nom complet ▲ Hugo Valcourt. lieu de naissance ▲ Tu es né à Lyon même si ta véritable naissance, tu l'as vécue ici, à Paris, parce qu'avant tu n'étais pas toi, t'étais juste un prototype. âge ▲ T'aimes bien garder le mystère, laisser les gens s'imaginer que tu es jeune, vieux, mais au fond, tu as bien vingt-deux ans. nationalité ▲ T'es français, sur ce point, il n'y a pas grand-chose à dire. diplômes, études ▲ L'école et toi, ça n'a plus collé depuis des années. Tu fais partie de ce pourcentage de personnes qui ont fini par totalement décrocher, par ne pas passer leur bac, par ne plus y aller, parce que tu n'y trouvais aucun intérêt. métier ▲ C'est là que ça se complique. Pour tes voisins, t'es juste un gosse de riche que l'argent de papa à aider à se payer quelque chose de trop beau pour toi. Mais t'as rien du riche classique parce que tu ne l'es pas. Parce que t'es pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Non, tu as juste trouvé le bon filon et tu l'as exploité. Le plus simple serait de dire que tu es dealer mais tu ne l'es pas totalement. Parce que tu n'es plus un pion qui traverse les rues à la recherche d'acheteurs potentiels. Tu as su graver les échelons à la sueur de ton front. Maintenant, tu es une sorte d'entre-deux. Assez haut dans la hiérarchie pour avoir tes propres larbins qui font le sale boulot à la place, pour que tu n'aies plus qu'à te salir les mains que pour asseoir ton pouvoir. Seulement, tu n'es pas le big boss, non, il est toujours au-dessus de toi. Tu es un maillon d'un engrange qui te dépasse et qui te dépassera toujours. Tu t'en moques totalement, parce que ta vie elle passe, elle défile, tu la vis, tu la vois passer, tu t'en amuses, tu en profites avant de finir par foncer dans un mur. statut matrimonial ▲ En train de se faire ta mère. Ou peut-être ton père. Parce que toi, tu n'y crois pas à l'idée préconçue du couple, de l'amour ça doit être comme ça. Toi tu la vis à ta manière, sans limites, sans interdits comme le reste de ta vie. Après, tu pourrais ajouter que tu l'as elle, la tienne, ta chose même si elle n'est pas un objet. orientation sexuelle ▲Pourquoi ? Pourquoi l'homme a toujours le besoin de devoir choisir ? De devoir définir ? Toi, tu aimes bien l'incertitude, aller à gauche, à droite voir même de travers. Alors, tu prends tout ce qui vient, tout ce que tu veux... Parce que c'est bien à ça que sert la vie. situation financière ▲ Tu n'as pas à te plaindre. L'argent ce n'est pas ce qui te manque et vu comment t'es parti, t'en auras jusqu'à ce que tu crèves peut-être que tu finiras étouffer par ces billets que tu chéris tant. idole(s) de vie ▲ Toi-même parce que sans toi tu ne serais pas ce que tu es. Sinon tu rajouterais Michael Corleone parce que le parrain à bercer ta jeunesse. nombre d'amis facebook ▲ 0, t'aimes vivre ta vie, t'as pas le temps de l'étaler à coup de photos et de statuts. T'es l'inconnu qu'on ne sait pas comme taguer, celui qu'on aimerait bien avoir dans ses amis mais qui ne t'approcheras jamais. moyen de déplacement ▲ Tu te déplaces pour l'instant en Lamborghini aventador LP700-4. Mais tu sais bien qu'au prochain véhicule qui te fera de l'oeil, tu la laisseras tomber pour un modèle plus performant, plus nouveau, plus beau. Alors, elle ira rejoindre ton garage avec toutes tes anciennes chéries, celles que tu sors de temps en temps pour user un peu leur moteur.groupe ▲ tu t'laisses aller. avatar ▲ Sean O'Pry. crédits ▲ tumblr.

