► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Let me do my job !

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MessageSujet: Let me do my job !   Let me do my job ! EmptyJeu 4 Aoû - 16:59

Mon patron ne sait plus quoi inventer pour me fatiguer l’esprit à longueur de temps. Un coup c’est un évènement comme Paris Plages que je dois commenter, alors que cet évènement dure depuis maintenant dix ans et qu’à part le fait que Disney ait commandé un gigantesque château censé représenter celui mythique de la Belle au Bois Dormant, symbole du parc, et qui n’est absolument pas ressemblant et l’idée que cela fait maintenant un chiffre rond que cela existe, franchement, je ne savais pas quoi raconter à propos de ce truc que je trouve aussi débile qu’inutile. Ah oui, c’est bien beau, c’est gratuit, mais combien dépense l’Etat pour ce système ? Je n’ai même plus envie de savoir, puisque c’est l’argent de nos impôts ! Et, cerise sur le gâteau, ce n’est même pas Paris qui a inauguré l’idée de ces plages factices, mais une ville bien moins importante. Je trouve ça vraiment ignoble. Une ville si humble crée l’évènement et la capitale lui vole pour qu’à la fin on n’entende plus parler que cet endroit là ? La ville lumière, le pays du fromage et ses ministres et hauts placés me dégoûtent de plus en plus, parfois. J’ai dû mettre une semaine à pondre un truc qui ne ressemblait à rien, pour que je l’entende me dire qu’il aurait pu le faire lui-même, que c’était loin d’être du grand art et que je le décevais. A son bureau au moment où il me jetait son venin à la figure, je me levais violemment de la chaise sur laquelle j’étais assise. Nous allions forcément avoir une explication. « Eh bien, fais le toi-même, puisque tu es si doué ! Tu ne fais que présenter les infos qu’on te donne sur un plateau et que tu n’as qu’à recracher avec un sourire commercial. T’as qu’à me donner des sujets plus intéressants et importants, plutôt que des lui refiler à elle ! » Je désignais du doigt la seconde rédactrice que mon patron avait sous ses ordres. Cette sale beauté fatale en mini jupe qui dévoilait ses jambes de rêve. « Elle est médiocre et c’est à elle que tout revient. Elle mène en dérisions des sujets tellement importants. C’est vraiment révoltant. Elle n’est bonne qu’à faire des photocopies et du café, tu le sais très bien. Noah, tu me dégoûtes à me filer les vieux os déjà usés et mainte fois détruits par les autres. Je vaux mieux que cela. » Mon ton était loin d’être amical. Tout ce que je voulais, c’est soit qu’il vire cette pouffe sans nom, soit qu’il me rende ce qui me revenait de droit, et que j’avais au début. « Mais tu sais bien que si je te donne tous les sujets les plus importants, ils se douteront de quelque chose. » « Et pourquoi donc ? Explique-moi, depuis le début ça fonctionne comme cela, même avant ce que tu appelles « quelque chose ». Pourquoi aujourd’hui se douteraient-ils de ce qui se passe ? Au contraire, c’est comme ça que tu leur mets la puce à l’oreille, et que tu te discrédites, toi et la chaîne. Et puis, au pire, va te faire voir, si tu veux tout faire capoter, à ta guise, j’irai trouver ailleurs quelqu’un qui sache honorer mon boulot. » Oui, je l’avoue, là j’étais plutôt peu modeste, mais je me sentais surtout très dévalorisée. Il fonctionnait totalement à l’envers et cela me dépassait. Sur le coup, j’étais prête à tout foutre en l’air, à rendre mon tablier et à claquer la porte. Mais Noah se leva à son tour et s’approcha de moi, tentant de prendre une attitude coupable, en disant « Écoute, je préfère prendre des précautions. Mais si tu y tiens, tu n’as qu’à aller me faire quelque chose sur cette affaire là. » Il me tendit un mini dossier. Je n’eus pas besoin de le lire pour relever la tête, étonnée. « Mais tu veux que je fasse quoi là-dessus ? Tu sais très bien que j’ai déjà essayé de l’aborder et qu’il a refusé, et que d’autres ont reçu le même accueil. Il ne veut PAS se faire interviewer. Je suis loin de pouvoir faire ça. Arrête de te moquer de moi. S’il faut que je mette fin à ce que tu penses pour avoir le droit à un retour sur les plateformes importantes, sache que je suis capable, même à contrecœur, de le faire. » Sérieusement, je ne pouvais rien faire sur cette affaire là. Je ne m’en souvenais que vaguement, depuis le temps où tout le monde tentait de le joindre en vain, j’avais oublié la moitié du dossier. Je me souvenais juste de « Sylvain Lefèvre », ce conducteur de bus qui avait eu un accident sérieux en conduisant un car. Et franchement, que pouvais-je inventer de nouveau pour amadouer l’homme et enfin avoir des informations ? « Essaie, au moins une dernière fois. Si tu as quelque chose, ne serait-ce qu’une infime nouveauté là-dessus, compte sur le fait que cela aura un effet plus que positif, puisque depuis tout ce temps, personne n’a rien eu. Je sais que tu peux avoir quelque chose. » Noah tenta de poser sa tête contre la mienne, mais je l’évitais, un peu méchamment. Il en fallait beaucoup plus pour me faire revenir au pas dans ce genre de moments. Je pris le dossier sous mon bras, attrapai mon sac et sortais du bureau, en prenant soin de bousculer la brune avec un café chaud dans les mains. J’esquissais un sourire en coin ainsi qu’un « Oh, désolée ! » très mensonger, puis partit en direction de l’habitation de Monsieur Lefèvre.

