► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 ▽ ANEURYSM

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MessageSujet: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 12:33

Diego Nazario DI MASCIO


J'me sens d'humeur bavarde aujourd'hui alors j'vais t'toucher deux mots à propos d'moi. En plus de devoir hériter d'son nom, la salope qui m'a mis au monde a choisi d'me nommer Diego Nazario Di Mascio. Seule dans sol calvaire, après qu'le connard qui l'a sauté – sûrement dans un moment d'grand désespoir ou frustration – se soit barré, elle m'a expulsé d'son ventre y'a quelques vingt-quatre années, par une journée d'été pluvieuse dans un petit hosto d'Florence. Au cas où t'en douterais encore j'suis bien italien. J'gagnes d'quoi bouffer et payer un petit appart' miteux dans Paname en étant rédacteur pour l'magasine étapes, donc tu t’douteras bien que j’suis pas aussi riche que Crésus, loin de là. En dehors de ça, comme j'aime faire profiter tout le monde, t'seras ravi d'apprendre que je suis bisexuel, j'suis également célibatârd et j’le vis bien. On m’dit souvent que j’suis aussi sociable qu’une moule, j’te laisse en déduire l’nombre d’mes amis avec ça. Sinon à m’déplacer sur Paris, j’emprunte souvent l’métro pourri en attendant d’avoir assez d’pognon pour m’payer une belle bagnole, autant dire qu’ce n’est pas pour demain. Quelques personnes m'ont déjà fait remarquer que j'me laisse aller mais j'n'y ai pas prêté plus d'attention qu'ça. On m’dit aussi parfois que je ressemble à un certain Sean O'Pry, allez savoir.

sept péchés capitaux

Avarice ▲ Du plus loin qu'tu t'en souviennes, t'as jamais roulé sur l'or. Ton fric, tu bosses dur pour l'gagner, d'sorte à garder un toit sur la tête, d'la bouffe sous la dent et l'alcool pour t'noyer l'cerveau. Alors non, t'as rien d’ces âmes débonnaires, toujours promptes à aider leur prochain, à aider les mémés à traverser la rue et glisser quelques pièces dans l'chapeau du mendiant. Toi, t'iras pourrir en enfer. Les autres, c'pas ton problème, qu'ils crèveraient à tes pieds qu'tu n'leur accorderais pas plus d'attention, les vieilles tu les laisses au milieu d'la rue, si elle clamsait renversée par une bagnole, ça sera toujours ça d'économisé sur tes impôts qu'tu dois à l'état pour payer leurs maisons d'retraites. Et les mendiants auront plus d'chances d'voir Jimi Hendrix ressuciter pour un dernier concert qu'la couleur d'ton argent.


Colère ▲ Sens-tu la rage, c'poison doucereux t'parcourir les veines ? La brusque impulsion qui t'donne la force et l'envie d'tout détruire. Tu t'souviens plus d'ce qu'il t'a fait, cela n'a pas d'réelle importance. Y'a plus que la réalité brutale d'ton poing qui s'écrase sur son nez dans c'craquement sinistre. L'sang qui dégouline du membre cassé. Gouttes écarlates qui viennent s'échouer sur les lèvres rosées. L'goût metallique doit envahir ses sens. Violence gratuite, sans doute. Mais tout ça semble perdre d'plus en plus d'son intérêt. Certains diront qu'tu t'es simplement calmé. Toi, tu sais que c'est parce que tout devient blasant. Tout glisse sur toi sans t'atteindre. Et ça t'fait chier. Alors, tu tentes d'renouer avec ton ancien mode d'vie, d'ressentir l'adrénaline t'parcourir l'corps et les sensations purement jouissives qui viennent avec.


Envie ▲ Quand tu veux, tu prends. Éternel insatisfait, t’en veux toujours plus sans jamais en avoir assez. Course sans fin et perdue d’avance. Dieu a dit qu’il ne fallait point désirer ce qui appartenait à ton voisin. Sauf que t’as rien d’un fanatique religieux, jamais posé les mains sur une bible de ta vie. La vie est trop courte pour s’contenter de ce qu’on peut avoir facilement. Têtu et tenace, tu n’renonces jamais lorsque t’as une idée en tête. Un d’tes meilleures défaut ou une d’tes pires qualités, sans doute.


Gourmandise ▲ Tu détestes les fast-food, la bouffe amerloque en générale et la pseudo nourriture chinoise, trop grasse, trop sucrée, trop salée, trop dégueulasse. Tu n’supportes pas non plus attendre ta bouffe. D’toute manière, la patience n’a jamais été ton truc. T’dois être l’pire client qui soit, celui qu’personne n’arrivera à satisfaire.


Luxure ▲ Les femmes n'sont bonnes qu'à être prises. Tu n'aimes ni l'romantisme ni la tendresse, tu n'fais pas l'amour, non plus mais tu baises. Ni d'amour dégueulasse ni d'sentiments gerbants, tu n'veux que l'plaisir. T'en offrira pas plus, vous voilà prévenus, Invité. La femme t'rappelle trop ta mère, elles ont toutes cette capacité d'tout foutre en l'air exaspérante. Leur façon d'se déhancher en vous aguichant pour finir par s'offusquer alors qu'tu proposes d'aller plus loin t'agace. C'est vrai qu'elles n'ont pas grand chose pour elle, si ce n'est qu'une voix appréciable lorsqu'elles acceptent enfin d'passer à l'acte. La femelle est donc sans grand intérêt. Tandis qu'le mâle t'existe d'avantage, la plupart savent en général dans quoi est-ce qu'ils s'embarquent et ce qu’ils veulent, sans compter qu’ils sont meilleurs au lit. Mais bon, un trou reste un trou qu'on peut combler.


