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 week-end sans pointes (najia&noëline)

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MessageSujet: week-end sans pointes (najia&noëline)   week-end sans pointes           (najia&noëline) EmptyMer 23 Jan - 19:37

week-end sans pointes,

léandre me casse pas les couilles. oui maman, on bouge. oui, promis, je brûle pas de voitures. purée. maël, t'énerves pas comme ça. mais c'est lui comme d'habitude, pourtant Maël a 17 ans, c'est un grand. tu ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais c'est pas clair. tant pis. tu sors et descends les escaliers derrière ton frangin. lui, il a de grandes jambes, et il marche vite, toi, t'as les jambes en compotes, à cause de la danse, mais tu veux faire plaisir, et c'est pas souvent que t'as du temps libre. ton téléphone vibre. c'est Najia, une amie à ton frère, et aussi ton amie, sûr. c'est peut-être la seule personne qui puisse te faire comprendre que putain, t'es conne. tu pousses la porte du hall et t'engouffres dans le froid, la neige. tes bottes sentent quand même la neige, et purée, t'es congelée. tu serres les bras contre ton corps, et tu souris déjà à la vue de la boule de neige que Maël s’apprête à te lancer. arrête, on a dit qu'il fallait faire vite, Najia elle nous attend, donc déconne pas. tu lui ébouriffe les cheveux, comme d'habitude, et vous prenez le métro, tu sens un peu de chaleur mais surtout beaucoup de mauvaises odeurs... ces pauvres gens, ils te font de la peine.

Maël te prend le bras, te tire, comme un gamin, faut que tu le surveilles, il va finir par faire une grosse connerie. le métro arrive, ni une ni deux, tu te glisses dedans. t'observes Maël tenter de voler un portefeuille et le fixe de ton plus vilain des regards. il le repose. tu sors, et vous faites encore 1 changement avant d'arriver à l'avenue daumesnil. tu scrutes l'horizon, remets correctement tes gants et ton bonnet, ajuste ton écharpe, et trouve enfin Najia. Maël est déjà loin, tu t'égosilles pour qu'il revienne, et il te balance qu'il a pas le temps, qu'un pote l'a appelé, urgent qu'il dit, donc ciao. sympa le petit Gainsbourg. alors, tu t'avances vers Najia, elle au moins, risque pas de s'enfuir, et puis tu lui plaques un gros bisou sur la joue, parce qu'il faut dire que quand même, elle t'a manqué un peu. tu lui dis combien t'as pas arrêté de lutter contre toi-même pour pas trop parler cette semaine, tu lui demandes aussi comment vont ses frères, parce que tu sais au moin qu'elle a des frères, tu lui demandes également où elle a trouvé ses bottes parce que wahou, bordel, tes bottes, magnifiques et tu lui dis que Maël s'est cassé, quel connard, un lâche jusqu'au bout, et qu'il faut pas lui en vouloir.
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MessageSujet: Re: week-end sans pointes (najia&noëline)   week-end sans pointes           (najia&noëline) EmptyMer 23 Jan - 21:45

