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 blame it on the alcohol ☼ LEO&AARON

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MessageSujet: blame it on the alcohol ☼ LEO&AARON   blame it on the alcohol ☼ LEO&AARON EmptyLun 13 Fév - 17:18

« So raise your glass if you are wrong »


22h. Je me regarde une dernière fois dans la glace. Un jean simple, bleu marine, une chemise verte à carreaux et une paire de lunettes de soleil de la même couleur, censée garantir mon anonymat. J’attrape mes clés, un paquet de cigarettes, un briquet qui traine et mon porte monnaie avant de sortir de ma chambre. Ma sœur n’est pas là. Je lui laisse un message sur la table dans le cas (très improbable) ou elle rentrerait avant moi : « Hey Na ! Je pars faire un tour au café d’Oz, je ne rentrerai pas tard et presque pas bourré, t’inquiète. Je t’aime, bisous, Léo » J’enfile rapidement la première paire de chaussures que je trouve, je mets mon manteau et je claque la porte derrière moi avant de la fermer à clé. Quelques minutes plus tard, une fois dans la rue, j’allume une clope. Je baisse la tête pour éviter les jeunes groupies nocturnes éméchées et encore plus insupportables que les groupies de jour. J’avance boulevard Saint Michel et monte dans le premier métro de la ligne quatre qui passe. En en descendant aux Halles, je me demande un instant à quoi je joue. J’attends l’appel de Lucas depuis dix jours maintenant. J’essaie de l’oublier en sortant tous les soirs, en buvant plus que raison et en ramenant des filles et des garçons à pas d’heure à la maison. Ça n’a aucun sens. Aucun. Je suis pathétique. Je sais parfaitement qu’aller zoner dans le premier arrondissement ce soir est une connerie. Mais je suis prêt à tout, absolument tout pour éviter une soirée solitaire en tête à tête avec un film à l 'eau de rose de Hugh Grant et une pizza. Après quelques minutes de marche depuis la station de métro, je trouve la rue dans laquelle est situé le bar. « Léoooooo Wooooooooods ? OH. MY. GOOOOOD ! » Une trouve de jeunes américaines me hurlent dans les oreilles des paroles incompréhensibles. Je leur réponds avec mon accent légendaire : « Aye donte spike ineglishe sori. Véri nayce tou mite iou » Je leur adresse un sourire absolument charmant, accepte de poser pour une photo avec une tête heureuse hypocrite au possible. Une blonde platine me tend un bout de papier en me disant plein de choses très vite. Je suppose qu’elle désirer un autographe et signe rapidement « LWOODS » avant de tenter de m’enfuir. Je leur fais de grands signe de la main et dis « byyye byyyye » pour réussir à partir. Je rechausse mes lunette, soupire et allume une clope. Ces anglophones auront ma peau. Quelques instants plus tard, j’arrive à ma destination. J’entre et me dirige directement vers le bar. « Un mojito s’il vous plait, plus vous mettrez de rhum, mieux ce sera » je me hisse sur une des chaises hautes situées à mes côtés et attend mon cocktail, plongé dans mes pensées.
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MessageSujet: Re: blame it on the alcohol ☼ LEO&AARON   blame it on the alcohol ☼ LEO&AARON EmptyMer 25 Avr - 18:49


blame it on the alcohol ☼ LEO&AARON 740214LEO
We’re gonna lose our Minds tonight


Les jours passaient et se ressemblaient tous les uns les autres. Ma vie n’était qu’une succession de journées toujours pareilles sans jamais vraiment de changement. Le matin, je me levais, me préparais et filais à l’hôpital pour une journée de travail qui m’empêcherait de penser que, le soir venu, je retrouverais un appartement vide et silencieux. À moins qu’encore une fois, je doive enfiler ma cape de superman et être utile à quelqu’un. Pourtant, même me sentir utile aujourd’hui ne m’aidait pas à combler ce vide à l’intérieur de moi. Même me plonger dans le travail n’arrivait pas à me faire oublier ce sentiment de solitude profond qui me glaçait de l’intérieur. La vérité était que, même aussi bien entouré que je l’étais, je me sentais profondément seul. Et dans ces moments-là, je regrettais plus que tout mon pays, ma ville. Ma famille. Cette famille qui m’avait rejeté, cette famille que j’avais fuie l’année de mes seize ans. Et je me demandais toujours ce qu’il serait advenu de moi si j’étais resté à Londres, si je n’avais pas été une « sale pédale », si Jaeden et moi ne nous étions jamais faits prendre ce soir-là. Est-ce que j’aurais été plus heureux qu’ici, en France ?
Soupirant, je rejetai la tête sur le dossier de mon canapé, les oreilles bourdonnantes d’une émission de téléréalité que je ne regardais même pas. Un verre de vodka à moitié vide en mains, je me mis à penser qu’il était très honnêtement pathétique de me trouver chez moi, seul, à vingt-sept ans. J’étais plutôt beau gosse, j’avais un futur métier qui attirait, je ne pensais pas être du genre imbuvable ou mesquin et pourtant, j’étais assis dans mon salon, à me morfondre comme un dépressif. Pour un peu, je me serais collé une gifle avant d’en rire tellement la situation était totalement risible. Seulement, je ne pouvais pas continuer comme ça. Je ne pouvais pas rester là à me plaindre de mon sort sans même bouger le petit doigt. Ce n’était pas moi, ce n’était pas dans mon tempérament. Surtout que je pouvais trouver dix exemples dans la seconde d’existences pires que la mienne. Je n’étais franchement pas à plaindre, c’était juste un passage à vide qui se terminerait bientôt. Je devais juste patienter. Enfin décidé à ne pas me laisser abattre, je me levai en enfilai mes chaussures et ma veste par-dessus mon pull gris perle. J’allais sortir ; j’allais m’amuser et prendre du bon temps. Profiter, combler le vide par de l’alcool et du sexe comme je l’avais toujours fait.

