Nom complet ▲ Sephora Philomène d'Abzac. Lieu de naissance ▲ Seignosse, dans les Landes. âge ▲ Vingt trois ans. nationalité ▲ française. diplômes, études ▲ master en communication. métier ▲ Rédactrice des rubriques « Nos confessions » et « Leurs confessions » chez Cosmo. Elle est également blogueuse. statut matrimonial ▲ Le désert. orientation sexuelle ▲ hétérosexuelle. situation financière ▲ On ne peut plus confortable. Héritage familial. idoles de vie ▲ Barack et Michelle Obama. Monsieur Chat. Saad quand il se met à danser. nombre d'amis facebook ▲ Pas tant que cela. Elle garde son compte pour sa famille et ses amis. Les vrais quoi. Elle tient une page que les personnes sont libres d'aimer. moyen de déplacement ▲ Une Mini rouge, décapotable pour les quelques jours où il y a du soleil. Une voiture de femme quoi.. groupe ▲ L'hymne à l'amour. avatar ▲ holland roden. crédits ▲ tumblr.
mise en situation
île déserte. pas de portable, pas d'ordinateur, pas d'amis, pas d'amoureux, pas vraiment de divertissement, et le tout pendant une semaine. sa réaction? se plaindre, se débrouiller? ▲
La rouquine a horreur de se plaindre, pourtant dans une telle situation elle n’a guère le choix. Elle n’a jamais intégré les scouts ou fait une quelconque activité de ce genre, elle serait donc désespérée. Littéralement. Enfin, si cela était pour une de ces émissions de télé réalité, le public se fendrait bien la poire. Elle ne sait pas quoi faire de ses dix doigts. Elle ne serait même pas capable de trouver une plante à manger qui ne soit pas nocive pour son organisme. Bref, c’est bien la merdre. À la rigueur, s’il y a des petits sandwichs dans un coin, elle prendrait son mal en patience et profiterait du soleil, car évidemment il y a toujours du soleil sur les îles désertes.
ton personnage se promène dans la rue lorsque soudainement, un chaton abandonné et maigrichon lui fait les yeux du chat potté. (you know what i mean). sa réaction? ▲
Elle s’arrête, regarde à droite, à gauche. Rien ? Elle se baisse pour regarder la bestiole. S’il n’a pas de collier ou de puce, ni une, ni deux elle l’embarque sous le bras. Ni vue, ni connue. En plus, il est maigrichon, pas question de le laisser ici ou à des propriétaires qui ne prennent pas soin de lui.
aoutch, ton personnage se retrouve dans la rue. pas de job, pas d'appartement et pas d'argent.. et le tout du jour au lendemain. sa réaction? ▲
C’est pire que de la malchance de tout perdre du jour au lendemain. Elle appellerait peut être ses parents, même s’ils sont au fin fond du monde. Elle appellerait également des amis susceptibles de l’héberger le temps de retomber sur ses pattes. Enfin, elle dépenserait ses derniers billets dans une bouteille (soit un truc bon, soit quelque chose de fort à défaut d’avoir les deux) ainsi qu’un gros paquet de mouchoirs.
ton personnage se fait offrir 20 000€ .. que s'il dénonce le crime qu'a réalisé l'un de ses meilleurs potes. sa réaction? sa décision? ▲
Sa réaction ? Rire, genre très fort, dans un premier temps, avant de reprendre ses esprits. Sa décision ? Rien. Enfin qu’il aille voir ailleurs avec sa proposition ainsi que son argent. Même si Sephora est amenée à avoir besoin d’une telle somme, elle est de ceux qui estiment que l’amitié n’a pas de valeur.
