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 Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère)

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MessageSujet: Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère)   Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère) EmptySam 17 Sep - 12:43

  • Cerbère, cet ami plus ou moins que j’avais rencontré avant mon départ pour Paris, dans cet internat ou m’avais inscrit mon paternel, était un junky. Bien-sûr il m’arrivait de fumer moi aussi pour oublier certaines choses, m’évader du quotidien et surtout de ce que j’avais vécu il y avait quelques temps, mais je n’étais pas une dealeuse, pas une droguée qui se piquait ou se sniffait mais une simple fumeuse d’herbe. Cela m’aidait à y voir plus clair ou ne plus voir la triste réalité. Je l’avais côtoyé à mainte reprise me dépannant quelques fois, le courant passait plutôt bien mais c’était tout, nous n’étions pas à proprement parler de « vrais amis ». On conversait sans vraiment parler de nos vies respectives. Chacun gardait une distance, une limite à ne pas franchir pour ne pas avoir de problèmes non plus, surtout que mon protecteur faisait partie des forces de l’ordre. Bref, de simples relations, de simples connaissances appréciables jusqu’au jour où en rentrant chez moi j’avais vu mon père dans un état pitoyable, il s’était fait tabasser à tel point qu’il ne pouvait à peine plus bouger .Faisant une petite enquête, et entendant quelques rumeurs je sus que c’était Cerbère qui lui avait mis la main dessus pour je ne sais qu’elle raison idiote, que mon père m’avait fait subir des choses affreuses, alors un soir j’avais été le trouver dans un bar, l’un de ces lieux habituels ou il se rendait puis lui avait dit ses quatre vérités, lui criant même dessus et l’envoyant balader sur les roses. Je ne l’avais pas revus depuis ce temps-là ou je pris le train quelques jours plus tard pour me rendre dans cette internant militaire…
    ----------------------------------------------------------------------------------------
    Et bien si je me doutais que pendant ma permission j’allais vivre tant de choses peut-être ne serais-je pas revenu à Paris. J’avais voulu faire la surprise à mon paternel, mais quelle fut ma stupeur quand j’appris qu’il était malade, gravement malade ayant gardé cela pour lui. Je ne pouvais me résoudre à repartir et à le laisser seul dans un tel état, surtout qu’il avait changé, il ne sortait plus comme avant, même Cardamine, sa petite amie devait se poser des questions. Pour mes grands-parents cela devait être plus simple, il ne les voyait que très rarement mais s’appelait souvent. Ils ne pouvaient donc pas voir les changements physiques de leur file Sylvain. A contre cœur je décidais donc de rester à ses côtés pour quelques temps laissant mon école militaire derrière moi, bien-sûr j’y retournerais puisque j’avais trouvé là-bas un certain équilibre et que j’aimais y être, cela m’avait fait voir d’autres aspects de la vie, de ses règles à suivre et de me retrouver moi-même.
    Mais comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, il fallut que je tombe sur une jeune femme avec qui je devais effectuer un stage en stylisme pour mon école, cela me permettait donc de ne pas trop m’éloigner de mon père, mais il s’était avéré que c’était ma mère biologique, m’ayant abandonné il y maintenant de cela 16ans. Tout mon monde s’écroulait !!! Il fallait que je sorte prendre l’air et faire le vide dans ma tête. Je décidais donc de marcher dans un endroit calme, un parc à la tombée de la nuit ou il y aurait peu de monde et puis je ne voulais pas faire de mauvaises rencontres, pas encore.
    Me couvrant d'une simple veste, et prenant que mon portable que je fis glisser dans l’une de mes poches, je décidais de faire quelques pas non loin de chez moi, tout semblait calme, paisible sans un bruit perturbant excepté le cris de certains oiseaux ou celui d’une ou deux chouettes avant de m’installer sous le porche d’une petite cabane en bois servant à servir les clients en gourmandises. Le temps n’était pas très clément que le ciel se couvrit assez vite, une ombre planant sur la capitale sentant bientôt la pluie faire son apparition. Je pris place sur les marches ne pensant à rien, rien du tout quand soudain j’entendis un craquement de bois et une odeur de fumer de tabac venir jusqu’à moi. Je n’étais donc pas seule sous ce porche ou la nuit venait de prendre la place du soleil…
    Qui est là ?
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MessageSujet: Re: Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère)   Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère) EmptyJeu 29 Sep - 13:43