Noëline, une dingue. Je l'aimais bien. En fait, je réalisais avec le temps que j'adorais les danseuses, surtout celles qui jouaient à longueur de journée avec des pointes. Hayat, Noë, à qui l'tour ? Mes amies, les plus belles - physiquement comme mentalement - provenaient toutes de la même académie, l'école des petits rats. Pas dit qu'elles s'appréciaient. Pas dit qu'elles y arrivent un jour, elles étaient trop différentes tout en étant si semblables. Hayat, la solitaire, qui s'cachait toujours derrière une carapace trop grande pour son petit corps fragile et Noëline, la jolie souriante, qui s'cachait toujours derrière une confiance qu'elle ne maîtrisait absolument pas. Bref, je me redressais en sursaut en réalisant j'étais enfin arrivée. Je n'aimais pas être dans le métro, ça me rendait malade. Sérieusement, j'en vomirais. Ça puait, ça s'bousculait, ça s’entre-tuait. Soudain, j'étais auprès de mon petit phénomène, ma jolie copine. Elle m'embrassa la joue, et me racontait déjà tout pleins de choses que je n'arrivais pas à saisir. La seule chose que je retenais : son intérêt pour mes chaussures. L'reste je m'en foutais. Je n'avais pas envie de parler de mes frères, pas envie de parler de ce foutu Wael que je rêvais de battre en silence chaque nuit. Il me manquait, cet imbécile. En parler était susceptible de m'entraîner dans un énervement futile et inutile. Quoi, quoi, quoi ? Mes chaussures ? Mais tu as vu les tiennes ? Je rigolais. Noëline. Ou l'art de vivre bien plus aisément que moi. Elle pouvait se permettre des choses que je n'aurais jamais. Jamais. A moins de vendre mon corps - chose que je ne ferais, genre, jamais. Frissonnante, je la regardais de la tête au pied. Comment ne pouvait-elle pas pleurer à cause de la neige ? Je trouvais ça beau, sublime, magique, époustouflant, mais gonflant. Mais j'ai froid ! Donc on parlera mode quand on trouvera de quoi s'réchauffer soufflais-je tout en l'entraînant dans le premier bar qui se trouvait auprès de nous. Une bonne tribu de vieux cinquantenaires étaient là. Une bonne tribu qui nous dévisagèrent aussitôt. Oui, oui, bonjour tout le monde marmonnais-je tout en emmenant Noëline avec moi à l'autre bout de l'établissement, bien loin de ces petits pervers assoiffés aux nez rouges. Je retirais mon bonnet, mon manteau, mes gants, mon écharpe et glissais mon sac entre mes jambes. Deux chocolats chauds ? J'étais fatiguée, sur les nerfs. Camil, Wael. Que des crétins. Qui me manquaient et qui me rendait dépressive. Dure vie d'adolescente.
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MessageSujet: Re: week-end sans pointes (najia&noëline)   week-end sans pointes           (najia&noëline) EmptyVen 25 Jan - 22:16

la petite Al-Kâtib était belle, tu la trouvais même plus belle que toi. et puis, tu pensais qu'elle avait une vie parfaite. c'est vrai, elle était encore jeune, elle avait l'air d'avoir des supers frères, et puis, elle était drôlement intelligente. ça t'aurais étonné qu'elle aille mal. d'ailleurs, elle te l'a pas dit qu'elle allait mal. tu t'en fous pas, même pas du tout, et tu comptes bien revenir sur le sujet un peu plus tard.

