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 will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour]

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MessageSujet: will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour]   will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour] EmptyDim 28 Aoû - 13:04



will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour] O7k12p
will you be this shoulder
i need to cry on ?

J'étais assise au milieu du grand canapé. Ce canapé est beaucoup trop grand pour une seule personne. Je ne l'avais jamais remarqué. D'un autre côté je n'avais jamais viré Léandre de la maison non plus. Une larme recommenca à couler sur ma joue. Je la sentais, chaude, glisser, dévaler les tristes aspérités de mon visage en deuil. Deuil d'un amour parfait. J'avais eu tord de penser à ma vie comme à un conte de fée. Dans la réalité il y a toujours un truc qui cloche. Peut-être qu'au fond je m'en doutais. Que quelque chose clochait. Mais jamais je n'aurais pu imaginer ça. L'accumulation de toutes ces trahisons me donnait la nausée. Je laissais sans mot dire, les larmes salées faire leur travail. Je m'éfondrais. Ce canapé était décidement trop grand. J'attrapai un coussin et le serai tel une bouée de sauvetage. Je me noyais dans un océan de larmes. Je jetai un coup d'oeil à l'ordinateur portable posé sur la table basse. Yannie avait répondu. Je souris, faiblement, puis refermai l'ordi. Il serait là d'une minute à l'autre. Je lui étais très reconnaissante. Grayson était de sortie. Et pourtant, j'avais tant besoin de lui. Yannie l'avait compris et avait proposé de remplacer son frère au pied levé. La gentillesse le caractérise Yannie. Enfin en tous cas envers moi. Je jetai un oeil à la pendule. Il était tard. Je lâchai ma bouée et tentai de faire un minimum de rangement. Je n'oublie jamais mes devoir de maîtresse de maison. Une tasse de thé qui traînait, un photophore cassé, une chaise tombée par terre... tout fut rangé, jeté, remis en place en un rien de temps. Je replaçai les derniers détails. "il ne s'est rien passé" C'est ce que disais la pièce. Sur le buffet, les roses rouges que Léandre m'avait offertes à son retour de Londres étaient fanées. Haha, belle métaphore. La pièce était parfaite et pourtant, ce bouquet résumait tout. Je décidai de les laisser là. Pour l'instant du moins. Mais leur comtemplation si sympathique il y avait encore quelques jours m'étais à présent pénible. Oui, elles résumaient tout ces roses. L'amour. L'amour trahi. L'amour aveugle. L'amour qui demande pardon. L'amour qui ne sait pas. L'amour qui fane. L'amour... qui meurt? Je ne sais pas. Mon coeur était en miette. Et pourtant. J'aurais aimé les détester, les haïr de tout mon être. Seulement j'en étais incapable. Et ça me mettait en colère. Tristesse et colère. Depuis quand n'avais-je ressenti ses deux sentiments?
Je me détournai des roses et retournai sur le canapé. Ma bouée de sauvetage entre les bras j'allumai le lecteur DVD et tentai, en attendant Yannie, de penser à autre chose en regardant Doctor Who. Erreur monumentale. Les seigneurs du temps, le sacrifice du maître, les quatre coups, les rayons, la mort du docteur. Visiblement le dvd ne s'était pas arrêté sur le bon épisode. Off. Neige sur l'écran. Les gouttes salées reprirent leurs places sur mes pomettes. La boîte de mouchoirs était vide. Les cheveux détachés, ébouriffés, les pointes trempées de larmes, je devais ressembler à une folle. Tant pis. On sonna. Sauvée par le gong. Je me levai et allai ouvrir la porte. Arrivait enfin, l'entrée salvatrice de Yannie.

