Nom complet ▲ je ne ressemble pas à mon père, c'est vrai. il a d'ailleurs insisté pour faire un test de paternité, soupçonnant ma mère de l'avoir trompé. pourtant il en est rien. durant l'occupation américaine, son arrière grand-mère a fricotté avec un occidentale, à l'origine sans doute du visage particulier de papi et de notre manque de ressemble. amen, je suis pourtant sur que des yeux verts bridés auraient été canon. quoi qu'il en soit je m'appelle vinz-sami ishii, mes parents ont mit un temps fou à me trouver un prénom digne de ce nom. mon père a toujours eu une affection particulière pour les pseudonyme purement japonais, typé de l'époque d'Edo (alors oui, je ne faisais pas japonais, mais je pouvais bien avoir un prénom typique non ?), ce qui n'était pas le cas de ma mère. alors à défaut de m'appeler Tokugawa Ishii, mes parents m'ont appelé vinz-sami, vinz pour ma mère, sami pour mon père (il voulait une fille, s'il-vous-plait) on repassera pour le côté 1600, mais c'est un prénom assez "moderne" et pas trop, trop ridicule pour qu'il soit passe partout. personne n'utilise le prénom sami, parce que c'est moche et que même au japon, il adore les prénoms qui ont un petit côté étranger.Lieu de naissance ▲ je suis né à tokyo mais j'ai vécu en grande partie à Paris où mes parents ont emménagé lorsque j'avais 6 ans, un truc dans le genre. ma mère est franco-australienne, les gens disent que je lui ressemble comme deux gouttes d'eaux, elle avait le mal du pays, à renfort de citation kitch à la 'il passé 9 mois dans mon bide, tu ne comprendras jamais ma douleur' et de crises de larmes, j'ai été élevé selon ses préceptes, young, free and wild. l'aspect coincé du cul et froid des japonais, bien qu'excitant lorsqu'il s'agit de mon père ne lui plaisait pas tant que ça et elle voulait que je sois un électron libre, un pigeon qui tourne autours de la cage et non à l'intérieur. joie, je me rendais à tokyo pendant les vacances, afin d’accompagner mon père, de rendre visite à mes grand parents et de m'amuser un peu. j'aime tellement le japon bordel, c'est la seule ville où je peux porter une jupe sans passer pour un travelo (à deux choses prêts) et où on peut faire à peu prêt tout et n'importe quoi la nuit en n'ayant pour excuse que le travail nous vrille le cerveau.âge ▲ 23 ans. nationalité ▲ à crève-coeur française, j'ai abandonné ma nationalité japonaise à ma majorité, parce qu'on est obligé de choisir et que je me voyais pas demander une carte de séjour pour continuer à rester ici, entre ma nationalité de naissance et mes potes qui sont ici...va pour les potes (ils me payeront les billet d'avion pour tokyo de toute façon.) diplômes, études ▲ pardon ? métier ▲ leader vocale de baltimore, un groupe de rock qui dépassera la réputation d'aerosmith, pour sur. (d'accord, livreur de sushi).statut matrimonial ▲ célibataire, il ne faut pas écouter les rumeurs qui disent que j'vais épouser zaza (pour ça, on va attendre 2013). orientation sexuelle ▲ opportuniste, ça compte ? situation financière ▲ entre mon salaire, les tupperware que m'oblige à emporter ma mère (pour éviter que l'appartement prenne feu lorque je cuisine) et la machine à laver en panne, je m'en sors. idole(s) de vie ▲ moi-même. nombre d'amis facebook ▲ beaucoup, composé à 80% de gens que je ne connais absolument pas, j'accepte n'importe qui, j'aime avoir des amis. moyen de déplacement ▲ vélo, métro, bus, pied, chameau. groupe ▲ un autre monde. avatar ▲ alex libby