Orgueil ▲ L’orgueil est l’moteur d’tout, c’est c’qui t’entraine dans les divers tâches d’la vie, accomplir quelque chose uniquement pour ta propre fierté. T’es pas d’genre à vouloir aider les autres, non. C’perpétuel dégoût qui t’anime, envers et contre tout. Toujours à juger tout c’que tu vois, c’que l’es autres font et la franchise que t’emploie pour leur balancer c’que tu peux avoir sur l’cœur. C’mépris qu’ça engendre en toi.


Paresse ▲ Parfois tu t’plais à observer l’chat noir d’ton coloc qui s’traine souvent dans l’appartement. Il n’fait strictement rien d’sa journée si ce n’est qu’occuper la meilleure gâche qu’il peut trouver sur le canapé ou dans l’lit. Et l’autre gothique n’arrange rien, à passer son temps à l’bichonner et à l’caresser, dès qu’il n’est pas en train d’bosser. Foutu félin, vu la vie qu’il mène, ça ne l’tuerait pas de s’débrouiller un peu tout seul. Mais non, Monsieur aime son chat qui fout ses poils noirs d’partout sur tes vêtements. Au fond tu l’envies, c’est vrai. Toi aussi t’aimerais pouvoir dormir dix-huit heures par jour et qu’tout l’monde trouve cela parfaitement normal. Conneries.

Je suis un geek

Prénom ▲ lydie Pseudo ▲ AMIANTE âge ▲ seize ans pays ▲ l'empire du milieu, wesh j'ai connu ollp grâce à ... ▲ oulah euh, j'crois bien que c'était du bouche à oreille suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ ex-membre et dc ? l'type de lien que je préfère ▲ bizarres, tordus, malsains, qu'des trucs bien charmant quoi. ma chanson du moment ▲ DEAD KENNEDYS — pull my strings ma fréquence de connexion ▲ tous les jours, ou presque et mon super mot d'la fin .. ▲ j'vous baise ▽ ANEURYSM 2684926262 recenser son avatar ▲
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 12:33

Malédiction

« Ah ! Que n'ai-je mis bas tout un nœud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation ! »