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Tay Januário
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MessageSujet: Re: will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour]   will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour] EmptyMer 31 Aoû - 6:10

C'est tellement rare que je vais bien, que c'est lorsque je réussi à être un peu heureux que le malheur frappe les autres. Dit comme ça, j'ai l'impression d'être un gros emo, quoi, mais c'est pas le cas. C'est juste que quand tu sais que tu vas finir par crever dans maximum cinq ans, t'as encore plus le gout de crever maintenant. Certaines personnes me disent qu'il faut que j'arrête de penser à des trucs noirs comme ça, mais c'est comme impossible. Certaines personnes me disent qu'il faut que je profite au maximum du temps qu'il me reste à vivre, mais même si je voudrais, mes yeux fixent le temps et je ne peux pas me concentrer sur autre chose. C'est difficile de penser à autre chose quand tu dois passer voir le médecin à chaque semaine, le même jour à la même heure. C'est difficile de penser à autre chose quand celui-ci n'est même pas capable de te dire que ton état s'est amélioré, alors tu constates rapidement que c'est parce que ça va de plus en plus mal et que les cinq ans vont bientôt devenir deux ou trois ans. C'est difficile, bordel. Les phrases du genre 't'inquiète, tu vas guérir', j'en ai rien à foutre, car non, je ne vais pas guérir. Je ne fais rien pour et si je ferais quelque chose pour, bah tu te contredirais, parce que tu me dis de vivre ma vie à fond. Si je vis ma vie à fond, je ne peux pas guérir, tu vois. Et je tente de vivre ma vie à fond, je tente de vivre au travers de l'alcool, des amours, même de la drogue, parfois, mais chut, on ne le dit pas à maman. Je sais que ce n'est pas la bonne manière, mais je crois que j'ai la meilleure raison du monde pour dire que j'ai besoin de boire pour oublier. Oublier que je vais crever. Et ensuite crever parce que j'ai voulu oublier. Aujourd'hui, je me sentais bien, tu vois. C'est rare, vraiment rare, surtout ces temps-ci. Maladie, boulot de merde, études de merde, amour de merde, tout de merde. J'en ai vachement marre, mais je ne vais tout de même pas me suicider, je vais laisser la vie me suicider elle-même. Aujourd'hui, je me suis réveillé avec un sourire sur la figure. Le premier depuis longtemps, yay. Bah, plutôt, le premier 'vrai' sourire depuis longtemps. Parce qu'on s'entend que rien ne parait vraiment aux yeux des gens. Personne n'est au courant de ce que je vis, sauf quelques personnes rares. Alors je 'vis' ma 'vie'. Ayant prit une douche, ayant mangé, ayant joué de la guitare pendant près d'une heure ou deux, je m'étais assis avec toujours le même sourire. Un peu plus et la vie était belle, c'est moi qui vous le dit. C'était tellement rare les journées de 'congé' comme ça, ça faisait une éternité et ça me faisait du bien de me retrouver un peu seul, à vrai dire. J'avais prit mon ordinateur portable, me connectant par la même occasion du facebook. L'un ne va pas sans l'autre, dirons-nous. Les nouvelles habituelles, quoi. Brooke Gabrielle Tremblay est passé de « en couple » à « célibataire ». Yannie Emery Langlois aime ça. Ouais, peut-être que j'y étais allé un peu fort en osant aimer ça. On s'était laissé, mais bon, c'était un peu prévisible en même temps. J'adorais Brooke, je l'adore toujours, mais c'était pas un véritable couple, notre truc. Enfin, bref. Who's the next? Elisa Rimbaud. Bordel. Elle n'avait pas du tout l'air de bien aller, à vrai dire. Les statuts négatifs des gens m'importaient peu, pour tout dire. Mais avec ma Elili, c'était différent. Elle, elle m'important. Étrangement, je l'avais toujours porté dans mon coeur, cette fille. Et je n'aimais pas du tout savoir qu'elle allait mal. En moins de deux, j'avais commenté et en moins de trois, j'allais me rendre chez elle. Ça faisait un petit moment que je ne l'avais pas vu et de ne pas savoir ce qui se passait avec elle, ça m'inquiétait vachement gros. Je ne la considérais pas du tout en tant que 'fardeau' en cette journée de congé, comme certains auraient pu le penser. Au contraire, j'étais heureux de pouvoir être enfin là pour elle dans un moment difficile encore inconnu à mon cerveau. Je m'étais donc rendu chez elle en un rien de temps, sonnant à sa porte. La porte s'ouvrit rapidement et je tomba avec ma Elisa dans un sale état en face de moi. OhPutainDeBordelDeMerde. Mon expression changeant aussitôt pour laisser place à un visage salement triste, puis mon premier réflexe fut de l'entourer de mes bras pour la serrer fort fort contre moi. Je détestais la voir comme ça et j'étais encore plus qu'inquiet. « Ça va aller, Elili.. » Elle sentait toujours aussi bon, la demoiselle. Toujours aussi belle, malgré les larmes sur son visage, malgré le sourire invisible. « T'as même pas besoin de parler, si tu veux, tu peux rester dans mes bras aussi longtemps que tu le voudras, j'suis là, d'accord? »
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MessageSujet: Re: will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour]   will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour] EmptyMer 31 Aoû - 13:45