premier point ▲ parents Les parents quoi ? T'en sais rien... Tu sais plus. Toi, tu as totalement oublié ce que ça faisait d'avoir une famille. Parce qu'entre vous, ça collait plus. Parce que tu es leur plus grande déception. Eux, ils t'ont bien élevé ou plutôt, ils ont essayé. Parce que dans leur esprit, fallait être gentil, fallait pas élever la voix. Mais toi, tu avais besoin de limites, qu'on te dise ce que tu pouvais faire ou non. Mais ils ne le faisaient pas, alors t'en as profité, un peu, beaucoup, passionnément jusqu'à la folie. Jusqu'à ce qu'ils n'en peuvent plus et que tu partes. Parce que oui, volé les bijoux de mémé juste avant l'enterrement ça ne se fait pas. Ne plus les voir, cela ne te manque pas. Parce qu'ils sont ton ancienne vie, celle que tu as laissé pour un monde meilleur, ton monde, ta vraie vie. Non, tu n'es définitivement pas un homme très famille. deuxième point ▲ argent T'aimes ce qui brille, ce que te permettra d'être à l'aise. Tu n'as pas la même notion de l'argent que la plupart des gens. Toi, tu donnes cent euros comme d'autres en donnerait dix. Tu as de l'argent, t'en profite. Tu aimes ce qui est beau, ce qui va vite, ce qui coute cher. Parfois ouai, tu préfères acheter quelque chose de stupide mais qui vaut de l'argent plutôt qu'un truc dont t'as besoin. Tu ne sais pas pourquoi. T'as juste ce besoin maladif d'acheter, encore et toujours, de dépenser ton fric, de te sentir rempli d'un quelque chose qui n'est rien au fond. Mais ça te plait de vivre dans un immeuble hors de prix alors que tu n'as même pas vingt-cinq ans. De t'acheter tellement de fringues qu'il te faudrait plusieurs vies pour tous les mettre. T'es un prodigue, un profiteur, tu ne penses pas à demain, jamais, ça sert à rien. troisième point ▲l'anti négation Le non, tu ne connais pas. On ne t'a jamais appris que ça existait ou plutôt t'as toujours su t'en sortir tout en l'ignorant. Tu ne supportes pas qu'on te refuse quelque chose et encore moins qu'on te l'interdise. Parce que tu te crois capable de tout faire. Parce que ta vie, c'est un tas d'interdits que tu accumules pour ton plus grand plaisir. Tu braves les lois, tu déverses l'enfer sur terre et ça te fait sourire. On te dit non, tu cours le faire. Tu prends le bien pour le mal et le mal pour le bien. Tu es la contradiction même mais tu t'y retrouves parce que t'as jamais aimé les bienpensants. Toi, tu veux de l'action, de la vie, tu veux sentir le monde entre tes doigts, alors, tu te comportes différent. Après, si ça emmerde les autres, t'en a vraiment rien à faire. Tu ne vis pas pour les autres, tu vis pour toi. Ouai, t'es un égoïste un peu connard sur les bords mais bon, tu n'as jamais dit que tu voulais être autre chose. quatrième point ▲la mort de la vie La mort c'est ta vie, parce que tu vis avec elle au quotidien. Tu aimes la toucher du bout des doigts, te faire peur, t'en approcher parce que c'est dans ce dernier souffle que tu trouves l'instant de vie. Alors, tu aimes la chercher, en roulant trop vite, en te mettant en danger. Tu n'as jamais su supporter l'ennui alors, tu cherches à tout prix ce frisson exaltant qui pourtant finira, sans le moindre doute à te détruire. Parce que la dame en noir n'aime pas jouer... Elle aime posséder les âmes et la tienne, lui reviendra bien un jour ou l'autre. Avec tes conneries, ça sera surement plus tôt que tard... cinquième point ▲pari Parce que la vie c'est un jeu, c'est ton jeu, alors tu joues, avec tout et avec rien. Tu laisses ton argent pour toute sorte de paris, la prochaine voiture qui passe, la couleur de la culotte d'une de tes conquêtes, les courses de chevaux, les matches de foot, tout ce que l'on peut imaginer ou non. Parce que tu paries aussi sur ta propre vie, avec tes conneries, ta désinvolture. Ouai, tu joues avec elle et puis avec celle