Méfies toi je sais me servir de mes menottes Feat Robin
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Sujet: Méfies toi je sais me servir de mes menottes Feat Robin Sam 3 Nov - 17:38
Méfies toi je sais me servir de mes menottes
Robin & Skye-Leslie .
Une journée longue et épuisante. Je venais de parcourir deux kilomètres à pied histoire de rattraper un mec qui avait décidé de s’échapper après qu’il nous ait vus. Quelle idée. Il n’avait aucune chance de nous échapper. Je n’aimais pas vraiment courir après des personnes à qui j’étais juste venue poser des questions, du coup je m’étais arrêtée au bout d’un moment à une terrasse d’un café. La nuit commençait à tomber et je savais que Naël allait arriver à rattraper l’homme qui avait décidé de faire son sport quotidien avec nous à ses trousses. Je sirotai mon chocolat chaud en regardant les passants défilés un à un. J’esquissai un sourire sur mon visage en pensant au pourquoi du comment je m’étais retrouvée à être dans la police au lieu de vivre le grand rêve que j’avais en tête. Artiste exactement comédienne, mais la vie nous réserve quelques surprises, je m’apprêtais à partir pour Los Angeles quand j’ai croisé cet homme dans mon train qui me parla et il fût surpris par ma force de caractère apparemment lui parler agressivement et avec la seule envie qu’il me laisse tranquille lui était suffisante pour me dire ça. Il m’a parlé de son métier et c’est sans doute tout ce qu’il avait dit qui m’avait convaincu à tenter ma chance, mais sans doute la vengeance personnelle qui me parut encore mieux que le reste, j’avais besoin de vengeance pour atténuer ma peine. J’avais perdu mon frère, car j’avais décidé de sortir avec un mec que je n’avais jamais aimé. Je n’avais rien à perdre après tout. J’avais foncé tête baissée dans l’offre de ce gars qui apparemment proposait à tout le monde de rejoindre la police. J’ai rapidement monté les échelons, j’étais capable de tout et comparé à d'autres je n’avais rien à perdre. Je faisais le sale travail et apparemment cela aidait beaucoup pour avoir des opportunités de réussite. J’étais sans doute l’une des plus jeunes sergents et je pouvais en être fière. J’étais sans doute la seule à l’être vu que personne ne savais ce que je faisais dans ma vie, après tout j’avais besoin de personne pour croire en moi, sinon je serais dans mon lit à me remémorer le peu de bon moment que m’avait accordé la vie.
« Tu fais quoi ce soir ?» Je relevai la tête déposant mon regard sur mon cher collègue, c’était une assez bonne question, je n’avais pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait être et encore moins ce que j’allais bien pouvoir faire. J’étais loin d’être fatigué de ces deux gardes consécutives. Je réfléchissais passant ma main dans mes cheveux, il fallait dire que je savais que si ma réponse ne lui conviendrait pas j’allais devoir dire oui pour boire un verre avec lui et encore une fois j’allais me retrouver soule dans son lit. Je n’avais pas envie de revivre ça, car il se permettait bien trop de choses depuis que j’avais fini dans son lit, comme me toucher les fesses en plein service. Je ne pouvais pas nier que j’apprécie et que des fois j’avais moi-même j’avais envie de lui sauter dessus, mais j’étais professionnel et ça c’était sans doute mon plus grand problème. « Je sors. Je dois justement y aller, je te laisse finir la paperasse. » Je souris. Je le sentais rageur quand je me levai lui tendant mes dossiers qu’il allait devoir finir pour moi, pour une fois que c’était moi qui quittais avant lui, il n’avait pas intérêt à me rappeler qu’il était mon supérieur, sinon j’allais finir par passer mon concours de lieutenant pour lui faire fermer son clapet. Je grimpai sur ma moto avec une légère idée en tête, j’avais faim et je n'avais pas envie de quelque chose de simple et la seule personne que je connaissais qui pouvait m’aider à faire quelque chose d’assez bon c’était Robin. J’allais devoir le convaincre, mais au pire j’utiliserais mes menottes pour le forcer à me faire quelque chose à me mettre sous la dent. Je n’avais pas envie de manger quelque chose de tout fait que j’achetai inlassablement dans les grandes surfaces. Je n’aimai pas spécialement ça, mais la seule chose que j’étais capable de faire derrière une cuisinière était des pâtes carbonisées … j’étais tout sauf faîtes pour être la parfaite ménagère. J’arrivais dans le restaurant où travaillait Robin, j’étais à peu près sûre de le trouver ici seul. Je passais par les cuisines le cherchant du regard quand j’entendis du bruit, je me retrouvais à suivre ce dernier quand je tombai nez à nez avec Robin. « C’est justement toi que je cherche. » Je souris, m’approchant de lui avec un léger air de petit ange ce que j’étais loin d’être, mais pour le moment ce n’était pas ce qui me préoccupait, mon ventre crier famine et j’étais persuadée que le beau brin l’avait entendu lui aussi. « Je viens pour lui ! » disais-je en pointant mon estomac, il pouvait se plaindre, il n'avait été nourri que par quelques bonbons et chocolat chaud.
