Ce soir-là, Sylvain avait terriblement mal au cœur. Il se sentait vidé de toute son énergie. Cela faisait une semaine qu’il avait entamé son traitement contre son anémie. Un traitement plutôt lourd car entouré de nombreuses diètes à suivre : peu de sel, de sucres et éviter certains médicaments. Le traitement qu’il prenait en comprimés de cortisone était assez puissant et déréglait ses hormones. A peine quelques jours s’étaient écoulés et il avait eu de nombreuses sautes d’humeur, devenant même parfois violent. Il se sentait oppressé et terriblement seul. Il ne voulait en parler à personne et affronter seul sa maladie… Pas question d’inquiéter sa famille et ses amis, il avait le pressentiment de pouvoir gérer la situation. Mais c’était faux. Il était faible et il avait consulté le médecin vraiment à la dernière minute. Tout le monde avait pourtant remarqué que son teint avait terriblement pali, devenant aussi blanc qu’un mur d’hôpital et qu’il était fatigué comme un cheval de trait après une journée de travail à la ferme. Mais il tenait bon et montrait fière allure. D’ailleurs depuis quelques temps, il se maquillait, apposant un fond de teint sur son visage, ses bras et même une couleur rosée sur ses lèvres… Ainsi personne ne remarquait plus son teint blême. Même si ses forces n’étaient plus ce qu’elles étaient.
Le médecin avait ordonné une transfusion de globules rouges, ce qui l’avait énormément aidé à reprendre un peu du poil de la bête, même s’il restait épuisé à longueur de journée. Ses sourires, jadis sincères et plein de joie, devenaient peu à peu forcés. Perdrait-il peu à peu le goût à la vie malgré l’amour qui l’entourait ? C’était probable… Ce soir-là, il n’en pouvait plus, il avait bien trop mal, il souffrait intérieurement de mentir à tous… Marie était en internat, elle ne le voyait pas se déchirer et Cardamine ne vivait pas avec lui… Encore heureux, sinon il n’aurait pas pu jouer la comédie plus de quelques jours avant d’être démasqué.
Sylvain ouvrit son armoire à pharmacie et sortit plusieurs paquets de médicaments différents… Il en avala deux doses de chaque, sans se soucier de ce qu’il venait de prendre…Drôle de façon de tenter le sort… Suicide ? Non. Juste une tentative qu’il savait vaine. Il voulait comprendre, il voulait voir. Il désirait juste savoir, savoir s’il vivrait après ça, si son destin était de se battre ou de mourir. Il souhaitait être fixé dès à présent. Tout de suite. Le cocktail explosif ne mit pas plus de dix minutes à agir… Sylvain, accoudé contre le mur de la salle de bains se prit à rire tout seul, comme un gamin malheureux. Il rit aux éclats avant de ne se décider à sortir de chez lui, sans prendre de veste malgré l’air frais qui envahissait la capitale à cette heure-ci… Claquant simplement la porte de l’appartement, sans se soucier de vérifier s’il avait les clefs, il partit à l’aventure. Il se dirigea alors à l’aveuglette. Devant lui, les immeubles semblaient danser, divaguer comme pris dans une tornade. Il regardait partout, perdu… Et continuait de rire par moment. Le monde autour de lui était déformé et presque effrayant. Lorsqu’il entra en contact avec une silhouette humaine, son premier geste fut de la frapper. Tout bonnement, tout simplement. Drogué par les médicaments comme il l’était, il ne se rendait absolument pas compte de ce qu’il était en train de faire. C’était juste un comportement de protection, afin de ne pas être dévoré par les gens, par la terre. Il criait des choses incompréhensibles tout en bondissant dans tous les sens, comme empêché de fuir par des murs invisibles…
Le reste des événements s’enchaîna à une vitesse éclair. A peine s’était-il rendu compte de la présence des policiers dans la rue (à moins qu’il n’ait frappé un policier ?) qu’il se retrouva menotté dans leur véhicule. Sans doute devait-il dire un ramassis de conneries car les autorités raient à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Il fut emmené bien vite au commissariat… Guidé dans un long couloir. Il se retrouvera ensuite dans un bureau, toujours menottes aux poignets. La personne qu’il vit devant lui avait un visage différent de ceux des autres gardiens de la paix… normal, c’était Cyprien. Lui, il le connaissait et il l’aimait beaucoup… « On a ramassé ce drogué rue de la Convention…. Il a pas de papiers sur lui, mais on a pris ses empruntes. On va bientôt l’identifier. On vous le laisse… » fit l’un des hommes l’ayant emmené dans ses lieux avant de quitter la pièce.
