Nom complet ▲ Baptiste Charles De Lagarde. Lieu de naissance ▲ Paris, France. âge ▲ 27 ans. nationalité ▲ Française. diplômes, études ▲ Masters de gestion et d'économie. métier ▲ Chargé d'affaire dans l'entreprise familiale. statut matrimonial ▲ Célibataire endurci. orientation sexuelle ▲ Homosexuel. situation financière ▲ Aisée. idole(s) de vie ▲ Gandhi. nombre d'amis facebook ▲ Une bonne centaine mais je n'utilise Facebook que pour le travail. moyen de déplacement ▲ Une 407 bleu métallisé et le métro quand l'envie me prend . groupe ▲ La Javanaise. avatar ▲ Stephen Amell. crédits ▲ @TUMBLR.

premier point ▲ La famille est quelque chose de sacrée pour Baptiste, comme toute sa famille. Très riche, ils se réunissent plusieurs fois par an le temps d'une journée dans la résidence secondaire du père de Baptiste, un petit château de province où Baptiste passait ses étés deuxième point ▲ Le jeune homme a bien du mal à porter son nom. Il est très fier d'être l'héritier d'un tel empire mais Baptiste ne peut s'empêcher de voir les côtés négatifs de la chose. Le brun a bien du mal à faire confiance aux gens, se demandant si c'est pour lui qu'ils l'accostent ou pour son compte en banque troisième point ▲ Baptiste a beaucoup de mal dans les relations amoureuses. Homosexuel, il lui a fallu pas mal de temps avant de l'accepter. Si la nouvelle est globalement bien passée dans sa famille, sa vie sentimentale est un sujet tabou. Il faut dire que le jeune homme a vécu une histoire d'amour compliquée qui a laissé des traces quatrième point ▲ Bien qu'il ait appris à aimer son travail, ce n'est pas exactement le métier que rêvait de faire Baptiste. En effet, ce dernier aurait adoré travailler dans la police ou devenir pompier... En quelque sorte, il aurait aimé se rendre utile aux gens. sixième point ▲ Proche de ses frères et sœurs, ils se montrent plutôt possessifs envers sa sœur au plus grand désarrois de celle-ci. Il en est de même avec ses amis proches : Le jeune homme aime garder un œil sur chacun d'entre eux. septième point ▲ Sa mère l'appelle au moins une fois par semaine pour s'assurer que tout va bien. Celle-ci a bien dû mal à laisser partir ses trois enfants et bien que l'aîné, Baptiste ne déroge pas à la règle. huitième point ▲ Vador, c'est son chien. Un beau labrador noir et lui obéissant au doigt et à l'oeil. C'est d'ailleurs lui qui vient le réveiller chaque matin lorsque Baptiste se rendort après le réveil. Il est celui qui réconforte le brun lors de ses longues soirées de célibataire neuvième point ▲ Le cinéma... Baptiste est un mordu du grand écran, comme du petit. Western, documentaire, film d'action, de science fiction... Il a des bibliothèques remplies de DVD qu'ils conservent précieusement. Certains n'arrivent pas à dormir avant d'avoir lu quelques lignes, lui c'est avant d'avoir regardé un bon film. dixième point ▲ D'ambition, Baptiste n'en manque pas. Quelque soit le domaine, le jeune homme veut s'améliorer. Il a d'ailleurs tenu à gravir les échelons un à un dans l'entreprise familiale pour prouver à tout le monde qu'il méritera le poste de PDG, le moment venu.

“THE ONE WHEN EVERYTHING START”
27 Juin 1985, Paris, France.

" Toutes mes Félicitations, c'est un petit garçon " déclara le médecin. Un silence s'installa dans la salle, seulement entrecoupé par les cris du nourrisson. Virginie, bien qu'épuisée, jeta un regard à son mari qui tourna son attention vers le médecin : " Un Garçon ? Mais lors de l'échographie, on nous avait certifié qu'il s'agissait d'une fille ? " Le médecin sourit, tout en enlevant ses gants et prit le petit garçon dans ses bras pour le donner à sa mère : " Il y a parfois des erreurs... " Mme De Lagarde prit son petit garçon dans ses bras et regarda Charles, son mari ! Ce dernier était très ému. Il avait toujours voulu un garçon et là, le destin venait de lui accorder. Malgré tout, ils étaient surpris par ce petit imprévu : Il avait déjà fait la chambre, acheté des vêtements en pensant qu'il s'agirait d'une fille. Ils allaient devoir tout refaire mais rien ne pouvait empêcher d'être les parents les plus heureux. " Comment allons-nous l'appeler, chérie ? On avait pensé à Clemence pour une fille mais je ne crois pas que ce soit appropriée pour cet adorable petit garçon... " La jeune femme regarda son enfant et sourit : " Baptiste... Baptiste Charles De Lagarde " Charles hocha la tête quelque peu surpris par la proposition et caressa doucement la joue de son enfant : " J'aime beaucoup ! Bienvenue dans la famille, Baptiste ! Une grande vie t'attend... "

