Nom complet ▲Marie-Antoinette Antigone Grimaldi (De Monaco) Lieu de naissance ▲ Monte-Carlo âge ▲ Même si elle a la récurrente impression d'avoir traversé une multitude de décennies, elle n'a que dix-sept ans. nationalité ▲ Monégasque diplômes, études ▲ Lycéenne à temps partiel - comprendre qu'elle ne l'est que lorsque l'envie lui prend métier ▲ Aucun statut matrimonial ▲ Père Noel orientation sexuelle ▲ En quête de l'âme sœur, peu lui en importe son sexe. situation financière ▲Excellente idole(s) de vie ▲ Gainsbourg et Jane Birkin nombre d'amis facebook ▲ N'étant pas férue de Facebook, Antigone geek sur Twitter où elle a plus de 10 000 abonnées, Instagram et Tumblr. moyen de déplacement ▲ Vélo groupe ▲ UN AUTRE MONDE avatar ▲ Lily Collins crédits ▲ Buttercup

Aime se lever tard ▲ À vrai dire, cela lui est venu lors de son arrivée à Paris, loin de toute cette pression princière qui l'exaspère. lasse ▲ Il n'est pas rare de la voir soupirer, de la trouver sans aucune sympathie. En fait, ça dépend de la personne avec qui elle est. Véritable Geek ▲ Qui l'eut cru que la possible héritière du trône Monégasque soit accro à son Iphone 5 ou encore à son MacBook ? Il est impossible qu'elle quitte tout à fait ce monde virtuel. Preppy/Bobo ▲ Son style vestimentaire se mélange entre le Preppy et le Bobo. Bourgeois-Bohème pour les incultes. Aime l'alcool ▲ Sans pour autant être dépendance, loin de là. La jeune fille ne peut juste plus s'arrêter lorsqu'elle est lancée. Âme d'artiste ▲ Son père lui a transmit son amour inconditionnel pour l'art, et visiblement, celui pour l'esprit bohème. Grande Idéaliste ▲ Un peu trop d'ailleurs. Vraiment beaucoup trop. Aime la Liberté ▲ Son amour pour la liberté l'a conduite à se détacher de la Principauté Monégasque qui l'a empêché, selon elle, de vivre pleinement. Ex-héritière du trône de Monaco ▲ Mais cela compte si peu pour elle qu'elle a prit la fuite. A des cicatrices ▲ Sisi, dans le dos, juste là.

« Poussez, poussez Mademoiselle, vous y êtes presque ! » assurait la sage femme, sans vraiment y croire. Cris de douleurs, efforts colossaux. Je me présentais par les fesses, commençant déjà la vie de travers. Pauvre mère, tu n'osais pas imaginer que ce serait si dur d'accoucher, hein ? Tu pensais qu'il suffisait de se donner au maximum le temps d'une chanson, n'est-ce pas ? Comme quoi, il aurait fallut que vous pensiez à vous protéger cette nuit-là, au lieu de vous retrouvez avec un bébé sur les bras. Lui, mon père, il était bien heureux de s'imaginer tenant dans ses bras l'héritière minuscule et chétive que je serais, mais toi... Tu n'aimais pas les enfants. Moi pas plus qu'eux, et les premiers signes de résistances que je te faisais te confortèrent dans cette idée. Quelques heure plus tard, un petit truc rosâtre entre tes mains geignait, avec de grandes oreilles, et ça, c'était moi. Je ne te dégoutais pas encore tout à fait, tu me trouvais presque mignonne avec mon crâne chauve et mon silence. Lui, il s'était évanoui. Pourtant, ce n'était pas lui qui venait de mettre au monde une fille de deux kilos neuf cent, qui s'était mis dans la mauvaise position.

Les infirmières s'affairaient autour de nous, débitaient des mots que nous ne connaissions pas encore, ou peut être jamais. Elle éprouvait une certaine déception lorsqu'il fallut me mettre à la maternité : ma mère avait besoin de repos. Le premier regard des parents sur l'enfant est décisif, cela influe sur son avenir. Je n'ai pas vu mon père avant plusieurs heures, c'était sans doute pour cela que par la suite je n'éprouve aucun chagrin lorsqu'il ne rentre même plus à la maison à cause de ses trop nombreux voyages humanitaires . Mais, elle... Elle m'a accueilli avec des préjugés, je devais déjà sentir cela. J'étais vulnérable, et le simple fait qu'elle redoutait que je sois Sagittaire me traumatisait inconsciemment.

