« Et Marie ? C’est adorable Marie ! » « Non, j’aime pas. » « Poppy ? ou Shannon ? » « C’est pas beau ! », répliqua Theodora, boudeuse. Elle croisa ses petits bras et fit la moue en secouant la tête. Bérénice eut un léger soupir découragé. « Teddy, ma chérie, ce sont tous des prénoms très jolis ! Si tu rencontres une Poppy ou une Shannon, un jour, tu ne pourras pas leur dire que tu détestes leur prénom, ce ne serait pas gentil », la gronda son père, assis juste à côté de lui dans un fauteuil. « Je serai pas assez bête pour leur dire », bougonna Theodora, avec une répartie très mature pour ses cinq ans. Bérénice fixa un instant sa fille, haute comme trois pommes, mais déjà pourvue d’une volonté de fer. De son père, elle avait hérité le regard inflexible et la tête dure. La jeune femme caressa son ventre rond de future-mère. Elle espérait tant que la petite Teddy accepte son petit frère ou sa petite sœur. Qu’elle n’allait pas se braquer et refuser de s’alimenter pendant quatre jours. Elle ne fabulait pas, la chose était arrivée à sa propre sœur. Son neveu s’était fermement opposé à toute idée d’avoir un frère ou une sœur, jusqu’à refuser obstinément de dormir ailleurs que dans le lit de ses parents pour empêcher toute procréation intempestive. Le gamin était futé, et elle avait beaucoup rit lorsque sa sœur lui avait fait part de ses malheurs. Mais à présent, la simple idée que ça puisse lui arriver à elle l’amusait nettement moins. « Bon, alors, on avait décidé Guillaume pour un petit bonhomme. Mais si c’est une fille ? », reprit Bérénice. « J’avoue que je me laisserais facilement tenter par Thalie ou Annabelle », répondit Thomas, pensif. Bérénice dressa l’oreille. Annabelle. Annie. Belle. Le cœur de la jeune femme se mit à battre. « Anne ou Matilda, je… » « Non. Annabelle. », le coupa-t-elle avec fermeté. Elle caressa son ventre rond avec tendresse. Annabelle. C’était ce prénom qu’elle voulait.

« Chut, tu vas la réveiller » « Mais non, je sais ce que je fais » « Thomas, attention à la tête ! » Le jeune papa n’avait pu s’empêcher de soulever le minuscule nourrisson de son berceau. Il passa avec précaution la main sous la tête de sa nouvelle petite fille, et la contempla dormir avec adoration. Bérénice leva les yeux au ciel en ne pouvant toutefois ôter un sourire doux de son visage. Ses cheveux bruns coulaient sur ses épaules et elle était épuisée. Le travail avait été long et elle avait une furieuse envie de dormir, dormir, dormir. Mais contempler son mari et leur petite fille lui procurait une euphorie si intense que l’envie de dormir passait immédiatement lorsqu’elle posait le regard sur eux. Cela faisait deux ans qu’elle avait épousé Thomas, deux années qu’elle prenait soin du petit Theodora, complètement hyperactif, comme de son propre fils. Et à présent, tout était parfait puisqu’elle avait offert une compagne de jeu à son beau-fils. Thomas continuait à déambuler dans la pièce tout en berçant doucement la petite Annabelle.