elle te dit qu'elle aussi elle apprécie tes chaussures. t'as peut-être l'air d'avoir beaucoup de moyens, mais c'est trop pas le cas. ta mère sue pour te payer tes études et tes fringues, ton père fait pleins d'heures sup' pour que tu puisses t'acheter tout ce que tu veux. quatres enfants, c'est dur à gérer. tu les plains, tu t'imagines pas avoir quatre gosse (enfin cinq, maël compte pour deux) à nourrir, loger, éduquer. bordel, d'un coup, t'as énormément de respect pour les parents gainsbourg. bref, tu te vois rentrer dans un bar rempli de vieux pervers bons à se branler sur Dorothée et tu suis discrètement Najia. t'aimes pas trop te faire remarquer, donc t'en fais pas des masses d'exciter ces vieux cons. vous vous asseyiez, tu entends Najia demander deux chocolats et tu regardes par la fenêtre. pas trop longtemps, parce que quand même, t'aimerais pas laisser penser Najia que tu t'en fous de ce qu'elle raconte. tu vois une dame, qui ressemble à ta mère, et tu y penses très fort. puis après tu penses à ta vie amoureuse (dieu sait pourquoi), qui, en y repensant, est carrément ridicule. tous les mecs qui passent dans ton lit, t'en deviens raides dingues : chinois, roux, british, petit, grand, con, chauve, goth, rasta [...] tout. et puis alors, ça te plaît hein ? ça te plaît de pleurer 14 fois par semaine parce que c'est fini, monsieur veut plus te revoir, t'es qu'une traînée bonne à baiser et puis voilà. non, ça te plaît pas finalement. mais t'y peux rien, voilà, ton père est un connard qui t'a sensibilisé le coeur. maintenant tu deviens amoureuse de tout ce qui te tombe sous le nez. bah bravo.
tu tournes la tête, pour te retrouver face à Najia. deux chocolats chauds (même brûlants) trônent sous tes yeux. tu souries, ça fait longtemps que t'as pas fait ce genre de truc. t'en bois une gorgée et entame une conversation carrément nulle. alors, le lycée ? tu m'as pas dit quand c'était ton anniversaire, j'aimerai bien te faire un cadeau en temps voulu tsé ? tu fais un petit sourire malicieux. t'aimes et même adores faire plaisir aux gens, surtout aux gens que tu aimes pardessus tout. l'argent ne compte pas, t'aurais pu dépenser 1 000 € pour Najia et te faire incendier par ta banquière et tes parents, t'en aurais rien eu à foutre. quand t'aimes, tu ne comptes pas qu'on dit. ben ma vieille, t'es bien pauvre alors. puis t'ajoutes. au fait, bon, ce week-end, c'est mon anniversaire, alors c'est pas tout ça mais toi, déjà, t'es invitée, sûûûûr et puis je me demandais où je pourrais le faire tsé ? et puis faut aussi que je paraisse pas trop chiante jor'. parce que c'est vrai quoi, à chaque fois que tu fois Najia, tu lui parles de ça. elle t'aide beaucoup, même si c'est pas suffisant, tu gagnes en confiance en toi, et ça te fait du bien.
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MessageSujet: Re: week-end sans pointes (najia&noëline)   week-end sans pointes           (najia&noëline) EmptySam 26 Jan - 17:50

Un, puis deux chocolats chauds arrivèrent sous nos pieds, suscitant mes papilles auparavant endormies. Je me pinçais la lèvre, déposant déjà mes mains froides contre la tasse brûlante. Cette sensation, certes dérangeante les premières secondes, était toujours une réelle source de plaisir pour les personnes aimant les plaisirs simples. Noëline porta ses lèvres contre la boisson, j'en fis de même, peu capable de résister plus longtemps. Je me léchais la lèvre tout en reposant la tasse sur la table. Alors, le lycée ? Tu m'as pas dit quand c'était ton anniversaire, j'aimerai bien te faire un cadeau en temps voulu tsé ? Encore une fois, je ne retenais que ce qui m'intéressait et comptait donc faire abstraction de mon anniversaire. M'offrir un cadeau ? Et puis quoi encore. Je ne supportais pas cette idée parce que je savais que je ne serais pas en mesure d'en faire autant pour elle. Pas de moyens. Peu de moyens. Ma banque ? Mes frères. Je n'allais pas me permettre de puiser dedans afin de subvenir à mes dépenses d'anniversaires. Le lycée ? Génial soufflais-je faussement emballée. Je me suis battue avec Anaëlle en cours d'EPS. Mais n'en parlons pas ! Petite garce. Si elle se mêlait à ce qui la concernait, rien de tout cela n'aurait pu se produire. Pour faire passer ce souvenir amère, je décidais de boire, encore, même si cela me piquait la gorge. C'était qu'une sensation éphémère, parce que le goût de chocolat était toujours ce qui nous restait principalement en bouche. Oui, j'étais inconditionnellement amoureuse des chocolats. Au fait, bon, ce week-end, c'est mon anniversaire, alors c'est pas tout ça mais toi, déjà, t'es invitée, sûûûûr et puis je me demandais où je pourrais le faire tsé ? Et puis faut aussi que je paraisse pas trop chiante jor'. Tout de suite, je me redressais, tout de suite, mon regard s'illuminait. Une soirée ? Rien d'mieux pour s'envoyer en l'air - non sexuellement parlant - et oublier tout ses problèmes. En boîte ! Grave, en boîte ou dans ton appartement ou dans celui de ta grand-mère si elle accepte de te le prêter. Je veux t'aider ! Je veux, je veux, je veux. On signe où ? soufflais-je, rieuse. Puis genre, si tu restes toi-même pourquoi tu paraîtrais chiante ? Arrêtes de penser sans cesse à ce que peuvent penser les autres ! Sinon tu vas d'venir une psychopathe paranoïque. Noëline, ou l'art d'avoir sans cesse besoin d'être réconforter, d'avoir sans cesse besoin qu'on l'aide à prenne confiance en soi. Je trouvais ça si étrange. Elle m'avait toujours apparu comme une jeune femme, simple, indépendante, confiante. Sauf que c'était loin d'être le coin. Jamais, jamais je ne m'étais demandée pourquoi elle était ainsi. Je devrais peut-être, enfin j'savais pas. On pourrait demander à un de ses papys de financer ta soirée, ils ont l'air de bien t'apprécier murmurais-je après m'être rapprochée d'elle. Ne sois pas gênée par ça ! rappliquais-je aussitôt, je la connaissais que trop bien à présent et savait que cette réflexion de ma part était susceptible de la déranger. Elle n'aimait pas ça, être le centre de l'attention. Pourtant, il n'y avait rien de mal à cela.
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MessageSujet: Re: week-end sans pointes (najia&noëline)   week-end sans pointes           (najia&noëline) EmptyDim 27 Jan - 16:27

