► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 another one bites the dust ♦ TWF

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MessageSujet: another one bites the dust ♦ TWF   another one bites the dust  ♦ TWF EmptyLun 6 Fév - 15:28

J’ai passé la matinée dans l’appartement vide de mes parents, avant de rejoindre la fac où j’avais cours en fin de journée. Les heures s’enchainent et je fournis tous les efforts en ma possession pour lutter contre les étranges envies qui m’animent en ce moment. Craquer ne me semble pas être la conduite à adopter. Je souffre, mais lui sera trop content de son tour de maître pour que je lui offre le plaisir de lui montrer ouvertement à quel point sa capacité à agir sur moi est effective. Je ne sais pas ce que c’était, j’ignore même pourquoi la nuit dernière n’est un mauvais souvenir qu’à partir du moment où il m’a lâchement abandonné sur notre canapé. Il a eu ce qu’il voulait, mais j’étais bourré et peu habitué à l’être. Tout ça n’était qu’une erreur, certes regrettable, mais qui ne se reproduira plus et qui va sortir de ma mémoire aussi vite qu’elle s’y est gravée. Je dois rester fort, et je ne peux de toute évidence pas être le seul de nous deux à payer pour ça. Je sors de cours déterminé, et m’engouffre dans le métro pour rejoindre notre appartement d’un pas pressé.

Le chaos est encore un faible mot pour exprimer le bordel ambiant qui règne encore ici, identique à l’état dans lequel je l’ai laissé ce matin. J’inspire, luttant contre la colère qui menace de me monter très rapidement. « Tristan ? » Je grimace, entendre son nom dans ma bouche me bloque étrangement la respiration. Pas de réponse, bien évidemment. Est-ce qu’il dort encore ? Je me dirige vers sa chambre en secouant la tête, à pas rapides, frénétique. « Tristan ? » J’ouvre la porte à la volée, sans frapper, après tout, il n’y plus vraiment d’intimité entre nous maintenant. Il n’est même pas là. Je n’avais pas eu le plaisir de visiter sa chambre, mais l’ensemble m’arrache une grimace, l’état de la pièce ressemble vaguement à l’état de l’appartement en général. Je secoue la tête de désapprobation et entreprend de vérifier toutes les pièces. Nulle part. Il a déserté, simplement ? Les bouteilles d’alcool vides jonchent le sol un peu partout, les mégots de cigarette, les verres, la bouffe. Je grimace. Dans quel enfer ai-je seulement mis les pieds ? Je shoote dans une bouteille qui traine et qui va s’écraser un peu plus loin, pour évacuer légèrement la tension qui habite mes muscles. Non, je ne vais pas m’énerver. Pas maintenant. J’inspire, lutte contre la colère écrasante qui veut s’emparer de moi. Si je m’énerve maintenant, je m’effondrerai après et il s’en tirera sans aucun commentaire. Cette option n’est pas envisageable, pas du tout envisageable. J’ouvre les fenêtres pour aérer l’endroit qui empeste, me dirige vers la cuisine et dis adieu à ma fierté en attrapant un sac poubelle. Je ne peux pas vivre là dedans, il en est hors de question. Je range, jette, en profite pour ranger des trucs qui trainent et dont la vue m’insupporte. Je range, nettoie, lutte contre l’envie de meurtre qui m’habite, l’envie de tout envoyer balader, l’envie de l’envoyer se faire foutre, l’envie de retourner dans l’appartement tranquille, ancienne vie. Pas de parties de jambes en l’air, pas de remords. Tristan Faure n’existe que pour me pourrir la vie. Je n’avais aucun problème avant de mettre un pied ici, je ne devais le supporter que pendant les repas de famille, au pire les vacances. Il a une sœur plutôt intelligente et agréable à vivre, alors pourquoi ne pouvait-il simplement pas hériter des bons gênes ? Je secoue la tête, râle, mais personne ne peut m’entendre. L’appartement commence à reprendre forme, la nuit tombe. J’ose seulement espérer qu’il ira faire la fête n’importe où jusqu’à très tard et me foutra la paix.