l'heureux propriétaire
Prénom ▲ mathou. Pseudo ▲ lysergic acid. âge ▲ vingt ans, bien tassés. pays ▲ france. j'ai connu ollp grâce à .. ▲ bazzart. suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ sexy staff, héhé. l'type de lien que je préfère ▲ du simple (mais pas bâteau) à plus recherché, du positif comme du négatif et logiques. ma chanson du moment ▲ beaucoup trop. ma fréquence de connexion ▲ entre deux projets à l'école, mon stage et les jobs. et mon super mot d'la fin .. ▲ bisounours un jour, bisounours toujours. recenser son avatar ▲
Dernière édition par Winston Augé le Sam 20 Avr - 23:24, édité 2 fois
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Sujet: Re: the lumineers Sam 20 Avr - 22:15
this time you have to walk alone
« hearts can break. yes, hearts can break. sometimes, i think it would be better if we died when they did, but we don't. » (stephen king)
001. Lonely child. Fille unique, elle a grandi dans un univers dont elle était le centre. Famille aisée, mais père absent, elle a été essentiellement élevée par sa mère, tout en fréquentant des établissements prestigieux de la Capitale. 002. Simplicité. Bien qu’appartenant à la bourgeoisie parisienne, elle a gardé la tête sur les épaules et ne s’est jamais considérée supérieure aux élèves issus de foyers plus modestes. 003. Monsieur Chat. À l’âge de quinze ans, Sephora a eu un chat. Elle l’a toujours vu comme étant son meilleur ami ainsi que son frère en quelques sortes. Monsieur Chat vit toujours, essentiellement sur son lit et son canapé. 004. Trouble compulsif alimentaire. « Dix secondes de plaisir, puis dix ans sur les hanches. » Voilà un adage de grand-mère que la rouquine oublie bien trop souvent. Grande stressée et angoissée, le chocolat est et demeurera ton meilleur ami comme ton pire ennemi. Tout comme les sushis. 005. Achats compulsifs. Après le pseudo réconfort d’un repas gras, Sephora dépense les calories superflues dans les magasins. Sa carte bancaire en prend toujours un coup, mais elle se sent mieux jusqu’à la prochaine fois. 006. Petite taille. Elle passe la plupart de son temps pour dissimuler son complexe, mais c’est plutôt hilarant de la voir sans à côté d’un homme ou d’une femme avec une taille de mannequin. Faisant moins d’un mètre soixante, elle parle de « verticalement désavantagée » histoire de ne pas dramatiser son complexe. 007. Hypocondriaque. Oui, Sephora a bien le numéro de son médecin enregistré dans les numéros rapides, ainsi que les favoris. Il ne s’agit pas d’une illusion d’optique. Elle a également tout un placard dans sa salle de bain dédié à l’auto-médicamentation et aux remèdes de grand-mères. Une simple petite sensation de fatigue supplémentaire à d’habitude et elle part au quart de tour. 008. Amie des animaux. Non, notre rouquine n’a aucun lien de parenté ou quoique ce soit avec une certaine blonde issue de télé réalités françaises (comme la Ferme Célébrité). Tout ça pour dire qu’elle est incapable de manger de la viande depuis que sa mère a eu la merveilleuse idée de l’emmener au Salon de l’Agriculture, petite. Elle se retient, tout de même, de faire des réflexions à ce sujet en public. 009. Désastre humain. Sephora doit certainement être le synonyme de maladresse dans une langue ou un dialecte quelconque. Ce n’est pas possible humainement de casser autant de vaisselles ou de renverser autant de… tout ce que vous voulez. Du coup, elle a investi dans un service en plastique. Oui, ce n’est pas très esthétique, d’autant plus qu’elle reçoit tous les jours, c’est de notoriété. Blague à part, c’est kitsch à souhait. 010. Caféine. Sephora carbure uniquement à cela. Matin, midi, après midi, parfois en début de soirée. Une véritable pile électrique jusqu’à ce que les effets se dissipent. Elle boit parfois du thé pour le côté bien-être, détox et compagnie. 011. Téléphone portable. Elle ne le lâche pas. Tantôt dans son sac, sa poche ou encore sous son oreiller, elle prétend que c’est son outil de travail. Vous savez les mails, twitter et tout le reste. Ce serait un drame (national au moins) si elle était amenée à le perdre. À côté, elle ne passe pas énormément de temps sur son ordinateur. 012. Romantique. Vous voyez la pauvre petite Hachiko ? C’est une pure imitation de Sephora : adorable, attachante, quelque peu naïve sur les bords. Le grand Amour, elle y croit. Et elle le trouvera, un jour. 013. Phobie des insectes. C’est plus fort qu’elle, même loin, elle reste pétrifiée, les larmes aux yeux. Une fois, deux fois c’est mignon. Au final, ces petites bêtes peuvent ternir son image pour toujours. 014. Fuir. Sephora n’affronte jamais ses problèmes. Elle fait mine de tourner la page sachant pertinemment que cela lui finira par lui tomber tôt ou tard sur le coin de l’œil. 015. Vieille fille. Malgré ses recherches et la multiplication de ses petites histoires insignifiantes, Sephora est certaine qu’elle finira sa vie avec une bonne vingtaine de chats chez elle. Bon certes, ils pourront être adorables et plus ou moins fidèles, mais cela reste une bien triste fin à son goût. 016. Famille. C’est un truc sacré chez elle. Bien que ses parents soient régulièrement en voyage et qu’ils aient quitté la Capitale au profit du Sud-Ouest pour le reste du temps, elle s’arrange toujours pour les voir une fois qu’ils ont un pied sur terre, surtout en France. Les anniversaires et les fêtes de Noël, c’est assez souvent avec eux. 017. Vie sociale. D’une façon générale, Sephora s’entend avec tout le monde. Après, il y a ceux qui n’apprécient pas son milieu, sa façon de vire, son but dans la vie, son métier. Bref, elle pourrait être amie avec tout Paris, d’autant plus qu’elle s’attache aux autres comme jamais. C’est peut-être cela le problème, allez savoir. Au final, des personnes sur qui elle peut compter, il n’y en a pas des tonnes. Sephora ou le paradoxe de la fille adorable, mais pas forcément très sociable. 018. Blog. Sephora n’a pas la prétention d’être une « blogueuse mode » comme beaucoup d’autres. Elle a beau travailler chez Cosmo, ce n’est pas sa préoccupation principale. Elle poste donc des billets sur ses découvertes, ses restaurants favoris, divers évènements qui arrivent dans la capitale. Il lui arrive même de faire des vidéos histoire de faire bien rire son audience. Elle ne craint pas vraiment le ridicule. 019. Anniversaire. Sephora est née le 25 décembre. Ainsi, elle n'a jamais vraiment fêté son anniversaire le jour même. À l'adolescence, elle a décidé qu'elle passerait cette journée fatidique avec six mois de retard. Elle fête donc sa demi année chaque 25 juin. 020. Regrets. Encore aujourd'hui, elle a pas mal de difficultés pour faire des choix. Elle a beau peser les pours et les contres, pas moyens de trancher concrètement. À chaque fois qu'elle s'y essaye, Sephora finit toujours pas regretter les décisions qu'elle prend.