J'ouvris la porte. Yannie. Un petit poid s'envolait dans ma poitrine. Je n'avais rien dit, lui non plus, mais sa seule présence me soulagait. D'après son expression quand il me vit, j'avais la confirmation que je devais faire peur. Je m'en voulais. Je n'aurais jamais du accepter qu'il vienne. Je venais sûrement de lui gâcher sa journée. J'avais eu le temps de voir son sourire serein quelques micro-secondes avant qu'il ne se mue en un air triste et maussade. J'essayai un instant de lui offrir un petit sourire, même triste. Juste histoire de lui signifier que j'appréciais qu'il soit là. Je ne sais même pas si j'y parvint. Sûrement pas. Au lieu de ça je laissai ses bras tatoués m'entourer et me serrer très fort. Je lui rendit son étreinte, laissant tomber ma tête sur son épaule. C'était bon d'avoir un contact humain après toutes ces heures passées seule au milieu du canapé trop grand. « Ça va aller, Elili.. » Je notai la nervosité et l'inquiétude dans sa voix. Je detestai le mettre dans cet état. Je resserai mes bras autour de lui, quelques larmes forcant le barrage de mes paupières. J'aimais bien être contre lui. Un peu comme avec Gray', mais en différent. Je m'enfouis dans son cou. Nous avions l'air malin tiens. Debouts tous les deux, dans les bras l'un de l'autre, sur le seuil de la porte. « T'as même pas besoin de parler, si tu veux, tu peux rester dans mes bras aussi longtemps que tu le voudras, j'suis là, d'accord? » Toujours aussi attentionné. Yannie est un amour envers ses proches. Il est gentil et attentionné. Il fait toujours attention aux autres, toujours. Et pourtant je sens que lui aussi porte son fardeau. Un lourd fardeau me semble-t-il. Je le sens. Je voudrais qu'il se confie à moi mais je ne veux pas le brusquer. C'est son choix de le garder pour lui... Sa proposition me faisait bien envie. Oui, je serais bien restée dans ses bras. Longtemps. Très longtemps. Des mois, des années. Je relevai la tête. J'esquissai un vague sourire. Je me détachai de son emprise, fermai la porte et le pris par la main jusqu'au canapé. Il ne serait plus trop grand à présent. Je lui fis signe de s'asseoir. Je fis de même. T'as même pas besoin de parler. Je n'avais pas besoin de parler. Mais il le fallait. Je lui devais bien ça. Il fallait qu'il sache pourquoi je l'avais dérangé si tard, pourquoi j'avais gâché cette journée qui semblait avoir été tellement belle pour lui, pourquoi je lui infligais le spectacle affreux de mon visage en pleurs. Je me rapprochai de lui, serrant mon coussin, ma bouée de sauvetage. Je pleurais encore. « Léandre. » Prononcer son nom me fit mal. Je tournai la tête vers les roses. Mal. Je l'imaginais dormant dans sa voiture. Ca aussi ça faisait mal. Je devais continuer. « Léandre m'a trompée... » Voilà c'était dit. Enfin... Tout n'était pas dit. Mais c'était trop dur de dire le tout d'un seul coup. Dur... Je m'éfondrai une nouvelle fois. Dans ce canapé plus si grand maintenant que Yannie m'y avait rejointe. Je suis une idiote. J'en avais parfaitement consciente. Des tas de gens crevaient de faim dans le monde, d'autres vivaient avec une épée de Damoclès au dessus de leur tête -j'étais bien plus proche de la vérité concernant cette pensée que je n'aurais pu le penser malheureusement. Et je faisais tout un foin d'une malheureuse... histoire de cul. Si je puis dire. Idiote. J'avais conscience d'être surement bien égoïste mais c'était plus fort que moi. Jamais je n'avais ressentie une si grande peine. De la part des deux hommes que j'aimais le plus au monde. Je relevai la tête vers Yannie. Je vins me blottir dans ses bras une nouvelle fois. Ne rien dire. En dire peu. Mais être écoutée. Soutenue. Consolée. J'avais beaucoup de chance d'avoir les amis que j'ai. J'avais beaucoup de chance d'avoir Yannie. Beaucoup de chance.