Sujet: Re: Méfies toi je sais me servir de mes menottes Feat Robin Sam 3 Nov - 23:46
Skye-Leslie & Robin
Comme tous les soirs, j'étais submergé de boulot. Je ne savais plus où donner de la tête, tant il y avait de clients dans la salle, qui allaient et venaient, passaient commande sur commande, en voulaient toujours plus et toujours plus rapidement. Certes, je n'étais pas seul à bosser en cuisine. Mais étant le chef derrière les fourneaux, c'était à moi d'assurer et de faire en sorte que tous les clients qui ressortaient de notre restaurant, soient pleinement satisfaits et le ventre bien rempli surtout. Il fallait que je répartisse les tâches correctement, entre tous les cuisiniers qui étaient sous mes ordres. Tout comme il fallait également que je surveille toutes les assiettes qui sortent de là. Autant pour m'assurer qu'il ne manquait rien dessus et que tout était fait à la perfection, que pour vérifier le dressage. Parce que nous étions quand même dans un restaurant étoilé et que tout comptait, jusqu'au moindre petit détail. Les assiettes devaient être parfaitement clean et bien montées. Les aliments disposés toujours de la même façon. Ca devait être aussi joli que c'était bon. Et évidemment, j'étais celui qui avait fait la carte. Il était donc tout à fait naturel que je m'assure que mon travail était respecté jusqu'au bout et sans la moindre petite fausse note pour venir tout foutre en l'air. Ce soir là comme bien souvent, tout se passa merveilleusement bien. Aucune plainte de la part des clients venus pour un dîner parfait, aucun gâchis et aucun foutoir du côté cuisine. Bref, une soirée parfaite avec un nombre de couverts réalisés, totalement fou. En clair, une soirée parfaitement réussie. J'allais pouvoir rentrer chez moi, parfaitement en paix avec moi même. Quand l'heure de fermer fut arrivée, des "ouf" de soulagement, se firent entendre. Et ce fut dans la joie et dans la bonne humeur, que toute l'équipe et moi même prîmes le temps de ranger et nettoyer la cuisine de fond en comble. Alors que tout le monde quittait le restaurant au compte goutte, je fus le dernier à rester. Le temps de faire un bref inventaire de ce qu'il restait dans les frigos. Un travail que je n'aurais pas à faire le lendemain en revenant du coup. Et ça nous permettait de gagner du temps.