J’avais pris ma voiture et étais rentré dans le premier bar au hasard croisé sur ma route, commandé une tequila sunrise avant de m’asseoir à une table. Un seul coup d’œil jeté alentour et j’avais de suite remarqué lequel serait mon futur amusement pour la soirée - et la nuit si possible. Je ne voulais rien de sérieux, je ne recherchais rien dans ce genre-là. Je voulais juste m’amuser, oublier pendant quelques heures que j’étais seul - que je me sentais seul. Ça n’était pas une bonne solution, ça n’aurait pas dû être ma solution parce que je savais que mon mal être allait devenir plus profond encore mais c’était ma façon à moi de faire passer la douleur. Alors un sourire engageant et un clin d’œil et l’affaire avait été dans la poche. Cinq petites minutes à attendre, à faire mine de me désintéresser soudainement de lui et le beau brun que je venais de repérer était venu s’installer à ma table - presque trop facile. Je ne sentais pourtant aucune réelle excitation, sinon celle de la chasse mais ça avait été si simple de l’attirer à moi que ça n’avait franchement plus grand intérêt. Seulement, il était du genre canon, on voyait à ses yeux de braise qu’il cherchait, qu’il voulait la même chose que moi et donc, en bon samaritain que j’étais, j’allais le contenter - et le contenter tellement bien que monsieur en redemanderait.
Alors je me retrouvais là, assis à ma table, verre encore plein devant moi, en compagnie de Thibault - de son prénom que j’oublierai dès demain matin. Sa présence était plutôt agréable, il dégageait une espèce d’aura qui semblait me caresser la peau. Il avait envie de moi, il le criait, le hurlait par tous les pores de sa peau. Et c’était plaisant, plaisant de se sentir désiré, de se sentir attirant. C’était superficiel, j’en avais douloureusement conscience, mais ça me convenait pour ce soir. Ça ne durerait qu’une nuit et, au petit matin, il ne resterait plus que des draps froissés et une odeur masculine sur l’oreiller comme souvenir d’une nuit passée à me débaucher. Les vestiges d’une nuit comme j’aimais les passer. Ma vie reprendrait alors son cours, le même train-train quotidien et je ferais encore en sorte de garder la tête hors de l’eau - jusqu’à la prochaine crise. Mais je supposais que j’y étais habitué, que c’était comme ça que ma vie fonctionnait pour le moment et que je devais faire avec. De plus, je ne pouvais pas vraiment me plaindre - au moins, je prenais mon pied régulièrement et je n’avais pas le temps d’être frustré ou même d’être en manque. Ni même de m’attacher à qui que ce soit. Et puis, je crois que je me complaisais dans cette vie sans réelle attache, je ne risquais pas de souffrir inutilement, de souffrir encore plus que je ne souffrais déjà.

La porte du bar s’ouvrant avec précipitation et quelques cris aigus au dehors détournèrent mon attention de la conversation que j’avais avec Thibault. Aussi m’arrêtai-je en plein milieu de ma phrase et haussai les sourcils d’étonnement surtout en voyant la personne qui venait de faire une entrée fracassante dans le bar. Leo Woods. Un sourire entre amusement et mesquinerie se dessina sur mes lèvres et je me montrai parfaitement impoli en ne portant plus aucune attention sur ma proie du moment, fixant le brun assis au bar. Entre lui et moi, ça avait toujours été une sorte de guerre froide sans vraiment l’être. C’était comme s’il nous était impossible de rester dans la même pièce tous les deux sans que les remarques cinglantes ne fusent, comme si nous avions ce besoin viscéral de nous chercher tout le temps, partout et par tous les moyens possibles. C’était presque jouissif ces petites joutes verbales, et cette espèce de tension sexuelle qui était montée entre nous au fil du temps ne faisait que m’exciter un peu plus. Je n’avais pourtant jamais tenté quoique ce soit envers lui, peut-être parce que j’avais trop peur de tout perdre si je venais à aller plus loin. Comme si le peu que nous partagions était bien plus important que le sexe, qu’une partie de jambes en l’air sur laquelle rien n’aboutirait.
Sans gêne, je pris mon verre et plantai Thibault sans le moindre remord. Je crois qu’il m’interpela, qu’il me demanda des explications mais je ne pris même pas la peine de lui accorder un regard - il s’en remettrait facilement. Les yeux toujours fixés sur la silhouette de Woods, je m’installai à côté de lui au bar et observai son profil un instant, profitant qu’il soit absorbé dans ses pensées. Il ne semblait pas dans état normal, je ne l’avais encore jamais vu avec cet air si triste sur son visage. J’avais beau ne pas le connaître sur le bout des doigts - pouvais-je seulement dire que je le connaissais ? - mais il ne faisait aucun doute qu’il n’allait pas bien. Et j’avais beau parfois le détester autant qu’il m’attirait indéniablement, je n’avais sûrement pas le cœur à lui chercher les ennuis comme on en avait l’habitude lui et moi. Et si je pouvais au moins être utile à quelque chose ce soir, alors je pourrai me dire que je n’étais pas sorti de mon appartement pour rien. Je passai une main devant ses yeux comme pour attirer son attention, soudain stupidement inquiet que le brun m’envoie chier.

« Tu en fais une tête, commentai-je d’un ton neutre. Quelque chose ne va pas ? Ta sœur te fait encore des misères, hein, c’est ça ? tentai-je tout de même de plaisanter, petit sourire au coin des lèvres. Ah, j’ai toujours su que tu étais un soumis, Woods ! Faut te rebeller un peu ! »


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