Sylvain lança un regard d’incompréhension à Cyprien car il n’avait rien compris jusque-là. Il ne savait même pas où il se trouvait. Il finit toutefois par se pencher au-dessus du bureau de son ami, s’exclamant : « Je t’aime, mon bisounours !!! »
Cyprien avait passé une merveilleuse semaine en compagnie de son amour et il aurait adorait rester avec lui encore quelques jours, mais le patron n'aurait pas été content, qu'il fasse genre d'être malade pour rester avec son homme. Il avait pris à 8h ce matin, il n'avait pas eut le loisir de voir son amour se réveiller, enfin le connaissant il avait du faire la grasse matinée. Il avait repris son travail, qu'il avait laissé pendant une courte semaine. Depuis ce matin, le jeune policier avait du enregistré trois ou quatre vols de sac à main, des pertes de permis de conduire et j'en passe... Le bonheur, si seulement il pouvait retourner une semaine en arrière pour être de nouveau avec son amour, Cyprien n'hésiterait pas une seule seconde, surtout que le policier avait fait un énorme pas en avant, il avait enfin pris la décision d'officialisé leur couple, ce qui voulait dire quitté Déborah et n'être qu'à lui, dire à ses proches qu'il était homosexuel, en couple et heureux... Mais il avait peur de leurs réactions, d'ailleurs il fallait qu'il parle avec Déborah, mais cette dernière est injoignable.Et tant que cette dernière n'était pas au courant, il ne pouvait pas appelé sa mère pour tout lui dire... C'était assez embêtant mais il faisait avec et continuait de travailler comme si de rien n'était. Il devait être dans les alentours de dix-neuf heures, alors qu'il s'était levé dans la ferme intention de dire à son patron, qu'il allait partir, Cyprien entendit un de ses collègues s'adresser à lui « On a ramassé ce drogué rue de la Convention…. Il a pas de papiers sur lui, mais on a pris ses empruntes. On va bientôt l’identifier. On vous le laisse… » Il se retourna face à Alex dans la ferme intention de l'envoyé voir ailleurs et lui dire qu'il avait fini sa journée jusqu'à ce qu'il aperçoive son protecteur... Il n'eut même pas le temps de dire à son collègue de laisser tomber les recherches qu'il était déjà parti. Il ne comprenait rien à ce qui se passait, il s'assit sur la chaise à côté de Sylvain et observa se dernier... Il vit le regard que lui lancé Sylvain et il eut un petit sourire amusé lorsqu'il l'entendit lui dire qu'il l'aimait. « Je n'en doute pas Syl', je n'en doute pas... Moi aussi je t'aime et tu le sais... » Il allait continué, mais Alex revint et lui donna le dossier de Sylvain que Cyprien laissa sur le bureau, il n'avait pas besoin de se foutu dossier. Il regarda Alex. « Je le ramène chez lui. » Son collègue le regarda comme s'il faisait quelque chose de fou. « Tu es sûr de ce que tu fais ? » Cyprien lança un regard noir à Alex. « Oui, je suis sûr de ce que je fais. Il doit avoir un problème, il ne ferait pas de mal à une mouche.» Alex parti sans rien dire et Cyprien observa son protecteur, qui avait besoin de sa protection en ce moment. « Viens Syl' je te ramène chez toi. » Il prit son protecteur par les épaules et le guida hors du commissariat. Il le guida à la voiture. « Lorsque nous serons chez toi, je te préparerais un bon café et tu m'expliqueras tout d'accord ? » Il le fit monter dans la voiture, il fit de même et il démarra la voiture, puis se mit à rouler.
Sylvain souriait bêtement à son protégé. Les rôles étaient inversés, car à présent, c’était le jeune conducteur de bus qui était dans le besoin. Il lui fallait de l’aide et vite, avant que ce ne soit la fin. S’il avait pris ce cocktail de médicaments, c’était dans un sursaut d’idiotie et de bêtise profonde. N’importe qui croirait à une stupide tentative de suicide. Mais ce n’était pas vraiment cela car jamais Sylvain n’aurait abandonné Marie ainsi. Lorsque Cyprien lui répondit, le trentenaire lui lança un nouveau sourire empli d’une débilité profonde. Non décidément, se shooter ne lui réussissait pas. « C’est vrai ça ? Tu m’aimes vraiment ? Mais vraiment, vraiment ? » Ses yeux étaient luisants de joie, comme si la déclaration d’amour de son interlocuteur était profonde et véritable, comme s’ils étaient amants. C’était assez étrange comme sensation. Sylvain était comme envouté. Lorsque Cyprien le saisit par les épaules pour le guider au-dehors du commissariat, le jeune homme se prit même la porte alors qu’elle était ouverte. Vraiment désespérant. Son accompagnateur dut vraiment avoir du mal à le guider. Lorsqu’ils étaient dans le couloir, Sylvain sauta sur son protégé, tout en s’exclamant : « Si tu m’aimes, fais-moi un câlin !! » Il l’embrassa alors dans le cou, puis sur la joue, sur le front, sur le nez, partout. Comme un petit garçon sautant sur un membre de sa famille qu’il aimait par-dessus tout ou un amant transis par la longue absence de celui qu’il aimait. Il alla même jusqu’à s’emparer tout bonnement de ses lèvres, presque fougueusement. Sylvain n’était pas homosexuel, mais il avait besoin de tendresse et il se jetait donc sur son ami comme sur une bouée de secours. Il le serra tout fortement contre lui, alors que son partenaire de bisous semblait vouloir se débattre. Les deux jeunes hommes parvinrent tout de même à arriver jusqu’à la voiture de service de Cyprien, malgré les efforts de Sylvain pour que cela n’arrive pas. Ils arrivèrent dans le parking difficilement, mais sûrement. C’était fou ce qu’il pouvait être pénible dans cet état. Certainement son ami ne l’avait-il jamais vu aussi excité et…idiot. D’ailleurs, dès qu’il l’obligea à pénétrer dans le véhicule, Sylvain fondit en larmes, comme une madeleine, alors que les murs, les vitres, tout semblait s’effondrer autour de lui. « Pourquoi tu me fais ça ! Pourquoi t’es si méchant ! » Il commençait