Par chance, nous étions dimanche, et avec tout ce qu’il se passait et l’horrible tournant médiatique que tout cela avait pris, je m’imaginais bien que l’homme que je devrai tenter à nouveau d’interroger serait chez lui. Le bureau était relativement loin de l’endroit où je devais me rendre, mais j’avais une flemme immense de rejoindre ma voiture. Alors, avec précautions, je pris un taxi et lui donnai l’adresse à laquelle je devais me rendre. Il me fait tout un speech sur ce qu’il se passait, puisqu’apparemment, il connaissait l’adresse de Lefèvre. Il déblatéra sur lui tout du long, et à la fin, je ne l’écoutais même plus. A quoi bon écouter les critiques d’un conducteur de taxi mal luné qui parlait de ce qu’il ne connaissait pas ? Contrairement à lui, j’étais sûre que ce Sylvain était quelqu’un de très correct, mais qu’il n’avait juste pas eu de chance sur ce coup-là. Je demandai au conducteur d’arrêter sa course un peu avant l’endroit prévu, lui payai son dû, qui valait déjà bien assez cher, et descendis tranquillement de la voiture. Je pris la direction de la rue Vaugirard et en profitai pour un bol d’air et changer mes idées. Je ne croyais vraiment pas avoir à subir une humiliation pareille. Paris Plages, tant d’autres sujets minables et maintenant, l’idée déjà toute prête dans ma tête que j’allais me faire rembarrer par cet homme que j’allais voir. Une fois à son domicile, je respirais un grand coup, remettais mes cheveux un peu plus en place qu’à l’initiale et pris mon courage à deux mains pour frapper à la porte. J’avais déjà préparé quelque chose à dire, ou même à pleurnicher, au cas où il me rembarrerait à nouveau. Je jouerais sur la corde sensible, en lui disant que je perdrais mon boulot s’il ne me disait rien, et qu’avant de retrouver quelque chose, il me faudrait un temps infini. Et au fond, peut être n’était-ce pas aussi faux que cela.
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MessageSujet: Re: Let me do my job !   Let me do my job ! EmptyVen 5 Aoû - 21:51

Cette dernière semaine, la vie de notre jeune chauffeur de bus s'était transformé en véritable calvaire. Il avait la sensation d'être attaqué de toutes parts. Sa fille, Marie, ne tenait pas en place, comme prise d'une envie de lui faire mordre la poussière et comme si ses histoires de famille ne suffisait pas, Sylvain avait été victime d'un accident lors de son travail. C'était en plein journée, en plein Paris et cela avait créé des complications monstres. En effet, sans que personne n'ait eu le temps de réagir, le bus que Sylvain conduisait était entré en collision avec un camion. Les dégâts avaient été lourds. Le bus presque détruit, mais, fort heureusement, aucun passager blessé gravement, et un piéton passant par le passage clouté situé non loin de là, fortement blessé. Il était encore dans le coma et se trouvait à présent entre la vie et la mort. Le camion, quand à lui, avait subi d'importants dommages lui aussi, mais son conducteur n'avait eu que quelques séquelles. Sylvain, quant à lui, en était sorti indemne, si ce n'est quelques coupures dues aux débris du pare-choc lui ayant sauté sur le corps. Il avait tout juste eu le temps de se protéger des bras.
Bien évidemment, il avait eu de quoi se sentir coupable, d'autant plus que le piéton ayant traversé à cet instant n'était qu'un gamin. Mais ce n'était pas lui l'auteur de cet accident impressionnant. Enfin, il essayait de s'en persuader. L'enquête était en cours, il avait déjà été interrogé par trois policiers différents, et aussi par l'équipe des secours. Et il en avait assez. On lui avait fait des prélèvements, afin de savoir s'il était saoul ou drogué... Et un appel à témoins avait été lancé. De nombreux journalistes avaient tenté de lui tirer les vers du nez, mais l'avocat commis d'office qui assurait la défense de Sylvain lui avait demandé de se faire discret. Et puis, Lefèvre en avait absolument marre qu'on tente sans cesse de l'attraper à tout bout de champs. C'était presque instinctivement qu'il s'était enfermé chez lui. Sans doute l'instinct de survie qui reste présent malgré tout chez l'espèce humaine.