Une fois que j'eus terminé tout ça, je rangeai mon tablier et récupérai ma veste dans le vestiaire, près à partir. sauf qu'au moment d'arriver aux portes de derrière, je tombai nez à nez avec ... Elle. De qui s'agissait-il ? Eh bien tout simplement d'une amie ! Oui, une amie. Même si je l'appelais "elle". Parce que je faisais tout pour éviter de la retrouver dans une cuisine. A vrai dire, quand je devais la voir, c'était le plus loin possible de tout ce qui était four, plaques gazinières, ustensiles de cuisine, plan de travail et j'en passe. La raison était tout à fait simple ... Dans une cuisine, c'était une vraie catastrophe. Elle n'était pas du genre à trancher des doigts par mégarde ou à faire tomber une casserole d'eau bouillante ... Non, c'était bien pire que ça ... Qu'est-ce qui pouvait être pire ? Etre incapable de, ne serait-ce, que faire cuire des pâtes. Comment pouvait-on rater la cuisson d'un simple sachet de pâtes ? Eh bien en s'appelant Skye-Leslie, de toute évidence. Et avec tout ça, elle pensait sincèrement que j'allais un jour accepter de lui donner de vrais cours de cuisine ? Apparemment, elle n'avait pas encore compris qu'elle était un cas désespéré. « C’est justement toi que je cherche. » Non, vraiment ? J'aurais du parier que c'était bien ça, j'aurais gagné. Et maintenant, je m'attendais à ce qu'elle m'annonce qu'elle avait faim. Ce qui en soit n'était pas un problème bien méchant et que je pouvais résoudre sur le champ. Mais si elle mentionnait l'idée que je lui apprenne à faire un vrai repas ... C'était cuit pour moi. Sans mauvais jeu de mots ... Et à cet instant, son estomac émit une plainte significative. Okay, il était l'heure du repas pour elle. « Je viens pour lui ! » Je plissai le nez en baissant vaguement le regard en direction de son ventre. « Ah ben si en plus vous vous liguez contre moi ... » Lâchai-je alors, en mentionnant le gargouillement sonore qu'il venait d'émettre. Finalement, je fis demi tour et abandonnai ma veste sur un plan de travail, avant de retrouver les manches de ma chemise. « Je propose que tu t'asseyes tranquillement dans un coin. Qu'en dis-tu ? » Je réalisai aussitôt combien mon ton avait l'air suppliant. Sans doute parce que je craignais vraiment qu'elle veuille m'aider. Et que ça, c'était un sacré mauvais plan. Oubliant l'idée de faire mine de rien, je posai un regard qui en disait long sur l'idée que j'avais d'elle dans une cuisine. Je croisais les mains et pris un air vraiment dramatique, les yeux faussement larmoyant. « Je t'en prie ... Dis moi que tu veux seulement manger. » Et pas m'aider. Surtout, qu'elle ne me propose pas son aide. Je n'aurais pas été jusqu'à me mettre à genoux. Et pourtant, pour ce coup ci, il y aurait eut de quoi. Il n'y avait rien de méchant là dedans, notons le. J'adorais cette fille. C'était devenue une véritable amie depuis le temps. Mais il y avait certaines choses ... Que même l'amitié ne saurait accepter ...
Sujet: Re: Méfies toi je sais me servir de mes menottes Feat Robin Mer 28 Nov - 19:36
Méfies toi je sais me servir de mes menottes
Robin & Skye-Leslie .