Voilà l’temps des retrouvailles. La capitale des arts dans toute sa splendeur. L’soleil pétant qui vient s’écraser sur ta nuque et tes pas qui tapent sur l’pavé dans un rythme régulier. Pourtant aucun sourire n’vient effleurer tes lèvres alors qu’tu passes devant les chefs-d’œuvre architecturaux d’ton enfance. Aucun salut n’vient franchir tes lèvres à l’adresse des autres passants. L’visage fermé tu marches d’un pas pressé, traînant quelques affaires dans ton sac en bandoulière, n’prenant nullement le temps de t’arrêter pour admirer quoique ce soit, comme un vrai parisien. Retrouver Florence ne t’enchante pas plus que ça, à vrai dire, trop d’souvenirs que t’aurais préféré enfouir au plus profond d’toi commençaient à remonter à la surface. Et débuter l’tout en allant rende visite à ta génitrice encore moins. Au moment où ta main effleure la sonnette, tu regrettes déjà d’être venu. Bientôt la porte s’ouvre sur la vieille harpie qui t’sert de mère et tu contiens difficilement une grimace de dégoût. Mais tu gardes la face, question d’respect à ce qu’il parait, peut-être qu’elle n’a pas fait son boulot si mal que ça. Elle aurait pu t’serrer dans ses bras, t’accueillir en t’embrassant mais tu n’tiens pas l’rôle principal d’une comédie amerloquaine et elle ne s’est jamais encombrée d’ce genre d’démonstrations d’affection dégueulasse, heureusement d’ailleurs, alors elle s’écarte simplement pour t’laisser entrer sans même daigner prononcer quelques mots, pour l’instant. Quelques secondes de répit avant d’avoir à supporter sa voix nasillarde. Elle n’a pas beaucoup changé et les mêmes crins brunâtres surplombent son crâne au teint aussi hâlé qu’le tien, seul quelques rides en plus témoignent du temps qui s’est écoulé depuis ta dernière visite. Tout comme cet appartement à vrai dire qui t’semble toujours aussi froid et dénué d’vie, les murs sont toujours aussi nus et résolument blanc, aucune photos de famille encadrés ni même de ton enfance, t’aurais tout aussi bien pu ne jamais exister. T’as jamais réussi à éprouver une once d'affection pour celle qui t'a porté neuf mois durant. Pas plus qu't'as une quelconque reconnaissance envers celui qui l'a foutu en cloque un soir d'automne, alors qu'il avait probablement plus d'alcool que d'sang dans le système – comment expliquer ce geste sinon – une vingtaine d'années auparavant. Il était clair qu'elle n'était pas prête à avoir un gosse en c'temps-là. Mais l'a-t-elle seulement été un jour ? Probablement pas. Toujours est-il qu'le monstre s'était déjà enraciné dans son bide lorsqu'elle a daigné s'en apercevoir. Cependant, au lieu d'avorter ou d'trouver un joli petit foyer à sa progéniture diabolique, elle a voulu t'garder. Après tout, quitte à avoir un gamin autant lui pourrir sa vie elle-même. Saloperie d'égoïste. Qu'ceux qui oseront venir t'parler d'instinct maternel rebroussent chemin. Loin d'être une réalité, ce n'est qu'un mensonge de plus du système capitaliste pour t'faire consommer encore et toujours plus. Les convictions de Giorgia Di Mascio n'ont point été ébranlées par ta forme fripée et sanguinolente qu'le médecin venait juste d'extraire entre ses jambes. C’comme ça qu’tout a commencé, c’pour ça qu’tu t’retrouves ici, en visite de courtoisie, histoire d’dépoussiérer un peu ta vieille mère. Tu poses ton sac dans l’hall d’entrée, un léger soupir s’échappe de tes lèvres. « T’comptes rester pour d’bon, Diego ? Tu sais qu’ta mère commence à s’faire vieille, elle n’peut plus tout faire comme avant. » Sourire ironique qui s’peint sur tes lèvres. Comme si t’avais l’idée d’revenir ici aurait pu seulement t’effleurer l’esprit. Comme si tu possédais ne serait-ce qu’une infime volonté d’vouloir l’aider et de s’occuper d’elle, tout comme elle aurait dû l’faire pendant que t’étais encore en gosse. Qu’elle aille s’faire foutre. Et tant mieux si l’âge vient la rattraper, qu’il l’emporte, qu’elle crève et ôte c’fardeau qui t’pèse sur les épaules. Mais tu gardes ton venin au travers d’la gorge, haussant simplement les épaules. « J’reste dîner, ouais. » Malheureusement, la bouffe n’se fait pas toute seule et t’files vaguement un coup d’main aux fourneaux. Elle t’balance quelques futilités durant tout l’long du processus et tu lui réponds avec c’même manque d’intérêt évident. Ce n’est qu’lorsque vous vous retrouvez face à face, l’repas bientôt terminé qu’tu sens qu’les choses deviennent sérieuses. Cela fait bien une bonne dizaine d’minutes qu’sa voix horripilante n’a pas retenti. Tu n’supportes plus c’regard qu’elle porte sur toi et tes doigts s’ressèrent d’instinct sur l’verre si fragile qu’ils entourent. Elle a toujours c’sourire teinté d’inquiétude pour lequel tu donnerais n’importe quoi en échange d’sa disparition. T’sais d’ores et déjà qu’les prochains mots qui s’échapperont d’ses lèvres insipides n’te plairont point. « Tu t’souviens du jour d’sa mort, Diego ? » La revoilà à remuer l’couteau dans la plaie, quelle salope. Tu t’contentes d’serrer les dents, hochant légèrement la tête en signe d’acquiescement. « Je t’avais dit qu’il avait appeler c’soir là, n’est-ce pas. » L’doute vient s’insinuer en toi, tu commences à voir où elle semble vouloir en venir sans trop vouloir y croire. « Eh bien, ce n’est pas tout à fait vrai... » Bruit d’verre qui s’brise au creux ta main alors qu’les morceaux d’verre viennent entailler ta peau. « Je suis désolée, Diego, tu le sais n’est-ce pas ? » Comme si cela n’suffisait pas, la voilà qui s’répand en excuses qui sonnent toutes plus hypocrites les uns que les autres et Dieu sait qu'tu détestes ça. Tu n'comprends pas pourquoi elle t'a fait ça. Tu n'en reviens même pas. Toutes ces heures que t'avais passé à t'morfondre, à nager dans la culpabilité, l'sang noyé dans l'alcool pour un mensonge. Sang qui maintenant perlent d'ton poing refermé que t'aurais bien logé dans c'visage qu'tu n'pouvait même plus voir en peinture. « Pourquoi ? Pourquoi t'as fait ça ? Tu trouvais qu'je ne souffrais pas assez d'sa mort, c'est ça ? Il fallait que t'en rajoutes encore un peu ?! » Maintenant redressé, l'ton monte rapidemen. La rage, c'violent poison venant parcourir tes veines. À défaut d'sa face, elle fait atterir ton poing sur la table qui en tremble. « Calme-toi, Diego, j'te dis que j'suis désolé. Écoute, j'étais jalouse d'toute cette admiration qu'tu lui portait, à lui et pas à moi... » Comment ose-t-elle t'dire ça ? Sans un mot d'plus, t'fais volte face pour récupérer ton sac. T'pars sans oublier d'claquer cette porte qu'tu n'reverras pas avant un bon moment. Tu fuis avant qu'ça ne dégénère, suite inéluctable d'ce genre d'altercations. C'soir, tu dormiras à l'hôtel, comme tu l'avais prévu, à vrai dire.

Le Recueillement

« Pendant que des mortels la multitude vile, Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci, Va cueillir des remords dans la fête servile, Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici. »


