Sujet: Nice to meet you | Elias Mer 12 Juin - 23:49
Mel & Elias
Nice to meet you
La nuit est tombée. Comme tous les soirs où je ne suis pas de service au bar, je suis aux restos du coeur. Ou aux secours populaires, j'alterne, mais je déteste rester à ne rien faire chez moi, j'ai besoin de me sentir utile, parce que rester sur mon canapé, à jouer à la wii, ou encore à mater un film mélodramatique totalement pourri et niais.. On ne peut pas dire que je sois très utile à la populace de Paris. Maintenant j'essaie de changer les choses, j'ai fait des rencontres en plus de cela grâce à ça. Du coup c'est là que je suis. Je suis dans la réserve, je finis de comptabiliser ce qu'il nous reste pour faire la soirée et surtout pour passer des commandes. Il faut aussi que je compte ce que nous avons reçu comme don cette semaine. Mais avant je dois aller aider pour la distribution. Je suis au siège de mon arrondissement, le 13e, bon, je ne suis pas que seulement à celui ci. Il m'arrive aussi d'être dans d'autres arrondissements mais ce soir c'est ici que l'on a besoin de moi, moi je suis toujours au rendez vous. Je trouve cela plutôt logique d'aider ceux qui sont dans le besoin, je n'ose pas imaginer ce que cela doit-être lorsqu'on se retrouve sans rien.. le pire c'est lorsqu'on a des enfants. Je me suis toujours dis que j'aimerais qu'on m'aide. Je ne sais pas si je veux encore des enfants, il est clair que je ne suis pas prête encore pour en avoir, mais je crois que plus tard lorsque j'aurais une situation stable. Mais après le pire peut arriver.. Bon je ne dois pas penser à ça pour moi, tout va bien pour moi et j'ai mes parents qui sont formidables, si j'ai le moindre problème il est claire qu'ils seront là. En tout cas je me sens utile ici c'est indéniable. Alors je me poste derrière un comptoir et je souris, parce que les personnes ici ont besoin de tout et surtout de chaleur humaine. Je tends des sacs pleins de nourritures à des sans abris. En plus il pleut à torrent dehors, on vit un mois de juin horrible. Je remarque un type avec une capuche rouge entrer, il semble un peu perdu, je me sens d'humeur joviale et je prend un sac. Je crois que ce n'est pas la première fois que je le vois en plus. Je ne sais pas où j'ai vu son visage. Bref, il doit être dans le besoin alors je n'hésite pas. " Bonsoir ! Hum je peux vous aider ? Tenez ! " Je lui tends le sac de nourriture, en voyant son visage, je suis sûre de l'avoir déjà vu, il est trempé, il doit vivre dehors.. Je me sens mal pour lui.. " Vous allez bien? Si vous avez besoin d'un abris pour la nuit, je peux m'arranger ! "
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Sujet: Re: Nice to meet you | Elias Jeu 13 Juin - 0:24
Nice to meet you.
Il m’arrivait plusieurs fois dans la semaine de venir aider aux Resto du Cœur. Cela me donnait l’impression de faire au moins quelque chose de bien pour les autres. Cependant, je n’avais aucune envie d’attirer l’attention sur moi, il n’y avait aucun risque que je rencontre des personnes qui me connaissent et savent ce que je fais dans la vie. Tout d’abord, avant de partir de chez moi, je me débarrassais de tous ces objets de valeurs et enfin, j’enfilais mes vieux fringues c’est-à-dire, un simple jean, mes vieilles basket que je mettais tout le temps à la fac et mon vieux sweat à capuche rouge. J’adorais quitter le costume obligatoire de l’assistant PDG, dans mon vieux sweat, je me retrouvais enfin. Ce n’est pas que je n’aimais pas le monde dans lequel je vivais, il y avait tout de même des avantages, mais m’échapper me faisait du bien, sortir de la peau de cette réputation de fils à papa, c’était tout simplement bénéfique pour moi. Plus tôt, j’avais reçu un message comme quoi je m’occuperais du 13ème arrondissement. Je sortais du métro lorsque je me rendais compte qu’il tombait des trombes d’eaux. On était au mois de juin et pourtant, on avait l’impression de se retrouver au mois d’octobre, c’était déprimant. J’avais oublié mon parapluie, ainsi, même si je savais qu’elle ne servirait à rien, je passais ma capuche. Sans façon, elle était trempée en deux minutes. Je me voutais en tentant d’échapper à la pluie, mais en vain. J’arrivais sur le perron de la salle. J’essuyais vite-fait mes pieds et entrais, passant ma main dans mes cheveux trempés. Je n’avais pas le temps de lever la tête qu’une jolie blonde s’avançait vers moi, souriante et pétillante. Je restais deux secondes sans comprendre pourquoi elle me tendait de quoi manger. Alors, je compris aussitôt, elle me prenait pour un SDF. Je réprimais un sourire. J’avais presque envie de jouer le jeu. Etais-ce moral de prendre le pain de quelqu’un dans le besoin ? Je ne savais pas trop, mais je ne réfléchis pas lorsque je lançais « Hm, ce serait vraiment sympathique de votre part, merci beaucoup ». A quoi je jouais bon sang ? Mais c’était plutôt marrant, devenir quelqu’un qu’on n’est pas pendant quelques heures, une sorte de pause dans ma vie. Dis comme ça, je me sentais moins coupable.
