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 et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)

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MessageSujet: et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)   et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) EmptyVen 12 Juil - 19:06

Les papiers du divorce prisonniers de mes doigts semblent me narguer à l'avance. Lorsque je les fixe, je peux aussi entendre les paroles de Siham à l'avance. Pourtant, une part de moi espère qu'elle prendra bien la nouvelle. J'ai pas envie qu'elle pense que je l'abandonne une nouvelle fois. Parce que non, je me suis décidé, à être là pour Soan et elle. Et même si niveau fric je ne vaux pas mieux qu'un pauvre sdf, au moins, ma présence est là.
C'est peut-être pas l'une des meilleures mais le cœur y est et c'est l'essentiel.

Je remémore dans ma tête ce que je vais bien pouvoir lui dire, les explications que je vais pouvoir lui balancer, aussi. 'hey, j'te quitte parce qu'un homme m'a demandé en mariage.' Non, c'est certainement pas suffisant. Une boule se forme au creux de mon ventre, celle de la culpabilité. De l'appréhension, aussi. Ce genre de choses qui me tiraille. J'ai pas envie que tout se termine mal entre elle et moi. Pas après toutes ces années sans la voir. Siham, c'est juste une femme formidable. Une épouse dont tout le monde rêverait d'avoir. Mais au final … au final, j'me dis qu'elle mérite peut-être mieux qu'un mari absent. Je peux pas avoir une telle emprise sur sa vie, comme ça. C'est pas avec une bague au doigt qu'elle risque de reconstruire sa vie.
Reconstruire ma vie comme je le fais. J'me sentirais presque égoïste de le faire. Faut juste se dire que c'est comme ça. Une étape normale de la vie. Une continuité logique.
Le bonheur arrive, il s'en va, puis revient. Un point c'est tout.

La gorge nouée, c'est à peine si je trouve le courage d'entrer chez elle. Pourtant, je le fais, comme à mon habitude, sans même prendre la peine de frapper. Soan arrive, il me tend les bras. Un large sourire s'affiche sur mes lèvres tandis que je l'encercle de mes bras détruits par les seringues. « Elle est où Maman ? » Le petit quitte mon emprise pour courir d'un pas assuré vers la salle de bains. Il me faut quelques minutes pour franchir le pas. Pour lui annoncer la nouvelle. Dans un premier temps, je reste un peu devant la porte entrouverte à me ronger les ongles comme un gamin. Le temps s'écroule mais ne changera rien à l'inévitable. Alors, d'une bouffée d'oxygène pleine d'énergie, je pousse la porte du bout des doigts et m'assoit sur le rebord de la baignoire. « Arrête de te maquiller, on dirait une voiture volée. » C'est un peu ma façon de la saluer. De lui dire comme elle a pu me manquer ces derniers jours. Enfin, mon regard s'échoue vers le lavabo où j'y trouve un espèce de thermomètre. J'évite de lui demander si elle a de la fièvre et l'attrape entre mes doigts crasseux. Mon cœur rate un battement lorsque mon cerveau fait la relation. Le regard perdu, je lève les yeux en direction de ma femme, à la recherche de réponses. « C'est quoi ça ? » Ouais, explique moi qui a bien pu t'engrosser, Siham. Comme si c'était le moment de faire une telle connerie alors qu'entre mes mains se trouvent les papiers du divorce. Absolument rien ne changera ma décision.
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MessageSujet: Re: et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)   et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) EmptyVen 12 Juil - 23:52

