit bar aux alentours de Paris. La jeune femme passe une main dans ses cheveux, s'amuse à faire des boucles à l'aide de ses doigts, mâche son chewing-gum, fais des bulles, et attend impatiemment que l'aiguille s'avance et s'arrête sur 23heures. Elle s'avance alors vers une table qu'un client vient de quitter, attrape les pièces déposées sur la table et les enfonce dans sa poche. Léonie souffle, elle a hâte de quitter ce travail qu'elle occupe depuis trop longtemps. C'est la tête baissée qu'elle s'avance vers le bar et demande une bière à son collègue. Ce dernier dépose sa commande en face d'elle tout en lui adressant un clin d'oeil. Elle porte alors le verre à ses lèvres et termine l'alcool cul-sec. Son patron lui indique que son service est fini, elle est heureuse. La jeune femme enlève rapidement son tablier et le met sur une chaise non loin d'elle. « Au revoir Marius, à demain.» Dit-elle avant de s'échapper par la porte d'entrée.


Il est 23heures et des poussières, Léonie se ballade seule dans les rues du 8ème arrondissement. Elle part rejoindre quelques amis qui sont au Queen entrain de fêter l'anniversaire d'une connaissance. La jeune femme déteste se rendre dans une boite de nuit sans avoir consommer de l'alcool avant. C'est pour cette raison qu'elle entre dans un magasin de nuit et qu'elle achète une petite bouteille de vodka. Sur le chemin vers la boite de nuit elle se boit rapidement cet alcool repoussant. Elle ne peut s'empêcher d'illustrer chaque gorgée par une grimace.

Léonie se trouve enfin devant la boite. Elle entre sans problème. La jeune femme n'a jamais eu de difficultées à l'entrée des boites de nuit notamment grace à son physique. Elle retrouve rapidement ses amis et se met naturellement ou peut-être à cause de se qu'elle venait de boire, de danser. Elle sent son corps partir tout seul sur le rythme de la musique. Rien ne peut faire face au petit bonheur qu'elle est entrain de vivre. Rien, mise à part cet homme. Léonie se met à regarder en direction du bar, et c'est à cet instant que son sourire se transforme. Elle aperçoit l'homme avec qui elle avait passé la nuit, une belle nuit d'ailleurs. Elle avant tellement aimé qu'elle avait essayé de le recontacter, mais ce dernier s'est enfui tel un voleur. Il n'avait laissé ni trace, ni message. Léonie lui avait pourtant envoyé quelques messages sur facebook, et elle avait même essayé de l'appeler. Cependant, cet homme ne semblait plus interessé par elle. Et cet homme, le voilà, devant elle, dans cette même boite.

Léonie se met à lui sourire simplement. Elle s'avance vers lui et dépose un doux baiser sur sa joue. Elle reste muette et le regarde dans les yeux. Elle attrape alors sa main et l'entraîne avec elle vers les toilettes. Elle pousse délicatement la porte, il n'y a personne dans la pièce, Léonie trouve cela assez étrange, mais elle ne s'attarde pas plus sur ses interrogations. Elle plaque l'homme contre un mur, en enfui sa tête dans son coup. Tout en embrassant sensuellement le coup du jeune homme elle romp le silence. « Te souviens-tu de moi ? ... Elle s'arrête un instant et passe ses doigts délicats sur son torse, avant de reprendre ses paroles. Nous avons passé la nuit ensemble..avant que tu ne t'échappes, et que tu ne m'abandonnes.» Elle recula dans pas, coupant le contact qu'elle venait d'installer avec lui. Elle ne quitta pas son regard, assumant chaque mots qui sortaient de sa bouche. « Même un texto ça m'aurait plu .» Elle s'approche de nouveau de l'homme, et écrase sa main sur sa joue. Elle approche sa tête de lui, il est entrain de se toucher la joue avec sa main, surement choqué par ce qui venait de lui arriver. « Connard.» Léonie recula de nouveau, et avança en direction de la porte.

« Te souviens-tu de moi ? ». Cette phrase résonnait dans ma petite tête de con. Comment pourrais-je l’oublier en même temps ? Une nuit comme celle-ci ne s’oublie pas. Première baise sur Paris. Mes yeux s’écarquillent. Je ne me reconnais pas dans ces paroles. Ses doigts et ses lèvres à mon contact me font encore de l’effet. Elle ne m’en veut pas ou quoi ? Si bien sûr que si, ça se voit dans son regard. « Nous avons passé la nuit ensemble. Avant que tu ne t'échappes, et que tu ne m'abandonnes. ». VLAM. Prends-toi cette vérité en face Alee-Allana Archdeacon. Et déguste-la bien. Se venger, c’est ce qu’elle était en train de faire. Et moi, je ne disais rien pour ma défense. En même temps, je suis le seul fautif dans l’histoire et j’assume royalement le fait d’avoir agi comme le pire des connards. « Même un texto ça m'aurait plu. ». Ah oui ? Ah ben merde, si j’avais su … Je crois que je ferais mieux de me taire là. Parce qu’un texto, c’est pour si c’était la mort d’un homme. J’aurais tout de même pu lui envoyer un. Maintenant, c’est trop tard. Elle a l’air de prendre un malin plaisir. Même si je m’attendais à ce qui allait suivre, sa main au contact de ma joue me surprit. Mes yeux s’écarquillèrent de plus belle. Automatiquement, je viens frotter ma joue pour faire partir la douleur. J’ai super honte. Je baisse la tête, soumis à sa vengeance. Je peux vous dire que c’est une belle vengeance. « Connard ». Ohw, ça part loin là. Ça devient de l’irrespect mais je le mérite non ?

Qu’est-ce que je fais maintenant ? Tu n’as que quelques secondes pour réagir maintenant. Mes yeux tournent de droite à gauche à plusieurs reprises. Vite vite vite. Action, réaction ! Je me mets à courir en sa direction. Juste avant qu’elle n’atteigne la sortie, je me glisse entre elle et la porte. Le regard fixe, j’ose pénétrer son regard. Regard empli de rage à mon égard. J’avale ma salive. « Attend, je vais tout t’expliquer. ». Je tends mon bras pour lui faire signe d’attendre mais aussi pour garder une certaine limite ou cas où elle déciderait de me donner une autre giffle. Je ne suis pas le genre de gars qui : parce qu’on me tape -> je tape. Non, surtout qu’il s’agit ici d’une femme et je ne frappe pas les femmes. Plutôt mourir. D’autant plus encore que cette gifle et cet insulte, je les ai purement mérité. « J’ai tellement honte. ». Je baisse les yeux. OUAH, JOLI DÉCOLTÉ. Je relève automatiquement les yeux, par respect pour son corps. Je crois que j’ai besoin de faire l’amour là, ça devient grave. Bref, j’espère qu’elle prendre tout de même le temps de m’écouter.

- Désolée, un peu merdique ... -