premier point ▲ Je n'ai jamais été du genre à m'excuser de vive voix, le faire, c'est le reconnaître et j'ai toujours été quelqu'un d'un peu trop fière. Je suis incapable d'accepter totalement mes torts. Lorsque j'étais môme, j'écrivais des lettres pour m'excuser. Ma mère tapait du pied devant ma porte et je lui demandais d'attendre quelques minutes de plus. Je passais rapidement à côté d'eux, je déposais la lettre et je filais rapidement dans ma chambre. Mon père venait toujours me frottait les cheveux après ça. Un peu comme pour pour me dire « c'est bien ». Le respect c'est important pour lui. Si ma façon de les respecter était étrange, ça l'importai peu, tant que je le faisais. Aujourd'hui, ce n'est plus tout à fait la même chose. Je n'écris plus de lettre d'excuses. C'est gênant pour un gars de mon âge de faire ce genre de truc non ? Je veux dire, les mecs ne font jamais ça, écrire, un peu à la mode des jeunes lycéennes, de jolie lettre plein de sentiments. Si je fais quelque chose qui va les vexer, je dépose un post-it, sur le frigo, la porte d'entrée, le panneau d'affichage. J'ai tendance à prendre beaucoup de place. Surtout avec les post-it, j'dois avoir une attirance malsaine pour ses bouts de papier. J'en laisse partout. Madd doit avoir un tas de je t'aime sur papier rose dans la housse de sa guitare. Puis il y a un zaza, zaza et notre façon particulière de nous excuser. Je pense que si je lui file un bout de papier pour me faire pardonner, il va me regarder avec de drôle de yeux. Lui et moi avons toujours aimé les bonbons et on a rapidement prit l'habitude de donner une sucette en guise de pardon (la vrai hein, celle qui la goût de pomme). deuxième point ▲ nous ne sommes pas né pour passer notre vie à avoir peur et se poser des questions. Je pense que si nous devions vivre nos 90 prochaines années à se faire chier, on serait né avec une prescription sur le front « n'espère pas trop », en l’occurrence n'est pas le cas et puisque c'est ainsi, qu'est-ce qui m'empêche d'en faire qu'à ma tête ? Beaucoup de gens réfléchissent selon l’argent qu'ils doivent gagner, selon les gens qu'ils vont devoir satisfaire, selon les responsabilités qui s’accumulent sur leurs épaules. Je déteste profondément ça. Je réfléchis selon ma fidélité, selon l'amitié que je dois apporter, l'aide qu'ils attendent de moi, l'épaule dont ils ont besoin. Je ne suis pas le genre de gars à pouvoir garantir une vie merveilleuse, je suis cependant le genre à prêter 50 euros au besoin, sans faire preuve d'harcèlement pour le moment du remboursement, je suis le genre à ouvrir la porte de mon appartement à qui veut, une chance sur un million de tomber sur un tueur en série, c'est trop peu pour être crochue. Je ferais n'importe quoi pour zaza, quitter ma gonzesse, cacher le corps de la voisine dans mon placard, fermer les yeux sur des mois et des mois de part de loyer non payés. Je ferais aussi n'importe quoi pour les gars du groupe, la gonzesse et la la voisine en moins.troisième point ▲ Avec moi, le positif est de retour. Il m'arrive de pleurer, j'ai sans doute pleurer lorsque j'étais à deux doigts de partir définitivement au japon d'ailleurs. Il m'arrive de m'énerver, je suis entrer dans une rage folle lorsqu'on nous a apprit la mort du batteur durant un accident, mais j'essaye de rester positif, du mieux que je peux. C'est chiant de s'énerver, de détester les gens, de chialer tout le temps, c'est épuisant de déprimer, de se poser des questions. C'est fou ça, on doit passer la moitié de notre vie à se demander ce qu'on veut faire, et l'autre à se demander si c'est sage ou non, avec tout ça, on profite de notre existence pendant 10 ans, les 10 ans là, avant qu'on commence à grandir un peu trop. Je bois, je fume quelques trucs, sinon je ne me drogue pas, ça aussi c'est une perte de temps, je ne mourrais pas con puisque j'ai déjà tester. Je teste tout. J'ai même songé à coucher avec une transsexuelle, du genre qui a des seins mais encore un engin en bas, pour voir, juste pour voir, mais faut pas abuser non plus, y'a des expériences qu'il vaut mieux ne pas connaître. A part ça, il me semble qu'on peut me demander n'importe quoi, je le ferais. J'ai besoin de m'amuser pour vivre, non vivre pour espérer m'amuser. Plus tard, ma vie sera sans doute la même. Je coucherais avec n'importe qui, je mettrais la capote, pour éviter de mourir trop tôt, parfois, je serais soûle et je conduirais quand même, puis j'irais me garer sur une place interdite et j'irais me coucher sur un banc, j’appellerais 10 fois au moins zaza, je continuerais à l'appeler, même s'il a une femme et trois gosses, parce que je m'en branle moi de ces gosses, j'espère que je passerais encore en premier. Je ferais de la musique, je serais une star, ouai, le positif, il sera toujours là.quatrième point ▲ Lorsque je dis trois fois la même chose, c'est que ma décision est prise et que je le pense vraiment. Lorsque zaza me balance à la gueule une sucette à la pomme, c'est qu'on c'est prit la tête et qu'il vient s'excuser. Lorsque je suis allonger sur mon lit, la tête en bas et les pieds en l'air c'est qu'étrangement, je compose. Lorsque je joue de la guitare et que je suis silencieux, c'est que quelque chose ne va et que j'espère que ça me passera après avoir jouer plusieurs morceaux. Lorsque je suis très irritable, c'est que zaza c'est pointé avec une meuf, sans me prévenir et que je suis tombé dessus par hasard. Lorsque je fume des menthol à la place de mes Black Devil, c'est qu'une fois encore, je cherche à arrêter de fumer. Lorsque j'ajoute un nouveau pendentif à mon collier, c'est que je suis amoureux. Lorsque le soir, zaza n'est toujours pas rentrer et que je joue avec mon zippo, c'est que je suis inquiet, si je suis inquiet, c'est que ce n'est pas normal. Lorsque je ris à une insulte, c'est que je cherche à ne pas m'énerver. Lorsqu'on appuie sur la touche « 1 » de mon téléphone, on tombe sur le numéro de zaza, d'ailleurs,bourré, j'lui ai léguer dans mon testament ma guitare et l'avenir du groupe, au cas où je viens à mourir. Lorsque je rencontre quelqu'un qui me plaît, au moment de lui dire au revoir, je le serre dans mes bras. Lorsque je suis sur scène, j'ai l'impression d'être dans un autre monde, c'est parce que je joue de la musique que rien ne m'atteint. Lorsque je dis que rien ne peut m'atteindre, c'est faux, c'est parce qu'il y a zaza et les autres gars que c'est le cas, seul je suis juste une boule d'énergie difficile à contenir. Lorsque tu me rencontres, je crois, sérieusement, que tu rencontres le bonheur doublé à l'égo.

