“CHAPITRE PREMIER” 12 février 1996, Paris, France.
« Félicitation, c’est une magnifique petite fille ! » Délicatement le médecin me déposa dans les bras de mon père, enfin… D’un de mes deux pères. Oui je sais, ça parait bizarre dis comme ça, mais c’est vrai. J’ai deux pères. Alex était un grand brun aux yeux bleus, c’est lui qui avait donné son sperme le jour ou mes papas avaient décidé d’avoir un enfant. David c’est un grand brun lui aussi, seulement il a les yeux marron. Mes papas se connaissent depuis le collège, et sortent ensemble depuis le lycée, il y a quelques temps leur envie de fonder une famille est devenu plus forte et ils ont alors décidé de faire appel à une mère porteuse. D’après ce que je sais elle devait surement être blonde, vu que moi-même je suis blonde. Ma mère porteuse, je ne sais rien d’elle. Mes papas ne m’ont jamais vraiment parler d’elle, apparemment elle voulait juste faire ça pour leur rendre service, puis après l’accouchement elle avait disparu. Enfin bref, le jour de ma naissance je commence à le connaitre par cœur, vous savez pourquoi ? Parce que j’y ai le droit chaque année à mon anniversaire. Mes pères me font beaucoup rire, ils deviennent tellement émotif à chaque fois qu’il me raconte ça.
“CHAPITRE DEUXIEME” 8 septembre 2004, Hawaii, USA.
Hawaii, j’adorais cette ile. J’y vivais depuis 3 ans déjà et je m’y trouvais bien, enfin… Pour le moment. A l’âge de huit ans, les choses avaient commencé à devenir un peu compliquées à l’école. Vous savez huit ans c’est l’âge ou les enfants sont méchants entre eux. Eh bien c’est cette année-là que les autres enfants avaient commencé à me mettre à part. Des groupes d’amis se formaient, tous joué ensemble aux récréations et moi je me retrouvais seule dans un coin, à dessiner. Enfin, ça n’est pas vraiment le pire à vrai dire, que je sois seule ne me dérangeait pas, parce que j’avais toujours été timide, plutôt solitaire. Mais les autres enfants avaient commencé à se moquer de moi, vous savez parce que j’avais deux pères et non pas une mère et un père comme tout le monde. Les autres élèves ne cessaient sans cesse de se moquer de moi. J’avais décidé de les ignorer même si au fond cela m’avait toujours blessé profondément. A l’époque j’avais pensé qu’à l’entrée au collègue les choses s’arrangeraient, seulement elles étaient devenus pire, parce qu’en plus de ca à cette époque-là j’avais toujours un peu ronde, ou grosse comme disait tout le monde. C’est donc durant l’été de 13 ans que sans vraiment savoir comment, j’avais fait un blocage. Je m’étais mise à manger beaucoup moins et j’avais perdue du poids.
“CHAPITRE TROISIEME” 4 mai 2010, Hawaii, USA.
Cette après-midi je n’avais pas cours, car mon prof était absent, et mon père, Alex, avait décidé de m’emmener faire les magasins. Je n’étais pas un grand fan de shopping mais j’avais toujours adorait passer du temps avec mes pères et en ce moment j’en avais bien besoin. Je marchais avec lui, mon bras tenant le sien comme à notre habitude. Lorsque je me trouvais avec mes pères j’oubliais toujours toutes ses moqueries et je me sentais mieux, même si cela ne m’empêchait pas de ne toujours pas manger grand-chose. Marchant auprès de mon père qui me faisait rire, il avait un don pour ça, je fini par remarquer Brian, un des camarades de classe qui était toujours le premier à se moquer de moi. Lui et ses potes étaient au rayon jeux vidéo. En les voyants j’avais perdu tout sourire, et d’ailleurs Brian ne tarda pas à me remarquer.
« Tiens Fawkes, tu t’es perdu ? C’est pas ici les club gay tu sais ?! » J’avalais ma salive avec difficultés alors que mon père se tournait pour me regarder. Je devais surement paraitre pale car il faisait une tête qui en disait long. Il s’apprêtait à répliquer mais Brian fila avec ses copains.
« C’était qui ca Cléo ? » « Personne, ca n’a pas d’importance. » « Bien sur que sic a en a ! C’était qui ?! » « Un… Un mec de ma classe, il se croit malin à toujours se foutre de ma gueule. » « Est-ce que ca arrive souvent ? » Je restais silencieuse, me posant sur un banc au milieu du centre commercial alors qu’Alex se posait à côté de moi.
« Ma puce, dis-moi ce qui se passé… » Je fermais les yeux, au bord des larmes.
« Ca fait des années que ca dure. A… A l’école on se fout de moi parce que… Parce que j’ai deux pères… » « On se moque de toi à cause de nous ?! » J’esquissait en silence. Il ne fallut pas moins de deux secondes à mon père pour décider de rentrer chez nous. Quelques jours plus tard, mes pères m’apprenaient qu’on déménager, qu’on retourner vivre à Paris, ma ville natale.
“CHAPITRE QUATRIEME” 6 juin 2012, Paris, France.
J’étais pose sur mon lit, Jules allongé à côté de moi. Ah oui, j’ai oublié de vous dire, Jules c’est un peu mon meilleur ami, je le connais depuis que je suis arrivé à Paris et on a toujours été très proche. Le seul souci c’est que ces derniers temps c’est un peu… Compliqué entre nous. On se voit de moins en moins, j’ai l’impression qu’il me fuit, et en plus de ca j’ai fini par tomber amoureuse de lui… Quelle idée.
« C’est pas possible… Elle doit bien vivre quelque part quand meme. » « Tu devrais laissé tomber Cléo. » « Quoi ? Non ! Pourquoi est-ce que tu veux que je laisse tomber Jules ? » « Tu crois pas que si tes pères apprennent que tu recherches ta mère ils vont… Mal le prendre ? » « Ils le seront pas. » Cela faisait quelques mois que j’étais à la recherche de ma mère et je n’avançais absolument pas, en plus de ca j’avais l’impression que Jules voulait plus me freiner que m’aider dans mes recherches.
« Ecoute si tu veux pas m’aider tu peux toujours partir Jules. » Il soupira et se redressa.
« Je pense juste que ce n’est pas une bonne idée, peut-être qu’elle avait ses raisons de pas vouloir rester auprès de toi Clé. » Il avait raison, je le savais, mais j’avais besoin de savoir qui était ma mère. J’allais répondre lorsque la porte de ma chambre s’ouvrit sur David, un de mes papas.
« Qu’est ce qui n’est pas une bonne idée ? » « Rien ! Rien du tout ! » Répondis-je au tac au tac.
« D’accord… Tu restes manger Jules ? » « Non, je dois rentrer monsieur Fawkes. » Il se leva et nous salua avant de sortir.
« Ca va Cléo ? » « Oui oui, je descend manger dans quelques minutes. » « D’accord, ne traine pas trop. » Il sortit de ma chambre alors que je m’affalais sur mon lit.