L’abominable routine t’poursuit, s’installe et gangrène ta foutue existence. Tout s’répête, s’ressemble, tout est morne, sans intérêt. T’aimerais pouvoir dire que c’est depuis qu’il s’est évanoui dans la nature, qu’il s’est barré sans prévenir âme qui vive et encore moins ta petite personne. Mais tu sens qu’ça remonte peut-être encore plus loin, depuis la mort d’celui que t’as toujours considéré comme ton véritable père, plus précisément. C’pour cette raison – entre autres – que t’as troqué la grisaille d’Paris contre l’soleil d’Florence. Changer d’air, oublier. À partir sur un coup d’tête comme ça, on pourrait presque croire que l'autre déteint sur toi. Mais même là, elle revient te hanter. D’abord la vieille, l’quelques connaissances qu’tu salues vaguement dans la rue en les croisant. Y'a celui qui t’invite à dîner. Comme s’il voulait t’cracher son petit bonheur à la con au visage, t’rappeler qu’à vingt-quatre ans il a déjà tout, une femme, une bagnole, un gosse et un deuxième qu’arrivera avant la fin de l’année, pendant qu’toi l’seule chose à peu près stable d’ta vie s’résume à un putain d’boulot. Sa vie t’dégoûte, il te dégoûte, plus encore quand il t’retrouve à l’hôtel parce que sa femme est incapable d’le satisfaire, parce qu’au fond ce n’est qu’une foutue pédale incapable de s'assumer, l'genre qui n'a aucun scrupule à baiser avec une d'ses anciennes connaissances pour l'simple fait qu'il sache qu'elle ne s'attardera pas. Et toute sa petite famille idyllique – manquerait plus qu'le cabot pour se la faire à l'amerloquaine – n’est que poudre aux yeux, seulement encore des putains de conneries. T'as presque envie d'aller l'balancer à sa femme, à briser l'miroir pour lui foutre ses sept ans d'malheur en pleine gueule. Et puis, tu n'peux pas vraiment dire qu'c'est un laideron, ce type est même franchement canon. Tant et si bien que ça n'sera pas bien difficile pour lui d'se trouver une deuxième greluche avec laquelle s'reproduire. À bien y réfléchir, t'irais bien aller boire un dernier verre chez eux. Sûr qu'le gosse sera ravi d'savoir que Papa trompe Maman avec un autre homme. C'te pensée aura au moins eu l'don d'éclairer ta journée. T'es qu'un putin d'connard, Diego, ç'doit être d'famille. Rien qu’à regarder ta mère, on ressent la ressemblance, hein ? On peut parler d'ton père biologique aussi, alias l'type qui n'a jamais donné signe d'vie après avoir engrossé ta génitrice, qui n'a pas daigné répondre aux quelques lettres qu't'as tenté d'lui faire parvenir. Vie d’merde, ouais. Tu marches dans les allées du cimetière, croisant un groupe de touriste, une mère et ses deux filles auxquelles t’accordes un regard froid et dédaigneux, quelle idée d’venir visiter un endroit pareil, regarder des tombes d’inconnus a quelque chose de profondément glauque de ton point d’vue et tu trouves qu’elles pourraient faire comme tout l’monde et s’cantonner aux églises. T’arrives devant la bonne pierre tombale, sans fleur ou bougies dans les mains à y déposer, seulement c’cigare d’mauvaise qualité qu’il avait toujours à la bouche. L’odeur toujours aussi dégueulasse t’envahit les narines et brûle ta gorge et tu t’souviens d’lui, de Dimitrius. Parce que parmi toute cette merde ambiante, lui se dressait, c’était comme la lumière au bout du couloir, Dimitrius. T’as jamais compris comment un homme pareil avait pu s’retrouver parmi les connaissances d’ta mère, sans doute qu’la chose ignoble qui lui servait d’femme y est pour quelque chose, ce qu’elle atteindrait presque l’niveau d’ta génitrice elle aussi. C’était un homme impressionnant, Dimitrius, avec sa peau noire et ses mains sèches et ridées. Mais il possédait aussi c’quelque chose d’rassurant, d’réconfortant. C’est sûrement l’seul homme envers lequel t’as éprouvé c’sentiment de tendresse, l’seul que t’as écouté parlé et se lamenter en lui prêtant une oreille attentive, l’seul que t’as jamais pris dans tes bras dans c’même élan d’affection. Tu n’sais pas c’que tu serais devenu sans lui, tu préfères même pas imaginé à vrai dire. Alors, que l’illustre inconnu qu’a engrossé ta mère aille s’faire foutre et même si tu n’possèdes pas ses caractéristiques physiques, ton véritable père, c’est Dimitrius. Ou du moins, c’était. Parce qu’il est mort. On est tous voués à crever un jour, mais tu voilà, tu ne t’attendais pas à ce que ça arrive si tôt, à ce qu’il disparaisse comme ça d’jour au lendemain. Tu t’souviens qu’trop bien d’ces scènes de ménage auxquelles t’assistais un peu trop souvent à ton goût, des cris et des engueulades qui fusaient, d’Dimitrius qui tentait d’calmer sa harpie d’femme à coup de "pas d’vant l’petit", de l’autre qui surenchérissait encore. T’aurais jamais cru qu’ça pouvait dégénérer encore plus, parce que Dimitrius te l’avait dit, d’sa voix grave et profonde, il t’avait dit qu’il l’aimait, que c’était pour ça, qu’il restait avec elle, pour le meilleur et pour le pire. Seulement voilà, faut croire que c’était moins réciproque qu’il n’y paraissait, puisqu’elle a fini par s’barrer elle aussi, à l’abandonner à son sort, à c’te balle qu’il a fini par s’loger dans le crâne. Adieu monde cruel. C’était un d’ces soirs où tu trainais dehors, l’plus longtemps possible, histoire d’éviter l’heure fatidique d’revoir la salope. Y’avait ta p’tite bande de potes, de l’alcool et un peu d’herbe qui circulait. Alors quand t’as tenté d’rentrer en douce chez toi, forcément elle t’est tombée dessus, elle a vu l’état dans lequel t’étais et n’a pas cru bon d’attendre l’lendemain pour t’annoncer froidement qu’il était mort. T’avais l’impression que l’monde était en train de s’écrouler, mais c’était juste tes jambes qui tremblait, n’supportant plus l’poid d’reste de ton corps, t’as l’impression qu’ton cœur va cesser d’battre, tout simplement. Tu suffoques. Par quelques miracles, tu réussis à rejoindre ton lit, l’yeux fixés dans l’vide, avec l’impression qu’jamais l’marchand d’sable ne passera. Quand elle est venue dans ta chambre, un peu plus tard, tu t’es permis une lueur d’espoir, que peut-être elle allait t’fournir c’soutien qu’elle t’avais jamais donné et dont t’avais besoin plus que jamais, même une d’ses pathétiques excuses auraient été préférable à ce qu’elle t’a dit. Oui, t’y as cru. Seulement, t’as omis l’fait que même dans sa mort, elle resterait toujours la même salope. T’aurais dû prévoir qu’elle ne serait là que pour remuer l’couteau dans la plaie. Elle s’est alors contenté d’rester sur l’pas de la porte pour t’dire que Dimitrius t’avait appelé, qu’il aurait voulu qu’tu l’réconfortes, qu’tu l’rassures, qu’tu lui dises que même à cinquante piges, il aurait pu s’retrouver quelqu’un d’autre, peut-être même quelqu’un d’mieux, avec qui il ne s’engueulerais pas. Elle a terminé sa tirade avec un petit sourire avant d’te rappeler que tu aurais pu l’sauver. C’comme ça que t’as compris son geste, au final.