Il est presque vingt heures quand je termine. Tout est en ordre, tout est propre. Je me laisse tomber dans le canapé, la tête dans les mains, et respire un peu. J’ai mal partout. Ma tête est le lieu d’un combat perpétuel entre un calme simulé et une forte envie de céder à l’impulsion de n’importe quel sentiment hautement dévastateur que je ressens à l’heure actuelle. Je grimace, respire, tente de garder le contrôle sur mon rythme cardiaque autant que faire se peut. Il faut que je me calme, il ne rentrera peut être même pas ce soir. J’attrape mes affaires, entreprend de relire un cours au hasard pour me changer au moins les idées.
J’arrive à peine à la fin de la première page que la porte d’entrée claque. Je me crispe instantanément, pose mon cours sur la table et me lève. J’attrape un des sacs poubelle que j’ai laissé là spécialement pour lui. J’ai mal partout tant le contrôle me demande un effort remarquable. Il est là, dans l’entrée, insolent, lui-même. Je grimace, sers les poings avec force pour ne pas malencontreusement déraper dans un geste que je pourrais regretter, je ne suis pas sûr qu’un meurtre dans un appartement du seizième soit au gout du jour. Mon père serait terriblement déçu de savoir que je me suis compromis pour tuer mon cousin. Je raconte n’importe quoi, perds les pédales. Il faut que je me contrôle. J’inspire et l’avise. « Tu te fous de ma gueule ? » Il faut que je reste concentré. Ne pas aborder la nuit dernière reste encore la meilleure option. Je m’approche quelque peu. « Tu fais ce que tu veux le soir, tu reçois si ça te chante, tu me pourris la vie quand tu en as envie, mais quand tu fous le bordel, tu nettoies. Assume tes conneries jusqu’au bout. » Je respire, le regarde avec une grimace agacée. Je m’approche encore de quelques centimètres et lui fourre le sac poubelle dans les bras. « Cadeau ». Je lutte contre l’envie de lui coller mon poing dans la figure, cogne plutôt dans la porte en même temps que je rejoins le salon. « Putain ! » La colère me brouille la vue, littéralement. Je suffoque un peu, m’approche de la fenêtre pour tenter de maitriser l’agacement dans sa généralité.
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MessageSujet: Re: another one bites the dust ♦ TWF   another one bites the dust  ♦ TWF EmptyLun 6 Fév - 18:27

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Réveil délicat, très délicat. Sans compter le mal de crâne et l’envie de gerber inhérente à ce genre de soirée, les images de la veille viennent s’ajouter à la note avec un cynisme épatant. Sérieusement ? Je suis con, tellement con que c’en est triste. J’aurais bien sur pu me rappeler les battements de cils de Caro, le sourire d’Hannah et les prestations très réussies de Leo & son petit copain, mais il en est tout autrement. Je grimace, me masse la crâne, ouvre péniblement les yeux pour me retrouver face au capharnaüm de ma propre chambre. Je fixe l’enfer fait de canettes de bière, de bouteilles de champagne et de cartons de pizza, et décide de me jetter sous la douche, il semble qu’il faille que je me débarrasse d’une certaine sensation bien désagréable avant d’attaquer la journée. Une fois prêt, je jette un regard à l’ensemble de l’appartement et remarque un bout de papier honteusement mis en évidence. Je fronce les sourcils et détaille l’écriture fine de mon cousin après avoir pris la note entre mes doigts.  « Ne compte pas sur moi pour nettoyer tes conneries. Bon courage, et n’oublie les toilettes, j’ai cru voir quelques dégâts majeurs là-bas aussi. » Je sens l’agacement et la haine bouillonner instantanément dans tout mon corps. J’envoie valser le post-il, ignore même pourquoi le lire suffit seulement à me mettre dans un tel état. J’avale un doliprane, et sors, sans me soucier du désordre, aujourd’hui je vais en cours.