à hurler comme un fou. Un véritable fou. C’était une sorte d’hystérie qui s’emparait de son être entier et vulnérable. « Je veux pas rentrer chez moi ! Je veux pas ! Je veux pas ! Je veux pas ! » On aurait dit un enfant pourri gâté, dissipé et mal élevé. Plus chieur, tu meurs. Ses cris envahissaient la totalité de la voiture, et obligeait certainement Cyprien à trouver une façon de le faire taire. Le fait était que son compagnon de route était bien loin de se décider à répondre calmement. Bien loin de pouvoir expliquer quoi que ce soit. Il était dans une espèce de transe tordue. « Si tu me ramènes chez moi, je veux que tu me racontes une histoire ! Tu peux faire ça au moins pour te faire pardonner !» cria-t-il ensuite, en cognant Cyprien sur l’épaule, avec une force immense, ne s’en rendant même pas compte. Etant assis à côté de son ami, Sylvain posa finalement sa tête contre son épaule doucement. « Tu me raconteras une histoire et on ira dormir. Je me sens pas bien. Pas bien du tout.» Il tenait une main contre son ventre, lourdement. Il posa un regard sur Cyprien, puis ce fut le calme total. Enfin, pour quelques instants… Le temps que les deux hommes parviennent au bas de l’immeuble où vivait Sylvain. Cet immeuble qu’il avait quitté peu de temps auparavant et qu’il n’aurait, d’ailleurs, jamais dû quitter. Dès que Cyprien eut posé un pied au dehors, Sylvain se pencha par la portière que le jeune homme avait ouverte et il vomit. Il vomit abondement, directement sur les pieds de son ami, comme si c’était fait exprès. Ses chaussures s'en trouvèrent véritablement salies, et irrécupérables.... Enfin, si elles étaient en cuir, elles seraient sans doute fichues et à jeter du fait de l'acidité du liquide les recouvrant.
Il lança un regard à peine désolé à l’agent de police avant de lui offrir un nouveau sourire stupide. Un sourire qu’il n’avait pas l’habitude d’avoir. « Ah..ça va mieux. » cria-t-il simplement.
Cyprien n'aurait jamais cru que la reprise du travail aurait été aussi dur... D'accord, il adorait son travail, énormément même, mais il venait de passé une semaine dans les bras de son homme et il était impatient de rentré et de retrouvé l'être tant aimé. Il avait décidément pris la bonne décision en ce qui concerné son couple avec Dim', car pour la première fois en deux ans, il était heureux de rentrer chez lui... Alors, qu'il était heureux d'aller annoncé à Max, qu'il rentré chez lui, Alex son collègue l'avait interrompu en cours de route... Cyprien était surpris de voir son protecteur entre les mains d'Alex, menotte au poignées, mais surtout de le voir shooté. Lorsqu'Alex laissa son protecteur les mains libérés devant son bureau le jeune policier n'avait pas mit longtemps à le rejoindre, il fut néanmoins touché par la déclaration de son protecteur, mais il aurait préféré qu'il la lui dise autrement, pas sous cette tournure... Mais Cyprien n'eut pas le coeur à le décevoir et lui avait dit que lui aussi il l'aimait. Bon c'est vrai, il aimait son protecteur, mais la réponse qu'il eut en retour, lui appris que Syl' avait compris sa phrase comme étant une déclaration... « Je t'aime oui, mais comme un ami Syl'... J'ai quelqu'un dans ma vie que j'aime éperdument. » Comment protégé quelqu'un qui est visiblement ne se rendait pas compte de ses propres mots, de ses propres gestes... Il avait été entraîner pour divers situation, mais pas celle qu'il avait sous les yeux... Cyprien avait pris la décision de ramener son protecteur chez lui, il l'avait donc forcé Sylvain à se relever, non sans mal, car à peine qu'ils eurent commencer à marcher, Sylvain c'était pris la porte. Ben au moins ça lui apprendra à se mettre dans des états pareil. Lorsque son aîné sera dans son état normal, le jeune policier ne manquerait pas d'élever la voix sur son protecteur. Mais à peine dans les couloirs du commissariat, qu'il entendit de nouveau la voix de Sylvain résonné, mais le policier, n'eut le temps de rien faire, que Syl' se jeta sur lui. Bon en d'autre circonstance le policier lui aurait volontiers offert le câlin, mais là, il refusé... Sylvain n'était pas dans son état normal et le policier refusé de lui offrir ce qu'il lui demandé, mais Cyprien fut assaillit de baisers de la part de son protecteur, loin d'être d'accord avec ça, le jeune policier se débattit dans les bras de son aîné. Lorsqu'il eut récupéré l'usage des ses bras, le policier lui mit une bonne gifle. « Calme toi, sinon je te laisse en garde à vue ! » Après de nombreux efforts, Cyprien réussi à arrivé à sa voiture en un seul morceau. Après avoir ouvert sa voiture, il avait forcé Sylvain à y monter, mais là encore au lieu d'être gentil et docile, Sylvain fondit en larmes. « Tu vas te calmer oui ? Je fais ça pour toi ! » Après avoir attaché lui même Syl', le policier, prit la place du conducteur... Il aurait du lui bâillonner la bouche avant de sortir du commissariat... Ça lui aurait évité un mal de tête affreux... « SYLVAIN ! FERME LA ! » Il n'avait pas pour habitude de s'énerver sur son protecteur, mais là, trop c'est trop, il avait besoin de calme. Il eut un petit moment de calme avant que Syl' ne rouvre la bouche, mais lorsque son protecteur lui donna un coup sur l'épaule, Cyprien appuya sur la pédale de frein en plein devant un feu rouge. Il se tourna vers Sylvain. « Ecoute-moi bien, je n'ai rien à me faire pardonner du tout contrairement à toi c'est clair ? Et ton histoire, tu ne l'auras pas vu ? » Il commençait à être à bout. Cyprien laissa tout de même Syl' posait sa tête contre son épaule. Il poussa un soupir, c'est un vrai moulin à parole, pire qu'une fille. « Non je ne te lirais pas d'histoire, par contre toi tu iras dormir et je te jure que si tu te calmes pas, je te fais avalé un somnifère c'est clair ? » Le