de ta chose. Parce que même elle, t'as pas pu te résoudre à la laisser de côté. Il a fallu que tu la mettes en jeu, que tu fasses d'elle le plus horrible de tous tes yeux. Tu la désires mais tu sais que tu peux la perdre, que si tu rates une course, ils ne vont pas te rater, ils vont te l'enlever. Parce que la mettre en jeu, c'était prendre le risque de la perdre, de les voir la détruire. Parce que te l'enlever c'est te fragiliser et ça, tu ne les laisseras jamais faire. Alors, tu vas gagner, pour toujours la garder, parce que la vitesse, ses courses, ça te maintient en vie, tout comme elle... sixième point ▲flingue Enfant, tu n'étais pas violent, tu étais même l'inverse. Un peu turbulent mais pas vraiment bagarreur. Jamais tu n'aurais cru apprendre à te servir d'un flingue. Jamais tu n'aurais pensé en avoir besoin. Et puis, tu as changé, tu as décidé d'entrer dans un monde que tu ne connaissais pas encore. Un monde où la violence fait loi. Où tu as pris des coups autant que tu en as donné. Parce que tu as commencé au bas de l'échelle. Parce que tu n'étais que le petit larbin qui devait faire les merdes pour en revenir en sang... D'ailleurs, tu en as encore les marques de certains de ses coups. Ton nez n'est plus vraiment droit et tu t'es déjà fait refaire la mâchoire après un très mauvais coup. Tu sais le gout qu'a le sang mais tu préfères l'avoir sur les mains plutôt que de le sentir dans ta bouche. Maintenant, tu as appris que les poings, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus efficaces, qu'un flingue ça en jetait plus dans la gueule. Alors, t'as appris à t'en servir, à savoir bien viser et surtout à savoir où toucher. Alors oui, maintenant tu peux viser ceux que tu désires. Après t'es pas con, ton arme, tout comme tes balles, elles ne sont pas identifiables. T'es pas con, tu sais comment ne pas te faire prendre... septième point ▲mentir dans le vrai Tu n'es pas vrai, tu n'es pas faux, tu es un mélange... Une vérité qui est toutefois un mensonge. Parce que tu es un ainsi, un mélange de vrai ou faux, de bien et mauvais. Parce que quand on te voit, on ne sait pas qui tu es. Parce que tu es une énigme pour les gens. Parce que personne sait ce que tu traficotes vraiment. Parce que tes voisins, tu leurs fais peur mais toi ça te fait rire. Parce que tu écoutes la musique trop fort mais que toi ça te plait. T'es le mauvais qu'on prend pour le bien. Le petit ange qui n'en est pas vraiment un... Tu es une erreur mais une putain de belle erreur parce que sans toi, le monde serait beaucoup plus plat... huitième point ▲coquillages et crustacés Tu es allergique aux fruits de mer, pour toi, un petit morceau et tu pourrais faire une crise, finir par étouffer et donc mourir. Alors oui, tu restes éloigné de tous ces produits, tu fais attention à ne jamais en avoir dans ton assiette. Et si jamais quelqu'un est trop débile pour l'oublier, tu t'énerves, tu lui fais comprendre que t'as pas envie de crever de cette manière. Il y a de bien meilleures manières de crever, tu préfères mourir sous les feux des projecteurs... neuvième point ▲toucher les étoiles Tu as toujours aimé le ciel, voir ses lumières parce que, dans ton esprit, c'est le meilleur moyen de connaitre un autre monde... Dans une autre vie, tu aurais été un astronaute mais dans celle-ci tu fais juste monté les gens au septième ciel...dixième point ▲drogue Ton métier t'a permis de devenir un petit expert. Tu sais quelle est la meilleure, la qualité de cette que tu goûtes et surtout quand on te vend de la merde. Et ça, tu ne l'aimes pas... Tu n'aimes pas ça du tout. Il y en a qui connaissent bien les vins, toi, c'est la drogue. Parfois, tu aimes en prendre également, pour t'amuser un petit peu, jamais de trop. Tu ne veux pas devenir accro, les camés ne font pas de très bons vendeurs...