Et là, tout commença. Certains diraient que Baptiste a eu la jeunesse la plus aisée qu'il soit, ce dernier vous dirait le contraire. Certes, il a grandi dans le milieu du luxe, où tout semblait tomber du ciel. Il avait le droit à la meilleure éducation possible, étudiait dans les plus grandes écoles de la capital mais le jeune garçon n'était pas vraiment heureux. Ses parents étaient stricts et Baptiste avait bien du mal à vivre une enfance comme tout le monde. Il n'avait pas le droit d'aller jouer au football après cinq heures avec Rachid, Quentin et Mohamed... Il devait se rendre à son cours de piano ou son cours de tennis privé ! Même la naissance de son jeune frère et de sa petite sœur ne changèrent rien à sa vie. Plus les années passaient, plus Baptiste se rendait compte que sa famille était loin d'être normale. Ce n'était pas normale de ne voir son père qu'un jour par semaine car il rentrait trop tard le soir et partait tôt le matin. Ce n'était pas normal d'avoir été élevé par la gouvernante parce que sa mère devait accompagnée son mari lors de ses divers déplacements... Mais Baptiste comprit rapidement que ce n'était que la partie visible de l'iceberg !


“THE ONE WHEN YOU LEARN LIFE IS NOT EASY AT IT SEEMS”
13 Juillet 2003, Paris, France.

" Tu n'as pas ton mot à dire ! Tu ne passeras pas le concours d'entrée à l'école de police et tu me feras le plaisir d'arrêter aussi ton bénévolat chez les pompiers..." Dix huit ans plus tard, Baptiste était parfaitement capable de comprendre la situation dans laquelle sa famille s'était mise. Et ce dont il avait pris conscience était loin de le rassurer. C'était une dispute parmi tant d'autres avec son père. Les rares fois où ce dernier était présent, Baptiste essayait d'avoir une discussion avec lui mais son père avait l'esprit étroit. Bien que brillant PDG et homme d'affaire remarquable, il était totalement dépourvu de tact quand il s'agissait de sa famille et lui qui se vantait de ses capacités à être maître de lui lors de négociations, perdait totalement son contrôle dés qu'un de ses enfants éprouvaient de la résistance face à ses décisions. " Je ne crois pas que ce soit à toi de décider de mon avenir... Je n'ai pas envie de devenir comme toi, de ne pas voir ma famille, de vivre dans un autre monde..." Son père lâcha un juron avant de se mettre à rire. " Non, toi tu préfères mourir pour les autres c'est ça ? " " C'est exactement ça..." Son père haussa les épaules alors qu'il se servit un verre de Whisky. Où était sa mère quand il en avait besoin ? Certes, elle n'avait pas plus d'impact que lui sur son père mais à deux, ils avaient plus de poids. " Je pensais te l'avoir appris auparavant mais vu que tu n'as pas l'air d'avoir saisi, je vais te le répéter. Nous n'avons pas toujours de qu'on veut dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut ! Malheureusement pour toi, c'est moi qui payes tes études et tu te plieras à ce que je souhaite... J'ai toujours dit qu'un de mes enfants reprendraient l'entreprise alors à toi de décider : Toi ou un de tes cadets ?"
Baptiste resta silencieux, incapable de retourner un contre argument. C'était lui ou un de ses cadets ? Ils avaient déjà leur rêve, il ne voulait pas jouer le lâche et les mettre devant le fait accompli. C'était lui l'aîné, c'était à lui de les "protéger". Quittant la pièce, il s'enferma dans sa chambre. Il avait préféré prendre la fuite plutôt que détériorer davantage sa relation avec son père...