La vie nous réserve sans cesse des surprises et nous détourne de nos envies en un rien de temps. Il n’avait fallu qu’un trajet en train avec un inconnu pour que j’arrête de rêver d’être la futur Audrey Hepburn. Après tout ce style de métier ne devait pas être recherché, mais nous trouver. Alors, je m’étais laissé convaincre par le métier si bien présenté par cet homme, ce dernier à qui j’avais fait les pires reproches quand la formation devenait difficile. Le manque de ma sœur et de ma meilleure amie s’était fait sentir à de nombreuses reprises. J’avais un père, mais ce dernier était loin de faire partie des personnes qui allaient me manquer, il faut dire qu’entre nous s’était tout sauf une relation aimable, enfaîte il n’y avait jamais rien n'eu. Je l’avais déçu à la naissance en enlevant la vie à ma mère. Il n’avait pas supporté de perdre celle qu’il aimait alors il avait fini par me laisser de côté pensant à me faire adopter, mais mon frère, ma sœur et ma grand-mère n’avaient pas laissé faire ça et sans doute qu’au fond ils auraient dû , car leur vie ne fût plus aussi simple qu’avant avec moi dans les parages. Toutes les personnes m’appréciant, l’énervait alors il prenait ses distances avec tout le monde, car pour tous j’étais le parfait sosie de ma mère : la beauté et l’intelligence d'Olina. J’ai mis du temps avant de ne plus m’en vouloir pour tout ça, mais au final c’était lui qui avait perdu gros en me laissant de côté, il était devenu un homme dont personne ne voulait plus en amant ou encore en ami. Tous mes souvenirs m’avaient assailli pendant mon travail, j’avais surtout siroté un chocolat chaud laissant le travail à mon coéquipier, je n'avais pas envie de courir après quelqu'un, puis il n’avait rien fait-on en était sûr, mais certaines personnes oublient de réfléchir en voyant nos plaques alors il préfère se mettre à courir pour nous échapper et sans doute perdre du temps pour rien. J’en finissais plus de penser à cela quand j’avais du temps à perdre et la paperasse ne m’intéressait que très peu ce soir comme bien souvent. Je sortis de mes pensées quand Naël me demanda ce que je prévoyais de faire. C’était facile, l’éviter. Je n'avais pas envie de me retrouver seul avec lui, pas que sa compagnie m’énervait, mais j’avais de plus en plus de mal à résister face à lui.
La fatigue ne m’avait pas encore atteinte malgré ces longues heures à essayer de boucler la dernière mission que j’avais eue. J’avais faim et je ne pouvais pas passer à côté de cette envie vue les gargouillis que provoquer mon estomac. Je savais où je pouvais me rendre pour apaiser cette sensation de faim qui me torturait. Robin. Il devait voir le mal quand j’arrivais chez lui ou dans le restaurant où il travaillait. Il faut dire que m’avoir en tant qu’aide cuisinière ne risquait pas de plaire à beaucoup de monde. Je l’avouais avec aucune honte, j’étais une vraie calamité en cuisine. On m’avait toujours soutenu que les pâtes c’était très simple à faire et moi qui raffolais de ça, je fus heureuse de cette nouvelle, mais en fait c’était facilement réalisable pour beaucoup , mais pas par moi. Je m’étais retrouvée avec des pâtes ressemblant plus à du carton. J’étais nulle, mais avec un ami comme Robin j’allais pouvoir m’en sortir avec quelque recette facile, mais pour cela il allait falloir que je le soudoie histoire qu’il ne me dise pas de m’asseoir et de le regarder faire, encore il arrivait même à me virer de sa cuisine, car je faisais des âneries rien qu’en étant assises. Je pouvais pas être doué partout, alors la cuisine était sans doute le seul défaut que j’avais. La restauration rapide était parfaite pour moi, pas de prise de tête et encore moins de difficulté pour faire à manger, car je n’avais qu’à dire ce que je voulais. Depuis que j’avais mis les pieds dans son ne restaurant entant que serveuse, j’avais décidé d’apprendre à cuisiner. Robin allait m’aider même s'il n’était pas encore au courant. J’esquissai un sourire à sa remarque tandis que je tenais mon ventre.« On ne se ligue pas contre toi, on sait que tu es le meilleur cuisinier des environs et j’en suis sûre un parfait professeur ! » Je le regardai en souriant. J’avais légèrement insisté sur le fait qu’il soit aussi un bon professeur, j’avais une petite idée en tête puis s'il refusait j’avais toujours quelque moyen pour le faire céder. « Tu devrais savoir que je ne suis pas du style à regarder pendant que les choses se passent … puis tu sais je viendrais moins t’ embêter si tu m’apprenais à cuisiner. » Je souriais m’approchant de lui avec un regard de petite fille toute mignonne à qui on ne pouvait rien refuser, mais bien sûr je savais qu’il était plus difficile que ça à convaincre, puis il fallait aussi préciser qu’il m’avait vu derrière des fourneaux et je pense qu’il avait eu peur pour sa vie. « Non … tu t’en doutes. J’ai envie de réessayer à cuisiner, promis je fais pas brûler la cuisine cette fois. » Une promesse que je n’étais pas sûre de tenir, puis c’était la faute de cette manique qui était bien trop prés d’une plaque qui s’était mise à fumer comme un pompier … rien n’est jamais ma faute.
