K. Alexzander Fawkes feat. Steven McQueen.
« Monsieur Fawkes, votre demande est assez compliqué, pouvez-vous nous expliquer pourquoi à vingt-cinq ans vous souhaitez accueillir ce gamin de quinze ans chez vous ? » Je regardais le juge qui se trouvait face à moi et voyant le regard de ce gosse je me voyais lorsque j’avais le même âge. Il est triste, sans amour à présent et n’ayant pas vécu avec des signes d’amours de mes parents j’ai tout de suite compris quel était mon devoir. « Et bien c’est simple, il me touche et je connaissais sa mère. Je pense qu’il mérite un foyer, de l’affection et une vie convenable. Personne n’a le droit d’être abandonné. » Le juge me regardais avec inquiétude, mon jeune âge surement le faisait douter et pourtant je ne m’inquiéter pas. Regardant le garçon je venais croiser son regard et lui sourire doucement, celui-ci me répondit et lorsque le juge s’adressa à lui mon cœur s’emballa. « Mateo, j’ai besoin de ton avis. Dis-moi ce que tu aimerais pour ton avenir. » Il soupirait et je voyais ces yeux brillants ce qui me fit mal pour lui. Comment un gamin de quinze ans pouvait-il savoir ce qu’il voulait pour son avenir alors que la seule qui lui parler de cela c’était sa mère. « Je sais pas. Monsieur le juge, je viens de perdre ma mère, sincèrement mon avenir est plutôt flou pour moi. Elle m’a toujours bien élevé et je n’ai pas de père. Disons que ce que propose Monsieur Fawkes est généreux et que c’est quelque chose de plutôt bénéfique pour moi. » Le juge hocha la tête et celui-ci regarda à nouveau le dossier dans un silence de plomb. Nous n’entendions que nos respirations, le bruit de la circulation et le bruit du téléphone de la secrétaire du cabinet. Autant vous dire que les cinq minutes m’ont paru une éternité. « Bon. Après relecture du dossier, du moins des grandes lignes. Rien n’empêche l’accueil de Matéo chez vous. Je pense donc que c’est bien la meilleure solution pour lui mais bien entendus il y a des conditions. Nous vous mettons à l’essai durant une année complète, voir comment le rôle de famille d’accueil se déroule et si tout va bien nous ferons les papiers afin que vous soyez le père adoptif de Matéo. Cela vous convient tous les deux ? » Je venais interroger du regard le jeune homme et son sourire me fit alors comprendre qu’il était d’accord. Reposant mon regard sur le juge j’hochais la tête. « C’est parfait pour moi. Merci beaucoup monsieur le juge. » Je me levais et serrer la main du juge avant de regarder Matéo. « On va chez nous ? » Il prenait son sac et me sourit alors. « Je vous suis. » - « Maintenant que nous allons vivre ensemble, tu peux me tutoyer tu sais. » Il hocha la tête. « Merci. Vraiment merci pour ce que vous faites. » Je lui souriais et lui ébouriffa les cheveux. Depuis ce jour nous avons appris à crée un lien fort, très fort même. Je suis protecteur envers lui mais essaye de le laisser libre de beaucoup de choses. J’avais besoin qu’il me fasse confiance et de lui faire confiance. Je n’ai jamais eu de soucis et aujourd’hui nous vivons ensemble et je suis devenu son père adoptif. Il a vingt ans et j’en ai maintenant trente, je suis vraiment heureux et je pense que lui aussi. Le juge prend de nos nouvelles régulièrement et pour moi c’est un moyen de lui dire que je suis un vrai père pour lui-même si je ne peux pas lui offrir une vie de famille. Du moins, pas pour le moment.