reste du trajet ce passa dans le silence, Cyprien remercié silencieusement Dieu. Qu'est-ce que cela pouvait faire du bien, un peu de calme. Il fini par se garer devant l'immeuble de son protecteur, après être sorti de la voiture et s'être dirigé du côté de Syl' pour lui ouvrir la porte, mais lorsque ce fut chose faite, il cru halluciné en voyant Sylvain lui vomir sur les chaussures. Ce fut le coup de grâce pour le policier qui se dit finalement qu'il aurait dût laisser Sylvain dégriser avant de le ramener chez lui. « Tais-toi ! » A bout, il était à bout. Il serait content lorsqu'il regagnerait son lit, mais surtout les bras de son homme. Il sortit Sylvain de la voiture et le dirigea vers l'entrée de l'immeuble, il avait pris soin d'enlever ses chaussures à l'entrée afin de les jetés dans l'une des poubelles. Il guida ensuite Syl' jusqu'à son appartement, il fouilla dans les poches de son aîné pour y trouvé les clés. Une fois chose faite, il ouvrit la porte et fit rentré Sylvain et rentra à sa suite. Après avoir fermé la porte à clé, Cyprien alla préparer deux bon cafés et bien corsé, histoire de réveillé Sylvain de sa transe. Sylvain allait entendre parler du pays, foi de Cyprien.
Affirmer que Sylvain n’était pas dans son assiette, ni même dans son état normal, serait dérisoire au vue de la situation. On aurait dit un enfant désobéissant, méritant une bonne paire de claques. D’ailleurs, même la gifle assénée par son ami ne lui avait pas suffi. Pour le calmer, il en faudrait bien davantage… La ballade en voiture fut une véritable torture pour le cher policier qui aurait dû être bien moins gentil pour une fois. Il aurait dû laisser son ami dégriser dans l’une des cellules du commissariat avant de ne le ramener chez lui. Parce que là, c’était invivable. Pourtant, Sylvain se tut lorsque Cyprien affirma qu’il n’allait pas lui raconter d’histoire et qu’il n’était absolument pas question qu’il le borde. A croire que le calme était en train de se poser après la tempête, malgré le grand vomi qu’il laissa dégouliner sur les chaussures de son protégé. Protégé qui devenait ce soir-là son protecteur. Un protecteur dont il avait rudement besoin. Sylvain se laissa guider par son ami jusqu’à la porte de son appartement, titubant. Il se prit même un mur avant que son ami ne parvienne à le faire pénétrer dans l’enceinte de son appartement. D’ailleurs, heureusement que le policier avait pensé à refermer la porte à clefs puis à les prendre avec lui, sinon, Sylvain serait déjà ressorti rapidement, en douce. Il avait hurlé qu’il ne voulait pas rentrer chez lui, alors…. Le jeune homme regardait les recoins de cet endroit comme s’il ne les connaissait pas. C’était un lieu inconnu dans son état. Sylvain rejoignit son ami dans la cuisine, s’apercevant qu’il était en train de tripoter la bouilloire, il comprit qu’il tenait promesse et faisait deux cafés. Le conducteur de bus s’approcha de son protégé sur la pointe des pieds. Une fois situé à quelques millimètres de celui-ci, il hurla de toutes ses forces : « Je veux pas de café !!! C’est dégueulasse ! DEGUEULASSE ! Beurk ! Je veux une histoire, moi !!! Je veux une histoire ! Lis-moi une histoire !! Sinon je le dis à maman que t’es méchant avec moi !!!» Sa voix tremblait et son pouls était gravement élevé. Il était temps qu’il se repose sans quoi les bêtises deviendraient de plus en plus graves. Les médicaments qu’il avait pris semblaient faire de lui un enfant sans défenses dans un monde de brut, un enfant refusant l’aide des adultes et préférant mourir. Et pourtant, il s’attachait à Cyprien comme à une bouée de secours, comme à son plus beau rêve. Il fallait donc croire que le trentenaire avait encore un peu d’esprit, malgré le fait que celui-ci soit bien embrouillé. Voyant que Cyprien n’avait aucune envie de l’écouter et continuait de préparer son thé, il rebroussa chemin en courant. Il se jeta donc sur le canapé où il commença à sauter comme un gamin de cinq ans, faisant crisper les ressorts du pauvre divan. « Youhouuuuu !!! » s’exclama-t-il avant de ne se laisser retomber dessus, s’allongeant de tout son corps. Malheureusement, il perdit l’équilibre et s’étala sur le sol, dans un grand bruit de fracas. Son salon si bien rangé allait avoir de nombreux dégâts avec un drogué dans les parages. La table basse n’avait pas survécu à son poids et les débris de verre jonchaient le sol. Sylvain était couché dessus et certains s’étaient enfoncés dans ses bras déjà frêles. Il enleva la plupart sans réfléchir et sans que cela ne laisse beaucoup de traces, mais un morceau de débris plus imposant que les autres lui donna du mal. Bien évidemment, sans se soucier du résultat, il l’enleva. « Ça fait mal ! » s’écria-t-il en pleurant. Non sérieusement, cette scène était pire que tout, vraiment dégradante pour lui. Heureusement que ce n’était pas Marie qui était là, sans quoi, elle serait horrifiée par la décadence de son père. Ce dernier se releva avec douleur, toujours les larmes coulant le long de ses joues, avant de ne sauter dans les bras de son protecteur du soir. Celui-ci avait accouru sans doute en entendant le bruit de fracas que la table basse avait fait en s’écroulant sous la masse corporelle de son propriétaire. Le sang recouvrant son bras continuait de couler et Sylvain ne trouva pas mieux que de passer son bras contre le visage de son interlocuteur. « Regarde, je saigne ! » cria-t-il. Voulant lui présenter sa blessure devant les yeux, le trentenaire lui ensanglanta le visage. Vraiment immonde. Puis, sans se soucier d’avoir Sali son ami avec son sang, il commença à se lécher la plaie, avalant même un peu de ce liquide source de ses ennuis de santé. « Tu veux goûter ? » dit-il en riant à Cyprien, sûrement au bout du bout du bout de la colère.