La journée passe longtemps, mais la vision d’Andrea découvrant l’appartement dans le même état qu’il l’a laissé, suffit à me conforter dans l’idée que Descartes pourrait avoir un semblant d’intérêt. Je tente de suivre, mais mon esprit divague, trop souvent, et la culpabilité jusque là écartée par sa suffisance et toutes les propriétés négatives qu’on peut lui attribuer, finit par se frayer un chemin dans mon esprit et tout cela en même temps que l’idée d’avoir cette fois franchi une limite trop extrême. J’ai couché avec mon cousin, et cela même pas pou l’humilier, mais parce que j’en avais envie sur le moment. Je soupire, tente de me rappeler sa note, rien ne semble avoir vraiment changé, c’est ce qu’il faut se dire. J’éloigne les pensées trop réfléchies, et quitte mon cours, perds une heure devant la machine à café avec une fille du nom de Nathalie à qui je soutire une dizaine de cours en retard à rattraper au prix d’un simple sourire. Il est désormais dix huit heure, je suis certain qu’il a eu le temps de dégrossir, il finissait à quinze heure non ?

Taxi, pas de métro, je n’aime pas le métro, je m’en tire pour vingt euros, c’est rien vingt euros, et en prime la musique n’est pas trop désagréable. Je passe le pas de la porte, prêt à subir les foudres de ce qui pourrait s’apparenter à ma femme, si faire preuve de cynisme était approprié dans la situation présente. Ce n’est évidemment pas le cas, mais passons, tâtons le terrain. « Tu te fous de ma gueule ? » Je dois rentrer trop tard, j’ai du louper le dîner. Évidemment que je me fous de sa gueule, quelle question.  « Tu fais ce que tu veux le soir, tu reçois si ça te chante, tu me pourris la vie quand tu en as envie, mais quand tu fous le bordel, tu nettoies. Assume tes conneries jusqu’au bout. »  Un sourire détestablement insolent prend naissance sur mes lèvres, alors que j’avise mon appartement qui a vraisemblablement bénéficié d’un ménage de printemps. Je m’approche de la table en verre sur laquelle ne réside pas même une trace de doigt. Je ricane et m’allonge dessus en soupirant. J’étends les bras alors qu’il jure. « Putain! » Je tourne la tête vers lui et lance décidément amusé. « Une vraie petite ménagère, tu as fait du bon travail Andy, je ne regrette pas d’avoir dis oui à mon père, I’m impressed. » Je me redresse un peu, posant mon coude sur la table pour soutenir ma tête. « Même pas une trace, pourtant dieu sait comme ça se salit vite une table en verre... » Cette table je l’ai depuis un moment, c’est ma table préférée.



Dernière édition par Tristan W. Faure le Lun 6 Fév - 20:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: another one bites the dust ♦ TWF   another one bites the dust  ♦ TWF EmptyLun 6 Fév - 19:37