L'ennui. L'ennui, tu n'as jamais aimé ça, tu n'as jamais pu le supporter. Et là, assis sur les marches d'escaliers de ton immeuble, tu le sentais. Ce putain d'ennui, cette sensation désagréable de n'être qu'un amas de rien. Une petite poussière dans un univers bien trop grand, bien trop sombre. Oh, tu ne vivais pas mal, tu vivais bien. T'as un appartement normal, tu as des parents normaux, tu as une vie totalement normale... T'es un gars ni trop grand, ni trop petit. T'es pas moche mais tu ne fais pas tomber les filles. T'es pas un intello mais pas non plus le dernier de la classe. Tu n'aimes faire des bêtises sans pour autant être un mauvais garçon. T'es un garçon qui vit à Paris depuis deux mois et qui s'emmerdent comme un rat mort. Oh pourtant, la capitale, on t'en a toujours dit que du bien mais toi, tu ne vois pas son côté exceptionnel. Tu vois que tu as délaissé ta grande maison avec jardin pour un appartement, que tune fous rien de tes journées. Ecole, maison, maison, école et parfois amis mais tu ne peux pas vraiment dire que ce sont des vrais parce que tu ne les connais pas encore vraiment. Parce que ceux de toujours, tu les as laissés à Lyon avec toute ta joie de vivre. Parce que ouai, t'es blasé, de tout, de ces voitures qui vont trop vite, de la pollution, des bouchons, de la gueule de ta voisine, de ce clébard qui te réveille tous les soirs. Alors, tu dérives, sans que personne ne s'en rende compte, tu pars en vrille. Parce que tu te lèves de ces escaliers, tu sors, sans savoir où aller, sans vraiment savoir comment te diriger. Tu veux oublier, le sens du vent, le sens de ta vie, tout ce qui n'est pas vraiment comme tu le voudrais. Tu marches, tu coures, tu finis à bout de souffle mais c'est là que tu te sens en vie. Parce que perdu, tu as un but, celui de te retrouver. C'est toujours mieux que de rester assis sur ses escaliers en attendant tes parents. Alors, tu avances, tu vagabondes, tu perds tout mais tu gagnes en liberté. T'as froid mais tu es bien. La nuit est tombée mais pourtant t'as pas du tout envie de rentrer. Tu préfères rester là, sauf que tu ne sais pas où tu es mais t'en pleures pas, tu en rigoles. C'est drôle d'avancer sans se poser de questions de se laisser aller. Tu vagabondes et puis tu le vois, dans sa grosse limousine. Putain, toi aussi, tu aimerais pouvoir t'en payer une comme ça. Tu voudrais mais tu pourras jamais, parce que tu n'es rien, t'es un gamin normal qui va continuer une existence aussi patience que les pages d'un journal politique. Tu vois ce monsieur en descendre, accompagné, d'autres gars, il a l'air important, il a l'air de faire des choses que tu ne devrais pas voir mais toi, ça t'intrigue, ça te pousse à aller plus loin, à vouloir en voir plus. Parce que l'interdit, ça te donne envie d'aller plus loin, parce que les choses sont ainsi et qu'elles ne risquent pas d'être autrement. Tu restes là, dans un coin, à les observer, lui, entourer des autres comme dans les films que regardent ton père. T'as l'impression d'être dans le parrain et tu aimes ça. Alors, tu les observes, tu vois leur visage qui te disent de te barrer mais tu ne bouges pas, t'as enfin de l'amusement, ce n'est pas pour le laisser filer. « Et bien petit, qu'est-ce que tu fais-là » Toi, tu ne sais pas quoi répondre alors tu oses les épaules parce que c'est facile à faire, parce que c'est ce que tu as décidé. Tu le fais et ça le fait rire parce qu'il est vieux, peut-être même sénile alors tout doit le faire rire. Tu penses bien et puis mal, incompréhensible créature. « Tu sais quoi petit, tu me plais bien. » Sans rien rajouter de plus, l'homme fouille dans sa poche et tu le vois en sortir un petit