Je manquai de peu de m'enfoncer la mine de mon crayon dans l'œil lorsque le gémissement plaintif d'une porte qui s'ouvre vint stimuler mon ouïe. Installé sur la lunette rabattue des chiottes, Soan me regardait faire sans grand intérêt. Maintenant qu'une opportunité d'échapper à l'ennui se présentait à lui, il ne se fit pas prier pour la saisir. Vif, il bondit sur ses deux pieds et fila en direction de la porte. J'eus tout juste le temps  de lui lancer ces quelques mots avant qu'il ne disparaisse de mon champ de vision. « Si c'est ton père, fais lui savoir que son assiette est dans le frigo. » Slim était un véritable courant d'air. Je ne savais jamais quand il rentrait de ses escapades, du coup je prévoyais toujours une ration supplémentaire, juste au cas où il pointerait le bout de son nez. Et quand bien même ça n'était pas le cas, il y avait toujours un pitbull affamé ravi de le dévorer à sa place. J'étais tellement occupée à me ravaler la façade que je ne l'avais pas entendu pénétrer dans la salle de bain.  « Arrête de te maquiller, on dirait une voiture volée. » Mon reflet dans la glace le fusilla du regard. J'avais beau avoir des attitudes dignes d'une camionneuse, il m'arrivait parfois de vouloir faire ressortir mon côté féminin. Ou plutôt devrais-je dire, de vouloir cacher mes cernes au grand public en les dissimulant habilement sous une couche de fond de teint. « Mieux vaut ressembler à une voiture volée qu'à un vieux tacot bon pour la casse. » Mes yeux glissèrent alors sur les papiers qu'ils tenaient entre ses mains. Ils étaient froissés tant ses doigts étaient crispés. Tout ça n'annonçait rien de bon. C'était pas vraiment le genre de Slim de stresser pour des choses qui n'en valaient pas la peine. Il arrêtait pas de gesticuler comme un gosse qui a le trac. « C'est quoi ça ? »  Le hasard avait voulu qu'il tombe sur mon test de grossesse. Positif, bien entendu, sinon ça serait pas marrant. S'il était arrivé dix minutes plus tôt, il m'aurait trouvée affalée dans le canapé à regarder des conneries de téléréalité en pleurant l'humanité et son intelligence passée. Pute de destinée. Eludant sa question, je fis volte face pour le déposséder de ces fameux documents qui retenaient mon attention depuis quelques minutes. « Je te retourne la question. C'est quoi ça ? » Mes pupilles lancèrent des flammes dans sa direction, histoire de le dissuader de lâcher une connerie. Je n'eus qu'à lire le titre du dossier pour comprendre de quoi il s'agissait. Divorce, écrit en lettres capitales pour bien me ramener à la réalité. Mes lèvres s'entrouvrirent, cherchant de l'air. Je m'attendais à une pétition débile pour protéger les orties en Amérique du Sud, un truc du genre. J'avais pas l'impression que ça allait si mal entre nous. Au contraire, je pensais même qu'on avait réussi à reconstruire quelque chose qui ressemblait de près ou de loin à une relation sur les ruines de notre amour. Je m'efforçais à rester placide. Ca servait à rien de s'énerver. Pas avec lui. Slim, c'était comme un gamin. Il essayait toujours de gueuler plus fort que vous. D'un signe de la tête, je désignai le test clearblue qu'il faisait tourner entre ses doigts. « Garde le en souvenir. Ca te rappellera peut-être de foutre une capote quand tu baiseras ta future ex. » J'avais mal. Plus mal que si on m'avait brisé les os un par un. Je l'avais pas vu venir. Son coup de grâce m'avait foutue knock out. « Je l'aurais pas gardé, tu sais. T'aurais même pas été au courant. » J'avais pas envie qu'il mette à nouveau les voiles en apprenant la nouvelle. En réalité, je m'apprêtais même à partir au planning familial avant qu'il ne fasse irruption dans ma salle de bain. « Pourquoi ? » Dis moi Slim. Dis moi où j'ai foiré.
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MessageSujet: Re: et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)   et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) EmptyDim 14 Juil - 15:45

Ses doigts se referment sur les papiers que je pense tenir fermement en main. C'est raté. Siham les fixe déjà, de ses grands yeux bleus. La bouche un peu ouverte, c'est à se demander ce qui me coupe le plus la respiration. Le test de grossesse ou bien sa découverte. Le test de grossesse d'abord, parce que je l'ai vu en premier. Là, posé sur le lavabo, à m'appeler de sa présence dérangeante. Le cœur qui s'emballe. Les questions qui fusent. Tout va beaucoup trop vite.
À une allure qui m'échappe. Et cette fois, pas à cause de la drogue ou quoi que ce soit d'autre.