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MessageSujet: Re: will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour]   will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour] EmptyJeu 1 Sep - 6:23

Pour tout dire, j'avais rarement vu Elisa triste ou simplement de mauvaise humeur. Sa vie semblait tellement bien, je veux dire, elle était mariée et tout ce qui va avec. Ça incluait donc qu'elle était amoureuse et bah .. Son couple avait l'air du petit couple parfait, quoi. Je ne comprenais donc pas pourquoi les larmes coulaient sur son visage, pourquoi elle était dans une si sale état et pourquoi Léandre ou Pacôme n'étaient pas là pour la réconforter. Bien entendu, il me faisait plaisir d'être là pour elle, actuellement. Je m'inquiétais beaucoup, oui, mais je crois que j'avais une bonne raison. La petite Elili souriante avait perdu son sourire et je n'avais aucune idée du pourquoi du comment. Pas de mari en vu, pas de frère en vu, pas de .. Pas de personne sauf moi. Moi, un sofa et une Elili. Ouais, dit comme ça, c'est louche, mais vous voyez le tableau, non? Je lui avais dit qu'elle pouvait ne pas parler si elle le désirait, mais j'avoue que ça me brûlait à l'intérieur de ne pas savoir. Je lui donnais cependant la possibilité de m'en parler lorsqu'elle le voulait en le disant ainsi. J'étais capable d'attendre et j'étais bien au courant que lorsque je n'allais pas bien, je n'avais pas envi que Grayson me pose tout plein de question. Je savais que parfois, nous avons besoin d'extérioriser ce que nous ressentons, mais bon, ça dépend de chaque personne, quoi. Je ne pouvais pas dire que je connaissais Elisa très très bien, mais je savais que ça allait venir puisque j'avais aveuglement confiance en cette personne et que je l'appréciais beaucoup plus que bien des gens. Elle m'avait regardé avec un sourire qui semblait totalement faux, mais fallait comprendre la situation, aussi. Je lui avais rendu un sourire du mieux que je pouvais sachant très bien qu'il n'allait pas paraître très rassurant. Mais bon, on dit que c'est l'intention qui compte, non? Après avoir fermé la porte, elle me prit par la main pour m'entrainer jusqu'au sofa. Elle s'était assise à mes côtés et elle pleurait toujours, un coussin entre les mains. Même si cette scène était totalement triste, je me permet de dire qu'elle était mignonne avec son petit visage et son coussin. C'était ça, le truc, avec Elisa. Elle était tellement .. Délicate, tellement .. Elle. Indescriptible, quoi. J'avais du mal à m'imaginer que quelqu'un avait pu lui faire du mal. Dans ma tête, c'était inconcevable. Puis elle fini par dire le nom de Léandre. Que ça. Qu'une seule petite phrase qui me laissait dans un doute purement désagréable. Pourquoi avait-elle dit le nom de son mari? Je ne voyais pas du tout ce qui s'était passé même si j'avais un très très mini doute à l'intérieur de moi. Comme je