La journée était claire. Le soleil avait bien voulu sortir le bout de son nez et essayait tant bien que mal de se frayer un chemin à travers les épais nuage. On était lundi, le jour banni que toute personne normale déteste. Et bien sur, Théa ne dérogeait pas à la règle. Lorsqu'elle entendit son réveil, elle jeta un coup d'oeil à l'heure, sept heure deux. La jeune blonde sortit son bras de la couette, éteignit son réveil et s'étira pour mieux se placer dans le lit. Elle, contrairement à beaucoup de parisiens de son âge, elle n'était pas obligé de se lever. Elle referma les yeux pensant à tout ceux qui allait galérer pour sortir du lit, et se rendormit rapidement. Lorsqu'elle se réveilla, il faisait parfaitement jour et midi venait de sonner. Théa tendit la main pour attraper son iPhone, perdu dans les plis de sa couette. Appuyant sur le bouton du milieu et râlant déjà de sa lenteur depuis la mise à jour de la nouvelle version, la jeune blonde se mit à lire ses messages, ouvrir ses snapchat et checker son instagram. Sans vraiment s'y intéresser, Théa fixait son téléphone, essayant de garder les yeux ouverts malgré la luminosité. Ce n'est qu'après quinze minutes - bon dieu ce que le temps passe vite le matin - qu'elle se décida enfin à se lever et à filer sous la douche. Dans l'appartement de son père, tout était bien trop ranger. Théa détestait ça. On sentait la femme venant de temps en temps, et la jeune blonde n'avait pas envie de voir son père avec une autre. Jamais. N'étant même pas capable de prendre soin de ses enfants, comment pouvait-il vouloir une femme ? La rancoeur que Théa avait pour son père n'était pas vilaine, mais assez puissante pour qu'elle lui fasse la gueule tous les jours, sauf lorsqu'il faut demander de l'argent. Enfin prête, quatorze heures, parfait horaire pour aller manger un bout. Théa quitta alors l'appartement, ne sachant pas si elle allait y retourner avant une ou deux semaines, et s'en alla pour un café rue de Rivoli. Un de ces quartier préféré, le marais offrait beaucoup de café sympa. Mais celui-là restait son favori. Entre temps, la jolie blonde avait envoyé un message à son binôme, Isa. Elles se retrouvèrent donc, comme si c'était une évidence. « Salut grosse. » Théa claqua la bise à sa meilleure amie et s'installa. Ses nouvelles bottes faisaient un effet de dingue, puisque tout le monde avait l'air de s'arrêter devant les deux jeunes femmes, belles comme le jour. « T'as déjà commandé ? » Le menu dans les mains, Théa regardait les salades. Même si elle savait bien qu'elle finirait pas prendre le plus gros des hamburger, qu'elle ne finirait jamais.