« Je te retourne la question. C'est quoi ça ? » Je lui réponds par un silence qui veut tout dire. Tout expliquer. Du moins, en superflus. Les explications viendront plus tard. Ou peut-être pas. Par quoi commencer, déjà ? Le test ou le divorce ? C'est un peu l’hécatombe dans ma tête. Les neurones se grillent au fil des secondes. Perdu dans mon mutisme je laisse finalement le test s'échouer vulgairement dans le lavabo. Presque aussi vulgairement que cette grossesse survenue au mauvais moment. Mes mains tremblent légèrement, c'est pas grave, je les planque dans mes poches. Mon corps se stabilise un peu. Il tangue tout de même. Bateau perdu en pleine mer, les vagues s'agitent contre les parois de mon âme. Ma tête se relève en direction de Siham. Siham que je fixe avec insistance. Ce simple regard signifie beaucoup : comme ma présence. « Garde le en souvenir. Ca te rappellera peut-être de foutre une capote quand tu baiseras ta future ex. » La susceptibilité se craquelle. Des petits morceaux de mon moi intérieur s'écrasent fictivement au sol. Ma voix s'élève, glas. « Tu pouvais pas prendre la pilule, comme les autres ? » Les autres que je baise. Les autres qui écartent les cuisses sur un morceau de matelas dégueulasse.
Ce n'est pas les autres, c'est Siham. Siham, la femme, la belle, la respectueuse, la vraie.

« Je l'aurais pas gardé, tu sais. T'aurais même pas été au courant. » L'idée d'être soulagé ne me traverse pas une seule seconde l'esprit. Tuer, c'est donc ça, la facilité ? Un remue ménage emmêle mes pensées. Assommé, les mots quittent à nouveau ma bouche, fiévreux. « Ah parce que tu comptes tuer cet enfant ? » Un sourire amer se dessine sur mes lèvres.
L'amertume de la mort. Du désespoir. De l'incompréhension.
Juste de l'amertume envers Siham, pour la première fois.
Personne n'a droit de vie ou de mort sur son prochain, même pas elle, porteuse de ce petit tas de cellules grandissant.

« Pourquoi ? » Ah oui, le divorce. Mes yeux se perdent sur le papier, y parcourent cette surface plane. « Ce n'est pas de ta faute. » La phrase quitte mes lèvres, de façon naturelle, une pointe épuisée. Le genre de phrase préparée à l'avance, j'aurai aimé la récupérer et l'enrober d'une beauté dont je connais le secret. À la place de ça, je continue, sur ce même air, dans les mêmes tons. Sans rien changer, si ce n'est mon regard. Brillant d'une certaine lueur d'épanouissement. La lueur Vadim. « Notre mariage, ça fait un moment qu'il existe plus. Fin j'veux dire … qu'il se réduit à deux alliances. Le divorce, je te le demande pas maintenant, Siham, pas aujourd'hui. » Je marque une pause, le temps pour moi d'éclaircir mes idées. « ça va faire trois ans qu'il est détruit. Trois ans qu'on a divorcé. C'est pas de ta faute, je t'assure. T'es la femme rêvée. Je souhaite à n'importe qui de te rencontrer. Fin non, pas n'importe qui, un mec bien. Qui te larguera pas pour des broutilles. Siham … je divorce pas pour me débarrasser de toi. C'est précipité, je sais. » Je le sais mais je le fais quand même. Quel ami je fais. Quel ex mari j'interprète.
Quel être j'incarne.
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MessageSujet: Re: et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)   et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) EmptyLun 15 Juil - 16:46