Il sourit, insolent, comme l’aurait fait un gamin de douze ans, qu’il doit être finalement je ne vois même pas pourquoi je continue à me poser la question. Je serre les poings, respirant l’air qui filtre à travers la fenêtre, tandis qu’il me suit de loin et juge utile de s’étaler sur la table en verre du salon. Je me tourne vers lui, respirant avec difficultés. Il s’allonge, tend les bras. Fais l’enfant, la garce. Mon estomac joue aux montagnes russes tandis que l’exaspération s’infiltre dans le moindre de mes muscles. J’ai envie de l’égorger, de le secouer, qu’il grandisse. Je le déteste et ça me fait tellement mal que je suis figé dans la contemplation de ses provocations incessantes. « Une vraie petite ménagère, tu as fait du bon travail Andy, je ne regrette pas d’avoir dis oui à mon père, I’m impressed. » Je plisse le front tandis que lui se redresse, prenant appui sur sa main pour soutenir sa tête. « Même pas une trace, pourtant dieu sait comme ça se salit vite une table en verre... » Je ricane, n’ose même pas m’approcher d’un centimètre, figé par ce que mon cœur, en contradiction totale avec ma tête, me force à ressentir. C’était une chose d’être attiré par mon cousin quand j’avais tellement d’alcool dans le sang qu’il m’était difficile de me rappeler la date ; c’en est une autre que cette étrange envie de le coller contre le verre froid pour qu’il se taise une bonne fois pour toute et qu’il arrête de torturer l’intégralité de mon être. Je soulève un sac poubelle que je lui ai laissé, cadeau pour son retour triomphal, et lui fout dans la tronche. « Cadeau, Tristan. Et je me fous pas mal de savoir à quel point tu aimes vivre dans un appartement immonde, en réalité, ça ne me surprend pas tellement. » Je soupire, me dirige de nouveau vers la fenêtre et ferme les yeux. Il est le maitre de la provocation, mais ça, je le savais déjà avant. Il faut que je fasse comme si tout ce cinéma me passait très allégrement au dessus, qu’il n’analyse pas le dégoût que je ressens pour la cohabitation, le dérangement. De nouveau, je respire. Je ne peux pas. Pas comme ça. « T’as quel âge, bordel ? » Je croise les bras, fortement contrarié. Je me rappelle de Maman qui aime tellement que tout soit bien fait. Je me rappelle de Greg, si fier de sa fille, et si fier de moi parfois aussi. Pourquoi fallait-il qu’il hérite tout de sa mère ? « Tu as attendu d’être obligé de me fuir pour retourner en cours ? Tu vies dans une porcherie et tu organises des orgies tous les soirs ? C’est ça, ta vie glorieuse ? Elle est là, ta fierté, Tristan ? » Je siffle, tellement agacé que je pourrais briser la table sur laquelle il parade. « Il est temps de grandir. Tu n’as rien. » Je secoue la tête, incapable de faire taire ma colère. Je sais d’où elle vient, refuse de l’admettre. Je ne peux pas admettre qu’il me fasse cet effet là. Je ne le peux pas.

Mon poing se serre un peu plus et je m’approche, laissant entre nous la distance du sac poubelle. « T’es pas un gamin. Et t’aurais jamais du en devenir un. Toi et moi on a jamais été des gamins, alors, pourquoi ? Tu m’expliques ? » Je lui en veux tellement, c’est viscéral. Ca me bouffe, m’attaque les muscles, me donne une furieuse envie de tout envoyer valser. « Tu peux parader autant que tu veux avec tes groupies, tu peux te donner en spectacle dans ton appartement, accueillir les gens, t’envoyer en l’air avec n’importe qui, tu peux même me baiser sur ton canapé un soir après trois verres en trop. Si ça te chante, va t’en vanter. Mais la comédie prend pas Tristan, pas avec moi. Tu crois que tu me fais mal en jouant les adolescents ? Tu te trompes. Tu me fais pitié, un peu plus chaque jour, et je prie pour que cette colocation prenne fin le plus rapidement possible. Comme ça, tu pourras toucher le fond tout seul et surtout, surtout ne pas m’entrainer avec toi. » Je hurle, hors de moi, incontrôlable. « Smile Tris, finalement, la saleté de la table c’était le cadet de tes soucis ». Le surnom est sorti de lui-même, je respire bruyamment, fulmine.
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MessageSujet: Re: another one bites the dust ♦ TWF   another one bites the dust  ♦ TWF EmptyLun 6 Fév - 23:31