sachet rempli de pilules. Toi, tu en as déjà vu, pas chez toi, mais à l'école, dans les coins sombres, ils s'échangent ça parfois. Toi t'es celui qu'on ne remarque pas, alors ça te sert. « Tiens ce sachet pour moi jusqu'à ce que je ressorte et tu auras une récompense. » Tu ne sais pas pourquoi il te demande cela mais au fond, est-ce que cela vraiment de l'importance ? Tu te contentes d'obéir, alors, telle une statue, tu attends. Le temps se refroidit, la pluie se met à tomber mais tu ne bouges pas, parce que tu veux l'avoir ta récompense, parce que tu veux en savoir plus, peut-être même trop... T'es curieux, tu sais rien de ses hommes, ils peuvent te tuer, te découper en morceaux et pourtant, toi, tu continues sur ta lancée... Parce que tu en as besoin, parce que tu es ainsi et qu'au fond, savoir, c'est un amusement, parce que tant que tu es ici, tu ne t'ennuies pas sur ces putains d'escaliers que tu hais plus que tout au monde. Alors, finalement, ils finissent par sortir, tu en vois certains rigoler parce que tu as l'air d'un chien mouillé. Mais lui, le patron, il te voit différemment. Il sourit mais pas de cette façon simple et gentille, plutôt comme s'il avait une idée derrière la tête. Tu le vois mais tu ne le comprends pas. Tu devrais t'enfuir en courant et pourtant, tu attends, pire, tu oses même parler le premier. « Je suis resté, j'ai le sachet, alors, c'est quoi ma récompense ? » Ton attitude, ça semble l'impressionner. Il s'y attendait pas ou plutôt si mais il n'était pas certain que tu le ferais. Alors, calmement, il s'approche de toi, il prend le sachet de ta main et te tapes doucement sur l'épaule. « Tu as réussi la première leçon : obéir. Ce que tu y gagnes, c'est l'accès à la seconde. Parce que vois-tu, je suis un homme occupé mais qui a toujours besoin de personnes vers qui se tourner pour des missions. Et il se pourrait bien que si tu réussis à aller jusqu'au bout, je puisse te faire découvrir un monde dont tu n'as nullement conscience. Mais ce chemin est sans retour... Reste à savoir si tu veux l'emprunter. » Tu ne comprends pas tout ce qu'il vient de dire, tu ne sais pas vraiment dans quoi il trame mais ton corps t'oblige à réagir. Parce que tu sens cette excitation montée. T'es plus ennui, t'es envie, tu veux comprendre, découvrir. Tu désires entrer dans ce monde inconnu pour en découvrir tous les aspects, pour t'y perdre parce que tu veux plus rester là, sur ces marches d'escaliers. « Qu'elle est la deuxième leçon ? » Tu lances çà sur un ton de désinvolture. Tu veux lui faire comprendre que tu peux tout faire, tout encaisser, qu'il a bien fait de te le proposer. « La deuxième leçon s'intitule encaisser. Voyons si tu y survis. » Tu déglutis et avant même de comprendre, le vieux, il s'est barré mais pas tous ses gorilles. Ils sont là, ils te regardent comme si tu étais un morceau de viande qu'ils allaient dévorer... Ils t'entourent mais tu ne bouges pas. Tu attends les coups qui finissent par pleuvoir. Tu comprends enfin ce que voulait dire le vieux, qu'après avoir obéi, il te fallait maintenant subir sans rien dire. Peu à peu, tu sens ce gout ferreux envahir ta bouche, tu vois couler ce sang mais tu ne dis rien. Tu encaisses parce que tu veux plus être ce gamin qui s'ennuie sur ses marches. Tu encaisses parce qu'un jour ce sera toi qui aura les gorilles, qui fera pleuvoir les coups sur des gamins. T'encaisses mais tu souffres, de l'intérieur, là où personne ne peut entendre tes plaintes. A cet instant, tu t'en fous de tout, de la tête de tes parents, du sadisme dont font preuve tes agresseurs, du fait que ton corps se trouve au sol. Rien n'a d'importance à part découvrir ce monde inconnu...