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Sujet: Re: Nice to meet you | Elias Jeu 13 Juin - 2:11
Mel & Elias
Nice to meet you
Certaines personnes ont besoin d'aide, alors forcément il en faut d'autre pour les aider. Moi je fais parti de celles ci, j'aime me sentir présence pour les autres, ils ont besoin de moi et moi je me sens mieux grâce à eux parce que je les aide. Il doit y avoir des personnes comme nous sinon quoi ? On ne pourrait jamais arranger les choses et la vie serait surement de plus en plus sombre et misérable pour certaine personne. En tout cas je me sens fière, c'est une véritable fierté d'être là et d'aider. Je me sens utile, je sais que je le répète souvent mais c'est totalement ça, je suis utile pour des personnes et je sers à quelques choses, je ne suis pas une de ses filles arrogantes.. je ne veux jamais le devenir. Ce que j'avais peur c'était de devenir comme ça justement, on m'a dit un jour que les personnes étudiants au conservatoire ou dans les grandes écoles de danses musique ou théâtre deviennent fières et vaniteuses, et une part de moi a toujours eu peur de devenir comme ça, je crois que j'ai fais attention et je suis restée moi même, c'est une qualité que j'aime chez moi, je suis toujours la même, aussi bien à 16 ans qu'à 22 ans aujourd'hui. Alors même avec un temps de merde, je suis au rendez vous aux resto du coeur. Lorsque je vois un jeune homme qui doit avoir quoi mon âge arrivé trempée avec son sweet.. Je sens un pincement au coeur.. Je m'empresse de venir à sa rencontre, j'espère ne pas lui faire peur, mais je lui tend un sachet de nourriture, ce n'est rien de bien luxueux mais pour manger c'est parfait. Cela évite de mourir de faim ou quoi pour certaine personne. En tout cas il parait un peu surpris, je crois que je lui un peu trop sauté dessus. Je ne culpabilise pas pour autant après tout, je ne souhaite que son bien. Il semble dans le besoin et surement content d'être aidée. Je souris touchée et cherche immédiatement une idée. Je m'écarte en lui faisant un signe d'attendre et je prend une liste.. les refuges.. Et je constate qu'avec ce temps de merde ils sont complets. Merde. Bon je ne peux pas le laisser seul dehors.. " Oh merde.. " Je reviens vers lui avec une autre idée. " Hum, les refuges sont complets, mais je ne vais pas vous laisser dormir dehors, non non.. hum " .. Je torture une mèche de mes cheveux en réfléchissant un peu. " J'ai un canapé super confortable.. si vous .. enfin tu, je peux te tutoyer ? ok, hum, ça te dit? le temps que les nuages virent et nous laisse un mois de juin sympathique ? " Je ne me suis même pas présentée et je me sens totalement débile. " Oh, au faite, je m'appelle Mélanie, enfin Mel c'est mieux et plus court, et toi ? "
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Sujet: Re: Nice to meet you | Elias Ven 14 Juin - 22:54
Nice to meet you.