Cyprien aurait mieux fait de rester coucher ce matin et de rester dans les bras de son homme. Oui voilà ce qu'il aurait du faire, profité de son homme pendant qu'il était en vacances, mais non, Cyprien à tenu à reprendre aujourd'hui. Ça lui apprendra à lui aussi à ne pas écouter son chef lorsqu'il lui a dit qu'il aurait put prendre jusqu'à la rentrée scolaire... Après tout, en deux ans il n'avait jamais prit de vacances, c'était les premières qu'il prenait et maintenant en y repensant il aurait peut-être du appeler son boss ce matin, pour lui dire que finalement il avait changer d'avis et qu'il prolongeait ses vacances.... Il n'aurait pas croisé son protecteur comme-ça... Attention ne vous méprenez pas, Cyprien adorait son protecteur, plus que n'importe qui, mais là, Sylvain commençait à lui taper sur le système, au point où Cyprien en fini par se dire qu'il aurait dû le laisser en cellule pour la nuit... Mais il savait que s'il aurait fait ça, il n'aurait pas fermé les yeux de la nuit et ça aurait perturbé le sommeil de son tendre amour, qui après une semaine comme celle-ci, surtout la fin avec Déborah, il avait besoin de se reposer et non de faire une nuit blanche... Il ne savait pas pourquoi Sylvain était dans cet état, mais Cyprien lui passerait une de ses soufflantes lorsqu'il sera redevenu normal... Ce qui a son avis, n'arriverait pas avant demain matin, ce qui désolé le policier, car il serait obligé de dormir ici et pas dans les bras de son homme... Bordel, en ce moment il haïssait Sylvain, de lui faire subir ça, maintenant qu'il avait quitté Déborah, il aurait put passé une soirée avec son homme en tant que couple libre de s'aimer devant les autres... Il allait faire regretter à Sylvain de lui avoir gâcher ce moment de bonheur... Sylvain qui se prenait les murs soit dit en passant, ce qui intérieurement faisait plaisir à Cyprien, car dans un sens ça le vengeait. Il avait prit les clés de l'appartement sur lui, pour évité de retrouver Sylvain dans la rue, quoique réflexion faites, il se ferait sans doute arrêté de nouveau et emmené au commissariat... Non, Cyprien s'en voudrait sinon... Il était entrain de préparer du café lorsqu'il entendit Sylvain lui hurler dans les oreilles, Cyprien avait de plus en plus de mal à garder son calme, mais lorsque le mot "maman" apparu dans la phrase de Sylvain, bizarrement la colère de Cyprien augmenta et perdit le semblant de calme qui lui resté... Si bien qu'il colla un énorme point dans la figure de Sylvain. Il n'eut même pas envie de répondre à ça, il été déjà assez en colère contre son aîné, qu'il le laissa aller faire ce qu'il voulait... Lorsqu'il avait entendu le mot "maman" Cyprien avait pensé à sa mère qui n'allait pas tarder à le renier et faire comme-ci elle n'avait jamais eut de fils, lorsqu'il lui apprendra la vérité, alors oui, ce mot était à bannir du vocabulaire en sa présence... Lorsqu'il regarder l'état de la cuisine, il se dit qu'il allait prévenir Marie, lorsque celle-ci aura une permission pour venir voir son père... Il avait l'impression que Sylvain se laisser couler et il n'aimait vraiment pas ça, car d'une même s'il venait de lui foutre son point dans la figure, il ne pouvait pas s'empêcher de l'adoré et de deux car il savait que si la situation aurait été inversé Sylvain aurait fait la même chose que lui... Sauf que maintenant, Sylvain était loin d'être seule même s'il lui tapé sur le système en ce moment et c'était la même chose pour le policier, il était loin d'être seul, car il savait que Sylvain n'allait pas le jugé pour son orientation sexuelle... C'est sur ces pensées qu'il entendit un gros fracas dans le salon, lieu qu'il se hâta de rejoindre... Lorsqu'il entendit la phrase, il rigola intérieurement. « C'est bien fait pour toi ! Tu avais qu'à rester tranquille ! » La situation qu'il voulait évité venait de se produire, Sylvain se jeta dans ses bras, en lui mettant du sang partout sur le maillot, bientôt son visage aussi fut recouvert de sang, c'était la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. « Mais t'es inconscient ou quoi ! TU M'EMMERDES SYLVAIN ! » Le policier était vraiment à bout, mais il devait à tout pris stopper le sang... Sans plus attendre, il fila avec Sylvain dans la salle de bain