Tableaux Parisiens

« Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures Les persiennes, abri des secrètes luxures, Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés. »


L'choc caractéristique s'fait ressentir, l'corps inconfortablement installé dans c'siège qui ne te laisse même pas étendre tes jambes correctement. L'avion vient d'atterrir et t'retrouves sans joie la grisaille de Paname. À peine arrivé au point d'stationnement, qu'tout l'monde est déjà debout et aux abois, s'ruant sur leurs bagages, comme s'ils avaient peur qu'on leur vole. Tout ça pour attendre une bonne demi-douzaine d'minutes qu'la tour d'contrôle daigne autoriser l'ouverture des portes, des fois que l'engin soit truffé d'terroriste. Tu n'fais pas exception et t'ranges sagement dans la file pour progresser lentement hors de l'appareil. S'en suit les couloirs interminables jusqu'à la sortie, puis le RER jusqu'à la station la plus proche d'chez toi. Et immanquablement, tu t'souviens d'la première fois que t'as débarqué ici. Paris, la ville lumière. Symbole de renouveau mais surtout de liberté, loin de l'autre salope. Pour la première fois depuis longtemps, une bouffée d'enthousiasme s'était emparée d'toi. Tu pensais que ça allait être facile d'vivre dans la plus belle ville du monde, qu'avec ton diplôme minable en poche, les portes sur ton avenir brillant seraient grandes ouvertes. Même le métro t'paraissait resplendissant et plein d'charme c'est dire. T'as vite déchanté. T'es revenu sur terre et tu t'es trouvé un appartement minable avec c'que t'avais légué Dimitrius et encore, il a fallu qu'tu l'partages avec un autre. Twaggle, qu'il s'appelait, drôle de nom faut l'dire. Il gagnait sa misérable vie en s'déhanchant en petite tenue devant une bande d'pervers. Non qu'tu l'juges ou quoi qu'ce soit, tu t'en foutais pas mal à vrai dire, tant qu'il payait sa part du loyer. C'vrai qu'il était sacrément canon, t'es bien placé pour l'savoir. Il a fini par attraper l'sida ou quelque chose d'genre. Ça a bien déclenché un vent d'panique quand t'as appris ça, mais fausse alerte. Tu l'as plus trop revu après. Peut-être qu'il a crevé, t'en sais rien. Au final, t'as décidé d'te barrer quelques temps pour Florence avant d'revenir aujourd'hui. Seulement, t’es plus c’pige de dix-huit ans à peine qui débarquait avec des rêves plein la tête. Six années se sont écoulés depuis. Tu n’peux pas non plus dire que t’es plus à plaindre, quand on voit l’nombre d’putes ou d’mendiants qui trainent dans l’coin, t’as pas mal réussi, ouais. T’peux pas dire que t’as toujours eu cette place respectable au sein d’cette société pourrie jusqu’à la moelle. C’est ça d’se ramener à Paris avec Franco en guise d’compagnie. Franco, c’est l’gars qui s’rapproche l’plus du statut d’meilleur pote que n’importe qui, c’est celui qu’a été là dès l’premier jour où tu débarquais à l’école maternelle, entouré des autres gosses. Franco, c’est l’type louche qui vaut mieux n’pas connaître et éviter à tout prix. C’est sûrement pour ça qu’tu t’entends aussi bien avec lui, parce qu’il doit sûrement avoir un putain d’grain en moins. Alors ouais, tu l’as suivi dans ses "affaires", parce que t’avais besoin d’fric et que faire l’petit stagiaire qui préparait l’café dont tout l’monde s’sert sans aucun scrupule, ça n’rapportait pas grand chose. C’était qu’temporaire, qu’tu t’disais, tu gravirais les échelons un à un, s’il le fallait, mais qu’en attendant, ça serait con qu’tu crève d’faim. Mais l’trafic d’came c’était autre chose. T’as tourné là-dedans pendant plus d’deux ans. C’est assez long deux ans, mine d’rien. T’en as fait