disais un peu plus haut, blesser la Elisa était inconcevable chez moi. Je me demandais donc comment son propre mari avait pu lui faire du mal. Je voyais la souffrance sur son visage, je savais qu'elle allait dire la suite bientôt mais que ça ne voulait pas sortir de sa bouche. C'est exactement comme ça que j'imagine le jour auquel je préviendrai Gray de ma maladie. J'aurai du mal à dire les mots et ça va faire mal. Très mal. Enfin, ne pensons pas à ça maintenant. Un truc qui va mal, c'est déjà bien assez. « Léandre m'a trompée... » Quoi? J'avais bien entendu ou ce n'était que le fruit de mon imagination? J'étais resté bouche-bée, sur le moment. Mon cerveau tentait d'assimiler l'information et ça ne marchait pas. Que dalle, en fait. Léandre, trompé Elisa? Il était tombé sur la tête? Je n'imaginais même pas à quel point Elisa devait avoir mal actuellement, ça devait être terrible, en fait. L'amour, c'est toujours là pour .. Pour faire chier. Désolé le mot, j'ai pas pu résister, il convenait trop parfaitement à la situation. Elisa s'était blottie une nouvelle fois contre moi. J'étais toujours aussi muet, n'étant capable de rien prononcer à propos de ça. Je la serra fort fort contre moi une nouvelle fois, posant une main contre ses cheveux. « Écoute .. Il ne savait juste pas la chance qu'il avait de t'avoir. » Comment faisait-on pour 'encourager' une personne dans une telle situation? D'un autre côté, je ne pouvais dire que le fond de mes pensées. Il était vrai que Léandre avait beaucoup de chance de l'avoir et il allait clairement regretter ses gestes. Je me demandais si Elisa l'avait jeté, mais je n'allais tout de même pas lui poser la question. En tout cas, l'évidence actuelle est qu'il n'était pas dans la maison, avec elle. « J'me trouve con de ne pas savoir quoi te dire. Je.. Dans ma tête c'est juste inconcevable que quelqu'un ait osé faire du mal à ma Elili. » Voilà que je prenais ma voix de nounours, ma voix de je-tente-de-te-réconforter-du-mieux-que-je-peux-mais-c'est-impossible. Que pouvais-je véritablement faire à part lui tendre mes bras? Lui proposer une soirée crème glacé et chocolat? Non. Je me sentais impuissant et ça me purgeait. Silence. L'entendre pleurer n'était pas le truc le plus chouette, disons. Fallait que je brise le silence, et rapidement. « Si tu veux, tu peux venir dormir à l'appartement, tu peux rester avec nous pour quelques jours. J'veux pas te laisser seule ici.. » Rester seul ici, ça devait être vraiment très déprimant et je voulais juste voir un bébé sourire sur son visage. Juste un bébé. Ça allait être assez pour le moment. Et puis plus tard, on regarda pour un sourire adulte, quand ce sera le moment.
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MessageSujet: Re: will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour]   will you be this shoulder i need to cry on ? [yannini d'amour] EmptyVen 2 Sep - 18:37