Il se saisit alors d’un sac poubelle, franchement je croyais qu’il aurait au moins la décence de les descendre, ce n’est tout de même pas la mer à boire quand on s’est tapé tout le reste. Pauvre garçon, il ricane, semble en proie à un état psychotique avancé. Je suis pour ma part toujours sur la table en verre, trouvant la situation d’un comique notable. J’agis comme un gosse, mais m’en amuse plutôt qu’autre chose, mieux vaut sans doute continuer comme avant, pour ne pas penser au fait qu’hier soir nous nous sommes offerts l’un à l’autre sur mon sofa. Je jette un coup d’œil au canapé et grimace alors qu’Andrea qui rappelons le, ne s’est toujours pas calmé, me fiche son sac poubelle sous le nez. Qu’il dégage donc avec ça.  « Cadeau, Tristan. Et je me fous pas mal de savoir à quel point tu aimes vivre dans un appartement immonde, en réalité, ça ne me surprend pas tellement. » Je pousse le sac qui dégringole sur le sol et lève les yeux au ciel avant de me redresser pour trouver assise sur la table en verre. Andrea quant à lui se dirige vers la fenêtre visiblement agacé au plus haut point. Je suppose que je peux le comprendre. « T’as quel âge, bordel ? »  La sérénade commence, et je ne peux même pas dire qu’il me rappelle ma mère, ce sera mentir, il la surpasse en tout point. Il veut refaire mon éducation, soit, laissons le faire. « Tu as attendu d’être obligé de me fuir pour retourner en cours ? Tu vies dans une porcherie et tu organises des orgies tous les soirs ? C’est ça, ta vie glorieuse ? Elle est là, ta fierté, Tristan ? » Je tente de ne pas rire, mon but premier n’étant pas de le vexer, ce qui le rendrait mille fois plus bougon, mais il est bien difficile de garder mon sérieux, alors que le type que je supporte le moins sur cette terre et qui est censé appliquer la réciproque pour mon cas, me fait la morale comme s’il avait quelque chose à faire de la réussite de mes études. C’était ce qu’il voulait non ? Il a gagné, que veux t-il de plus, la compétions est sûrement bien plus rude à Assas qu’au sein de notre famille et je ne veux pas croire que le fait qu’on se soit passablement envoyé en l’air puisse changer le fait qu’il se fiche éperdument de ce que je peux bien faire de ma vie. Non, il ne me rappelle pas ma mère, plutôt mon père. « Il est temps de grandir. Tu n’as rien. » Rien ? La plupart des gens foirent leur première année, ne vont pas en cours et profitent du temps libre pour dormir, boire et faire la fête, je suis simplement comme eux, à la différence que je ne travaillerais jamais dans un quick ou un macdo si les choses tournaient mal pour moi. Bien qu’il refuse catégoriquement d’y songer, le porno rapporte et j’ai beaucoup de connaissances. Cette inscription en licence de philosophie n’est là que pour contenter mon père, mais ça ne m’intéresse pas. Je réussirais de toute façon, mais pas en empruntant ces chemins là.

Il finit par s’approcher, n’en ayant vraisemblablement pas fini avec son long monologue moralisateur, qui je suis bien désolé de le souligner, ne risque pas de me faire changer d’optique. Son double compétitif lui manque, quel dommage. Nos chemins se sont séparés il y a un moment déjà, mais sa façon de s’accrocher à notre relation est presque touchante. Je ne veux plus rien avoir à faire avec eux. « Tu peux parader autant que tu veux avec tes groupies, tu peux te donner en spectacle dans ton appartement, accueillir les gens, t’envoyer en l’air avec n’importe qui, tu peux même me baiser sur ton canapé un soir après trois verres en trop. Si ça te chante, va t’en vanter. Mais la comédie prend pas Tristan, pas avec moi. Tu crois que tu me fais mal en jouant les adolescents ? Tu te trompes. Tu me fais pitié, un peu plus chaque jour, et je prie pour que cette colocation prenne fin le plus rapidement possible. Comme ça, tu pourras toucher le fond tout seul et surtout, surtout ne pas m’entraîner avec toi. »  C’est trop d’amour, trop d’amour pour mon petit cœur. Il tient à moi, c’est étonnant que je ne l’ai pas remarqué plus tôt. Andrea Leroy Duchesne tient à moi. Je hausse un sourcil curieux, le laissant cependant continuer sa crise, il semble en avoir besoin. Je lui fait tellement pitié qu’il me saute dessus dès qu’il a bu un verre, suis-je vraiment supposé croire ça ?  « Smile Tris, finalement, la saleté de la table c’était le cadet de tes soucis » Il cesse enfin de hurler et je songe à en placer une après un moment de calme bien mérité. « C’est bon t’as fini ? » Je descends de la table, me saisis du sac poubelle que je cale contre le mur. Il attendra lui aussi. « Bien. » Je marque une petite pause histoire de capter son attention en même temps que mon regard se pose soigneusement dans le sien. « Personne t’empêche de te casser Andrea, je ne suis pas ta seule famille ici. En attendant épargne moi tes leçons de morale, on pourrait croire que tu te soucies de mon avenir. » Je continue de la fixer et tapote son épaule condescendant. « Ce qui serait un comble venant d’un mec qui ne maîtrise pas ses pulsions sexuelles au point d’accepter de coucher avec son débauché de cousin qui lui fait pitié, selon ses termes. C’est à se demander qui de nous deux est le plus pitoyable. » Je lâche, calme, mais froid. Qu’est ce qu’il croit ? Qu’il vaut mieux que moi ? « Oublie les airs supérieurs Andrea, tu ne feras pas de moi l’homme que tu ne regrettera pas d’avoir baiser hier. T’as aimé ça, moi aussi, on va pas en faire une histoire, mais te conduis pas comme si t’étais ma femme. »
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MessageSujet: Re: another one bites the dust ♦ TWF   another one bites the dust  ♦ TWF EmptyMar 7 Fév - 0:32

