« Notre destin n'est vraiment qu'un assemblage d'images folles auquel nous sommes parfois forcés, aussi fous qu'elles, de donner corps. »

J’ai longuement hésité. Mon cœur était partagé, ma vie n’avait plus aucun sens, il fallait que je prenne une décision. J’ai brûlé le mot que je lui avais écrit et j’ai pris mes affaires, les clés et je suis partie sans me retourner. Elle ne me comprendrait sans doute jamais. Je le savais mais je ne pouvais pas en faire autrement. J’avais contacté mon agence pour accepté leur offre. Quelques jours plutôt tôt, elle m’avait fait un proposition des plus alléchantes. C’est là que tout à commencé.

Mois 1 ; « J’ai pris un avion pour l’Europe, j’ai atterri à Paris, j’ai pris un taxi pour m’emmener à l’hôtel, j’ai contacté une nounou pour ma fille, j’ai repris un taxi pour la Fashion Week, j’ai défilé, j’ai été fêter son succès, j’ai bu, j’ai trop bu, on m’a proposer de la drogue, je me suis faite draguer, j’ai couché avec un homme, je profite de ma jeunesse raté, j’ai retrouvé ma fille, je suis allée faire du shopping, j’ai rencontré des potes, j'me suis mise la tête à l'envers, on s’est retrouvés dans un bar gay, des filles m’ont dragué, j’ai bu plus que de raison, je me suis dégoté le seul hétéro, j’ai baisé avec lui, il m’a refilé de la nouvelle dope, je l’ai jeté, je suis allée dire bonjours à ma fille, je suis allée défiler une nouvelle fois, avec une pote, on a acheté du hash, je l’ai fumé avec trop de tabac, je suis sortie, j’ai bu comme un trou, je me suis réveillée dans une chambre inconnue, j’en ai eu marre de Paris. Je suis allée à Londres, j’ai rencontré des belges, on a fait la fête ensemble, je me suis pris une chambre d’hôtel, j’ai confié ma fille à une nounou, j’ai fait la fête, encore, j’ai fumé un pétard, je me suis pétée la gueule, les touristes m’ont prise en photo, j’ai été réclamée pour une campagne de pub, je suis retournée à l’hôtel, je me suis trémoussée sur la piste de danse, je suis montée sur la scène du dj, je me suis fait prendre par lui le soir même, j’ai mangé une spécialité anglaise, j’ai vomi, j’en ai marre de la pluie, je retourne à mon hôtel, j’emballe mes affaires, je prends ma fille avec moi, je quitte Londres. »


Mois 5 ; « Je suis arrivée en Australie, c’était super. Je suis allée faire la fête, je ne sais pas comment je suis rentrée à l’hôtel. Je me suis réveillée à 14h, j’avais mal à la tête, j’ai été dans la salle de bain, j’ai sniffé un rail de coke, un type et entré et on a baisé, je suis allée dîner dans un snack, j’ai rencontré un groupe de type, on a sympathisé, ils m’ont fait rentré dans une soirée privé, on s’est éclater, j’ai avoué être lituanienne, on m’a fait essayer la drogue crocodile à petite dose, des plaques verdâtres sont apparues sur ma peau, j’ai eu des hallucinations, je suis restée allongée deux heures, un mec en a profité pour me baiser, je suis rentrée à l’hôtel, j’ai chercher ma fille partout, je ne l’ai pas trouvé, j’ai paniqué, je me suis endormie dans la baignoire, je me suis réveillée avec un mal de dos, mes habits avaient disparu, j’ai pensé à ma fille, je ne l’ai plus vue depuis longtemps, j’ai le cerveau qui débloque, j’ai un défilé aujourd’hui, ma tête est affreuse, je camoufle les signe de fatigue par une tonne de maquillage, le défilé s’est bien passé, on décidé d’aller le fête, je bois quelques shoot, je ressens le manque de drogue parcourir mes veines, je suis à cran. »

Mois 14 ; « Je suis étalée sur le sol, je me lève, je me regarde dans le miroir, mon corp est couvert de bleu, je n’ai plus accès aux podiums. J’ai encore maigris, je n’ai plus aucun charme, je ne fais que baiser, me droguer, boire, manger, dormir, faire la fête, baiser, me droguer… Je recule, je trébuche, je tourne la tête, un homme est couché, je le regarde, il ne respire pas, merde, merde, je le fixe, je prononce des paroles inaudibles, je ne bouge pas. Les flics ont fini par arriver. J’ai passé quelques jours en prison, non assistance en personne en danger, je suis rentrée, j’ai téléphoné à ma fille, je me suis droguer, je me suis fait le voiturier de l’hôtel dans la cage d’escalier, je me suis faite insulter dans la rue, j’ai fait un malaise en faisant du shopping, je me suis réveillée à l’hôpital, on m’a découvert une chlamydia, on m’a donner des médicaments, j’en ai pris plusieurs d’un coup et je me suis piquée, j’ai eu des hallucinations, je l’ai vu, entrant dans ma chambre, me toucher avant d’aller dans celle de ma sœur, je l’ai vu faire les yeux doux à ma fille, j’ai vu son regard pervers, j’ai eu des frissons, j’ai crié, je ne voulais plus voir son image, je ne voulais pas que ces souvenirs remontent à la surface. J’ai fait une overdose. »

