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| Sujet: you and me ? it's not gonna work. Lun 12 Aoû - 16:57 | |
| ► you and me ? it's not gonna work, Il y a des jours avec et des jours sans. Pour sûr, cette journée faisait partie des jours sans. J’hésitais encore entre le faire qu’elle ait été exténuante ou ennuyeuse comme la pluie. Quoi que de mon point de vue, c’était probablement les deux combinés. Pour bien commencer cette journée en question, j’étais arrivée avec un bon quart d’heure de retard, chose dont je n’avais pourtant pas l’habitude. J’aurais pu sortir la banale excuse du « mon réveil n’a pas sonné », mais la vérité était qu’en fait, c’est moi qui ne l’avais pas entendu. Pour cause, j’avais passé une bonne partie de la nuit à discuter avec ma cousine Francie via texto. Évidemment, ce n’était jamais bon de se coucher à 3h00 passé lorsque l’on a cours le lendemain. Bref, en plus de ça, comme pour combler le tout, je n’étais tout simplement pas motivée à quoi que ce soit pour une fois. Cela faisait six mois environ maintenant que j’avais quitté Nice pour venir m’installer à Paris. Je mentirais en affirmant que ma famille ainsi que mes proches ne me manquaient pas, mais d’habitude, je n’oubliais pas ce pourquoi j’étais ici à présent. Les études étaient quelque chose de très important pour moi, sûrement parce que le journalisme était devenu une passio. Aussi, j’avais l’habitude de me donner à fond dans ce que je faisais, et la preuve en était que depuis six mois, je n’avais toujours pas déballé tous mes cartons, trop occupée à travailler. Mais aujourd’hui, je n’avais aucune envie de rester enfermée par un temps pareil, et pour être honnête, je n’étais presque pas motivée à étudier pour une fois. Aussi, lorsque je pénétrai dans l’immense amphithéâtre –avec un quart d’heure de retard donc- je m’étais dirigée vers le fond de ce dernier tandis que le claquement de mes talons accompagnait mes pas. En plus des centaines de paires d’yeux qui s’étaient portés vers moi, je n’avais pas échappé à la remarque grinçante de la professeur. « Lorsque l’on arrive en retard, on s’installe au premier rang afin de ne pas déranger les autres mademoiselle… et sans bruit. » Je levai par la suite les yeux au ciel avant de sortir mes affaires le plus silencieusement possible. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour me demander ce que je fichais là. Le regard rivé sur l’horloge de la grande salle, j’attendais que le temps passe, non sans une impatience certaine. Lorsque la sonnerie annonçant la fin des cours retentit enfin, je ne perdis pas de temps pour fourrer mes affaires dans mon sac en vitesse et m’éclipser de cet amphithéâtre où je trouvais l’atmosphère de plus en plus pesante. A l’heure de midi, les choses ne c’étaient pas nécessairement arrangées. Pour preuve, un abruti m’avait bousculé avec une telle indélicatesse que mon plateau se renversa à terre, et son contenu avec. Après ce petit intermède, j’étais retournée en cours en trainant les pieds, attendant une nouvelle fois la fin de ces fichus cours, et avec, la fin de cette journée catastrophique. Enfin. Enfin c’était terminé. Je n’avais pas perdu une seule seconde avant de me précipiter hors de la salle et de rejoindre le rez-de-chaussée en descendant les marches quatre à quatre. Je me dirigeai d’un pas pressé vers mon casier dans lequel je déposai précipitamment mon surplus de livres et de cahiers. Enfin le calvaire de la journée était terminé. Du moins, c’est ce que je croyais. Lorsque je refermai la porte de mon casier, je fus étonnée de la silhouette familière qui se trouvait derrière. Audric. Prise de cours, je restai immobile quelques longues secondes avant de prendre enfin la parole – timidement toutefois. Hm… qu’est-ce que tu fais là ? l’interrogeai-je sans oser croiser son regard. Ce qu’il faisait là ? Il sortait probablement de cours, comme moi. Mais pour être honnête, je n’avais pas pour habitude que les garçons comme lui s’intéressent à moi, et pourtant, à en juger par le regard insistant qu’il m’adressait, il attendait bel et bien quelque chose. Je peux t’aider ? insistai-je agacée en priant intérieurement pour que ce soit une erreur et qu’il s’en aille le plus loin possible de ma personne. |
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