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Sujet: Re: the lumineers Sam 20 Avr - 22:18
winston augé
Nom complet ▲ winston augé. Lieu de naissance ▲ wasquehal. âge ▲ vingt trois ans. nationalité ▲ française. diplômes, études ▲ bac littéraire, option arts plastiques. métier ▲ photographe. statut matrimonial ▲ seul dans un truc trop compliqué. il ne sait plus exactement comment il s'est retrouvé là dedans, il ne sait pas comment s'en sortir non plus. orientation sexuelle ▲ camelophile perdu. situation financière ▲ on fait avec. idole(s) de vie ▲ gainsbourg, vivaldi, terry richardson, kenzo takada. nombre d'amis facebook ▲ quelques uns, c'est plus sa page où il expose qui connait pas mal d'abonnements. moyen de déplacement ▲ skate, métro, bus. groupe ▲ la javanaise. avatar ▲ schratter. crédits ▲ minka et pleins de personnes sur tumblr.
dix points sur ton personnage
premier point ▲ La première chose que les enfants doivent maîtriser pour apprendre à apprendre, c’est imiter. Winston en est incapable, c’est pour cela qu’il a pris du retard à ses débuts. deuxième point ▲ Faute de moyens financiers et surtout par peur des autres, Winston n’a pas poursuivi ses études après l’obtention de son baccalauréat. Par conséquent, il a tout appris tout seul. troisième point ▲ Winston s’improvise parfois guide touristique quand il ne reste pas enfermé dans sa bulle et parle couramment six langues plus le français. quatrième point ▲ Winston doit redoubler d’efforts pour lire les expressions des autres. Actuellement, il ne les connaît pas toutes. Vous comprendrez alors que l’apprentissage des codes sociaux lui est particulièrement compliqué. cinquième point ▲ Winston n’est pas lié aux autres de façon instinctive comme les neurotypiques. Si vous riez ou pleurez sous son nez, il est capable de rester… neutre. sixième point ▲ Sa façon de prendre des photos est originale. Winston ne travaille pas souvent sur des prises de vue « directe » mais plutôt sur des reflets : dans une bulle, à la surface de l’eau, d’une bouteille. Mine de rien, la liste est assez longue. septième point ▲ La notion d’espace vitale lui est inconnue, alors il arrive à Winston de se coller un peu trop des gens et cela sans la moindre arrière pensée. huitième point ▲Les règles sont fondamentales pour Winston : mentir, duper et tromper sont des choses qui lui sont impossibles de concevoir. neuvième point ▲ Winston porte un intérêt pour certains domaines frôlant l’obsession. Tout le temps. dixième point ▲Si les personnes atteintes d’Asperger connaissent des problèmes de locution, Winston est capable de les dissimuler après plusieurs années d’acharnement chez un orthophoniste. Ce n’est pas très sexy dit de cette façon, mais cela lui a permit de moins subir les railleries des autres. Cependant, toute bonne chose ayant une fin, ce problème refait surface quand il est confronté à ses anxiétés.
l'heureux propriétaire
Prénom ▲ mathou. Pseudo ▲ lysergic acid. âge ▲ vingt ans, tassés. pays ▲ france. j'ai connu ollp grâce à .. ▲ y'a gavé longtemps. suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ un petit dc. l'type de lien que je préfère ▲ recherché, créatif. ma chanson du moment ▲ la onda des naive new beaters. ma fréquence de connexion ▲ un peu tous les jours. et mon super mot d'la fin .. ▲ marry me ? recenser son avatar ▲
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Sujet: Re: the lumineers Sam 20 Avr - 22:19
L'HISTOIRE DE MA VIE
LES SIX CENTS MILLES.