ton personnage se promène dans un supermarché lorsque soudainement, un homme avec une cagoule pointe son arme sur les clients en criant qu'il s'agit d'un hold-up. sa réaction? ▲

ça dépend. si je suis seul, je me tais, je laisse couler et je le laisse faire. si les vendeurs s'entête à faire les héros, je crois que je serais limite tenter d'aider le type à vider les caisses, pour qu'il se casse et qu'on aille plus vite. si y'a zaza avec moi, non seulement je ferme la gueule mais je fais attention à être légèrement devant lui, juste au cas où, vraiment au cas où. je suis pas un héros, mais je suppose que ce serait une réaction naturelle, surtout que ce son cherchera sans doute à faire la même chose.

ton personnage se retrouve en plein milieu d'un énorme open house où il ne connait qu'une seule et unique personne. alcool à volonté, musique beaucoup trop forte, etcétéra. sa réaction? ▲

on ne va pas en soirée pour rester coller à ses potes de toute façon, mais pour en avoir d'autres et s'éclater. Je m'en branle, je trouverais des gens avec qui déconner, quoi qu'il arrive.

ton personnage est en couple et l'occasion de tromper son/sa partenaire -en ayant l'assurance que personne ne le découvrira un jour- se présente à lui. sa réaction? sa décision? ▲

si j'ai acheté un pendentif à cause de cette personne, alors je décline l'offre, si y'a rien, alors pourquoi pas, suffit que ça ne soit pas un thon (parce que rien ne garantis que j'vais pouvoir le taper du caviar).