des conneries durant c’laps d’temps. Tu t’souviens d’cette fille, rencontré lors d’une soirée, où tu t’faisais particulièrement chier. Points d’sutures et l’air légèrement défoncé dans son petit coin d’salle. Ça t’avait intrigué. Y’avait aussi l’fait qu’elle puisse encore soutenir une conversation digne d’ce nom. Tu la ramené chez toi, dans ton lit, dans ton monde. Elle était mineure, fragile, innocente. Tu t’es fait un plaisir d’la briser. Jolie poupée à manipuler. Jeune ingénue, de son trône déchu. Et elle t’aimait, les yeux pleins d’illusions. Toi, tu savais. T’étais son premier, mais jamais tu n’seras son dernier. Trop désabusé. T’sais pas vraiment pourquoi t’es resté. Elle avait c’quelque chose qui t’plaisait. Elle venait souvent, restait lonftemps, sans qu’ça t’gêne plus qu’ça. Sa compagnie t’était agréable, au final. C’quelque chose qu’a fait qu’tu ne l’as pas jeté dehors comme tous les autres, pas même quand elle t’a avoué qu’elle t’aimait. Elle t’a fait flippé, mais t’as fini par la rappeler. Tu n’sais pas vraiment c’que c’était. Peut-être un semblant d’couple. Redéfini, transformé, amélioré à votre manière. Tu t’souviens d’Franco, qui t’charriait là-dessus, d’toi qui l’envoyait chier. Il n’a pas à s’mêler d’ce qui vient trainer dans ton lit. Elle n’a jamais été la seule. La fidélité, ce n’est pas pour toi. T’as rien du prince charmant, si ce n’est peut-être que l’apparence. Tu l’as entrainé dans tes conneries. Elle faisait innocente, elle était jolie, on ne la soupçonnait pas d’transporter tout un paquet d’coke d’un endroit à un autre. Tu l’as utilisé, trompé, bafoué. Elle le savait, pourtant, ça n’lui plaisait pas. Tu lisais la jalousie dans ses yeux, d’sa manie à venir toujours plus en avance. Mais elle ne t’en parlait pas, elle restait près d’toi, faisait tout c’que tu voulais, à ta merci. Elle a presque tout abandonner, pour toi. L’amour fait faire bien des conneries. Tu savais bien qu’tu lui pourrissais la vie, que t’envenimais la situation. Mais t’as rien fait pour l’aider, tu t’contentais de l’emmener sortir après qu’elle t’ait rendu service, l’plus normalement du monde. Elle avait l’air si heureuse, dans ces moments là. Mais ça n’pouvait pas durer, vous l’saviez. Vous étiez voués à l’échec. Naïs s’est fait arrêté, en pleine rue. Connerie d’policiers. C’était l’retour brutal à la réalité. T’as paniqué, tu t’es barré. T’as fui, déménagé. T’étais persuadé qu’elle allait t’balancer. Pour un peu qu’tu serais rentré en Italie avec Franco. T’as tourné en rond dans un nouvel appartement, tout aussi minable que l’ancien. Fauve en cage, à t’ronger l’sang. Mais les jours passaient, rien n’venait. T’as arrêté l’trafic, t’concentrant sur quelque chose d’plus respectable, à savoir un petit poste dans une rédaction. Alors qu’tu pensais bien moisir dans c’job d’merde sous-payé pendant encore longtemps, t’as eu la chance – par je ne sais quel miracle – de t’attirer l’sympathie de la patronne, jusqu’à devenir carrément rédacteur. Si au départ, c’était juste une opportunité sur laquelle tu n’avais pas les moyens pour cracher dessus, t’aimes vraiment c’que tu fais. Enfin, c’que tu faisais. Qui sait si t’arriveras à récupérer ton ancien, poste, nul doute que t’essaieras, au moins. Mais, aujourd’hui, Paname a perdu d’son attrait. Ton regard n’est plus biaisé par toutes ces conneries et tu vois maintenant la ville telle qu’elle est. Les murs sont sales, pleins d’graffiti laids à en gerber, les trottoirs couverts d’merde de chiens. Bienvenue à Paris, où l’humeur des français est aussi maussade qu’le ciel obstrué par d’monstres nuageux grisâtres.