Se pliant à la volonté de son père, c'est en reculant qu'il s'inscrivit à l'Université pour y étudier l'économie et la gestion. Jamais sa sœur ou son frère ne serait au courant du sacrifice qu'il avait fait. Jamais son père n'était revenu sur cette discussion... Comme dans son métier, il savait faire preuve d'hypocrisie, profitant des repas de famille ou d'affaires pour louer le choix de son fils. Baptiste se mordait la langue pour ne pas exploser mais il savait que les représailles seraient horribles. Après quelques mois, le jeune homme eût la surprise de constater qu'il appréciait ce qu'il faisait. Était-ce à cause de ses gênes ? Il n'en savait rien mais il y avait pris goût. Pourtant, les relations avec son père n'étaient pas au mieux, elles ne le seraient sûrement jamais plus. Bien sûr, tout était question d'apparence... Las de ce monde fait d'illusions et de luxe, Baptiste décida de partir étudier à l'étranger. Direction Harvard et sa prestigieuse université. Un endroit où Baptiste pourrait vivre sans l'ombre de son père et où personne ne connaît son nom de famille...

“THE ONE WHEN YOU GOT YOUR HEART BROKEN”
17 mai 2008, Cambridge, Massachusetts.

" I love you so much..." Observant une silhouette à ses côtés, Baptiste sourit posant sa main sur le torse de son petit ami. Le français avait encore du mal à croire qu'il avait trouvé quelqu'un. Et pourtant, il ne rêvait pas. Ou alors, c'était un doux rêve qui durait depuis bientôt deux ans. PJ était un australien, lui aussi exilé à l'autre bout du monde pour échapper à son père. Tout d'abord colocataire, les deux garçons finirent par se rapprocher, se trouvant de nombreux points communs. Ils leur fallut deux ans avant de se rendre compte qu'ils s'aimaient. Deux ans de bonheur absolu pour le français. Il avait appris la vie, la vraie. Ici, c'était un homme comme les autres, un simple étudiant... Certes, de l'autre côté de l'océan, une toute autre vie l'attendait mais il profitait de chaque moment. PJ resta silencieux, ce qui alerta le jeune homme "What's going on, PJ ? You seems anxious..." Ce dernier tourna les yeux vers lui et posa un baiser sur son front tout en soupirant. "We need to talk Bat..." Baptiste déglutit alors qu'il se redressa, la couverture couvrant son corps nu. Ça ne lui disait rien de bon tout ça et il connaissait assez son homme pour comprendre que quelque chose n'allait pas. " You know you can tell me anything..." L'anxiété augmentait peu à peu, la tension était à son comble. "I think we need to stop this..." Si le silence n'était pas déjà là, il se fit encore plus lourd. Baptiste essayait de comprendre, d'assimiler ses mots... Il devait avoir mal compris, il devait encore avoir des lacunes en anglais. " What ?..." PJ se redressa, dos à Baptiste. Bien que la vue offerte était magnifique, le français n'avait pas le cœur à ça. " I said that I can't go on..." "I know that, I heard you but why ? Why do you want to end our story ? Are you not happy with me ?" L'australien ricana ce qui ne faisait qu'accroître la frustration qui grandissait en Baptiste. "I'm happy, I have never been as happy as I am right now !" Fronçant les sourcils, Baptiste se leva et s'approcha de PJ. " Then, why ? I don't understand..." Ce dernier tourna les yeux vers lui et soupira : "My father called me yesterday... I told him about us and he told me his society is falling apart. He told me they need me !" Baptiste resserra son étreinte sur l'épaule de son homme et se mordit la lèvre inférieur. "Okay but how it has something to do with us ?" Se dégageant, PJ le regarda "I have to go back home in two days and I don't know if I could come back here..." Baptiste croisa les bras " So you want to break up with me because you go back to Australia ?" PJ s'apprêtait à répondre mais referma la bouche, baissant la tête. Baptiste sentit les larmes montées alors qu'il secoua la tête. "I love you PJ and I could wait for you " L'australien l'interrompit. " I don't want you to wait for me... I want you to be happy even if it's with someone else... You know that it's hard to have a relationship with someone who lives at the other side of the world ! And I don't want to make you undergo that ! You deserve better than that... " Les larmes commençaient à couler, dûes à la tristesse et la frustration qu'il ressentait. " So it's over ? We're over ?" PJ se mordit la lèvre et essaya de poser sa main sur la joue du français mais Baptiste recula : "Do not touch me..." "Je t'aime..." Secouant la tête, Baptiste commença à ramasser ses affaires " I lovED you too..." Et le français ne laissant pas son ex petit ami le temps de répondre, sortit de la pièce.