Sujet: Re: Méfies toi je sais me servir de mes menottes Feat Robin Mar 11 Déc - 0:47
Skye-Leslie & Robin
Certains diraient que je n'étais pas très patient. D'autres, que j'étais juste comme tout le monde. Un peu entre deux. Moi je pensais simplement que ça dépendait. Il fallait prendre tous les paramètres en compte, dont la situation dans laquelle on se trouvait à l'instant où ma patience était testée. Pour donner un exemple, dans une cuisine, je n'étais pas la patience même. Mais pas au point de ne pouvoir prendre le temps d'expliquer deux trois choses à une personne qui voulait apprendre à cuisiner. Mais il fallait quand même que ladite personne ait des prédispositions. Ou sache au moins apprendre rapidement ! C'était pour ça que les stagiaires qui passaient derrière mes fourneaux pour tenter d'apprendre à cuisiner, ne restaient en général pas bien longtemps. Parce que je perdais patience après deux trois tentatives qui avaient le malheur d'échouer lamentablement. Pour tous les autres, j'étais toujours aussi disposé à leur accorder mon aide. Tant que je pouvais constater par moi même, les efforts faits. Bref, il y avait quand même pas mal de conditions à bien prendre en compte et à ne surtout pas tenter d'oublier. Surtout quand on tentait de soutirer quoi que ce soit de ma part. Comme des cours de cuisine par exemple. Pourquoi est-ce que tout le monde tenait autant à passer par moi pour cela ? Est-ce qu'ils ne pouvaient pas juste ouvrir un putain de livre de recettes et suivre ces conneries à la lettre ? C'était donc plus compliqué que de regarder un cuisinier faire et tenter de reproduire, ensuite ses gestes ? A mes yeux, ça ne l'était pas. Mais peut-être que le fait que j'étais cuisinier, m'aidait à penser de la sorte. Pour moi, tout était question de mémoire et d'habitude. Parce qu'il fallait mémoriser les quantités en moyenne, dans chaque plat. Et parce que l'habitude nous apprenait que tel ou tel mélange pouvait rendre plus ou moins bien. J'aurais pu trouver bon nombre d'autres exemples. Mais ça reviendrait, dans tous les cas, à dire que la cuisine c'était une chose facile selon moi. Mais je savais que c'était ainsi que je pensais, parce que j'en avais fais mon métier et parce que c'était une réelle passion pour moi. Je trouvais même que c'était tout un art, aussi étrange que ça puisse paraître et contrairement à ce que pas mal de personnes pourraient penser. Ce n'était que mon avis après tout. Et quand on n'avait aucunement la cuisine dans le sang, il était difficile d'apprendre plus tard. Même mieux ... Quand on était incapable de se faire cuir des pâtes, en général ça restait à vie. Et c'était les personnes qui ne savaient pas casser un oeuf sans laisser tomber des bouts de coquille ou faire cuire un steak sans le cramer, que je fuyais comme la peste. Mais la peste avait été réputée pour être très tenace. Et malheureusement pour moi, c'était également le cas de certaines personnes, qui tenaient à tout prix à apprendre à faire à manger. C'était par exemple le cas de Skye-Leslie. Une jeune femme que j'appréciais sincèrement ! Mais je faisais en sorte de la garder loin de toute cuisine qui pourrait lui donner encore l'envie d'apprendre à cuisiner. Non mais quelle idée ... Mais le sort se liguait contre moi ce soir. Je me retrouvais seul dans les cuisines du restaurant, bientôt rejoint par la jeune femme elle même. Au grognement de son ventre, je devinai sans mal la raison de sa présence ici. Elle voulait que je lui fasse à manger. Ca, c'était encore acceptable et je n'irais pas m'en plaindre. On pouvait bien se rendre service entre amis !
