nom complet ▲ la poésie dans son complet abandonnée, larguée d'un pic vertueux, se recueille dans quelques syllabes aux étrangères étrangetés. de telles arabesques incongrues interrogent bien des curieux, aux questions de disgrâce accablante. des mots de la vulgaire populace, même, ô viles gens !, parfois, les moqueries, je vous avertis, surviennent. englobant de mains crochues de l'âpre conformisme, la douce différence. l'Originale se perd dans ce même vague-à-l'âme que l'hérédité des âmes, lourdes et galvaudées, lui ont légué. fardeau des épaules ainsi chargées, des générations rejetées pèsent pleinement. assaillant la môme bébé de leurs noires idées. elle a la capacité toute entière d'arborer ces vestiges flamboyants, le cœur au vent, l'âme en poupe. et les cieux avec elle. lieu de naissance ▲ parichienne tu te baptises toi-même, comme cette immondice de famille depuis des années. les cieux, depuis toujours, dominent atrocement les chers arrondissements. âge ▲ des petites années. la bohème inscrite dans ses plus belles déclarations en quelques dix-huit ans. elle ne vente guère sa je-nesse, comme si, la candeur, se doit d'être des plus rapides à valdinguer. n'a-t-elle pas atrocement raison, quelque part ? ainsi donc un esprit totalement faussé ? vous vous en laisserez convaincre tantôt.  nationalité ▲ elle se sent de nulle part, la môme. d'un ailleurs, peut être, qui n'existe d'un malheur incongru. il tient au creux de sa paume. diplômes, études ▲ par rejet de la société, par âme abandonnée, son esprit de contradiction l'a poussée à larguer la futilité. de ce fait, le cartable a été délaissé sur les bancs d'écoliers. si loin, que les encriers sont amers. métier ▲ elle chôme son désespoir, et sa noirceur dans les rues malfamées. la marie-jeanne au creux du cœur, parait-il. est-ce donc si répréhensible, si vile ? statut matrimonial ▲ autrefois, fut-il un bel oiseau ? futile aimant ? les sentiments, à la falaise des lèvres ? pas un je t'aime à s'écorcher l'égo. orientation sexuelle ▲ l'humanité, cette pourriture. la femme, et l'homme, sa critique n'y voit que deux horreurs sous les traits d’iréniques. pourtant, ils ne sont que propriétaires d'un monde inique.  situation financière ▲ ses poches crevées sont vides, bien que celles de ses aînées ne demandent qu'à être déboursées. idole(s) de vie ▲ quelque peu satanique dans son amour de la noirceur. rimbaud, si elle ne devait que choisir. elle-même, pour le plaisir de jouer entre l'amour propre et la haine vicérale.  nombre d'amis facebook ▲ simplement sur tumblr, avec tant d'abonnés que ta tête en tourne déjà. moyen de déplacement ▲ le métro, son vieux vélo pastel et parfois, à patte. groupe ▲ un autre monde. avatar ▲ écrire ici. crédits ▲ écrire ici.

ton personnage se promène dans un supermarché lorsque soudainement, un homme avec une cagoule pointe son arme sur les clients en criant qu'il s'agit d'un hold-up  sa réaction? ▲

le cœur sombre, les cheveux en bataille complète, la fausse bourgeoisie injectée de bohème, la voilà telle une ombre la môme bébé. les poches à déborder de quelques produits, pris à la dérobée, sans crainte de la défaite. l'absence de travail concret, quelque peu, la contraint à cette marginalité. parfois, elle semble n'être que souhaitée, par amour de la solitude. la sauvage, peu lui importe de la cohue, de la bassesse humaine sous toutes ses formes. l'arme, l'a-t-elle simplement remarquée ? paresse dans ses gestes, elle s'écroule dans un coin. bébé roule marie-jeanne. bébé s'en branle tout à fait du sort, mérité accuse-t-elle, des autres.

ton personnage se retrouve en plein milieu d'un énorme open house où il ne connait qu'une seule et unique personne.  alcool à volonté, musique beaucoup trop forte, etcétéra.  sa réaction? ▲

étrangement extirpée de sa triste langueur, de sa haine viscérale, elle se ballade, les préjugés toujours au fond du cœur. en évitant tout contact corporel qui risqueraient d'altérer son parfait, elle se noie dans quelque flot d'alcool. étrange, elle récite, parfois, la voix à peine audible, quelques vers dépravés. lasse, la môme repousse toute intrusion d'un regard bagarreur. âme d'animal sauvage. si un curieux s'aventure à elle, ayant ouïe les rumeurs, souhaitant noyer sa bêtise dans l'herbe salvatrice, elle lui extorquera son argent de poche sans remords.