Je ne sais absolument pas ce que je fous dans les rues de Paris à cette heure-ci. Une bouteille à la main. Mes pas sont incertains, lourds. Je ne cesse de vaciller de gauche à droite en manquant de tomber à la moindre avancée. Je bouscule de plein fouet un passant. « Tu peux pas faire attention ? » Sourire. C'est fou comme les gens ne parviennent pas à me vouvoyer. Même à première vue. Faut dire que je sens l'alcool et le tabac à des kilomètres à la ronde. J'suis pas respectable. Egal à un chien perdu. Ne parlons pas de cette trace de piqure sur mon avant bras. Un rire s'échappe de mes lèvres. Le type me regarde avec un air froid que je capte à peine. Pas le temps de m'arrêter pour des futilités. Alecto doit certainement me chercher dans tout Paris, avec l'aide de ce cher Simba. Encore une fois je n'ai pas tenue mes promesses. J'ai préféré penser qu'à moi. Mon égoïsme me crèvera. Pourtant, moi j'veux pas leur faire du mal. Non je veux que leur bonheur mais c'est plus fort que moi. Faut que j'fasse le con, que je déconne un peu sinon j'me sens mal. La preuve, je me retrouve encore une fois au milieu de nulle part, complètement déchiré. Je balaye du regard les environs. N'y trouve rien. Désert. Silence. Froid. Lourd. Sombre. Sale. Je frissonne. Tout à coup, j'ai envie de rentrer à l'appartement. J'veux me faufiler dans mes draps, réchauffés par Simba puis m'endormir à ses côtés. Mon pouls s'accélère. L'adrénaline monte. Me noue la gorge. Mes doigts se resserrent sur la bouteille. J'en bois une autre gorgée, d'en l'espoir de me calmer. Je décide de m'élancer dans les ruelles sombres de cette grande ville que je déteste. Elle porte mon échec, me rappelle sans cesse que je ne suis qu'un raté. Incapable d'être un bon père. Incapable d'être un bon fiancé. Incapable de travailler. Seulement capable de se droguer. Et encore, je ne suis pas à l'abri d'une overdose. Toujours aussi vif et paniqué, je me retrouve piégé par la nuit. C'est au loin que se dessine dans mon champs de vision l'entrée d'un parc. Un soupir de soulagement s'échappe. J'vais pouvoir trouver un banc sur lequel je vais m'endormir et, en me levant, courbaturé, je saurai à peu prés où je suis.

Bon ok, je ne vois presque rien, mon sac à dos usé fait un bruit d'enfer. Plein de drogue et de bouteilles d'alcool. Je trébuche, me rattrape à un arbre. « Putain. » Je cherche un banc mais ne trouve rien. Mes sourcils se froncent. Je n'suis pas en train d'halluciner, non ? Un sourire de véritable connard prend place sur mon visage. Marie, la fille de Sylvain. Notre dernière rencontre avait été électrique. Elle avait mal accepté le fait que je refasse le portrait à son idiot de père. J'en reste sur le fait qu'il n'a eu que ce qu'il méritait. Je m'approche légèrement de la jeune femme. Je m'invite à côté d'elle sans lui demander son avis. Je m'attends à la voir me gueuler dessus, comme la dernière fois. Je lui tends finalement ma bouteille de Téquila.

    « Tiens. Ça fait longtemps. » Mon sourire de connard ne quitte pas mes lèvres. « Ton père va bien ? » Rire. Comment ça l'alcool me rend con ?