Cela me faisait tellement bien de quitter mon train-train quotidien afin de faire quelque chose qui était réellement bénéfique pour les autres. Je ne voulais pas montrer de signe de richesse, je n’avais absolument rien à y gagner que de me la jouer : jesuisplusrichequevous. Justement, il ne fallait pas être comme cela et je me montrais sous mon véritable jour : simple. J’adorais revêtir mes vieux vêtement, j’avais cette impression de retourner à la fac, cela me rappelait les moments de rigolades avec mes amis. Maintenant, on me considérait comme Elias, celui qui a du boulot grâce à son père et plus Elias, celui qui est capable de tout faire pour amuser la galerie. J’adorerais redevenir ce mec-là aux yeux du monde. J’essayais de devenir ce mec là en donnant mon aide auprès des Resto du cœur. Ces personnes étaient réellement dans le besoin, il leur fallait des personnes présentes pour eux. Ce soir, on m’envoyait dans le treizième arrondissement pour jouer mon rôle de bénévole. En sortant du métro, l’hécatombe s’abattait sur moi et me trempa de la tête aux pieds. Comme un idiot, j’avais oublié mon parapluie. Ainsi, en entrant dans la salle, je devais faire très mauvaise impression, car une jolie blonde s’approcha de moi en me tendant de la nourriture et me proposait son aide. Je sais que cela aurait été plus indulgent de lui faire comprendre poliment que je n’étais en aucun cas un SDF. Mais j’avais envie de jouer son jeu, j’essayais de me concentrer sur ce fait là et non sur ces voix dans ma tête qui me disait que je piquerais sûrement une place à quelqu’un dans un refuge. Je n’aurais qu’à pas y aller et donner ma place à quelqu’un dans le besoin. Alors je jouais son jeu, m’amusant presque. Elle me proposait soudainement son canapé. Wow… Ca va peut-être loin non ? Oh et puis merde ! « Oh vraiment, je n’ai pas envie d’abuser de l’hospitalité… » je retirais ma capuche, passant ma main dans mes cheveux « Merci beaucoup » soufflais-je avec un petit sourire « En effet, pour un mois de juin pourris, on est servis ». Elle se présentait. Mélanie… J’aimais bien ce prénom. Je hochais la tête « Elias, enchanté. Tu es certaine que ça ne te dérange pas ? Ca peut être dangereux d’invité un inconnu chez soi ».
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Sujet: Re: Nice to meet you | Elias Dim 16 Juin - 12:46
J'ai toujours aimé aidé. C'est dans ma nature, il faut que j'aide les gens que je me rende utile, j'estime qu'on a tous besoin d'un coup de pouce à un moment donné de notre vie, moi j'aimerais tellement si j'avais des problèmes comme les personnes qui viennent nous voir ici, pouvoir compter sur des gens. Je crois que c'est important la solidarité, je trouve que ce mouvement se développe de plus en plus. On prend modèle sur un système calqué sur les Etats Unis, là bas ce sont des pros des regroupements des Lobby, on créait une association pour un rien et on aide comme on peut, je trouve cela touchant et agréable de voir qu'une pays si puissant peut aider aussi, je crois que chez eux cela vient de la religion. Je ne suis pas croyante, enfin j'ai été élevée comme, baptisée.. Communion etc, mais mes parents m'ont toujours dit que j'étais libre de choisir en quoi je voudrais croire, moi je veux croire en la solidarité, en l'homme. Pas en un dieu qui n'existe surement pas, ce qui nous arrivent relève juste de nous d'un karma, du destin, le hasard je suppose, quoique je suis un peu près sûr qu'il n'y a pas de hasard que notre vie est toute tracée à notre naissance. On est un raté ou pas. On réussi sans rien ou pas. On trouve l'amour ou pas. C'est comme ça, on ne peut pas lutter je dirais contre le destin. On rencontre des personnes parce qu'il faut absolument les rencontrer. Je vois cet homme arrivé au dispensaire, trempé..j'en déduis tout de suite qu'il ne doit pas avoir réellement de toit, où alors une de ses tentes que l'on trouve fréquemment sur le bord du périph. Je me propose à son aide immédiatement. Il a quoi mon âge en plus, il paraît surpris ou alors il est touché par la situation, je ne sais pas. Je ne vais pas le laisser dormir dehors alors qu'il fait assez froid et qu'il pleut et que cela n'est pas près de s'arrêter, on a un mois de juin tellement catastrophique pour le moment, en espérant que la semaine prochaine soit bien meilleure, je prie pour, j'aime le soleil. Le problème c'est que les foyers par un temps comme celui là, sont assaillis et je n'ai plus de place. Je m'en veux et je ne veux pas qu'il dorme dehors vraiment. Instinctivement je propose mon canapé. Ok, ce n'est pas super, je vois déjà ma mère dire, mais on ne fait pas dormir un inconnu chez soi voyons. Seulement je suis ici pour aider.. alors c'est tout naturel et il n'a pas franchement l'air d'un psychopathe. Et je sais parfaitement me battre. On finit par se présenter, il s'appelle Elias. Je souris. " Hum non, cela ne me dérange pas et franchement, pour ne pas te vexer, je pourrais te mettre chaos si tu tentes d'entrer dans ma salle de bain pendant que je me douche ! " Je souris. Puis je lui fais un signe du doigts pour qu'il patiente deux minutes. Je pars dans la réserves, il doit y avoir des fringues. Je prend un pantalon, qui devrait lui aller, un t-shirt.. une chemise. Je les mets dans mon sac, je préviens une collègue que je vais aider le type à capuche mais elle ne semble pas faire très attention. Je souris en revenant le voir. " J'ai des affaires de rechanges, t'es un peu trempé donc bon. Allez tu me suis, j'habites à deux rues mais malheureusement pas de parapluie on va devoir courir ! " Je souris. " Prêt ? Partez ! " Je cours sous la pluie je vérifie qu'il me suit bien, j'avance vite, je prend mes clés dans mon sac et on arrive dans une grande tour moche digne sur quartier chinois. On est à l'abris, mais trempés. " Bon, je te préviens, ce n'est pas le grand luxe, ça sent le resto chinois h 24 mais c'est cool, d'en haut on a une belle vue. " Je passe le badge et on prend l'ascenseur. Puis une fois devant chez moi je lui ouvre la porte et Legolas mon husky se jette sur lui, lui faisant la fête, à oui j'avais oublié ce détail. " Oh désolée.. Euh tu n'es pas allergique aux animaux? " Je referme et je retire mes chaussures mouillés. " Fais comme chez toi. si tu veux prendre une douche tu peux ! "
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Sujet: Re: Nice to meet you | Elias Lun 24 Juin - 15:08
Nice to meet you.