Il paraît qu’il était attendu ce petit. Il paraît qu’il est la plus belle chose qui soit arrivée dans cette famille. Il paraît qu’il n’était pas comme les autres. Il paraît qu’il avait du retard dans l’apprentissage classique. Il paraît qu’il était remarquable quand il jouait les autodidactes. Il paraît qu’il était un de ses enfants qui papillonnent à droite, à gauche et qui s’ennuient rapidement à l’école. Il paraît encore beaucoup de choses, mais ce ne sont que des dires dont il n’en a pas le souvenir.
Six ans. Bien trop subjugué par ce qu’il a entre les mains, Winston ne porte même pas attention à l’appel de sa mère. Nous approchons pourtant des vingt heures et dans sa petite tête cela correspond au moment du dîner. Enfin, cela devrait. Depuis près de vingt minutes, le garçon a déconnecté de la réalité. Le corps est là et l’esprit est figé ailleurs. Le réflexe quotidien a soudainement disparu. Sa concentration est sur l’appareil, c’est fort probable. Son père l’attrape par l’épaule et cherche à capter son regard. « Winston… » Pas de réponse. Le garçon continu de tourner l’objectif comme si de rien n’était. Rêverie et non insolence. Il ne l’entend pas. L’homme en est conscient. Il soupire, sachant pertinemment que l’enfant ne se vexera pas. L’œil derrière le viseur Winston remarque enfin les traits de son père. « Hein ? » Un bond en arrière. Surprise. Depuis quand est-il là ? Il n’est pas rassuré et se mord la lèvre. Et se décontracte, car tout va bien. Milieu rassurant, sa chambre. Personne rassurante, son père. « Ta mère t’appelle, tu sais ? » Jusque là, le garçon n’a pas encore fixé son père, les yeux dans les yeux. De toute façon, il ne le fera pas. Il ne tient pas à se noyer et il ne s’agit pas là d’une banale expression. Non, regarder quelqu’un dans les yeux revient vraiment à se noyer. Il est beaucoup trop sensible au regard des autres, même de ses parents et ses angoisses sont toujours démesurées. En attendant, Winston regarde sa montre, pose l’appareil et se faufile jusqu’à la cuisine comme si le « rappel à l’ordre » n’avait jamais eu lieu. C’était, et ce n’est toujours, pas le gars le plus bavard au monde. Le paradoxe d’Asperger. Il n’existe pas de juste milieu entre le renfermement et l’hyper sociabilité. Tout le monde vit avec. Tout le monde subit sans encore trop mettre un nom sur le problème.
UN MARTIEN AU PAYS DES NEUROTYPIQUES.
Dix ans. À cet âge là, Winston c’est le garçon le plus adorable qui soit. Sans rire, il pourrait être incapable de faire du mal à une pauvre mouche. Il ne sait pas toujours si l’autre est gentil ou sincère avec lui, Winston se base sur la confiance – quitte à se planter – et advienne ce que pourra par la suite. Littéralement. Attachant. Fidèle. Loyal. Passionné. Outre sa gueule d’ange, il n’a jamais relevé les réflexions des autres enfants à propos de son comportement distant ou de ses rêveries. Première véritable crise. Premier jour où il révèle sa part de violence. Et comme ça, sans prévenir, il a sauté sur l’un d’eux. Et c’est là que ses parents ont ouvert les yeux. Il y a définitivement comme un truc qui ne tourne pas rond chez cet enfant. C’est à la fois la nuit et le jour. Il ne parle pas, se désintéresse de tout à l’école, ne s’adapte pas socialement. C’est triste, mais les groupes humains se forment toujours par l’exclusion d’une ou deux personnes. Winston est de ceux là. Il a besoin de se sentir en sécurité pour être enclin à accepter une nouvelle personne dans son entourage. C’est mal parti dans un tel contexte, à un tel âge où les gosses rient pour n’importe quoi. Rien que son prénom est un handicap – on remerciera les racines britanniques de la mère. « Et puis, ça ne sonne pas français, t’es nul. », ça ne s’écrit pas de la même façon que ça se prononce non plus. Alors non, ces gosses totalement étrangers à son monde, il ne les comprend pas. « Pfff, t’es vraiment nul Winston. » Mais pourtant Winston est particulièrement intelligent. À la longue, il dira que l’école n’est pas son « truc » : ennuyé par les méthodes d’apprentissage, emmerdé par les autres élèves. Blasé en somme. Il se révèlera être un parfait autodidacte. Pédiatre. Psychiatre. Neurologue. Après un véritable parcours du combattant, Asperger sera le dernier mot des spécialistes. Le diagnostic est tardif. Winston. Les autres gamins se font diagnostiquer vers six ans. Rares sont les personnes qui ont cherché à le comprendre au fil des années, parce que c’est surtout un fait qu’on ne hurle pas sur les toits – il paraît que ça fait peur dès que google fait le lien avec l’autisme au sens large – et que ça ne se soigne pas. T’es fou, t’es con, t’es idiot, t’es handicapé mon pauvre. Les années ont passé. Il n’a pas changé et les histoires ne font que se répéter. Winston a pris conscience que très tardivement des atouts du syndrome ne retenant auparavant que les aspects négatifs. Winston a même finit par croire que lui même était quelqu’un de bien. La fameuse mémoire visuelle qui n’est pas donnée à tout le monde. Du genre celle qui frôle la névrose pour une personne normalement constituée. Pour le garçon, il s’agit d’avantage d’un souci du détail très… développé. Il se révèle être un excellent observateur. Le moindre objet déplacé, et ce même après plusieurs mois d’absence, ne passe pas à la trappe. Et n’oublions pas sa capacité singulière pour travailler où il s’investit jusqu’au bout. Tant qu’il est dans le calme, sans bruits parasites par exemple. Cette hyper connectivité sensorielle l’oblige à écouter constamment de la musique afin de ne pas entendre le bruit extérieur, de ne pas être distrait.