île déserte. pas de portable, pas d'ordinateur, pas d'amis, pas d'amoureux, pas vraiment de divertissement, et le tout pendant une semaine. sa réaction? se plaindre, se débrouiller? ▲

se débrouiller, vive les noix de coco, c'est merveilleux les noix de coco et si y'a pas de coco, alors on bouffera du manioc. puis bon, grâce à Denis Brogniart, j'pourrais gagner du riz pendant l'épreuve de confort. que demande le peuple ?

ton personnage se promène dans la rue lorsque soudainement, un chaton abandonné et maigrichon lui fait les yeux du chat potté. (you know what i mean). sa réaction? ▲

si c'était un chien, je pense que je l'aurais ramené sans hésiter mais le fait est que c'est un chat, un espèce de truc vicieux qui ne connait pas la tendresse et qui te prend pour son esclave. va y qui tu me donnes des caresses quand j'le demande, va y que j'te fais chier pour la bouffe, va y que j'te regarde de travers en mode prince-de-mon-cul. Ce chat, la vieille lui donnera des croquettes alors qu'il aille se faire foutre.

aoutch, ton personnage se retrouve dans la rue. pas de job, pas d'appartement et pas d'argent.. et le tout du jour au lendemain. sa réaction? ▲

si je suis dans la rue, zaza l'est aussi, et s'il est avec moi, honnêtement et sans niaiserie, je pense pouvoir survivre à tout.

digne du titanic, ton personnage se trouve à bord d'un navire qui coule. deux choix s'offrent à lui : aider la vieille dame qui galère dans l'eau avec sa jupe au risque de mettre sa vie en péril, ou la laisser tomber et avoir l'assurance de finir sain et sauf? ▲

j'aide la pauvre vieille, y'a que les boloss qui se débrouille pour crever comme des cons et j'ai pas envie d'avoir sa mort sur la conscience, vraiment, vraiment pas envie.

ton personnage se fait offrir 20 000€ .. que s'il dénonce le crime qu'a réalisé l'un de ses meilleurs potes. sa réaction? sa décision? ▲

crève.