Allongée dans mon lit de princesse, je fixe le baldaquin mauve en clignant des yeux. Il fait encore nuit noir dans la maison, et je comprends avant même de regarder mon réveil Barbie qu’il est très tôt — ou très tard, suivant le point de vue. Je tourne néanmoins la tête vers la table de chevet, où je parcours les chiffres fluorescents en rose bonbon. 1h25. Je fronce légèrement les sourcils. Il y a du bruit dans la maison. Quelqu’un s’agite, ouvre les portes, descend les escaliers, referme un placard. Plus perplexe qu’effrayée, je repousse ma couette rose et traverse ma chambre sur la pointe des pieds. Je descends les marches le plus doucement possible. Une fois parvenue sans encombre au rez-de-chaussée, j’avance en silence le long du mur, et pénètre dans le salon où une lumière est allumée. Ma mère est en train d’enfiler ses chaussures, appuyée contre le canapé. « Maman ? » « Annabelle ? Mon cœur il est tard », s’étonne maman en glissant une mèche derrière son oreille. Elle se redresse et je m’approche d’elle. « Tu fais quoi ? », je demande, un brin perplexe. « Bérénice, chérie, dépêche-toi un peu », murmure mon père derrière moi. Je me retourne et constate qu’il enfile son manteau. « Annabelle, mon trésor, remonte te coucher », déclare-t-il sans s’étonner de ma présence outre mesure. « Vous allez où ? », je demande encore, perdue, en me tournant vers ma mère. Maman se tourne vers papa, comme si elle guettait son approbation. « Annabelle, mon trésor, tante Suzanne et oncle Paul ont eu un petit accident », murmure-t-elle en se penchant vers moi. « C’est grave ? », je demande d’une petite voix. J’adore tante Suzanne et oncle Paul. Ils viennent souvent nous voir, nous apportent des tonnes de cadeaux et mon cousin Julien joue toujours avec moi et Teddy. L’été on fait des barbecues dans le jardin et des promenades à cheval, et l’hiver, même quand il fait chaud, on décore la maison comme s’il neigeait, et avec tante Suzanne et maman nous préparons des bûches de noël et des gâteaux. Ma gorge se serre, parce que je comprends en voyant le regard de maman à papa que c’est grave. « Peut-être, nous ne savons pas encore », soupire maman, hésitante. « Annabelle remonte te coucher. Bérénice, dépêche-toi », répète papa. Maman m’embrasse sur le front et accourt à la suite de papa tandis que la porte se referme derrière eux. Je reste un instant hésitante, contemplant la porte close, et l’ombre de mes parents s’éloignant sur le perron à l’extérieur.

« Tu m’aimes ? » « Oui je t’aime. Je t’aime comme jamais ». Un sourire monte sur mes lèvres tandis que j’entrelace mes doigts avec ceux de James. La couette serrée sur mon corps dénudé, blottie dans ses bras, je me sens heureuse comme jamais. Il y a ce petit quelque chose qui explose régulièrement en moi, qui me rappelle combien je suis heureuse. C’est une pensée en moi qui revient souvent, comme une ritournelle. Je suis heureuse. Je me sens bien, tout simplement. « Et toi tu m’aimes ? », demande James, avec un gentil sourire. Je souris encore. « Bien sûr que oui », je réponds presque férocement. James se redresse dans le lit en position assise, et je retombe doucement sur mon oreiller. Il caresse la paume de ma main du bout des doigts avec tendresse. Je me sens bien quand il est là. C’est un bien-être tout entier. Après tout ce que nous avons vécu ensemble, nous revoilà ensemble, plus mûrs, plus forts. « Belle, je voulais te dire à quel point je tiens à toi », reprend James dans un murmure. Je le regarde intensément. « Je tiens à toi aussi. C’est pour ça qu’aujourd’hui il faut qu’on soit absolument convaincants », je réplique avec un sourire. James émet un petit rire. « C’est rien de le dire », soupire-t-il. Je fixe un instant la bague de fiançailles surmontée d’un diamant qui orne mon doigt. Dans deux heures, je vais annoncer à mes parents que je me marie. Dans deux heures, je vais mourir.

je te dis enfin bienvenue mariée à dix-neuf, elle est précoce cette petite. en tout cas, elle a l'air adorable, et puis zoella est trop jolie

T'es canon, t'as fini ta fiche et on peut officiellement tebouffer, te considérer comme un sexy ollpiens. Évidemment, on va pas t'laisser comme une âme en peine va. Pour bien démarrer ton aventure, on t'a préparé une liste de liens à consulter, pour pas que tu te sentes perdu sur OLLP. Pour que tu saches où les sujets les plus importants se trouvent.

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Sur ce, on te souhaite une nouvelle fois la bienvenue parmi nous. On est ravis de t'avoir, maintenant on te lâchera plus, c'est fini pour toi.

Ella, Tay, Théo, Marty, Théa, Nemo, Solal et Isadora