Elle a toujours été une jeune fille de caractère, n'aimant pas qu'on lui marche dessus ou qu'on lui manque de respect, néanmoins, avant le départ de ses frères, elle a toujours eu deux catalyseurs ambulant, à faire en sorte qu'elle ne soit pas trop touchée par les disputes des parents ou par les moqueries. C'est sans doute parce qu'ils l'ont toujours trop protégés qu'à leur départ, Najia à éclatée. Plus ou moins éloignés de ses aînés, elle c'est révélé être une jeune femme au tempérament brûlant et impulsif, démarrant au quart de tour si on ose lui faire une remarque désobligeante. Elle n'est pas quelqu'un de vulgaire et égocentrique pourtant, elle se sent juste vulnérable aux moqueries et ne veut pas le montrer, surtout pas le montrer. Elle a toujours été celle qui ressemble le plus à l’aîné des Al-kâtib, brute à la surface et plus doux à l'intérieur. Si on prend la peine de passer ses caprices on découvre chez Najia une jeune fille soucieuse de protéger les autres et de les voir heureux. Oh, elle peut se révéler blessante c'est vrai, pourtant, elle ferait n'importe quoi pour ceux auquel elle est attachée. Elle aime rire, s'amuser, profiter de la vie, elle le genre de fille à aller régulièrement en soirée, à passer des heures à vagabonder dans les rues de paris et aimant les plaisirs simple, comme une simple canette de bière partagée dans un parc pour se détendre un peu. Elle est loin de la réputation que certains tentent de lui coller. Non ce n'est pas une peste, non, elle ne passe pas son temps à critiquer tout ce qui bouge si ce n'est Ana, elle a autre chose à faire. Si on cherche pas à la blesser, alors, elle en fera pas de même. Ça dépasse peux être certains qui préfèrent voir en elle une fille méchante mais tant pis. Elle ne demande pas à être aimer par tout le monde, sa famille sera toujours là pour elle, même si tout les gens viennent un jour à l'abandonner et c'est pour ça qu'elle restera fière, quoi qu'il advienne. A l'instar de ses frères, Najia est une passionnée, elle espère pouvoir vivre de sa passion, comme camel, espère découvrir un jour un amour comme celui de ces parents, solide, bien que tempétueux. Ouai, dans le fond, elle doit probablement cacher une part de romantisme et de niaiserie qu'elle préfère planquer, très, très, très profondément en elle. Oui, sa passion, c'est sa plus grande qualité comme son plus grand défaut. Elle met de la passion à tout ce qu'elle décide d'entreprendre, bon comme mauvais. Elle déteste avec passion, aime avec passion. Elle a du mal à contrôler ce genre de choses. Non ce n'est pas pas une fille méchante, demoiselle a juste beaucoup de caractères.

D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, son existence a toujours été un concentré de vitalité sur 65m², quelque chose de petit, de futile mais d'infiniment bruyant et riche. Elle est la dernière née des Al-Kâtib, la petite demoiselle de sa mère, celle qui tardait un peu trop à venir pour son père. Ses parents se sont rencontré en Algérie, une histoire romantique, atypique, quelque chose qu'elle se plaît à écouter et qu'elle rêve de vivre à son tour. Des plages de la côte algérienne, elle en garde que de vagues souvenirs, comme une douce chaleur qui s’insinue au creux de l'estomac. Si elle n'y a jamais vécu, Najia a toujours aimée y passer ses vacances. Au contraire de Camel, qui est pourtant né là-bas. Camel, son aîné, Saad, celui qui suit seulement deux ans après. Elle n'aurait jamais autant aimée sa position si elle n'avait pas eu deux frères pour s'occuper d'elle et la protéger. Najia a toujours été un peu trop gâter par eux, probablement animés d'un désir de lui faire vivre ce qu'ils n'ont jamais eu le luxe d'avoir. Ouai, lorsqu'ils étaient là, sa vie été parfaite, douce et peu importe que le contenant ne le soit pas, elle ne pouvait rêvé mieux. La fratrie c'est toujours serrée les coudes pour le