« C’est bon t’as fini ? » Il descend de la table et poursuis, je le fixe, pris de court. Son insolence n’a d’égal que son égo, il en faut bien plus que moi pour le froisser. Je le sais, à quoi je peux bien m’attendre ? Tristan est fier de ce qu’il est. Sa vie lui convient, ce serait tout simplement idiot de songer que qui que ce soit puisse le faire changer d’avis, et si tant est qu’il existe des personnes au monde capable de lui rendre l’intérêt dont il était autrefois digne, je dois être situé à la moins bonne place sur la liste des candidats. « Bien. » Il s’arrête, prend une légère inspiration et laisse ses yeux trouver les miens avec une conviction qui lui est caractéristique. « Personne t’empêche de te casser Andrea, je ne suis pas ta seule famille ici. En attendant épargne-moi tes leçons de morale, on pourrait croire que tu te soucies de mon avenir. » Même si je le voulais, je ne pourrais pas partir. Mon père détesterait que je bafoue son autorité quelques soient les motifs mais ça, il l’ignore. Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre ? Lui n’a eu qu’à trouver appui auprès de sa mère pour pouvoir librement dire merde au monde entier alors, sincèrement, de quoi aurait-il pu se priver ? N’importe qui aurait choisi le luxe de sa vie facile d’enfant pourri gâté. Si je quitte cet appartement, je serai appelé au domicile familial. Nouveau pays, nouvelle fac, nouvelles bases. S’il pense que c’est ce dont j’ai envie, s’il croit que le choix ne s’est pas imposé à moi des milliers de fois déjà. J’ai voulu partir, je n’ai voulu faire que ça. « Ce qui serait un comble venant d’un mec qui ne maîtrise pas ses pulsions sexuelles au point d’accepter de coucher avec son débauché de cousin qui lui fait pitié, selon ses termes. C’est à se demander qui de nous deux est le plus pitoyable. » Il est froid, distant, sec. Evidemment. Lui ne faisait que se faire plaisir avec un homme de plus, moi j’ai cédé à la plus basique des pulsions alors que j’essaye depuis toujours de me voiler la face. C’est comme ça sans doute qu’il analyse la situation, a-t-il seulement tort ? Je n’en suis même pas sûr. Je grimace. Pourquoi a-t-il fallu que je sois aussi con ? J’aurais du partir tant qu’il en était encore tant, j’aurais du ne pas insister pour rester à cette soirée qui de toute évidence n’avait aucun intérêt pour moi. S’il n’avait rien eu contre moi pour exercer ses odieuses critiques, nous n’en serions pas là. Je serai tranquillement dans ma chambre, lui ferait la gueule ou la fête, peu importe. La colocation se serait sans doute mal passée mais aurait fini par être supportable. J’en aurais peut être même ri, avec le recul. Mais ce qui c’est passé ici hier, sur son canapé, les gestes, la sensation, la pulsion sans doute et son corps sur le mien… Je n’oublierai jamais. Rien ne sera plus jamais banal ni normal, tout est juste voué à être compliqué à présent, compliqué par le fait que je le déteste mais que mon corps me dicte une conduite en dehors de toute logique quand il se trouve à proximité. J’avale ma salive avec difficulté, fixant son regard, l’écoutant terminer sa réplique cinglante. « Oublie les airs supérieurs Andrea, tu ne feras pas de moi l’homme que tu ne regretteras pas d’avoir baisé hier. T’as aimé ça, moi aussi, on va pas en faire une histoire, mais te conduis pas comme si t’étais ma femme. » Je secoue la tête, m’éloigne de quelques pas. Sa femme ? Je ricane un peu, sa femme… Je suis fort, moi aussi, Tristan. Je sais tenir debout.