et pris des compresse, du sparadrap et de l'alcool à 90°. Une fois tout ceci à sa disposition, il assit Sylvain sur les toilettes et commença à désinfecté la plaie avec l'alcool à 90° et tant pis si Sylvain se mettait à crier, après tout il méritait ce qui lui arrive. Lorsque la plaie fut désinfecté, il mit des compresses propres dessus et les scotcha avec le sparadrap. il garda deux compresses dans ses poches ainsi que le sparadrap. Il fini, par entraîné Sylvain dans sa chambre, qui était aussi en désordre, mais il n'en tient pas compte, il força Sylvain à s'allonger sur le lit et dans mouvement il sortit de sa poche arrière la paire de menotte et menotta son protecteur à la barre du lit de façon à ce qu'il ne se sauve pas. Et quelques plus tard, il sortit les compresses qu'il avait prises et les appliqua sur la bouche de son aîné et fini par le bâillonner. « Je te le dis tout de suite, tant que tu te seras pas calmer, tu resteras avec ça sur la bouche c'est clair ?! » Cyprien fini par laisser Sylvain tout seul, le temps d'aller retiré le sang sur le visage... Dès que son homme verrait l'état de son maillot, il s'inquiéterait plus que de raison et il l'inspecterait à la loupe pour voir s'il n'avait vraiment rien... Alors le voir le visage couvert de sang, il lui ferait une attaque... Et Cyprien voulait évité d'inquiété son homme. Il avait été dans la salle de bain pour se laver le visage et une fois le visage propre, le policier retourna près de Sylvain... Punaise, qu'est-ce qu'il pouvait apprécié le calme. Il observa Sylvain sans rien dire, le policier attendait simplement qu'il récupére ses esprits, ce qui lui laissera le temps de ce calmer.
Depuis qu'il s'était blessé au bras, Sylvain s'agitait encore davantage, ne tenant plus en place. Il dut se prendre au moins deux portes et trois murs en plein dans la tronche avant que Cyprien ne parvienne à l'emmener dans la salle de bains de l'appartement. Une pièce excellemment bien éclairée et contenant dans une petite armoire murale le nécessaire pour soins de premier secours. Certainement était-ce la raison pour laquelle Cyprien força à Sylvain d'y rester, l'asseyant sur la cuvette des toilettes, tel un enfant désobéissant. « Mais arrêteuh ! » cria celui-ci à plein poumon lorsque le policier le plaqua afin qu'il reste en position assise. Le trentenaire lui tira même la langue de manière ostentatoire, avant de ne recommencer à se débattre. Cependant, la manière avec laquelle son ami lui appliqua l'alcool à 90 degrés contre la plaie le calma aussitôt. Sylvain tentait désespérément de retirer son bras de l'emprise de l'homme qui le torturait. « Lâche-moi ! Lâche-moi ! Tu me fais mal ! Mais j'ai rien fait, c'est pas juste que tu me fasses du mal ! J'ai rien fait ! T'as pas le droit de me battre sans raison ! » Il se démenait comme un fou furieux, tentant tant bien que mal de sortir de cette impasse. Mais même ses pleurs n'eurent aucun effet, son protégé ne lui répondant même pas, se contentant de soigner sa blessure avant de ne le conduire de force dans sa chambre. On aurait presque envie d'entendre un « tu es privé de sortie, vilain garnement ! » mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de cela, le jeune conducteur de bus se retrouva plaqué de force contre son propre lit, sans même qu'on lui ait changé ses vêtements. Il sentit l'odeur des draps frais et ne put s'empêcher de se calmer un instant. Un court instant dont Cyprien profita pleinement. Effectivement, Sylvain termina menotté aux barreaux du lit et l'on eut tôt fait de le bâillonner soigneusement à l'aide de compresses. SI bien que le pauvre ne pouvait même plus crier. Alors il commença à se tortiller dans tous les sens, comme si de tels gestes pouvaient faire rompre les solides parties métalliques des menottes. Mais il eut tôt fait de comprendre que cela n'aurait aucun impact, après s'être démené comme un dément.. Il s'était épuisé dans cette lutte vaine, voilà pourquoi il n'eut même pas la force de faire quoi que ce soit lorsque Cyprien réapparut dans la pièce. Il ne fit que le regarder, les yeux emplis de tristesse et d'incertitude. C'était comme s'il était en train de le supplier de le défaire de ses chaînes. Des supplications silencieuse et pourtant émouvantes. Ses