En boîte ! Grave, en boîte ou dans ton appartement ou dans celui de ta grand-mère si elle accepte de te le prêter. Je veux t'aider ! Je veux, je veux, je veux. On signe où ? "on signe où", rah, cette Najia, un vrai bout-entrain. c'est pour ça que tu l'aimes autant. tu souris, et puis la boîte c'est une bonne idée, mais t'aimerais quelque chose de plus personnel, de plus convivial. c'est vrai que la boîte, c'est convivial, mais tu connais pas grand monde là-bas, et finir dans le lit d'un inconnu pour ton anniversaire, tu rêves de mieux. ton appart', c'est une bonne idée, il faudrait simplement prévenir les voisins, et puis rassurer Rose, cette sérieuse de fille. mais bon, pour ton anniversaire, elle peut bien faire des folies. restes toi-même ! toi-même ? mais tu savais même pas qui t'étais vraiment. t'essaierais, vingt-deux ans, c'est pas rien, alors, tu veux montrer le meilleur de toi-même. On pourrait demander à un de ses papys de financer ta soirée, ils ont l'air de bien t'apprécier bonne idée, mais t'es douée que pour aborder les plus jeunes, les vieux, c'est pas ton fort. t'essaies, ça pourrait être drôle. excusez-moi messieurs ? tes jambes marchent sans grandes volontés vers ces abrutis ridés et puants l'alcool, tu fais des yeux de biches, ça marche à tout les coups. tu t'approches de l'un deux, et tu lui balances être étudiant à Paris, c'est pas facile vous savez. et c'est bientôt mon anniversaire, j'ai pas un rond tu mens. t'as l'habitude de mentir. tu dis parfois que t'as 18 ans, ou 30 ans pour plaire aux mecs. ou tu dis que tu l'as jamais fait. ou tu dis que tu ne l'aimes plus. que c'est fini. oui, mentir t'en avais bien pris l'habitude. vous pourriez pas me passer quelques petits billets, histoire de passer un anniversaire convenable ? tu les regardes fouiller précipitamment leurs portefeuilles, c'est mignon d'être aussi con. tu ramasses les billets d'un air dégoûté, l'un deux l'a fourré dans son slip avant de te le donner. beurk. c'est vraiment dégueulasse quand t'as pas baisé depuis longtemps. quelques un te proposent de passer l'après midi chez eux, tu refuses presque poliment, en leur disant que t'es prise par ton amie, et tu la montres de la main. puis tu retournes t'assoir, observée par les regards lubriques des sexagénaires. tu souris, et tu ris, en tentant de faire tenir ta tête sur ta main, dont le bras et posé accoudé sur la table. tu dis à najia que niveau idée, c'était une reine. tu finis ton chocolat, puis tu regardes les billets, tu comptes. 5, 10, 30,120,200 €. bordel, sont pas radins les vieux hein. tu fais un clin d'oeil à najia puis tu lui demandes si elle a fini, t'aimerai sortir, les vieux commencent à peser lourds.
tu l'attends dehors, et tu repasses la conversation que t'as eu avec elle dans ta tête. j'me suis battue avec annaëlle en sport. merde alors. tu l'imaginais pas comme ça. une fois qu'elle t'as rejoint, tu lui demandes pourquoi. en ajoutant évidemment des brindilles de paroles inutiles.
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MessageSujet: Re: week-end sans pointes (najia&noëline)   week-end sans pointes           (najia&noëline) EmptyLun 25 Fév - 14:28