Avec l’état dans lequel m’a mis cette pluie, je devais vraiment ressembler à un SDF puisqu’une jeune femme, belle, blonde s’approchait de moi en me proposant son aide. C’était mal de faire ça, je le savais, mais ce n’était qu’un mensonge le temps d’une soirée, histoire de rire un peu. J’adorais me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre, c’était un peu ce que faisais tout le temps ma petite sœur avec le théâtre. Je n’étais pas aussi bon comédien qu’elle et si ça se trouve, la jeune femme avait déjà compris que je ne faisais que jouer la comédie et elle voulait simplement se moquer de moi. Elle me proposait un refuge, je jouais le jeu. Mais soudain, je crois que tout cela allait beaucoup trop loin lorsqu’elle me proposait de me loger chez elle, tous les refuges étaient occupés. Je ne savais pas quoi faire, si je refusais, elle allait trouver ça louche, sûrement me traiter de connard ou de je ne sais quel autre nom en découvrant toute la vérité et si j’acceptais, j’abusais de son hospitalité, car j’avais un appartement et de quoi manger. Qu’est-ce que je devais faire merde ? J’essayais de trouver quelque chose, lui dire que je ne voulais pas abuser de son hospitalité. Sa réplique m’arrachait un rire, j’espérais qu’elle prenait ma nervosité pour de la gêne. « Je ne suis pas un pervers, je te rassure ». Mélanie était plutôt drôle comme fille. Elle partait quelques minutes. Pendant ce temps, je me demandais si je ne devais pas partir, après tout, je ne ferais rien de mal et rentrerais chez moi normalement. Mais ma réflexion fut beaucoup trop lente, elle était déjà de retour avec des vêtements de rechanges. Je hochais la tête et alors, je la suivais en courant sous la pluie, riant aux éclats. J’étais complètement trempé, le chemin semblait interminable jusqu’à ce qu’elle se mette à l’abri, je la rejoignais, essoufflé, je regardais les alentours. « D’accord, ce n’est pas grave, je te suis ». Je la suivais dans l’ascenseur, silencieux. Comment j’allais me sortir de ce pétrin ? Est-ce qu’elle allait me castrer si je lui disais la vérité ? Je ne savais pas quoi faire, mais il fallait que je parte d’ici. J’avais l’impression d’un connard de profiteur. Pourquoi ne lui ai-je pas dis la vérité depuis le début ? Lorsqu’on entrait, un husky se ruait presque sur moi, je riais et caressais ce dernier avec un sourire « Non, c’est bon, ne t’en fais pas ». Je l’imitais en retirant mes chaussures et surtout, mon sweat mouillé. « Hum, merci » je lui demandais de m’indiquer la salle de bain et pris les affaires de rechanges. Je ne restais pas longtemps, mon esprit n’arrêtait pas de me hurler : profiteur ! Profiteur ! C’était horrible. Bon, ce que je ferais, c’est que je dors ici et ensuite, je me barre le lendemain matin ni vu ni connu, comme ça c’est très bien. J’enfilais les vêtements secs et la rejoignais. Je remarquais alors la jolie vue des fenêtres « T’as raison, c’est vraiment pas mal et je pense qu’on s’habitue vite à l’odeur de la bouffe chinoise » je souriais « Tu as toujours vécu à Paris ? »
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