J'attrape mon sac afin d'en sortir un joint que j'allume et cale entre mes lèvres. Je tire une longue taffe en laissant mon regard se perdre dans celui de Marie. Un lampadaire proche éclaire nos visages. J'avais oublié la beauté de ses iris. Je ne lâche pas son regard, lui souhaite une sorte de bienvenue en enfer. Tu devrais partir tant qu'il en est encore temps. Personne ne sait de quoi je suis capable sous l'emprise de l'alcool et de la drogue.
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MessageSujet: Re: Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère)   Ne me tentes pas, je ne résisterais pas, pas ce soir! (Cerbère) EmptyJeu 29 Sep - 16:41

  • J’étais là à essayer de mettre tout en ordre dans ma tête, mon père , sa maladie, le retour de ma mère à Paris, notre dispute que j’en avais un mal de crâne énorme en faisant que réfléchir encore et encore, je me recroquevillais penchant ma tête entre mes bras, m’appuyant sur mes genoux quand soudain cette odeur de fumée vint jusqu’à moi. Me retournant je vis que c’était Cerbère, celui que j’avais connu quelques mois plus tôt car nous avions un point en commun la drogue, certes moi, je ne me piquais pas mais simplement quelques joints par ci par là surtout pendant ma période d’ado rebelle suite à mon agression qui avait changé tant de choses par la suite, mon comportement, ma vie sociale, mon caractère, enchainât les disputes avec mon père que j’avais fini dans un internat militaire ou il me semblait avoir enfin trouver ma place. Il vint s’asseoir près de moi, il était totalement « stone » « shooter »qu’il ne devait même plus savoir où il vivait. Il me regarda avec un air foutiste que je ne voulus pas relever sur le moment quand soudain il me tendit une bouteille de tequila.

    Cela faisait combien de temps que je n’avais pas touché à une goutte d’alcool, ou encore à toucher à un joint ? Je ne disais pas un mot, l’observant avant qu’il ne prenne la parole.
    « Tiens. Ça fait longtemps. Ton père va bien ? »

    Je fronçais les sourcils lui arrachant la bouteille des mains avant de ne regarder devant moi dans l’obscurité.

    J’ai quitté Paris pendant un temps et peut-être que tu devrais en faire de même au lieu de te shooter, regarde toi tu ne sais même plus discerner le vrai du faux, tu es dans ton petit monde planant à 10 000.

    Après tout c’était sa vie mais le fait qu’il remette sur le tapis l’histoire de l’agression ne me plut guère, même si j’étais dans une colère noire contre lui, mon mal de crâne me le faisant bien rappeler quand de nouveau je sentis cette odeur de fumée quelques peu différente celle d’un joint , alors qu’il plongea ses yeux dans les miens n’ayant même pas épilogué sur mon « père » .

    A croire que tu n’en as pas eus suffisamment, dis-je en désignant le joint, jouant avec le bouchon de la bouteille qui était comme une tentation immense, mais je ne pouvais pas me laisser aller alors que j’avais pris un tout autre chemin, que je m’étais remise en question. Mais je voulais pour ce soir oublier peut-être, n’étais-je pas venue ici pour ça, Faire le vide ?

    Je peux ? Demandais-je tandis qu’on se regardait...

    Sans attendre, je dévissais le bouchon en métal, et leva la bouteille à ma bouche en avala une gorgée normale, sentant les degrés d’alcool me bruler la gorge, alors je repris une seconde fois la bouteille que je plaquais contre mes lèvres comme pout n’anesthésier de la dure réalité dont j’étais la victime. Je fermais un instant les yeux, plus je buvais et plus ça me soulageais, enfin c’était la sensation que j’avais même si je savais que c’était la mauvaise option ! Dans la précipitation l’alcool coulait le long de ma bouche jusqu’à mon menton descendant le long de mon cou…

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