Mes mains se crispent de nouveau, de toute façon, il est tellement persuadé d’avoir raison, d’avoir tout compris à la vie, que pourrais-je seulement répliquer ? Que si, je m’intéresse à sa vie ? Qu’il reste un membre de ma famille malgré tout ? Qu’au-delà de la compétition qui nous a animés étant plus jeunes, je sais aussi qu’il est capable de faire des choses bien ? Que je déteste qu’il soit aussi bas alors qu’il pourrait réussir sans avoir à montrer son corps à la moitié des obsédés de la planète ? Et pourquoi ça me dérange, d’abord ? Je me mords l’intérieur de la joue, secoue la tête. Mon cœur s’emballe légèrement et je ferme les yeux un instant, dos à lui. La faiblesse n’est pas à l’ordre du jour. Je dois rester fort. « Je ne me comporte pas comme si j’étais ta femme, Tristan, j’essaye simplement de te faire réaliser à quel point tout ça est merdique ». Je fais un geste pour désigner le sac poubelle, l’ensemble de l’appartement, tout. Tout est merdique. Je me tourne vers lui en inspirant pour maitriser les émotions qui me submergent et l’angoisse qui me serre le ventre. « Si tu ne veux pas comprendre, ce qui finalement ne m’étonne pas, je suppose que c’est qu’il n’y a rien à sauver. J’aurais au moins le mérite d’avoir essayé ». J’hausse une épaule comme si je parlais d’une fatalité toute autre. Il se complet dans sa vie, le problème est ailleurs. Non, en fait, c’est lui qui est ailleurs. Enfermé dans un monde qui n’est pas le mien dans lequel il évolue à la perfection, populaire et adulé. Un monde dans lequel je n’aurais jamais ma place. J’ignore où me mènent mes propres réflexions, je ne sais pas pourquoi tout se bouscule ainsi. Je m’approche de nouveau, secouant la tête avec dédain. « Ca n’était pas à propos de sexe, ce soir, Tristan, même si la question semble un peu obsédante pour toi. Je me rappelle à peine de la nuit passée ; si j’étais toi, j’éviterai donc de m’appuyer sur ma soi-disant appréciation de tes performances sexuelles pour évaluer le fait que j’y attache une quelconque importance, tu veux ? » Je tape son épaule à mon tour et lui assène un clin d’œil malsain. C’est un mensonge, évidemment, les détails sont gravés dans mon esprit. « Tu ne vaux pas la peine que je me fasse des nœuds au cerveau ».
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MessageSujet: Re: another one bites the dust ♦ TWF   another one bites the dust  ♦ TWF EmptyMer 8 Fév - 1:40