LOVE IS DANGEROUS FOR YOUR TINY HEART EVEN IN YOUR DREAMS, SO PLEASE DREAM SOFTLY
Dix huit ans. Et quand on arrive à un certain âge, on croit que les mentalités changent. On a beau être des adolescents insouciants, on a une sorte de maturité intellectuelle, une sorte de respect envers ceux qui sont différents. Et puis merde, on est tous dans le même bain quoi. Les histoires de cœur, les conflits familiaux, le besoin d’indépendance et ce sentiment constant d’être blasé de la vie. Sauf que ce n’est pas le cas. Il faut croire. On est jeune et on ne sait pas vraiment ce que l’on compte faire de son avenir. Puisqu’on est jeunes et cons. Le bruit de ce cours c’est comme le son d’un poste de télévison qui affiche de la neige, le volume étant au maximum c’est évident. Insupportable. D’ailleurs de quoi leur professeur parle-t-il ? Depuis combien de temps ce besoin d’hurler s’est-il installé chez Winston ? Depuis combien de temps prend-il sur lui ? Depuis combien de temps il a la tête entre ses bras, finalement incapable de s’exiler dans sa bulle pour s’échapper de là, il se lève et une vingtaine de paire de yeux – ou peut-être une trentaine, il n’a jamais porté plus attention que cela à sa classe – se braque sur lui. Pourtant s’isoler, c’est la meilleure chose qu’il arrive à faire. Winston en a déjà trop fait, rien ne sort d’entre ses lèvres en dehors de l’air qu’il inspire puis expire avec difficulté. En tant normal, il regarde le monde agir, incapable de bouger le petit doigt. Aujourd’hui est un nouveau jour, il faut croire. Et puis il y a ce gars qu’il ne connaît pas personnellement, comme le reste de la classe, mais qui prend sa défense. Winston ne lui a rien demandé, mais il ne le tient pas à l’écart pour autant. Il n’a jamais voulu de la pitié des autres, pas même de ses proches. Il n’a jamais voulu d’épaule sur laquelle pleurer. Ce gars c’est Camel. Ce gars c’est peut être le premier à lui avoir prouvé qu’il n’est pas aussi idiot qu’il le croit – oui parce qu’à cet âge là, on est persuadé que les parents sont tout sauf objectif. Il est la solution à ton doux problème. C’est surement éphémère, mais tu t’y accroches. Il lui change les idées, lui fait rencontrer de nouvelles têtes. Il ne semble pas changer son comportement en apprenant que Winston ne rentre pas dans le moule de la norme. Il ne le prend pas pour un assisté, ne parle pas plus lentement. C’est plaisant quelque part de pouvoir presque se sentir comme tout le monde. Et c’est dingue de voir à quel point les gens peuvent avoir pitié de vous car vous êtes autistes. Et les choses sont allées de fil en aiguille entre eux, par la suite. Au point de ne plus pouvoir se passer de l’autre. Ce qui s’avèrera être malsain. Parce qu’Asperger viendra pointer le bout de son nez dans cette histoire. Parce que Winston a la fâcheuse tendance à s’approprier ceux qu’il considère comme proches, ce qui fait de lui une personne particulièrement jalouse. Jalousie qui sera donc responsable d’accès de violence et d’une multitude de crises d’angoisses non justifiées. Au point de finir par vivre ensemble. Au point où Camel lui sort : « T’es comme une drogue Winston, tu le sais ça ? » Camel et Winston ça sonnerait presque comme Nancy et Sid. Il en a conclu qu’ils sont prédestinés. Et les trois années qui ont suivis sont surement les meilleures de sa vie. Vous savez cette petite sensation dans le ventre quand vous voyez cette personne qui vous est chère. I feel sick, like there's something in my stomach...fluttering. Sauf que si Winston a appris à vivre avec le syndrome du mieux qu’il le peut, c’est à dire avec les hauts et les bas incessants, et autres détails, d’autres personnes n’ont pas tenu le coup. On peut subir les effets jusqu’à un certain point. Pas besoin d’un dessin pour voir quelle est la personne qui a brisé son bout de bonheur. « Je suis désolé Winston. Je t’aime, mais je n’y arrive plus. » Incapable de déchiffrer le langage du corps, ni même à apprendre la base de ce genre d’« expressions », le brun n’a rien vu de tout cela arriver. Mais c’est tout de même arrivé. Il aurait pu lui en vouloir. Non en fait, il lui en a voulu. Vraiment. Longtemps. Mais allez savoir, il est allé se mettre dans le crâne que Camel Al-Kâtib est sa propriété, que cette situation est passagère et qu’un jour il reviendra. Il prend trop doucement conscience que cela ne se fera pas tout seul, qu’il devra mettre du sien, qu’il devra s’ouvrir un peu plus à lui, à son entourage. Il le voit faire sa vie, il le voit le considérer comme un ami ou du moins une relation qui s’y apparente. Malheureusement, Winston est certain qu’il ne sera pas ce type extraverti, mais il paraît qu’un juste milieu existe. Et c’est surement à partir de cette période qu’il deviendra… méconnaissable
Winston serait finalement malsain pour lui-même.