Tu te regardes dans le miroir et tu souris, t'es le roi, le King de ton univers et ça, bah ça te fait sourire. Parce que tu n'as plus rien à voir avec l'enfant d'autrefoi. Tes marches, tu les as quittées pour un monde secret, inconnu de tous mais ça ne te dérange pas. Au contraire, tu sais que tu as fait le bon choix, que t'es devenu quelqu'un de mieux, quelqu'un de moins banale. Maintenant, plus personne ne peut dire qu'ils en existent deux comme toi. T'es la classe même, le mec qui est un panneau publicitaire à lui tout seul. Sur toi, le Armani côtoie du Hugo Boss mais aussi du Fred Perry. Tu aimes être beau, tu aimes te sentir bien alors, tu t'habilles chic. Tu choisis tes vêtements pour l'allure qu'ils te donnent mais également pour leur prix. Parce que ton truc à toi, c'est d'avoir toujours l'air de sortir d'un magazine de mode. Tu as ce besoin de plaire, d'avoir de l'argent et de le montrer. Parce que tu aimes ça, parce que tu es le genre de gentil bonhomme qui adore qu'on lui dise combien on aimerait lui ressembler. Parce que comme ça, ça te permet de leur faire comprendre qu'ils n'y arriveront jamais, que tu es inimitables et qu'ils pourront tout tester sans pour autant t'égaler. Tu es un as même si certains te trouvent incapables. Parce qu'ils ne savent pas qui tu es. Parce qu'ils ne comprennent pas que tu as mérité tout ce qui t'arrive que tu n'es pas juste un riche pourri gâté. Qu'en fait, même quand tu t'amuses tu bosses, tu fais fructifier ton business même si personne ne comprend de quoi il s'agit. Au fond, ça t'arrange, tu gardes ce mystère pour survivre, pour que personne ne comprenne qui tu es, ce que tu fais et surtout comment tu gagnes ta vie. Tu veux pas t'exposer, tu ne désires pas te mettre en danger, pas totalement. Parce que le risque, c'est de te faire arrêter, les flics, tu ne les aimes pas, tu te moques d'eux mais t'es pas le premier débile du coin qui se laisserait attraper. Tu sais comment faire plier le système à ton avantage. T'es sans peur, trop tête brulé, ça passe ou ça casse mais tu t'en moques... Tu es prêt à partir, à aller bosser, comme le ferait n'importe quel homme d'entreprise. Sauf que la tienne, elle n'est pas si simple, elle n'est pas si classique. Elle est différente mais pourquoi plus mauvaise ? Parce qu'elle conduit les gens à devenir accro, à ne plus se sentir bien mais toi tu t'en moques. Parce qu'ils sont heureux comme ça comme toi tu l'es en agissant de la sorte, en leur vendant ce dont ils ont besoin. Tu t'apprêtes, à partir, t'es prêt et pourtant, tu te retournes vers ce lit, vers ses longues jambes qui te remplissent d'envie, vers la silhouette, simplement vêtue d'une de tes chemises qui s'étale sur le lit. Belle à en crever. Elle est chez toi, elle est à toi et toi, tu la laisses plus partir. Tu l'as installée chez toi comme tu l'aurais fait avec un objet. Elle est pourtant bien vivante mais c'est la tienne, c'est ta chose, depuis qu'elle a décidé de faire partie de ta vie, tu l'as prise. Elle est tienne et pourtant, c'est toi qui se dirige vers elle. C'est toi qui rejoint ton lit afin d'aller plonger une fois de plus tes lèvres sur les siennes. « Ne fais pas trop de bêtises en m'attendant. » Pour parler d'affaire, tu préfères la laisser ici parce