Depuis le jour du terrible accident de la circulation, le chauffeur de bus avait été relevé de ces fonctions jusqu'à ce que l'enquête soit clause. Du moins, si cette enquête prouvait son innocence. Dans le cas contraire, il perdrait son emploi et aurait la mort d'un gamin de quinze ans sur la conscience jusqu'à la fin des ses jours. Autant dire que Sylvain filait un mauvais coton. Son avocat lui avait même demandé s'il ne voulait pas aller voir un psychologue, mais le trentenaire avait refusé. Et Marie... Marie ne l'aidait pas, Marie ne le soutenait pas. Il aurait aimé retrouver sa complicité antérieure, mais pour l'instant ce n'était pas le cas. Le temps passerait et peut-être que père et fille serait de nouveau réunis, mais ce n'était pas pour tout de suite.
Il était encore en pyjama, en train de traîner vaguement dans l'appartement lorsqu'il entendit sonner à sa porte. Il hésita un instant, ne voulant voir personne. Mais il se dit que c'était peut-être Marie qui avait oublié quelque chose. Alors, sans même regarder par le judas, il ouvrit la porte, s'exclamant : « La prochaine fois, prends tes clefs ! »
Mais il pâlit en voyant que la personne qui se trouvait sur le pas de la porte n'était pas sa fille, mais une jeune femme blonde. Une femme qu'il avait déjà vue quelque part... Ah oui, c'était l'une des journalistes.. Et à présent, elle le voyait debout, la mine défaite, l'air d'un zombie, en pyjama Snoopy. Non, franchement, quelle idée d'enfiler un pyjama Snoopy à son âge. Sylvain était persuadé qu'il suffisait de cela pour que la journaliste, ou plutôt le monstre suceur de sang, se trouvant devant lui, ne décrète qu'il avait des problèmes psychologiques.

Il leva les yeux au ciel, agacé, avant de ne s'exclamer, sur un ton peu sympathique : « Qu'est-ce que vous voulez encore ? Vous pouvez pas me laisser tranquille ? J'ai rien à vous dire. Allez plutôt écrire des articles pour attirer l'opinion publique sur le cas désespéré des pandas en Asie ou des rhinocéros en Afrique et foutez-moi la paix ! »

Sur ce le jeune homme voulut fermer la porte au nez de son interlocutrice, mais il ne le fit pas. Quelque chose le retînt de faire cet acte violent... Peut-être de la pitié ? Peut-être cette petite lueur dans les yeux de la journaliste ?
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MessageSujet: Re: Let me do my job !   Let me do my job ! EmptySam 27 Aoû - 20:26

Spoiler:
Il y a certaines journées plus difficiles que d’autres. Et honnêtement, celle-ci faisait partie des journées difficiles. Voire même très difficiles. On me rabaissait comme une moins que rien, et mon talent, un tant soit peu celui que j’avais, sinon le seul, était refoulé, et je sentais déjà qu’il était capable de régresser ou de s’enfuir à toute vitesse parce que je ne l’utilisais pas. Même lorsque j’écrivais autre chose pour me défouler, ou pour ne pas perdre la main, je n’y arrivai pas. Rapidement, je pensais à autre chose, à Noah, à Caroline, à Brownie, à Cédric. Parfois même à mon chat. C’était vraiment un combat contre moi-même, et je ne savais pas qui de moi ou de moi pourrait gagner. Le challenge était plutôt haut en couleurs. Il y avait d’autres fois où je pensais à ce foutu chauffeur de bus qui donnait tant de fil à retordre aux journalistes. On ne savait trop rien de l’affaire, et pourtant, tout le monde voulait en savoir plus. Si encore j’arrivais à le faire parler, ne serait-ce qu’un tout petit peu, je pourrais peut être, avec un peu de chance, faire remonter ma tête dans l’estime des supérieurs, et peut être même que l’un d’entre eux déciderait de me prendre, plutôt que de me laisser avec l’autre abruti qui ne trouve rien de mieux que de me donner des trucs vieux comme l’an quarante à distinguer. Au pire, il n’a qu’à reprendre les mêmes dossiers que les années précédentes, et on recommence ! Les gens sont trop bêtes pour s’apercevoir qu’il déblatère les mêmes conneries à la télévision, de toute manière. Ce ne serait jamais pire que ce que peut lui faire dire Caroline, ça, c’est vraiment ignoble. J’en pleurerais tellement je trouve ça médiocre, j’en pleurerais et de tristesse et de rire. Vous devriez lire, un jour. A savoir si elle sait accorder l’auxiliaire avoir comme il se doit. J’en doute fort. Mais la chose qui me préoccupait le plus, en ce moment précis, c’était de trouver quelque chose pour me sortir de ce piédestal de la débilité. J’avais donc été obligée de me rendre au domicile de monsieur Lefèvre, et d’encore, certainement, le déranger.