Mois 22 ; « Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Qui suis-je. Je ne me souviens de rien. Tout signe de vie a comme quitté mon corps. Je suis affalée dans la baignoire, j’ai les paupières lourdes, mon corps est faible, mes yeux sont explosés, j’ai raté ma vie, plus personne ne se préoccupe de moi, je n’existe plus, plus personne n’a besoin de moi. Je prends une lame de rasoir, c’est irréversible. Je l’enfonce dans ma chair, j’ai l’impression d’entendre la porte sonné, ce n’est qu’un sombre écho d’une vie détruite. Je ferme les yeux et me laisse aller. »

Mois 26 ; « Personne n’a compris mon geste, je suis chez ma grand-mère, j’ai retrouvé ma fille, elle a grandi, j’ai raté ses première années. Les larmes roulent le long de mes joues. Mon agent à téléphoné, il m’a lancé un ultimatum, faire une cure ou laisser ma carrière de côté, j’ai envie de drogue. Je regarde ma fille, je regarde ma grand-mère. Elle m’a emmené devant un immense bâtiment, j’y suis entrée et je n’en suis ressortie qu’une fois que j’ai compris et avouer mon problème. J’étais à cran, j’avais besoin de drogue et de baise à l’état brut, j’avais besoin de me sentir vivre autrement que par le manque que faisait ressentir mon ancien mode de vie. J’ai craqué, j’ai essayé de me droguer, rien ne passait, j’ai pété un câble, j’ai agressé un membre du personnel, je lui ai volé son paquet de cigarette, j’ai vu le psychologue, il a parlé de mon passé, de ma fille, je me suis braqué, il a compris mon problème sans que je ne doive parler, je pense que ça a été révélateur, j’ai eu plusieurs séance avec, je gardais toujours le silence mais je pense que ça m’a aidé, j’ai commencer à me battre contre mon envie perpétuel de substances qui menaçait ma santé, j’ai tenu, j’ai accepté ce que j’avais était, j’ai admis que j’avais un problème, je suis sortie, j’ai retrouvé ma fille, j’ai pris quelques temps de repos, je pensais déjà à mon grand come back. Il serait long à venir et la tentation serait forte pour replongée mais j’y arriverai, j’en étais certaine. J'ai revu le psychologue, il m'a avoué que je n'avais jamais eu de fille, je ne l'ai pas cru, il m'entait, c'était sur. »

Mois 33 ; « J’ai recommencé à faire quelques défilés par-ci, par-là, c’était tellement bon de ressentir cette sensation de notoriété, ce plaisir ressentit alors que je mettais une jambe devant l’autre, faisant découvrir mon corps vêtu des dernières créations du moment, confectionnés par de grands couturiers. Je n’ai plus revu ma grand-mère depuis. J'ai débarqué à New-York avec ma fille, ma nouvelle vie commençait. Je laissais mon passé dernière moi pour aller de l’avant, je devais oublier ces blessures qui me retenaient en arrière et voir dans le futur. Retrouver ma liberté, celle que j’avais recherchée en fuyant la lituanie, en le fuyant. Mon enfant n'avait pas à subir que que j'avais subi, ce que j'avais laisser ma soeur subir sans rien dire. »

Mois 37 ; Je devais voir un autre psychologue, il me disait que j'avais inventé ma fille. Qu'elle n'existait pas. Je suis pas restée à New-York, j'y arrivais pas là-bas. Ils me voulaient du mal, me faire souffrir, me faire replonger. J'avais besoin de cet enfant. J'ai pris mes clic et mes clac et j'ai pris l'avion, il a attérit quelques heures plus tard. J'ai attendu le taxi, il m'a conduit au premier hôtel venu, je suis sortie de la voiture, j'ai traversé la rue, j'suis rentrée à l'hôtel avant de visiter la ville. J'ai fini dans un bar, c'était une mauvaise idée, je suis restée éloigner de l'alcool, la musique m'enchantaient, en sortant deux mec m'ont abordé, ils voulaient un clope, je fume plus, j'ai décliné, j'ai voulu partir, ils m'ont retenu, ils voulaient jouer avec moi. Mon corps était encore trop frêle, je n'ai pas réussis à me débattre, je voulais les repousser, rien à faire, ils ont commencé à me battre, j'ai pleuré, ils ont rigolé, ils ont frappé plus fort. [..] Je me suis réveillée à l’hôpital, un poème était déposé sur la table, je l'ai lu, les mots utilisé, les sentiments ressentis, c'était nouveau, ce mot était simplement signé par "le sauveur", tu avais levé les yeux, un homme était là, tu n'avais pas eu le temps de le voir qu'il était déjà sorti. c'était lui, le sauveur, tu le sentais.

Citation :

nb, pour information si ça n'a pas été compris, elle a été violé par son père étant gosse, à la suite de ce traumatisme, elle aurait déclenché un besoin de protéger une personne qui lui était proche. elle a donc inventé cet enfant.