« Tu pouvais pas prendre la pilule, comme les autres ? » Me comparer aux autres qu'il se tapait était très certainement la dernière chose à faire en ce moment précis. Je pouvais sentir la bile remonter le long de mon œsophage. C'était facile de me pointer du doigt. Enfiler une capote ne lui aurait pris que quelques secondes de son précieux temps. Si je me mettais à la pilule, j'en avais au moins jusqu'à la ménopause. Puis, vu la différence de prix entre ces deux protections, j'étais celle dont le portefeuille aurait le plus souffert. Je n'étais pas prête à dépenser cet argent, surtout en sachant que tout risque n'était pas à écarter. C'est que lutter contre les MST était un luxe, de nos jours. « Pour passer ma vie à me demander si je l'ai pas oubliée et stresser inutilement ? Arrêter de me jeter la pierre, je l'ai pas fait toute seule ce gosse. » Contrairement à ce que l'on pourrait croire, rien n'était calculé. D'ailleurs j'avais jamais compris toutes ces gonzesses désespérées au point de gâcher la vie d'un être innocent qui n'a jamais rien demandé à personne dans le simple but de retenir leur mec. Y a vraiment un mâle sur terre pour se dire oh ouais, je vais rester, les couches sales et les pleurs incessants au beau milieu de la nuit, c'est carrément irrésistible ? Non. Probabilité de chances que cela se produise un jour ? Zéro. « Ah parce que tu comptes tuer cet enfant ? » Tuer. De suite les grands mots. C'était un peu tiré par les cheveux quand on savait que ce fœtus n'avait pas encore conscience d'exister. J'avais presque envie d'éclater de rire face à ce Slim vertueux. On voyait bien que ce n'était pas lui qui allait devoir l'élever, ce môme. J'avais peur de pas pouvoir l'assumer. Mais ce n'était pas la principale raison pour laquelle je voulais avorter. « Si je comptais le tuer, c'était uniquement pour te faire passer l'envie de te tirer à nouveau en apprenant la nouvelle. Je vois que t'as pas eu besoin de ça. Apprête-toi donc à être père à nouveau. » Ouais, c'est ça. Rendez-vous à la maternité.

« Ce n'est pas de ta faute. » Que ce soit de sa faute ou de la mienne, le résultat était le même. Il se tenait là, devant moi, écrit noir sur blanc. C'est fou comme quelques mots imprimés sur papier blanc peuvent changer toute une vie, hein ? « ça va faire trois ans qu'il est détruit. Trois ans qu'on a divorcé. C'est pas de ta faute, je t'assure. » J'avais presque envie d'empoigner mon téléphone pour appeler la télévision. Le grand Slim Curtiss qui admet ses tords, ça, c'est quelque chose de sensationnel. « Et ça fait trois ans que t'aurais du me le dire. T'as pensé une seule seconde aux gens qui y croyaient à ce mariage ? Non. Bien sûr que non. Tu penses qu'à toi. » Parce que ouais, j'avais jamais cessé d'y croire. Bien sûr, notre union avait battu de l'aile, mais ça, ça arrivait même aux couples qui incarnaient la perfection maritale. « Fin non, pas n'importe qui, un mec bien. Qui te larguera pas pour des broutilles. » Alors que Slim essayait de m'épargner le sentiment de culpabilité, moi, je lui accordais une danse au ballet des reproches. « Un mec bien … T'es sérieux là ? Je croirais entendre mes parents. Comme quoi t'es capable de tenir un discours d'adulte quand tu veux. Dommage que ça soit jamais au bon moment. » A ces mots, je retirai mon alliance. Cette même alliance qui n'avait jamais quitté mon annulaire depuis le mariage. Calmement, je la lui déposai dans la paume de la main. « Tiens, si tu veux faire de la récup'. C'est la crise pour tout le monde. » Je me dirigeai alors d'un pas assuré vers la porte d'entrée que j'ouvris. Pour m'assurer que le message était bien clair, je l'exprimai à voix haute. « Maintenant, dégage Slim. Dégage, Slim Curtiss. Je veux plus te voir. Jamais. » Dégage avant que je ne réalise. Dégage avant que je ne tire dans les pattes de ma fierté.
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MessageSujet: Re: et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)   et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) EmptyMar 16 Juil - 1:26

Siham est persuadée que je suis l'unique fautif dans cette histoire de grossesse. Je veux bien avouer mes tords, ok, et encore. À croire que seul le type est apte à songer à la capote. C'est tellement risible. Mais si ça peut la rassurer. Un profond soupire quitte mes entrailles, victime de mon agacement. Comme prévu, cette discussion tourne au carnage. Les tons montent, sont amers, bouffés par la rancoeur. Nos regards se croisent mais n'y trouvent que de la rage. Elle ne voit en moi qu'un être ignoble. Un double lâche. Un mec incapable de prendre ses responsabilités. Siham a raison mais elle croyait quoi ? Pouvoir me changer, peut-être. C'est tellement naïf, comme pensée.
Forgé sur des espoirs qui n'ont pas lieu d'être.
Je lui ai rien fait miroiter : même pas l'amour.