— JE SUIS PARTI PARCE QUE J'AI TOUT FAIT. — QU'EST-CE QUE TU DIS ? — JE SUIS PARTI PARCE QUE J'ÉTOUFFAIS.
Et puis si sa relation a mal tourné avec le fameux Camel et qu’il a fait toutes les promesses au monde pour s’améliorer, calmer sa jalousie, ses angoisses quitte à consulter plus régulièrement, « agir et promettre c’est toujours plus facile à dire qu’à faire. » Alors sur un putain de coup de tête, il s’est retrouvé de l’autre côté de l’Atlantique. Pas seul. Mais pour lui rien d’ambiguë, rien à attendre. Car si Winston se considère comme étant homosexuel, dans le fond il est tombé amoureux qu’une seule fois et les choses ne sont pas prêtes de changer. Alors, il peut apprécier Morgan, ils peuvent avoir fait ce qu’ils ont fait, dans sa petite tête ce n’est pas la même chose. Ça ne compte pas. Et quelque part, leur escapade fut une des meilleures façons de prendre conscience de son… addiction. Ouais, voilà le mot. Addiction. Et se retrouver du jour au lendemain avec la merde jusqu’au cou… Ce n’est pas pour se faire remarquer. Ni pour provoquer. Ce n’est pas voulu, non plus. C’est fait, certes, mais il est hors de question que cela reste ainsi. Et bien qu’il commence à se faire un petit nom par ici en tant que photographe, Winston ressent le besoin de retourner sur ses terres natales. Avant… avant de devenir véritablement dingue.
Dernière édition par Winston Augé le Jeu 16 Mai - 15:05, édité 1 fois
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Sujet: Re: the lumineers Sam 20 Avr - 22:19
LOUISE DESSERTENNE
Nom complet ▲ louise swann dessertenne Lieu de naissance ▲ centre hospitalier de courbevoie-neuilly-puteaux à neuilly sur seine. âge ▲ vingt quatre ans. nationalité ▲ française. diplômes, études ▲ baccalauréat littéraire avec option internationale du baccalauréat américaine. métier ▲ chanteuse, guitariste. propriétaire d'un studio d'enregistrement dans le centre de paris. elle essaye de monter son propre label. statut matrimonial ▲ libre. orientation sexuelle ▲ une grande préférence pour la gente féminine, ça vous suffit ? situation financière ▲ elle ne manque de rien. idole(s) de vie ▲ chloé dans l'écume des jours de boris vian. nombre d'amis facebook ▲ aux dernières nouvelles, il n'y en avait pas des masses. moyen de déplacement ▲ une bonne kawasaki. groupe ▲ un autre monde. avatar ▲ kate harrison. crédits ▲ gdvruiz.
dix points sur ton personnage
MUSIQUE ▲ à rédiger. INSOMNIAQUE ▲ jongler entre les cours, les divers concours, les stages hospitaliers et sa vie nocturne dans les casinos ne sont pas une tâche aisée. cependant, swann n'a jamais eu recours à la cocaïne pour tenir le coup. elle dort peu sans que cela ne la gêne. un coup d'anti cernes au réveil, une sacré dose de caféine et c'est reparti. ORGANISÉE ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. NAÏS ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. VIVRE VITE ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. MULTITÂCHE ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. FAMILLE ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. GEEK ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. MALADIE ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage.
l'heureux propriétaire
Prénom ▲ mathou. Pseudo ▲ lysergic acid. âge ▲ vingt ans et quelques. pays ▲ france pluvieuse. j'ai connu ollp grâce à .. ▲ bazzart, il y a un moment déjà. suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ seyx staff l'type de lien que je préfère ▲ du genre qui se joue, surtout. ma chanson du moment ▲ tout l'album de woodkid. ma fréquence de connexion ▲ un peu tous les jours quand je croule pas sous le travail et que ma connexion ne fait pas la capricieuse. et mon super mot d'la fin .. ▲ le staff est sexy. recenser son avatar ▲ insérer le code correspondant ici.