Spoiler:

Silence. Normal après tout. Yannie n'arrivait pas à assimiler la nouvelle et c'était parfaitement compréhensible. Moi-même j'avais eu un mal de chien. Et pourtant c'est Léandre lui-même qui me l'avait annoncé. Je dois avouer qu'au début j'ai même cru à une mauvaise blague. Mais non. J'aurais préféré que Léandre ait un humour de chiotte. Il n'en est rien et ce n'est pas une blague. Certes c'est difficile à croire. Je vivais un conte de fée. Mon père et Pacôme ne se disputaient plus. Pacô souriait tout le temps et nous étions plus proches que jamais. J'avais ma boutique, mon petit coin de paradis auquel j'avais tant rêvé. Et puis j'avais rencontré Léandre. Le prince charmant. Il était là, à mes côtés, grand, beau, drôle, intelligent et follement amoureux de moi. J'avais eu raison de ne jamais cesser d'y croire. J'avais enfin la famille unie, soudée, baignée d'amour dont j'avais tant rêvé. J'avais toujours positivé, j'avais eu raison. Un conte de fée des temps modernes. Tant de bonheur. Yannie ne parlait pas. Il ressera son étreinte autour de moi et posa délicatement une main sur mes cheveux. Je fermai les yeux. « Écoute .. Il ne savait juste pas la chance qu'il avait de t'avoir. » Dans d'autres circonstances j'aurai peut-être souri. Yannie est un amour. Son réconfort un peu maladroit faisait fondre un peu de l'iceberg au fond de moi. J'avais toujours pensé que c'était moi qui avait eu de la chance de le trouver. Certaines personnes, mes proches surtout, disaient comme Yannie, Léandre avait eu de la chance de me trouver, de me garder. Mais ces mots n'avaient jamais eu la même résonnance qu'à présent. J'étais prête à le croire. Je n'avais pas été la seule à avoir de la chance. Et lui l'avait... gâchée ? Je ne savais pas. Les idées bien trop brouillées je ne savaient pas si je voulais le pardonner. « J'me trouve con de ne pas savoir quoi te dire. Je.. Dans ma tête c'est juste inconcevable que quelqu'un ait osé faire du mal à ma Elili. » Je rouvris brusquement les yeux, relevai la tête. Cette fois c'est un vrai sourire que su m'arracher Yannie. Un petit sourire certes, mais bien présent. Ces phrases bancales me réconfortaient. Et je m'apercevais que je n'étais pas la seule à n'y rien comprendre. Yannie non plus ne savait comment réagir. Mon Yannini. « Tu n'as rien d'un con mon Yannini. Tu es là et c'est ce qui compte. Merci. » Quelques larmes coulaient encore sur mes joues mais le plus gros était passé. Je reniflai, à la recherche de mouchoirs. Je m'en voulais de lui imposer ce spectacle. Yannie et ses dix-neuf ans avaient sûrement mieux à faire que de consoler une vieille cocu de vongt-six ans pleurant et reniflant. « Si tu veux, tu peux venir dormir à l'appartement, tu peux rester avec nous pour quelques jours. J'veux pas te laisser seule ici.. » Sa proposition m'allait droit au coeur. Il n'avait pas tord. Vivre seule dans ce grand appartement me faisait que me conforter dans ma déprime. Tout me rappelait Léandre ou Pacôme. La télé que Léandre et moi avions mis si longtemps à choisir, le tapis dont il m'avait fait la surprise, la machine à café conseillée par un couple d'amis, l'édition originale de "la violette du prater" de Isherwood qu'il m'avait offerte pour me séduire à nos débuts, le plafonnier de la salle de bain qu'il avait lui-même posée parce "on est jamais mieux servi que par soi même", le lit king size de la chambre à coucher... et puis les fleurs, les roses rouges fanées. Le sac de Pacôme qui traînait la depuis le nouvel an et qu'il oubliait tout le temps de le reprendre, sa photo encadrée sur mon bureau, le pyjama de sa meilleure amie Clémence, la peluche grenouille qu'il avait gagné pour moi à la fête forraine des tuileries lorsque nous étions gamins, les doctor who magazine qu'il m'avait ramené de son séjout à Londres avec Léandre. Je ne pouvait poser les yeux sur quoi que ce soit dans cet appartement sans faire remonter les souvenirs de mes deux amours qui m'avaient trahie... « Oui. J-je pense que je vais venir. Je ne veux pas rester toute seule ici. » Un petit poid se soulevait de ma poitrine. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser à Léandre, obligé de vivre dans sa voiture. Je ne l'avait pas précisément jeté dehors. C'avait été implicite. J'avais tout de même de la peine pour lui. Irratrapable. Yannie me regardait avec insistance. Il se souciait vraiment de moi. Très fort. J'étais déboussolée, fragile comme un nouveau-né. Mais avant de prendre quelques affaires, avant de fermer la porte, avant de partir avec lui il fallait que je lui dise tout. Je sentais déjà les larmes remonter sous mes paupières. Je fis pourtant un effort pour les retenir. « Yannie... j-je. Ecoutes c'est pas tout. Ce que je vais te dire.. je fais pas ça pour qu'on, pour que tu me plaigne encore plus. Je, tu sais que je suis pas comme ça. Mais tu as sacrifié ta soirée pour moi, pour voir une pauvre vieille fille pleurer comme une fontaine sur tes genoux. Alors tu devrais savoir l'entiéreté du pourquoi. D-donc voilà. Léandre m'a trompée... Avec Pacôme. Léandre m'a trompée avec Pacôme. » réussis-je tant bien que mal à articuler, entre deux hoquets nerveux. Puis je fondis de nouveau en larmes. Décidémment c'était le déluge aujourd'hui. J'aurais pu remplir une piscine olympique. Moi qui ne pleurais que devant la télé. Je regardai Yannie. Je lui en demandais trop. Trop en une seule fois.


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