que tu sais qu'elle te déconcentrera que t'as pas envie de la leur montrer trop souvent. Parce que eux, ils ont compris, même avant toi, qui elle était, que c'était la tienne mais que même si tu n'as jamais dit que tu l'aimais, tu ne la laisserais pas à un autre. Eux, ils l'ont compris, eux ils s'en servent pour t'atteindre, pour te briser. Parce que là, tu te rends à une réunion où tu n'as aucun ami, que des larbins, des supérieurs et de faux amis, vrais ennemis. Parce que pour eux, t'es le gars venu trop vite, le chouchou du patron qui a pris trop vite du galon, l'importunant. Parce que te faire dégager, c'est laisser plus de place pour leurs propres trafiques. Alors, tu l'embrasses comme si tu n'allais jamais la revoir mais ça te plait, ce frisson d'excitation, ce sentiment d'être proche du gouffre et pourtant de te lancer dedans. Parce que tu aimes ce frisson, parce que tu en as besoin, parce que c'est ce qui te tient en vie... Alors, tu sors, tu montes au volant de ton petit bijoux et tu roules, pas assez vite à ton gout, mais ce n'est pas l'heure de risquer ta vie. Ce n'est pas l'heure du pari... Pas l'heure de risquer ta peau pour te la garder. Parce que ouai, il a fallu que tu la mettes en jeu... Il n'a fallu qu'une parole de leur part pour que tu acceptes de jouer ce que tu as de plus précieux. Depuis, ils savent bien ce qu'elle vaut pour toi. Ils ont compris comment t'atteindre, par elle, par son visage de poupée que tu ne peux pas lâcher. Alors, tu la caches, tu l'enfermes dans ta demeure, dans ton palais, mais en même temps, tu la sorts. Parce que tu veux qu'ils comprennent qu'au fond, t'en a rien à faire de jouer avec sa vie et parfois c'est le cas. T'es ainsi, la contradiction même, tu joues avec sa vie comme tu ne peux pas te passer d'elle. Tu vas vers le danger, à plus de deux cents kilomètres heures parce que ça te fait aller mieux, parce que ça te maintient en vie. La mort c'est la vie, celle dont tu as besoin... Celle pour laquelle tu vis... T'es pas un gars bien, t'es plutôt un connard mais tu n'as jamais dit que tu voulais l'être. Tu aimes ta vie telle qu'elle est, tu ne peux pas la changer, tu ne veux pas la changer même si ça te faire perdre ta chose, ta vie, elle plutôt que toi, toi plutôt qu'elle, un tout. Parce que perdre, c'est la perdre elle mais c'est également te perdre toi. Parce que tu sais que même s'ils la gagnent, tu ne peux pas la leur laisser. Parce qu'ils la briseront, rien que pour te détruire. Alors, tu vas gagner pour ton salut, pour le sien, parce que tu n'aimes pas perdre et que tu n'aimeras jamais cela...

Et alors, qu'est-ce qui t’arrive ? C'est l'inspiration qui n'est plus au rendez-vous ? C'est mal, vraiment, c'est mal, ça mérite limite une punition . N'empêche on est cool, regarde, on vient même te prévenir à l'avance. il te reste donc plus qu'un jour Si c'est une question de temps, n'hésite surtout pas à nous demander un délai supplémentaire, on t'en accordera un avec plaisir. Si jamais au bout de deux jours nous n'avons pas de réponse, nous serons dans l'obligation d'archiver ta fiche et de supprimer ton compte. C'est triste non ? Alors manifestes toi. Allez courage, on sait que tu peux le faire. N'hésite pas à contacter le staff si tu as d'autres questions.