Dernière édition par Winston Augé le Sam 20 Avr - 22:47, édité 1 fois
Louise Toscan du Plantier membre
✧ ÂGE : vingt quatre ans. ✧ JOB : éleveuse de chats. ✧ COEUR : perdu au dessus du pacifique. ✧ MESSAGES : 3600 ✧ HERE SINCE : 27/10/2012
Sujet: Re: the lumineers Lun 27 Mai - 23:56
bleuenn chloé lemoine
nom complet ▲ Bleuenn Chloé Lemoine. lieu de naissance ▲ Colombes, Hauts de Seine. âge ▲ Dix sept ans. nationalité ▲ Franco-américaine. diplômes, études ▲ L'année prochaine, elle préparera un bac scientifique option maths. métier ▲ Lycéenne, la classe. statut matrimonial ▲ Éprise. orientation sexuelle ▲Basilsexuelle. Hétérosexuelle. situation financière ▲ C'est pas trop mal, mais sa famille ne lui autorise pas les caprices. idole(s) de vie ▲ Cocteau. nombre d'amis facebook ▲ Une quarantaine ? Elle prend le terme amis très aux sérieux. moyen de déplacement ▲ Le vélo, ses jambes, le métro. groupe ▲ Hymne à l'amour. avatar ▲ Rosie Tupper, on croise les doigts. crédits ▲ joséplusqui sur tumblr.
dix points sur ton personnage
premier point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. deuxième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. troisième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. quatrième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. cinquième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. sixième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. septième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. huitième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. neuvième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage. dixième point ▲ ici, t'écris une habitude, un truc insolite, un trait de personnalité, des défauts ou des qualités, une ambition, un rêve, bref, un truc que nous devons savoir à propos de ton personnage.
l'heureux propriétaire
prénom ▲ try again. pseudo ▲ again. âge ▲ vingt piges. pays ▲ france. j'ai connu ollp grâce à .. ▲ a long time ago. suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ de la vieille école. l'type de lien que je préfère ▲ recherchés, drôles, attachants. ma chanson du moment ▲ over the love, florence + the machine. ma fréquence de connexion ▲ tous les jours. et mon super mot d'la fin .. ▲ écrire ici. recenser son avatar ▲ insérer le code correspondant ici.
Dernière édition par Sephora d'Abzac le Mar 11 Juin - 23:50, édité 3 fois
Louise Toscan du Plantier membre
✧ ÂGE : vingt quatre ans. ✧ JOB : éleveuse de chats. ✧ COEUR : perdu au dessus du pacifique. ✧ MESSAGES : 3600 ✧ HERE SINCE : 27/10/2012
Sujet: Re: the lumineers Mar 28 Mai - 0:01
L'HISTOIRE DE MA VIE
« Elle portait un nom illustre, une rime à frégate dans un des plus beaux poèmes qui existent. » Les Enfants Terribles, Cocteau.
T’es grande, blonde, les yeux clairs. Une plastique presque parfaite pour être la plus populaire du lycée et tout ce qui va dans le lot. Peut être bien mannequin si tu ne restais pas aussi seule, dans ton coin, loin de la foule où tu aurais pu te faire repérer par une agence ou au moins un chasseur de tête. Malheureusement – ou pas – le physique ne conditionne en rien le caractère. De nature discrète, rien ne te prédestine à prendre la place de chef un jour ou l’autre, encore moins de l’hériter. Intelligente, tu n’es pas une suiveuse, ou mouton, pour autant. Enfin... tu n’es pas aussi solitaire que cela. Tu as quelques amis sur lesquels tu peux compter. Vraiment. L’air un peu rêveuse aussi. Tu fixes le tableau sans être réellement présente et repenses au livre que tu lis actuellement en plein milieu d’un cours. On vous rend vos copies et la plupart des camarades de ta classe de mathématiques tirent la gueule. Ça ne sent pas bon. « Très bon comme d’habitude. » Commentaire positif, mais quelque peu froid. Tu clignes des yeux, puis hausse un sourcil en repensant au ton employé par ton professeur. Tu ne cherches pas à comprendre d’avantage et t’empourpres à cause du compliment. Tu t’empourpres avec une certaine facilité de toute façon. Tes yeux glisses sur la copie : 19, pour changer. Quand certains n’y voient qu’une langue étrangère, tu la comprends comme s’il s’agissait de ta langue maternelle : bilinguisme mathématiques. Tu tournes ta copie comme pour passer à autre chose. Tu as un don pour toujours essayer de passer à autre chose. Dans le fond, cette froideur te tracasse. Tu as horreur des distances et du rejet sans fondement. Peu importe, tu retournes à la romance entre Colin et Chloé dans l’Écume des Jours.