Spleen et Idéal

« Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses, Et revis mon passé blotti dans tes genoux. Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses Ailleurs qu'en ton cher corps et qu'en ton cœur si doux ? »


L’point final d’ton article apparaît enfin sur l’écran, tes doigts en sont presque lassés d’taper et tu t’empresses d’sauver l’tout, histoire d’éviter à tout recommencer. L’boss était ravie d’te revoir et à ton grand étonnement s’est presque empressé d’te redonner ta place. Elle n’serait pas mariée avec des enfants, que tu commencerais presque à avoir des doutes sur la nature exacte de toute cette affection qu’elle t’porte. T’vas pas t’plaindre pour si peu, toi qui t’préparait déjà à devoir chercher un nouveau moyen d’te faire un peu d’fric. T’sors enfin de l’immeuble pour t’engouffrer dans l’ventre de Paris, moyennant la bouche de métro non loin. Cet endroit t’as toujours donné la gerbe, entre l’odeur nauséabonde, l’sol et l’mur rivalisant d’crasse et d’autres choses dont tu n’préfères pas connaître la véritable nature. Ou encore les petits fraudeurs qui s’prennent pour des rebelles et l’gens trop pressés qui t’bousculent dans la foulée sans même s’en rendre compte. Non décidemment si tu n’avais pas une sainte horreur des transports en communs en surface, t’éviterais cet endroit comme la peste. Il fallait évidemment qu’il y ait de foutus travaux près d’chez toi, pour que la ligne n’y passe plus. Putain d’vie d’merde. Quel soulagement que d’en ressortir, si seulement tu pouvais habiter plus près d’là où tu travailles, t’aurais pu faire l’chemin à pied. Mais apparemment l’destin en a décider autrement, vivement que t’arrives à t’trouver assez d’pognon pour t’offrir une bagnole. L’cernes s’creusent sous tes yeux, ton pas s’fait plus lent, t’manques d’sommeil, t’arrives plus à dormir et ça t’fait chier, si t’avais pas autant d’fierté, t’serais déjà sûrement en train t’bourrer d’somnifères. Tu ne t’rappelles pas être déjà passé dans l’coin et ton regard erre naturellement sur les environs, s’attarde sur les bâtiments, les murs couverts d’graffitis en tout genre. Tu t’arrêtes devant un édifice visiblement abandonné, dont la destruction semble être imminente, un sigle qu’trop familier vient d’attirer ton regard. Toi qui d’habitude n’y prête guère d’attention, tu l’vois distinctement, ce "Cheshire" au milieu d’autres tags illisibles. Tu devines d’emblée que c’est lui, qu’il est passé par ici. T’imaginerais presque ses gestes lorsqu’il trace les lettres avec l’spray. Tu l’revois, en c’premier jour où tu l’as rencontré, un peu plus d’deux ans auparavant dans son local. Dopwelgangy – t’sais pas trop où ils sont allés chercher ça – une asso’ qu’aide à organiser soirées et animations en banlieues qu’avait susciter l’intérêt d’la rédactrice en chef, mais à quoi bon s’déplacer jusque dans ces mêmes banlieues craignos à votre âge alors qu’on peut y envoyer l’petit jeune pour l’faire à votre place ? Il n’en sera qu’ravi, voyons. Faut dire que tu n’t’attendais pas à c’que l’histoire s’termine entre tes draps. Tu t’souviens encore qu’trop bien d’ses lèvres la première fois qu’ton regard s’est posé dessus, du sien lorsqu’ils se sont croisés, d’la sensation d’son corps contre le sien, d’ses gémissements au creux d’ton oreille. Ça n’avait pas vraiment d’sens, quand t’y repense, mais rien n’en a jamais eu entre vous. C’était violent, c’était passionnant, c’était tout c’que t’aimais. Ça ne s’est pas arrêté à une seule fois, non, naïvement, vous avez continué cette relation, la gardant secrète aux yeux des autres. Mais maintenant il n’y a plus rien. Alors, tu revois l’sérieux dégueulasse avec lequel il t’a annoncé que ça n’pouvait plus durer, que c’était fini, qu’il voulait s’trouver quelqu’un d’sérieux, tomber amoureux, tout un tas d’conneries dégoulinantes d’niaiserie à vous en faire gerber votre dernier repas et celui d’avant. Bref, qu’des foutaises. À peine quelques temps plus tard, qu’fidèle à son surnom, il s’était évanoui comme un malpropre dans l’nature. T’finiras par apprendre qu’il s’est barré à Londres. Et tu n’supportes tellement pas ça, ni son départ et encore moins son absence entre tes draps. Tu n’supportes pas d’savoir qu’il est peut-être entre d’autres bras. T’es bien plus accro à lui qu’tu n’voudrais l’avouer et ça t’tourmente bien plus qu’il n’devrait. T’as peur d’y voir un début d’sentiments dégueulasse qui n’ferait que t’pourrir encore un peu plus. Putain d’vie. Putain d’merde. Rien qu’à t’voir planté devant c’murs comme l’dernier des cons, comme ces foutus idiots nostalgiques que t’as jamais pu sacquer. C’que tu peux être pathétique, Diego. Alors au diable ses conneries, ses rêves et ses envies. Tu l’briseras, jusqu’à ce qu’il t’revienne, qu’tu n’ais plus cette putain d’sensation d’manque qui t’fout en l’air. Tu reprends vite ton chemin, espérant qu’personne d’ta connaissane n’ait pu t’apercevoir agir d’la sorte.

Paradis Artificiels

« Un esprit positif, qui lui non plus n'avait pas goûté de la drogue béatifique, propose de la limonade et des acides. Le malade, l'extase dans les yeux, le regarde avec le plus indicible mépris. »