ton personnage est en couple et l'occasion de tromper son/sa partenaire -en ayant l'assurance que personne ne le découvrira un jour- se présente à lui.  sa réaction? sa décision?  ▲

quelque amour rageur dont elle se serait épris, peut être même, aucun sentiment n'entravent sa liberté. le pauvre! lui! si amoureux, elle, que reine de sa propre insatisfaction. si un autre sot vient à lui vouer une aussi grande dévotion, daignera-t-elle de rester avec son premier ? l'intouchée n'a le moindre remord à le quitter, même pour un autre tout autant insipide. le voilà ainsi débarrassé, désillusionné, de terribles sautes d'humeur, et de ce caractère exécrable. même, si les admirateurs sont cumulés, elle n'en sera que ravissement.

ton personnage se promène dans la rue lorsque soudainement, un chaton abandonné et maigrichon lui fait les yeux du chat potté. (you know what i mean).  sa réaction? ▲

sale bête. murmure-t-elle. fléau, cancrelat. lui vient à l'esprit. pourriture, représentant de la faiblesse. vile créature. la voilà, l'œil noir, le cœur amer envers ce candide animal. à son regard critique, il n'est que le reflet de cette société. elle s'en conviant à mesure
qu'il lui clame ses malheurs. la môme bébé ne se risque même pas à le caresser, ni même à le rejeter tout à fait. au lieu de l'observer minauder, ne pourrait-elle pas s'en aller sans la moindre scrupule ? retenue par une certaine culpabilité ? elle se sentirait atroce de le laisser mourir ici, mais tellement faible si elle se laissait prendre. « aller, viens petit con. »

l'âme rageuse, les mains dans ses poches crevées, elle arpente à la manière de ces fauves entravés de leur liberté, le sol de son pauvre cloaque. son esprit s'acharne avec fougue contre le monde dans son entier, à sa sottise, à sa justice dérisoire et à ses valeurs faussement paradisiaques. la môme bébé déverse sa haine, si présente qu'elle semble n'être qu'un autre bras, ou cœur, si tenté est qu'elle possède l'original, contre ce mur ébranlé. les conséquences, il y est étrangement coutumier. le sang perle à ses phalanges fragiles. triste exutoire, qu'elle qualifierait de bassesse chez un autre pas moins vile. sa rage l'habite toujours. peut être même, est-elle l'essence de sa vie sans amour. elle s'écroule, vaincue de sa propre bataille, contre les vestiges d'un passé tout en légèreté. jadis, sans doute fut-il rutilant, ce merdier. peut être même abritait-il un jeune couple aux idéaux intactes, aux valeurs fraiches et vaines, aux idées du bonheur préconçu. à la je(u)nesse perdue. la môme suppose même que la jeune fille se devait d'être enceinte, ou du moins, le feintait-elle dans le but d'entretenir cet amour débile. piètrement indélébile. pourtant, ce manège viendra à sa perte, d'un médecin bavard. aux affreux desseins du désespoir. de sa bouche perfide, s'était sans doute échappée, la triste vérité. « pourquoi vous continuez ? chaque jour vous venez, quelque espoir dans le regard, alors que vous savez très bien, qu'il n'en sera jamais ainsi ; n'avez vous donc pas ouït dire de sa stérilité ?  » le conte de fée s'était évanouie d'un moulinet de bras d'un gars malintentionné. le déclin de la joie artificielle s'était piètrement amorcé. les gestes d'amour n'avaient plus lieu d'être, et même, semblerait-il qu'ils n'avaient jamais existés. navrée, s'avoua-t-elle, de perdre ainsi son cœur, et ses genoux saignèrent de ses excuses répétées. inconsolables, l'homme aux yeux verts ne s'attarda guère au foyer. laissez derrière lui une bien belle tragédie. il s'en alla chamboulé, bien que trop préoccupé par ses sentiments feints, que par la môme à la falaise de ses âme-ours. les larmes de ses yeux à la manière de torrents à la douleur poignante, émouvaient même le malin qui siégeait en son sein. peut être même, se réveilla-t-il. peut être même, lui insuffla-t-il la belle poésie des âmes galvaudés, de la société à rejeter. ses idées les plus candides devinrent alors perfides, supposons. même, allons jusqu'à la réflexion qu'elle se serait murée, ravivant d'une passion malsaine les souvenirs de jadis, et l'instant d'après, se plairait à les détruire d'un esprit orageux ? osons alors, poursuivre notre raisonnement encore plus loin : y serait-elle encore présente, observant de son impuissance de mortel le berceau de sa vie se délabrer ? ne tremblez guère mon ami! ce que je vous confesse là, n'est pas une fable, et dont le but n'est certainement pas de vous divertir. si vous me pensez menteur, tourner donc la tête sur votre gauche, ou même que le regard si vous n'êtes que timidité, et contempler. cette pauvre créature, les cheveux blonds de l'innocence en jolies cascades. ce souffle rauque. ce désespoir et ce côté glauque. sous sa tempête, devinez de votre esprit le plus fin, sa mélancolie. bébé a aimé ; bébé, son cœur l'a détestée.