meilleur et pour le pire. Ils n'ont jamais aimé compter sur les autres, Camel le premier, mais entre eux, ce genre de questions ne c'est jamais posé. Lorsqu'ils étaient encore à la maison, Saad et Camel ont toujours pris grand soin de l'éloigner des disputes de leur parents « va voir grand-mère » qu'ils disaient « ça fait un moment que tu ne l'as pas vu, ça te manque pas ? » ça lui manquait, oui, mais elle aurait voulu avoir conscience de tout ce qu'il se passait autours d'eux plus tôt. Peux être qu'ainsi, en partant, ils auraient accepté qu'elle vienne aussi. Elle a bien conscience qu'ils ont partagés tout les deux des douleurs dont elle n'a jamais été témoin. La douleur, c'est bien quelque chose qu'elle n'a jamais su maîtriser. Le malaise entre ses parents, la différence de cultures, trop différente malgré l'amour et la peine de Camel, suffocante sous son air brute, une douleur qu'elle ne comprenait pas, trop jeune, mais qu'elle aurait voulu pouvoir guérir. Les histoires d'amour de Camel ont longtemps été son principale soucis. Parce qu'aucune fille chez Saad ne lui faisait peur à cette époque, mais que Camel avait toujours eu un don pour se lancer dans des histoires trop sérieuse pour lui. Comme cette Amelia dont elle comprend l'importance à chaque fois qu'elle tente d'aborder le sujet et qu'elle se fait jeter. C'est vrai, elle aime bien s'assurer d'être celle qui compte le plus pour eux. Lorsqu'ils sont parti, épuisés par l'ambiance à la maison et rêvant d'indépendance Najia c'est vu rassuré qu'ils habitent ensembles. Même s'ils ne voulaient pas d'elle, préférant rester entre mecs...entre mecs. C'est le départ de ses frères qui a provoqué avec une violence inouïe sa crise d'adolescence. Pas de Camel, pas de Saad. Plus de faux semblant. Elle pouvait voir la mère, trop chiante pour comprendre que non, son père ne voulait pas faire d'elle une femme soumise et ce père, trop con pour se ranger du côté de sa femme et provoquer à chaque fois l'affrontement. Elle pouvait laisser libre cours à son agacement au lycée, parce que c'est chiant, long et qu'elle n'aime pas ça, son agacement vis à vis des autres, avec leur foutues vantardises et ces fringues qu'elle ne peut pas se payer, malgré les petits cadeaux de ses frères dut à son statut de petite princesse des Al-Kâtib. Ouai, elle a soudainement décidée de grandir, éloignée de la sur-protection dont elle était l'objet. Demoiselle est une femme, une vraie et si elle veut sortir, personne ne lui pourra la retenir, si elle veut voir ses frères, personne ne pourra l'enfermer à l'appartement. Camel et Saad ont fini par s'y faire, aux visites impromptues de la nouvelle rebelle née, comme aux coups de fil inquiet de la mère, de plus en plus rare lorsqu'elle a fini par comprendre où sa fille fuyait et surtout à cause de qui. A l'appartement familiale, l'ambiance c'est adoucit. Mais pas Najia, non, elle est toujours aussi impétueuse. Le mauvais caractère, c'est de famille semble t-il, même elle n'y échappe pas surtout depuis qu'elle a fait la connaissance d'Ana, une fille trop mignonne et proche de Saad pour être sa meilleure amie. C'est la même rengaine, la même histoire. Elle n'est pas stupide, elle n'était qu'une enfant à l'époque mais elle se souvient encore des visites à répétition d'Amelia, des rires qu'elle entendait dans la chambre mais surtout de ce nuage gris que camel a ensuite traîné avec lui, sa douleur. Quel est la différence, le nuage en moins ? Est-ce que c'est elle, la cause des échecs scolaire de Saad ? Pourquoi viser quelqu'un d'autre lorsqu'elle est de plus en plus avec lui ? Personne ne peut lui prendre son frère, personne ne peut la remplacer mais surtout, personne ne peut lui faire de mal. Demoiselle en a marre d'être celle qu'on protège. Les rôles peuvent bien s'inverser, peu importe que la technique ne soit pas aussi délicate que celle dont elle a eu droit.