Parloir quasi quotidien. Tu t’installes sur ta chaise. Elle est froide, comme cet endroit. Tu croises tes jambes, poses ton livre – Au bonheur des Dames de Zola – et fixes enfin ton frère qui t’attend. Il semble toujours aussi perdu. Huit ans que son regard est vague. Schizophrénie dans tes souvenirs. Tu ne te souviens pas de son état et de son comportement avant et à la période de l’accident. Personne ne semble avoir saisi qu’il allait mal, qu’il avait besoin d’être soigné ou alors tout le monde faisait comme si de rien. Maintenant que tu es en âge de comprendre, tu te sens mal. Cette fille devait avoir de la famille, une vie. Tu déglutis rien qu’en y repensant. « Je t’ai pris des pâtisseries aujourd’hui, sers toi. » Tu pousses la boîte vers lui. Il y en a plus que pour vous deux, mais les rumeurs disent que la nourriture n’est pas terrible ici. Et puis t’es du genre à avoir les yeux plus gros que le ventre quand il s’agit de sucré. Tu lui ramènes des petits trucs chaque jour en plus de lui parler du quotidien de la famille, après vérification à l’entrée. À croire que ton frère était responsable d’un génocide. Des livres, des pâtisseries, un déjeuner, des souvenirs des quelques vacances que tu te permets. On dirait que tu parviens à capter son attention avec tout cela. Chuchotement. « Merci. » Il ne parle pas des masses, mais d’avantage avec le temps. Et dire que c’est ton frère. Tu tuerais pour que vous soyez aussi proches que les autres frères et sœurs que tu croises. Tu lui confies de temps en temps ce que tu as sur le cœur, sans pour autant t’étaler. « Tu comptes reprendre le sport un jour ? » Il était plus élancé avant de se retrouver ici. Tu vois encore quelques photos que tes parents ont fini par ranger avec le temps. Il sourit amusé – du moins, c’est ce dont tu es persuadé – tout en haussant les épaules. T’es rassurée de voir qu’il ne se porte pas trop mal. Ses baisses de moral déteignent toujours sur ton humeur. Puis la visite se termine toujours par une partie d’échecs et une accolade. Tu soupires en regagnant le métro. Et dire que tu faisais tout ce trajet en bus ou avec un de tes rares amis qui acceptaient cette situation. Tous les jours ou presque. Huit ans. T’espères que James finisse par être soigné. Du genre, définitivement histoire pour qu’il dispose d’une totale liberté, parce qu'avec cette condition il a pu éviter la prison. Un jour ou l’autre. Évidemment, tes parents ne te demanderont pas de nouvelles de James une fois que tu seras rentrée. Non pas que ce dernier n’existe plus à leurs yeux, mais ils n’arrivent pas encore à se remettre de cette histoire. Ils n’ont pas totalement tourné la page, mais le sujet est on ne peut plus tabou à la maison. Tu rentres chez toi en silence.
Tu t’assieds sur le fauteuil en cuir. L’homme te fixe attendant que tu te lances. Habitude quasi hebdomadaire depuis ces dernières années. Tu n’apprécies pas particulièrement l’odeur du bureau, mais tu te sens contrainte d’honorer chacun de vos rendez vous. Tu crois vaguement que cela te fait du bien de te confier. Les trois quarts du temps, tu parles de James et à priori tes paroles semblent à révéler bien plus que tu ne le crois sur ta propre personnalité. « Vous croyez que les maladies mentales sont… héréditaires ? » Il te regarde avec des yeux ronds, comme s’il s’agissait de l’idée la plus absurde au monde. « Pourquoi une telle question ? » Tu te doutes qu’il doit avoir envie de rire, mais comme tout bon médecin, il se retient à la perfection. « Je ne sais pas. Disons que j’ai la sensation de me faire des idées à propos de pas mal de sujet. Quitte à être un peu paranoïaque sur les bords ? » Il soupire, comme… soulagé. « Aucun rapport avec James. C’est plutôt l’adolescence qui veut cela. » Tu feins un sourire avant de te cacher le nez sous ton écharpe. Pourquoi les adultes font toujours rimer « hormones » avec « adolescence » dans leurs sous entendus ? « Certainement. » Cette idée te met plus que mal à l’aise. En abordant ta pseudo paranoïa, tu pensais à ton professeur de mathématiques. Alors le sous entendu de ton psychologue est disons… pas le bienvenu à ce jour.
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Sujet: Re: the lumineers
the lumineers
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