« J’vais à la bibliothèque, bonne journée ! » Cria-t-elle à travers la maison, ayant la flemme de monter à l’étage alors qu’elle s’apprête à partir. De toute façon elle n’est même pas certaine qu’il y ait quelqu’un, elle l’a juste dit au cas où et au pire, ce n’est pas bien grave. Si ses parents la cherchent, ils l’appelleront, vive les nouvelles technologiques. A en croire ses paroles en tout cas, elle passe sa vie à la bibliothèque alors que bon, ça fait bien longtemps qu’elle n’y a pas mis les pieds. Au moins lorsqu’elle raconte aller la bas, on ne lui casse pas les pieds à savoir où elle va et elle est libre de se rendre où bon lui semble. Là en l’occurrence elle doit passer du temps avec sa meilleure amie. La plupart du temps c’est pour aller la voir qu’elle invente des excuses. Ses parents ne sont pas trop fans d’elle-même s’ils ne la connaissent pas tant que ça et ils le seraient encore moins s’ils étaient au courant des sentiments de leur fille pour elle. Ils ne savent rien et c’est tant mieux car Alix n’est pas prête pour leur dire qu’elle aime les filles et non pas les garçons comme elle le dit si bien. Ils péteraient royalement les ponts, elle les connait trop pour penser le contraire, et même si elle n’aime pas mentir pour de l’argent, il est vrai qu’elle a peur qu’ils arrêtent de payer ses études et vident son compte en banque bien qu’elle soit tout de même majeur. Attrapant donc son sac à main, elle partit pour rejoindre le métro et aller chez son amie chez qui elle va très souvent. Si elles sortent souvent à l’extérieur, lorsqu’elles se voient chez l’une ou chez l’autre, c’est plus chez Corélia qu’elles se voient. Au moins ils n’ont pas les parents d’Espinose sur le dos. Prenant donc le métro tout en sachant parfaitement où se diriger, elle n’eut pas longtemps à attendre pour arriver chez son amie.

Une fois arrivée devant chez Corélia, elle ne prit pas la peine de sonner, la porte n’est pas verrouillée et puis elle a l’habitude d’entrer comme si elle était chez elle. De toute façon Cor’ sait très bien qu’elle doit venir, ce n’est donc pas une surprise. « Coucou j’suis arrivée ! » Dit-elle à peine la porte fermée. Faisant comme chez elle, elle retira ses talons qui l’ont brouillé les pieds mais qu’elle porte quand même parce qu’elle ne supporte pas les chaussures plates. « Cor, t’es là ? » Sait-on jamais hein mais bon, ça l’étonnerait fort. Finalement elle se dirigea vers sa chambre où elle vit celle-ci en train de se déhancher sur une musique. Riant légèrement, elle se mit à tousser pour montrer sa présence. « T’es trop sexy quand tu danses comme ça ! » Si ça ressemble à une phrase dite comme ça entre amies, Alix est la seule à savoir qu’elle le pense réellement.