Je me laisse donc descendre sur place, sans trouver la force de répliquer. Qu'elle gueule si l'envie de dépenser son énergie lui passe par la tête. Moi je reste là, assis sur sa baignoire à la regarder faire. A laisse rles minutes s'égrainer en attendant ce moment où elle mettra fin à la conversation. J'attends que la vie se déchaîne une nouvelle fois sur moi. Je le mérite. Du moins c'est ce que je me répète, dans l'espoir que la pilule passe mieux pour mon esprit malade. Les mots défilent. L'envie de drogue devient plus forte. Elle m'aidera à passer sur ça. C'est aussi elle qui m'a poussé à quitter Siham. À abandonner Sid. Et toute ma famille : ma vie en général. Oui, ma vie se résume à toutes sortes de drogues. Depuis peu, la Vadim s'est ajoutée à la liste. C'est peut-être absurde, j'en sais rien. Mais au moins, ça panse les blessures, ça fait du bien et c'est magique. Vadim est comparable à la drogue, ce doit être pour ça que je lui apporte autant d'estime. Il fait rire et se sentir important, c'est suffisant.
Seulement, expliquer ça à Siham, c'est juste impossible. Comme tout le reste.

« Et ça fait trois ans que t'aurais du me le dire. T'as pensé une seule seconde aux gens qui y croyaient à ce mariage ? Non. Bien sûr que non. Tu penses qu'à toi. » Non, non, ça devrait faire trois ans qu'elle le sait. Trois ans, c'est beaucoup pour comprendre. L'absence aurait dû parler à ma place. Alors, sa pensée d'y croire encore n'est pas crédible. Elle est juste là pour me faire culpabiliser. Siham a raison sur un point, je suis parfois trop égoïste pour que cela ne m'affecte réellement. J'ai pas la tête à penser pour les autres. J'ai fait ça toute ma jeunesse. Ça m'a mené à quoi au final ? Un frère mort et la rue. On a vu mieux comme résultat. Vivre en fonction des autres équivaut à se faire du mal. Je n'en peux plus des lames enfoncées dans les veines. Le stade de l'adolescence est terminé.
Envolé, avec tout le reste.

L'alliance, elle se pose sur la paume de ma main, accompagnée par un frisson. C'est pas comme ça que tout devait se passer. J'en ai rien à faire, de ce morceau d'or. De cet anneau qui représente cinq ans de notre vie. Au bord de la crise de nerf, je la laisse s'échapper entre mes doigts et s'écraser au sol. « Maintenant, dégage Slim. Dégage, Slim Curtiss. Je veux plus te voir. Jamais. » La porte de la salle de bains claque pour couper les bruits de notre dispute. Des fragments de notre vie s'envolent dans la minuscule pièce. Ma voix reste pourtant basse, presque calme. « Tu sais quoi ? T'as raison Siham, t'es la seule victime de cette histoire. T'es irréprochable. Je t'ai foutu en cloque, deux fois, mais quel connard je fais. T'as qu'à abandonner Soan à l'orphelinat si t'es si désespérée que ça de l'avoir. » Des larmes remontent jusqu'à mes yeux et y stagnent nerveusement. Elles menacent de couler sur mes joues, de rage, de haine, de violence. « Dans cet état d'esprit je suis sûr que t'iras loin dans la vie. » La fierté reprend de sa force tandis que j'ouvre à nouveau la porte. Mes yeux se posent une ultime fois sur elle avant de quitter la maison.
Quitter cette atmosphère oppressante et retourner me droguer.
Fin non, pas me droguer, vivre.
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Rosanne Perlin
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Rosanne Perlin
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✧ JOB : serveuse le we.
✧ COEUR : déjà passée par là.
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MessageSujet: Re: et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham)   et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) EmptyMer 21 Aoû - 11:23

y'a t'il des âmes qui vivent ici ?

Yo. et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) 2684926262 Désolée de devoir intervenir de cette manière là dans votre RP. Mais.. n'ayant vu aucune réponse depuis le 16/07, on voulait savoir si ce rp était toujours actif? Dans l'cas où il le serait toujours, envoyez moi un mp pour que j'puisse effacer mon message. et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) 3846838978 Ou dans l'cas contraire, déplacer votre rp dans la corbeille. Sans aucune réponse d'ici le 24/08, votre rp atterrira automatiquement dans la corbeille. Ce qui serait dommage. ;_; Alors manifestez vous mes amours! et La Lune reflétait par terre, comme une étoile de mer. (siham) 3681609067
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