Toutefois, je la connaissais maintenant assez pour savoir qu'elle n'allait pas accepter de se montrer sage et de s'installer dans un coin de la cuisine, pendant que j'allais m'atteler à la tâche. Elle aurait forcément envie de mettre la main à la pâte. Quelle idée d'avoir de telles amis, n'est-ce pas ? Je lui lançai un regard suspicieux quand elle posa ses mains sur son ventre. Oui, ils se liguaient contre moi ! « On ne se ligue pas contre toi, on sait que tu es le meilleur cuisinier des environs et j’en suis sûre un parfait professeur ! » Professeur ? Oh non, tout mais pas ça ! J'avais beau m'y être préparé dès l'instant où j'étais tombé nez à nez avec elle, quelques minutes plus tôt ... Ca ne m'empêchait pas de me donner la terrible envie de prendre mes jambes à mon cou. Qu'avais-je donc fais pour mériter cela ? J'étais prêt à cesser d'avoir une vie dissolue, si en échange je n'avais plus personne de mauvais en cuisine, qui tentait grâce à mon aide ! Ne pas trop rêver ... « Le meilleur cuisiner ? Ouais, okay, j'accepte ! Pour le professeur ... naaan. T'as pas conscience de combien je suis mauvais à ça ! » Tentai-je encore et toujours, tout en sachant qu'il lui en faudrait sans doute beaucoup plus, pour accepter de lâcher l'affaire. Rien n'était jamais aussi simple que ça dans la vie. Pas avec une amie aussi têtue en tout cas. Je tentai une dernière fois de la dissuader de vouloir m'aider. S'installer sagement sur une chaise et me regarder faire pendant que je m'occuperais de son repas, semblait être l'idée du siècle. Mais apparemment, pas pour elle. Seigneur ... J'en eus une faible grimace devant l'air qu'elle affichait. La réponse se lisait dans son regard. « Tu devrais savoir que je ne suis pas du style à regarder pendant que les choses se passent … puis tu sais je viendrais moins t’ embêter si tu m’apprenais à cuisiner. » Elle oubliait le fait que ce n'était pas de quelques cours qu'elle avait besoin pour apprendre ... Mais plutôt de nombreuses années. C'était une vraie plaie en cuisine ! Et je disais ça tout en affirmant que je l'adorais. Mais les deux pouvaient aller l'un avec l'autre, vraiment. « Non … tu t’en doutes. J’ai envie de réessayer à cuisiner, promis je fais pas brûler la cuisine cette fois. » Je voulais lui faire confiance ... Tout en sachant parfaitement qu'elle ne pouvait pas jurer ça de façon tout à fait sincère. Elle pouvait me promettre d'essayer. Mais je savais parfaitement que ce n'était pas gagné. J'avais plus envie que jamais, de prendre les jambes à mon coup et de détaler comme un lièvre. « Tu sais aussi bien que moi, que t'apprendre à cuisiner pourrait me prendre des années tellement tu es douée pour ... La destruction et le chaos en cuisine ...» Lui fis-je remarquer sur un ton toujours aussi implorant. Je savais pourtant qu'elle ne capitulerait pas ... Elle était beaucoup trop têtue pour ça ! « Et franchement, tu peux pas m'promettre ça ! Y'a encore des traces de brûlure de ton dernier passage ... » Marmonnai-je sur un ton que je voulais boudeur. Je soupirai doucement et me détournai d'elle pour m'approcher d'un des grands frigos. « Et tu veux manger quoi ? J'ai bien dis manger ... pas cuisiner ... » Parce que j'étais un optimiste qui voulait croire qu'elle accepterait d'abandonner son idée stupide ... Elle n'était pas faite pour la cuisine, qu'elle se rende donc à l'évidence.