yeux s'étaient remplis de larmes, qui commençaient à couler le long de ses joues. L'on avait l'impression qu'il était en train de formuler la même phrase sans cesse : « mets un terme à tout cela.. Mets un terme, tout de suite. » Une phrase que l'on peut prendre dans de nombreuses directions. Mais, voyant que son interlocuteur visuel n'avait aucune intention de céder à son chantage affectif, Sylvain finit par déclarer forfait. Après s'être de nouveau débattu quelques instants, il finit par fermer les yeux. Même les héros capitulent de temps à autres... Et Sylvain n'était pas un héros. C'était juste un homme, et un homme malheureux de ne pas parvenir à comprendre la vie et le monde. Il se laissa aller au sommeil qui l'envahit peu à peu. Les médicaments, après avoir eut l'effet tant regretté d'en faire un gamin insupportable et hyperactif, venaient d'en faire un bébé dormant à poings fermés. C'en était presque adorable, mais en même temps, c'était triste, très triste. Sylvain ne finit par rouvir les yeux que des heures plus tard, au petit matin. Les pâles rayons du soleil pointaient le bout de leur nez alors que six heures venaient de sonner. Une heure très matinale. Ce fut sans rien comprendre que le trentenaire jeta un œil le long de sa chambre. Les murs et le plafond qu'il voyait chaque matin prenaient un tout autre sens soudainement... Mais ce fut surtout ce qu'il avait sur la bouche qui le dérangea. Il voulut l'enlever, et c'est alors qu'il remarqua les menottes l'attachant au lit. Impossible de faire quelque mouvement que ce soit avec ses bras. Il fut si intrigué qu'il tenta de bondir hors du lit, ce qui lui fit démesurément mal aux poignets, sur lesquels il avait exercé une trop forte pression. Il se laissa donc tomber contre le lit, reprenant sa respiration après que la douleur ne lui ait arraché un cri désagréable du fond de la gorge et amoindri par son bâillon. Il tenta ensuite de se raisonner, fermant les yeux de nouveau afin d'être sûr qu'il n'était pas en train de rêver et de faire un cauchemar qui plus est ! Ce ne fut qu'à cet instant qu'il comprit qu'il avait fait une gourde monumentale et qu'il avait pris des doses monstres de médicaments... bref, qu'il s'était drogué. Il prit soudainement peur bien davantage... Attaché par des menottes au lit, dans une telle position... Il ouvrit donc les yeux d'un coup afin de s'assurer qu'il n'était pas nu... Sait-on jamais ce qu'il avait pu faire de sa soirée et de sa nuit. Plissant les yeux, il remarqua soudainement la présence d'un homme dans la pièce. Cyprien. Cela lui arrache un sourire, bien que les compresses ne permettaient pas clairement de le laisser paraître à celui se tentant face à lui.
Sylvain fut bien soulagé de constater que son ami vînt lui enlever ce qui le gênait sur la bouche et le délivra de sa prison. Il lui envoya un nouveau sourire avant de ne s'exclamer : « Mais qu'est-ce qui m'est arrivé ? » Sa tête lui paraissait lourde, comme si un poids était apposé dessus et l'écrasait littéralement. Il poussa un soupir, passant ses mains sur son visage, avant de ne se rendre compte qu'il était blessé au bras. Encore quelque chose dont il n'avait pas le souvenir. Ce que cela pouvait être frustrant. Il compris subitement quelque chose qui le frappa : « Mais...Au fait... Ce sont tes menottes ! Comment ça se fait ?! C'est toi qui m'as attaché au lit ?! »
Encore quelque chose qu'il ne parviendrait certainement jamais à comprendre. Il en était vraiment mal... D'autant plus que son fond de teint s'était essuyé contre les draps et qu'il était aussi pale que le mur blanc se trouvant derrière lui. Il posa un regard interrogateur sur Cyprien. Ses yeux bleus, accentués par sa pâleur semblait tenter de déchiffrer les pensées de son interlocuteur, de lire en son esprit. Si seulement il pouvait le faire ! Pour le moment, le pauvre Sylvain se trouvait dans le noir le plus obscur. Tout ce qu'il avait gagné de sa petite escapade shooté dans Paris, c'était un mal de crâne et une perte de mémoire vraiment très embarrassante. Ce n'est que très rarement que l'on se retrouve menotté à un lit.. Mais certainement était-ce moins choquant pour lui que de se retrouver de bon matin dans une cellule de garde à vue avec d'autres drogués...
