nom complet ▲ eugène théo adonis de maisonseul. lieu de naissance ▲ paris-sud, dans le VIe. âge ▲ vingt-trois ans. nationalité ▲ française, des origines noires. diplômes, études ▲ bachelor international business. métier ▲ pas de métier, grapheur la nuit, il traîne dans les spots de culture urbaine, il profite de l'argent de ses parents pour développer la culture urbaine autour de lui. statut matrimonial ▲ seul. orientation sexuelle ▲ les femmes, sans modération. situation financière ▲ plus que riche, merci papa et maman. idole(s) de vie ▲ iz the wiz, le quartier d'harlem.  nombre d'amis facebook ▲ pas de facebook. moyen de déplacement ▲ le plus souvent, ses pieds, ou le bus. groupe ▲ la javanaise. avatar ▲ rakim mayers, aka asap rocky. crédits ▲ intertitres.org.

LA RUE ▲  sa mère-patrie. à l'inverse de ses parents, la rue a été là pour lui. certes, il n'y a pas eu que des points positifs mais il s'en sort quand même assez bien. elle a fait de lui ce qu'il est maintenant, un mec cool. la rue lui a inculqué une culture dont il ignorait tout. la musique, les arts de rue, tout ça tout ça. il a aussi fait de belles rencontres, des rencontres qui l'ont plus fait avancer que reculer. mais il a aussi vu son triste et mauvais côté. les sdf, les camés, les putes, les macs, les gamins pommés. c'est triste, il aime pas cette rue-là. LES GRAFFITIS ▲ sa passion, son monde, lui. ça fait partie de lui, c'est en lui, depuis longtemps. il avait même pas quinze piges qu'il commençait déjà à user les bombes et les marqueurs. tout c'qui passe à travers son corps, son âme, il le transforme en fresque. magnifiques fresques. il est assez connu dans ce monde-là, dans son monde. c'est un artiste, on peut dire ça. il aime ce qu'il fait et ça se voit, ça se sent. LES FILLES ▲ c'pas un mec démonstratif, loin de là. il sait profiter des bonnes choses mais il n'arrive à s'y attacher. elles vont, elles viennent. il arrive pas à partager des parties de lui alors il baise, à répétition. ça va rarement plus loin, malheureusement. un jours peut-être il trouvera quelqu'un de bien. chaussure à son pied.  LE JOINT ▲ un négro qui fume des joints, ça fait tellement cliché. pourtant, c'bien l'image d'eugène. rarement sans un petit stick de weed quotidien. il en est pas accro, c'pas comme s'il se sentait obligé de fumer, comme s'il ressentait un manque. si l'coeur lui dit pas, il ne fumera pas. et il ne se mettra pas non plus à trembler et à baver. c'pas un camé. encore un fois, il profite juste des bonnes choses. LA FAMILLE ▲ son père est un nigérien. sa mère est une blanche, une riche héritière. pour l'bien du couple et de leur seul enfant, eugène, son père s'est senti obligé d'utiliser le nom de sa femme comme nom d'usage. histoire que tout aille pour le mieux pour lui. ses parents font partis des grandes richesses de la france. ils possèdent beaucoup de vignobles, etc. ils gagnent leur argent, c'est clair. quitte à avoir raté la vie de leur fils. voilà pourquoi aujourd'hui, il a prit les rennes de sa propre et qu'il ne suit pas le chemin de papa et maman. la vignasse, c'hors de question qu'il en fasse son mode de vie. il est plus bière un peu forte et weed. caliente. LES ÉTUDES ▲ papa voulait qu'il ait au moins un diplôme et un bon qui plus est. alors il s'est lancé dans le business international. il a fait une grande école et a juré que ça serait le dernier truc qu'il accepterait venant de son père. terminé la vie toute tracée. bachelor en poche, il a tout quitté pour arpenter les rues parisiennes à la recherche d'une culture qui lui parle, d'une culture qui lui plait. à genoux sur les pavés parigots, c'est là qui se sent chez lui. une bombe de peinture à la main, l'oreille attentive à l'arrivée des flics. voici son paradis. LA MUSIQUE ▲ abonné aux rap contenders qui sévissent dans le sud-paris, eugène est avide de nouvelles découvertes. il aime bien les titres samplés de musique classique sur laquelle viennent s'ajouter un rap de rue cru et engagé. il est passionné. la rap américain aussi, il aime bien. mais pas le truc de gros gangster, un minimum de culture, merde. il aime bien les vieux de la vieille, ceux qui méritent leur rap quoi. ceux qui se sont battus pour le faire exister. ceux qui en ont chier. eugène, ça lui va si mal. ça va si mal avec son lui. sa rue. son rap. mais c'est comme ça.  LE PARIS-SUD ▲ son domaine, son terrain de jeu. son royaume. sa maison. son chez-lui. c'est là qu'il tague, c'est là qu'il graphe. c'est là qu'il respire l'air qu'il lui faut, c'est là qu'il trouve tout ce qu'il lui faut. il en a usé des marquers dans paris-sud. il y a souvent laissé son empreinte sur les murs. il décore paris-sud à sa façon. papa et maman paye une blinde le logement dans le VIe alors qu'il n'y est pratiquement jamais. vous y croyez ? eugène est vraiment un trou du cul.LES GROS-MOTS ▲ la vulgarité. il parle comme bon lui semble. il dit c'qu'il pense. il est cru, vulgaire, il l'assume. il faut savoir parler la rue. tu peux pas essayer de t'imposer en gardant un petit discours de jeune bourgeois. déjà que son nom le trahit, il ne va pas en plus parler comme au XVIe siècle. de toute façon, ça n'serait pas lui. eugène est beaucoup trop nature/peinture. peace. motherfucker.  LES FLICS ▲ arrêté deux ou trois fois déjà pour dégradation de la voie publique, eugène ne cesse d'être à l’affût qu'une éventuelle descente dans une de ses ruelles. il les craint un peu, il veut pas s'retrouver un taule parce que les gens ne comprennent rien à l'art de rue et le critique. ça le mettrait beaucoup en colère. il connait deux ou trois poulets qui respecte ce qu'il fait même si ça va à l'encontre de la justice. et ne croyait que ces flics-là sont des jeunes renoi. il y a un papa de quarante-cinq ans et un célibataire endurcie mi ours-mi homosexuel trentenaire. c'est la fête. en attendant, ils respectent. ils écoutent ce que la jeunesse a à dire.