J’étais arrivée chez lui et j’avais frappé à la porte. J’attendais évidemment à me faire enguirlander, puis à ce qu’il me ferme la porte au nez, mais je n’ai eu le droit qu’à la première option. J’optais pour le silence et la tête basse pendant qu’il me parlait, puis je relevais la tête pour le regarder dans les yeux. Avec mes talons, je faisais presque sa taille, mais ce n’était pas encore ça. Mon téléphone portable sonna, je m’excusais confusément, puis l’attrapai dans la poche de mon pantalon. Je pris à peine le temps de voir que c’était mon supérieur direct qui me téléphonait, alors que j’appuyais sur un bouton situé sur le côté afin de le faire taire, puis de le mettre sur mode silencieux. Je reposais mon regard sur le chauffeur de bus devant moi, esquissant un timide sourire peu sûr, puis entrepris de lui expliquer pourquoi j’étais venue ici. « Ecoutez, Monsieur Lefèvre, je sais que des nuées de journalistes en quête de conneries à raconter et de mots à déformer ont dû venir vous déranger, et ça me désole tout autant que lorsqu’ils font ça à d’autres personnes. Ils vous considèrent tous comme coupable directement, et cherchent uniquement à faire de l’audience. Moi pas. Au contraire, je suis même prête à croire que vous n’y êtes pour rien. Le problème, c’est que plus vous persistez à ne rien vouloir dire aux médias, plus ça les conforte dans leur idée que vous êtes un chauffard qui a eu son permis dans une pochette surprise. Alors, sans vous raconter ma propre vie, je crois sincèrement qu’il serait bénéfique à nos deux entités que vous acceptiez de me parler, même si vous ne voulez pas trop vous étendre, ce sera logique. Sachez uniquement que si vous me parlez, je ne ferai rien diffuser à la télévision que vos mots, je n’irai pas chercher à déformer vos dires, à spéculer ou à vous condamner… »

Je crois que je n’ai jamais sorti quelque chose d’aussi long d’une traite. Je m’épatais même toute seule. J’attendais sa réponse avec une petite impatience, mais surtout avec une certaine appréhension. Ma carrière dépendait à présent de l’unique réponse qu’il me donnerait. Un « j’accepte » me sauverait certainement, un « cassez-vous de chez moi » me mettrait sacrément en porte-à-faux. Mais qu’importait, en tant que journaliste, j’étais bien là pour comprendre que tout le monde ne souhaite pas parler de certaines choses, et des refus, j’en avais déjà essuyés. Disons que là, l’enjeu était juste un peu plus important. Malgré tout, je restais optimiste. Un peu, du moins. J’aurais toujours l’occasion de me reconvertir, je n’étais pas assez vieille pour aller pleurer au Pôle Emploi si l’homme qui était présentement tenu debout devant moi me refusait une petite entre vue. Mon téléphone vibra à nouveau. Le répondeur. Bordel, il avait réussi à faire un roman pendant que je parlais à Sylvain, c’était phénoménal. Je ne savais pas tellement quoi faire. Si monsieur Lefèvre acceptait de me parler, écouterais-je le message qui était tombé ou trouverait-il cela totalement impoli ? Seulement, je ne savais absolument pas ce que Noah pourrait me vouloir à ce moment là, et si c’était important, je pouvais louper quelque chose d’essentiel. Tant pis, s’il me dit oui, je tenterai le tout pour le tout, en m’excusant platement et en faisant même des courbettes, s’il le fallait.
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