Pour son jour de reprise, Cyprien ne s'était pas du tout attendu à finir la journée ainsi, avec un protecteur totalement shooté qui avait besoin qu'on le protège... Il ne savait plus où donné de la tête entre le père et la fille, quoiqu'en y réfléchissant bien, c'était extrêmement rare de voir Sylvain se faire arrêter, d'habitude, lorsqu'il le voyait au commissariat, c'était parce que Marie avait fait une connerie... Mais en bon samaritain, Cyprien avait eut la bonne idée de ramener Sylvain chez lui... Cyprien aurait mieux fait de s'abstenir, car depuis qu'ils avaient quittés le commissariat, le plus âgé lui en faisait voir de toute les couleurs, mais cela faisait un petit moment que Sylvain lui tapé sur le système, Cyprien allait pas tarder à craqué et je vous rassure, après un énième hurlement du père de famille, qui avait prononcé le mot "maman", Cyprien avait craqué et avait envoyé une bonne droite à Sylvain... Mais Cyprien commençait à regretter son geste, car il se dit que Sylvain, ne l'aurait sans doute pas frappé, quoiqu'il fallait s'attendre à tout de la part du père de famille... Il commençait à avoir mal à la tête à force d'entendre Sylvain hurler dans ses oreilles, s'était tout de même pas sa faute s'il s'était blesser, alors maintenant il devait assumer les conséquences de ses actes. Cyprien avait tant bien que mal réussi à soigner Sylvain et il avait du se faire violence pour ne pas céder aux larmes de son protecteur. Car même si Sylvain, lui en faisait voir de toutes les couleurs depuis un petit moment, il n'en restait pas moins quelqu'un de fragile et quelqu'un qu'on doit protégé à tout prix... Mais cependant, le policier ne céda pas aux larmes de Sylvain, mais il ne lui adressait plus la parole non plus... Mais lorsqu'il avait ramené Sylvain à sa chambre, l'esprit vif du policier avait eut l'idée de bâillonné le père de famille et de le menotter au lit, geste qu'il ne regrettait absolument pas, car au moins il avait le calme et il apprécia. Cyprien avait fini par aller se débarbouiller le visage, mais lorsqu'il était revenu dans la chambre et il fut frapper par le regard triste de Sylvain, qui commençait à pleuré. Cette scène faisait de la peine à Cyprien, énormément de peine, mais il réussit néanmoins à ne pas céder. Il avait fini par surveiller Sylvain, jusqu'à ce qu'il s'endorme, c'est avec soulagement qu'il quitta quelques instants la chambre pour appeler son homme, histoire de le rassurer de ne pas le voir rentré et surtout pour ne pas qu'il croit qu'il voit quelqu'un d'autre. Lorsqu'il eut fini de rassurer son homme, Cyprien retourna près de Sylvain sans faire de bruit et s'allongea sur le lit... Le sommeil fini par lui aussi l'emporté, il avait eut une longue et dur journée... Le lendemain matin, le policier fut réveiller par Sylvain qui s’agiter dans tous les sens... Cyprien avait mit quelques secondes avant de se remémoré pourquoi il ne se réveiller pas dans les bras de son hommes et lorsque tout lui revint à l'esprit il s'agenouilla sur le lit et fini par regardé Sylvain qui vérifié s'il n'était pas nu. « Calme toi Sylvain, tu vas te faire plus mal qu'autre chose et je te rassure tu n'es pas nu... De plus tu n'es pas mon type d'homme et j'ai déjà mon homme... Alors rassure toi, je ne t'ai pas sauté dessus durant la nuit. » Tout en lui parlant, Cyprien lui avait retiré les compresses du visage et les menottes aussi... Mais à cet instant il craignait plus la réaction de son protecteur sur l'annonce de son homosexualité qu'un éclat de colère d'avoir été menotté et bâillonner à son propre lit... Pourquoi il redoutait la réaction de Sylvain ? Parce qu'il était son protecteur et une personne important, très importante pour lui... Cela devait se lire dans son regard qu'il avait peur de sa réaction, mais Cyprien ne disait rien, car il n'arrivait pas à parler après cette révélation... Mais lorsqu'il entendit la jolie voix de Sylvain résonné à nouveau dans ses oreilles le policier déclara forfait. « Ah non, pitié pas encore des cris et des hurlements, j'ai assez donné hier... Et bien que je ne sache pas encore pourquoi, hier tu étais complétement shooté Syl'...» Cyprien savait déjà, qu'il ne supporterais pas une autre crise de hurlement de la part de Sylvain et que si ça se produisait, il laisserait son protecteur tout seul dans son appartement sans explication... Cyprien en était totalement capable, surtout après avoir passé la nuit loin de son homme, il serait capable de prendre sa journée, de retourner dans les bras de son amour pour y finir sa nuit. Il laissa toute de même le temps à son protecteur d'analyser la situation et surtout de comprendre ce qui lui était arrivé... Mais très vite, il entendit la voix de Sylvain résonner à nouveau dans ses oreilles... Il regardait Sylvain avec un air surpris, tout ce qui intéressé Sylvain s'était de savoir si s'était bien les menottes du policier et surtout si s'était lui qui l'avait attaché au lit... Il n'arrivait décidément plus à comprendre Sylvain... « Non, c'est les menottes du pape, il me les as prêtés... Bien sûr que se sont les miennes, tu veux qu'elle soit à qui ? Oui c'est moi qui t'ai attaché, hier tu m'as tapé sur le système et j'ai craqué... Mais je te le répète je n'ai pas abusé de toi, je suis heureux en ménage...» Jamais il ne se serait permis d'abusé de son protecteur... ce n'était pas du tout son genre... Cyprien savait que Sylvain attendait des réponses, qu'il attendait de lui qu'il lui dise ce qui s'était passé la veille, mais le policier n'était pas sûr que ça arrange les choses. Mais Cyprien, voyait le regard de Sylvain essayait de lire en lui et cela le déstabilisé... Il poussa un soupir et fini par se lever du lit. « Hier soir, mon collègue t'as arrêté sur la voie publique, tu étais complétement shooté... J'ai alors décidé de te ramener chez toi... Mais tu me l'as vite fait regretté, tu as étais insupportable Syl', pire qu'un gamin de 3 ans à qui on refuse un jouer dans un magasin... » Néanmoins, il était heureux de retrouvé Sylvain, mais le policier voulait lui aussi des explications et croyait moi, il allait les avoir coûte que coûte... « Pourquoi étais-tu dans cet état lamentable hier soir Sylvain ? »