Je regardais les vieux nous regarder et soudain, l'idée du siècle tomba. Après tout, pourquoi ne pas profiter du fait qu'ils étaient en train de baver face à nos fines et longes jambes ? Ils ne pouvaient pas fantasmer sur nos poitrines, celles-ci n'étaient pas des plus généreuses. Étonnamment, Noëline sembla approuver mon idée. Je la pensais décaler et peu réalisable pour mon amie. Excusez-moi messieurs ? demanda-t-elle tout en s'élançant vers ces petits hommes puants. Surprise, je la contemplais s'élancer dans un drôle de numéro. Etre étudiant à Paris, c'est pas facile vous savez. Et c'est bientôt mon anniversaire, j'ai pas un rond. Menteuse. Noëline possédait à elle seule bien plus d'argent que tous les Al-Kâtib réuni. Si, si. J'y croyais, j'en étais persuadée. Qu'importe. Ils allaient nous permettre de passer une soirée de folie. Vous pourriez pas me passer quelques petits billets, histoire de passer un anniversaire convenable ? Je me redressais et les observais s'activer. Bon dieu. Je riais. Bon dieu, j'adorais cette situation. Ma jolie coéquipière de blonde me faisait rêver, les habitués du bistro également. Tous des obsédés. Tous des petits cons. Quoi que, ils étaient probablement de très gentilles personnes. Mais j'avais bien mieux à faire que de tenter d'apprendre à les connaître. Elle me fit signe que c'était bon, et qu'il était mieux pour nous que nous quittions l'endroit. Rapidement, je sortais tout en nouant de nouveau mon écharpe autour de mon cou. J'allais glisser mon bras autour du sien et lui collais un joli bisou. Tu fais des progrès ! marmonnais-je, rieuse. Saad m'a acheté le dernier iPhone et ça n'a pas plu à Anaëlle. Du coup on s'est, comme à notre habitude, engueulées .. C'te pétasse m'énerve, elle se mêle de ce qui ne la regarde pas soufflais-je, je n'avais pas franchement envie de parler de cela. Je poussais alors Noëline dans les sous-sols de la ville, en route pour le métropolitain. Je jouais avec ma lèvre, pensive. Camil, Anaëlle, Saad, mes disputes, toujours mes disputes. Je ne vivais que de ça ces temps-ci. Je n'avais rien, rien d'autres. Sincèrement, on s'en fout ! C'est sans importance. Comme tout le reste. Et toi alors ? Comment comptes-tu t'habiller pour cette soirée ? Changement de discutions. Radical. J'avais une envie soudaine de profiter de tout cet argent afin de lui trouver une jolie tenue. Bien évidemment, le reste allait nous servir à payer la soirée. Mais pourquoi ne pas se faire plaisir.

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