Tokyo, les hautes tours, les gonzesses aux cheveux roses garnis de papillons et de petites étoiles scintillantes, tokyo et le flic qui la nuit se décide à assouvir ses fantasmes pour oublier l'horreur de la journée, tokyo. Je me suis toujours demandé si quelqu'un se irait se soucier d'un gosse né avec des cheveux vert si celui-ci provient de l'union sacré d'un mariage. Les gens voient le japon comme un savant mélange de perversité, gonzesses aux gros seins à l’appuie, de jeux vidéo et d'excentricités. Ils oublient parfois ce qu'il y a derrière, ce qu'il y a au delà. Je ne suis pas attaché au japon parce que j'y suis né, mais parce qu'on peut devenir ce que l'on veut sans être pour autant dépourvue de limite. C'est drôle ce paradoxe, la fille aux cheveux rose ne te fera jamais la bise, car c'est une proximité inacceptable là bas, pourtant, elle va quand même s'habiller de robes à fanfreluches sortie d'une autre époque, parce que c'est jolie, parce que ça casse les codes, des codes qu'on peut se permettre de bousiller. Même lorsque je suis partie du japon, j'ai continuer à vivre dans cet espèce de paradoxe. Ma mère est une femme pétillante, qui donne toujours trop aux autres sans recevoir forcément de remerciements en retour, mon père est plus froid, plus distant, ça ne fait pas de lui quelqu'un de méchant pour autant. A vrai dire, malgré la joie de vivre de ma mère, j'ai toujours été plus proche de mon père. Gosse déjà, j'étais quelqu'un d'un peu trop électrique, papa était mon catalyseur. Je voulais le rendre fière, en dépit de son visage que je n'avais pas, de son caractère que j'ai laisser tomber en chemin, dans un recoin de l’utérus de maman. Je crois qu'il est fière de ce que je suis devenue. Je ne suis pas de ces employés japonais qui s'en vont gueuler sur le périph' leur rage de vaincre mais à défaut, j'me contente d'empoigner un micro. Ça revient au même, non ? vinz ishii, 23 ans, tout ce qu'il y a de moins japonais, chez un franco japonais. Je suis né à tokyo et j'y ai vécu durant six ans avant de revenir en france à la demande de ma mère. Elle fait partie de ses femmes qui rêvent d'un pays dont elles se font un tas d'idées et qui se retrouvent à l'arrivée profondément déçu. Tokyo c'est jolie dit-elle, pour les vacances oui, mais pas pour vivre. Pas pour vivre. Je n'ai jamais été d'accord avec ça. Je pouvais bien vivre dans un placard à balai et me rendre tout les jours aux bains public si c'est pour être à tokyo. Ainsi, lorsque nous sommes arrivé sur paris c'est mit en place un drôle de quotidien. Mon père était effrayé à l'idée que je finisse pas délaisser le japon, ses origines et tout ce qui fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Dès que nous avions assez d'argents, on s'en allait en vacance là bas, pour voir mes grands-parents, garder contacte avec mes anciens camarades et m'inculquer quelques unes des valeurs qu'il voulait me léguer. Maman restait en France, car nous étions pas si riche que ça et qu'elle ne voulait pas s'interposer dans cette coutume père, fils. Aujourd'hui encore, je me demande si c'est à cause de ça, qu'elle s'en est aller voler le môme de la voisine pendant notre absence. Je saurais dire quand est-ce que c'était, ni quel âge j'avais exactement mais un jour lors d'un de nos nombreux retour de voyage j'ai trouver ce gars, en plein milieu de ma baraque. Zaza, l'amour de ma vie, en deux trois mots. Sa mère ne c'est jamais vraiment occupé de lui pourtant je lui en était reconnaissante de nous l'avoir foutue dans les pattes. Dans l'fond, sans son manque de fibre maternel, je ne me serais jamais soucié du palier d'à côté. J'ai grandis avec ce type, il c'est imposé petit à petit dans notre vie, mais surtout dans la mienne. Je savais que je ne pourrais pas toujours me servir de papa comme catalyseur, qu'il fallait bien que je me décide à couper je ne sais quoi un jour entre lui et moi. J'crois que bien zaza fut un soulagement, pour tout le monde. Voilà donc le sauveur de l’humanité. S'ils savaient. Nous avons rien à voir l'un avec l'autre. Je suis ce qu'il y a de plus bruyant, de plus excentrique lorsqu'il est une brute doublé d'un manque de savoir vivre en société. Mais je m'en branle bon dieu, autant que les études, autant que le reste du monde lorsqu'il est dans le coin. Ma vie n'a jamais été extraordinaire, je ne suis pas né avec le destin d'une entreprise qui allait bousiller le restant de mon existence avec en musique de fond un concerto, je n'avais pas de poid sur les épaules, rien de déprimant à l'horizon, rien de passionnant dans les kilomètres alentours. A vrai dire, zaza et moi, on avait pas grand chose. Quelques euros en poche, des bulletins qu'on s'amusait à planquer et deux trois rêves d'adolescent. Des années plus tard, la majorité passé, peu de changement. On a toujours quelques euros, un paquet de clope à moitié vide et deux trois rêves d'adolescent en poche. Sauf qu'il sont vivant ces rêves et que pour rien au monde, je voudrais d'une autre vie.

Je ne suis pas de ces employés japonais qui s'en vont gueuler sur le périph' leur rage de vaincre mais à défaut, j'me contente d'empoigner un micro. Ça revient au même, non ?

c'est bientôt la fin, ça fait dix jours que tu as commencée ta fiche et celle-ci n'est toujours pas terminé. nous sommes donc obligé de la déplacer dans les fiches en danger. sache qu'à partir de maintenant, il te reste seulement deux jours pour te manifester, si on n'a pas de nouvelle de toi d'ici là, après quelques larmes et une belle cérémonie, on mettra ta fiche à la corbeille. n'oublies pas, tu peux toujours nous demander un délais supplémentaire. aller, on prie pour toi.