Ce fût la dernière fois qu'il le vit. PJ lui laissa une lettre que Baptiste n'ouvrit jamais. C'était trop dur... Il aurait dû essayer de le raisonner mais le français avait été si blessé qu'il n'en avait pas eu le courage ou la force. Ce dernier ne tarda pas à rentrer en France, une fois la remise des diplômes faites. Le jeune homme ne parla jamais de ce qui s'était passé, se contenta d'être vague lors des questions de sa famille. Ces derniers tentaient de le faire parler mais le brun préférait garder cette douleur en lui et l'enfouir au plus profond. Il entra dans l'entreprise de son père, en tant que chargé d'affaire. Ce métier lui permettait de voyager, de se changer les idées... Son cœur était en miette et il lui faudrait du temps avant de s'en remettre. Malgré son désir d'oublier, Baptiste a gardé la lettre de PJ, précieusement. Se disant qu'il faudrait qu'il l'ouvre un jour...

“THE ONE WHEN YOU GIVE UP ON LOVE”
18 Septembre 2012, Paris, France.

"Clémence, pourquoi je viens de recevoir un e-mail comme quoi ma demande avait été acceptée pour une soirée speed dating ?" Baptiste détourna les yeux de son ordinateur et regarda sa sœur qui était affalée sur le canapé, en train de lire un magazine. Cette dernière ne daigna même pas regarder son frère. "Aucune idée..." Baptiste fronça les sourcils et tapota le bureau avec ses doigts marquant son impatience. "Clémence..." La jeune femme ferma son magazine et tourna ses yeux bleus vers son frère. "D'accord, c'est moi qui ait fait ça ! Mais pour ma défense, ce n'est pas mon idée... C'est celle de Quentin !" Quentin ? Qu'est ce qu'il avait encore mijoté ces deux là ? Regardant une nouvelle fois l'affiche, Baptiste grimaça. "Je ne crois pas avoir besoin de ça... Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul." Clémence lâcha un rire. "Tu ne crois pas ce que tu dis, rassure moi ? Non, parce qu'à part Vador, je ne t'ai pas vu avec un homme depuis..." Baptiste fusilla du regard sa sœur qui s'arrêta, comprenant que le sujet était toujours tabou. " Écoutes, on ne cherche que ton bonheur et je ne crois pas que quatre ans de célibat soit le mieux pour toi... Tu as 27 ans, il serait peut-être temps que tu tournes la page non ?" Baptiste serra la mâchoire "J'ai tourné la page..." Croisant les bras sur sa poitrine, Clémence sourit doucement " Alors prouves le et vas à ce rendez vous... Qu'est ce que tu risques ? " Ce qu'il risquait ? Rencontrer des gens qui ne cherchaient que la gloire, des gens inintéressants au possible... Il avait des propositions, la plupart du temps dés que les gens savaient qu'il venait d'une famille bourgeoise ou qu'ils apprenaient qu'il était l'héritier d'un véritable empire. Tournant les yeux vers l'écran, il soupira " Pourquoi pas... Mais je fais ça pour vous et je ne mettrais pas mon vrai nom ! Pas envie qu'on me courre après juste parce que mon compte en banque est fournit de zéros !" Clémence sourit et poussa un cri de joie. Amusé, Baptiste cliqua pour ouvrir le formulaire et le compléter. Mais dans quoi il s'était engagé ?

Comme il s'y était attendu, il n'avait rencontré que des gens ennuyeux. Il ne fallait pas qu'ils s'étonnent s'ils étaient seuls... Entre les névrosés ou les timides frénétiques, le français n'avait pas été verni. Au moins, il pourra dire qu'il avait essayé... Et puis, il rencontra cet homme : Cassandre ! Un homme aussi perdu que lui. Peut-être la seule rencontre intéressante de cette soirée, la dernière d'ailleurs. Gardant son nom d'emprunt, il discuta avec ce dernier avant de partir avec lui, prendre un verre. Le speed dating, ce n'était pas pour lui ! Il allait d'ailleurs féliciter ses cadets pour cette brillante idée. Quoique, en regardant l'infirmier, peut-être qu'elle n'était pas si mauvaise que ça...