Bien sur, il ne s’arrête pas là, sa ténacité caractéristique, ne peut pas s’envoler parce que je le décide, il fallait s’y attendre. Je fronce les sourcils, croise les bras, m’agace, ce petit donneur de leçons ne s’arrêtera donc jamais. J’avais pourtant prévu de garder mon calme, mais la chose semble impossible alors qu’il me balance toutes ces pseudos vérités que j’analyse contre mon gré. Bien sur qu’il a raison, si on se base sur le fait que j’ai pu avoir un jour le désir de m’illustrer dans une carrière juridique ou monter ma propre société, comme mon paternel, ce fut peut être le cas, ce n’est plus une idée qui m’effleure à présent. L’envie de me démarquer est sans doute présente, mais j’ai compris sans doute qu’il faudrait surtout que ce soit loin de lui. Lorsqu’on ne peut pas rivaliser, mieux vaut encore mettre son mouchoir par dessus, tenter quelque chose d’autre que de finir en pâle copie d’un modèle qui évoluera toujours mieux dans son propre milieux. « Je ne me comporte pas comme si j’étais ta femme, Tristan, j’essaye simplement de te faire réaliser à quel point tout ça est merdique. Si tu ne veux pas comprendre, ce qui finalement ne m’étonne pas, je suppose que c’est qu’il n’y a rien à sauver. J’aurais au moins le mérite d’avoir essayé   » Je hausse les épaules, lui désigne les poubelles, porteuses sans doute d’un sens particulier pour un Leroy Duchesne. Alors que j’étais prêt à envisager une sorte de raisonnement logique à sa crise ménagère, je suis dès lors persuadé que ce n’est pas le fond du problème. Il s’agite pour une simple soirée, ou plusieurs peut importe, tente de me déstabiliser afin de me culpabiliser pour un acte que font tous les jeunes de mon age lorsqu’ils sont étudiant et pas élevé par un psychopathe psychorigide. Il s’approche de nouveau et je peux voir la haine et le mépris s’inscrire une nouvelle fois sur ses traits. « Ca n’était pas à propos de sexe, ce soir, Tristan, même si la question semble un peu obsédante pour toi. Je me rappelle à peine de la nuit passée ; si j’étais toi, j’éviterai donc de m’appuyer sur ma soi-disant appréciation de tes performances sexuelles pour évaluer le fait que j’y attache une quelconque importance, tu veux ? »  Je décroise les bras, l’avise avec impertinence, plante mon regard dans le sien sans ciller. « Tu ne vaux pas la peine que je me fasse des nœuds au cerveau ».  Ah bon. Je fais un pas en avant agrippe ses hanches et plonge mes lèvres sur les siennes dans un geste irréfléchi. La chose se vérifie assez rapidement en réalité, et il ne peut pas vraiment compter sur le mensonge pour le sauver, c’est trop lâche. Je le lâche et le contourne en me mordillant la lèvre inférieure satisfait, par le goût et l’idée suggérée par l’action. Un sourire insolent prends naissance au coin de mes lèvres et je me retourne suffisamment à distance pour lui faire face.

« Pas à propos de sexe ? Tu essayes de me sauver de la déprave, on aurait pu faire un couple parfait toi et moi... » Je ricane. « Sérieusement Andy chéri, t’es ridicule, d’autant plus quand tu mens après m’avoir étalé toute ta morale à deux balles. Mais t’as raison je vaux pas toute cette contrariété, tu devrais donc te calmer et aller mater en porno. » Je souris. « Ca te détendra. » Je m’avance vers le meuble du salon dans lequel trône un de mes films, je jauge la jaquette, hausse un sourcil avant de lui lancer. « Celui là a été plutôt salué par la critique. » Je ne fais presque pas preuve d’ironie, je pense qu’il a vraiment besoin de découvrir la vie, et puisqu’il s’agit manifestement de mon rôle, autant commencer tout de suite. Je sors par le seconde porte, et lui adresse quelques mots du couloir. « Si ça te donne des idées, je suis pas contre remettre ça, t’étais effectivement le genre d’expérience qu’on réitère. » Compliment déguisé, je ne sais pas vraiment à quoi je joue, qu’il le prenne donc pour un dernier sarcasme, une dernière humiliation, ou au sens propre, les différentes options me vont en tout état de cause. Je passe la porte de ma chambre, retrouve mon beau bordel. Je m’allonge sur le lit et sors mon téléphone portable, je vais avoir énormément de choses à raconter à Hannah & Caro.
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