Tu n’trouvais plus tes clés dans ton sac et tu t’résignes à sonner à ton propre appartement, croisant les doigts pour qu’ton nouveau locataire n’soit pas allé faire les trottoirs ou je ne sais quoi, si ce n’est pas ridicule ça. Alors, qu’tu commençais à perdre espoir et retourner chercher frénétiquement tes caroubles dans l’sac, l’gothique finit par s’ramener pour t’ouvrir la porte. Il arque un sourcil interrogateur, probablement parce que tu n’as pas jugé bon d’prévenir quand est-ce qu’tu reviendrais chez toi, faut pas pousser quand même, quand bien même c’ton nouveau colocataire, ça reste chez toi, merde. Tu tentes d’ailleurs d’remettre un nom sur l’visage pâle. Orias. Ouais, voilà c’doit être ça. T’vérifies quand même qu’il est seul, aucune envie d’voir ton meilleur ami baiser son copain devant toi. Parce que ouais, si c’type saugrenu squatte ton appartement, c’parce qu’dans ton immense bonté, t’rends service à Franco. Depuis peu il s’met à d’ailleurs à critiquer ta vie trop "rangé" à son gout. Au moins, toi, t’es pas dans la merde jusqu’au cou, avec les flics à tes trousses. Peut-être qu’il a raison, la vie est trop courte pour n’pas chercher la merde partout. Peut-être pas. T’en sais rien, au fond. T’as jamais compris comment un mec pareil avait pu s’caser. Tu t’souviens d’ailleurs avoir ri, quand il t’avait annoncé ça. Tellement improbable. Mais ça, c’était avant qu’tu vois l’type en question, le Orias là. Tout aussi cinglé qu’lui. Ils font bien la paire tous les deux. Donc ouais, t'as accepté de l'aider à s'mettre un toit au-dessus de la tête, un jour ta gentillesse finira par te perdre. Qu'ce soit Twaggle ou Orias c'est pareil pour toi. Tant qu'il n'vient pas t'faire chier et qu'il paie sa part du loyer, au fond tout cela t'est bien égal. Tu l'connais pas vraiment pour l'instant et t'as ni l'envie ni la motivation d'faire changer ça. Ça finira par arriver étant donné l'peu d'espace qu'vous êtes censés partager, inutile d'forcer les choses. T'as pas revu Franco depuis, mais ce n'est pas la première fois qu'il n'pointe pas l'bout de son nez pendant un bon moment, t'commences à avoir l'habitude avec lui. Un peu plus tard dans la soirée et tes yeux s’perdent dans l’bleu liquide d’la bouteille d’absinthe. T’comptes plus c’que t’as pu absorbé depuis un moment déjà. Loques humaines, affalés sur l’canapé dans un même mouvement d’désœuvrement. T’emploies un effort considérable pour ôter l’objet qui t’gêne depuis tout à l’heure. Ta main s’referme sur l’putain d’crâne de l’autre, t’soupires vivement. Ça ne t’étonne même plus d’tomber sur ses trucs les plus saugrenus les uns que les autres. Tu t’contentes d’poser l’crâne un peu plus loin. Rob de son petit nom, à ce qu’il paraît. T’devrais vraiment songer à vivre avec quelqu’un d’plus normal. Voilà sa bestiole d’chat qui vient squatter ton ventre tiens. Quel idiot aussi celui-là. Flemme d’le virer. Flemme d’bouger. Fait chier.


Dernière édition par Diego N. Di Mascio le Jeu 1 Nov - 11:52, édité 4 fois
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Rianne Harris
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 12:36

rebienvenue à la maison ▽ ANEURYSM 2684926262
bon courage pour ta fiche moh
t'es toujours aussi beau ▽ ANEURYSM 2684926262
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 12:39

haha, merci, j'te retourne l'compliment, va ▽ ANEURYSM 2684926262
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 12:48

ReBienvenue à Paris Razz En espérant que tu mettras moins de temps cette fois-ci pour ta fiche Arrow mow de wiwe
C'est que t'es toujours aussi sex ▽ ANEURYSM 4218649218
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 12:52

ouais non mais ça devrait aller, j'ai qu'à modifier deux trois passages et c'bon ▽ ANEURYSM 277638789
(d'abord un mois, c'presque raisonnable)
merci, toi aussi ▽ ANEURYSM 2684926262
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 15:54

Bienvenu sur le forum ▽ ANEURYSM 713858961
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptySam 27 Oct - 22:59

    rebienvenue sur ollp. ▽ ANEURYSM 3681609067
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptyDim 28 Oct - 8:09

rebienvenue. ▽ ANEURYSM 2684926262
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptyDim 28 Oct - 13:34

bienvenue parmi nous. :heartt:
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptyDim 28 Oct - 13:41

merci bien à vous ▽ ANEURYSM 2684926262
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Camel Al-kâtib
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MessageSujet: Re: ▽ ANEURYSM   ▽ ANEURYSM EmptyDim 28 Oct - 14:27

BIENVENUE SUR OLLP



T'es canon, t'as fini ta fiche et on peut officiellement tebouffer, te considérer comme un sexy ollpiens. Évidemment, on va pas t'laisser comme une âme en peine va, si tu peux dès à présent rp, tu peux et dois également gérer les différents services et demandes à ta disposition dans le coin approprié comme faire une demande de logement ou participer à la vie du forum si tu as des idées à proposer. Histoire de ne pas être forever alone, on te conseille de ne pas hésiter à envoyer des MP aux autres membres afin de commencer un sujet ou de se trouver un lien. Tu peux également avoir une fiche de lien et répertorier tes différents sujets. D'ailleurs, n'oublie pas qu'en choisissant ton groupe tu as été automatiquement placé dans une équipe et que tu vas ainsi pouvoir gagner un tas de points pour elle, si tu veux plus d'information, viens donc faire un tour ici. Si tu as envie de rendre la vie de ton personnage plus excitante tu peux posséder un téléphone, un journal intime ou encore utiliser le système de mini-rp pour aller plus vite.
De plus on te conseille fortement de te rendre régulière sur il parait que pour suivre les potins et en poster à ton tour.
pour finir et parce qu'on t'as vachement assommé (mais là on veut bien te soigner ▽ ANEURYSM 2732560352 ) consultes régulièrement le tumblr du forum pour être au courant des news.
Pas besoin de te préciser que la chatbox, le flood et notre boite mp est grande ouverte, surtout n'hésites pas, le plus important, c'est vraiment que tu sois bien et heureux parmi-nous.
aller encore bienvenue, on est ravis de t'avoir, maintenant on te lâchera plus, c'est fini pour toi ▽ ANEURYSM 2684926262

Tay, Ella, Camel, Harriet, Ana et Elie. ▽ ANEURYSM 3681609067
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