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J'avais huit ans, j'étais haute comme trois pommes. Je venais de prendre quelques unes de mes dents de lait, et croyais toujours en le mythe de la petite souris. D'ailleurs, elle m'avait laissé des sucettes à la pomme verte l'autre matin : un délice. Au début, je n'osais les dévorer, les considérant comme un trésor, bien que ma gourmandise finit par l'emporter. Je ne jouais pas vraiment à la poupée comme la plupart des gamines de mon âge, j'étais la poupée. J'essayais les robes de créateur de ma mère à son insu, je me parais de ses bijoux à en faire rêver plus d'une, j'étincelais de milles feux. Je ne faisais ni la révérence en bonne princesse, envers mon reflet, je me contentais de marcher du mieux que je pouvais, reproduisant les pas de cette femme que j'admirais malgré tout. Je souhaitais plus que tout lui ressembler, ou bien qu'elle daignait de me considérer comme sa fille. Tiens, en parlant, d'elle, celle-ci détestait que je sois dans ses habits, si bien que j'étais consigné dans ma chambre sans une autre forme de procès, comme il se déroula cette fois-ci.

« Antigone? Antigone ? Maman s'inquiète... » Bon sang, je te priais d'arrêter cette hypocrisie. Tu ne t'inquiète pas, c'est mon père qui t'envoie, qui lui, se souci de sa progéniture. En même temps, faut bien qu'il se souci de son unique héritière ?Tes pas raisonnaient au fond de mon être : j'avais peur. Il était trop tard pour redevenir citrouille : j'étais découverte. Aussitôt, je tentais de dissimuler sa paire de Miu Miu à sequin, mais trop tard. Une paire de gifle. Je pleurais dans l'instant, redoutant plus fort. Mes petites mains obstruaient mes yeux et je ne pouvais que deviner sa silhouette.

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Je rejetais la tête en arrière, appréciant la fumée qui s'échappait de ma gorge. Je commençais vaguement à ressentir les effets de la plante sur mon corps tandis que qu'un ami un peu poète mais pompette nous exposait sa vision de la vie. Que j'adorais nos soirées bohèmes ! Que j'aimais la douce décadence des marginaux poussés par l'idéalisme ! Cela me changeait grandement de la maison où il ne fallait prononcer un mot de travers, et où je ne devais fréquenter que de parfaites petites saintes. Qu'elles étaient peu intéressantes pour compléter le tableau... Certes, discuter mode me plaisait, mais avoir affaire à des personnes ne comprenant pas le style 'Bobo' m'outrait. Rien de plus beau qu'un Birkin d'Hermès avec un jean droit usé, des sandales perlées, un débardeur blanc ainsi qu'une veste en cuir matelassée de chez Agnès B. ! Tenue que j'arborais la journée passée, se troquant aujourd'hui pour un simple short en crochet bleu mint, un t-shirt loose qui laissait transparaître ma poitrine nue et menue, une paire boots signées Marc Jacobs et foulard Hermès dans les cheveux. Je souriais à pleine dent, que trop heureuse de pouvoir enfin m'évader. Malheureusement, avec eux je n'étais guère la petite princesse Monégasque, j'étais tout à fait quelqu'un d'autre. Le fond de la personne demeurait le même certes, mais j'étais simplement Antoinette, une fille sans aucune ascendance royale.

« Toinette, dis-nous... Pourquoi tu veux partir de chez tes parents ? » Marianne venait de soulever une question auquel je ne souhaitais répondre. Je ne pouvais pas. Il aurait fallu que je mente encore une fois, et cela, j'en pouvais plus. J'en avais tout bonnement et simplement ma claque de subir les humeurs de cette vieille folle. Les cicatrices dans mon dos et mon âme n'étaient pas qu'illusion même s'il, mon père, refusait d'y prêter attention. Elle me prenait pour la mort ambulante, une fille qui lui gâchait sa vie. Sans moi, elle serait avec avec un autre, peut être pas aussi riche, mais quelqu'un qu'elle aimait. Grandir en menant une guerre contre sa mère n'est pas idéale, si bien que je menaçais de craquer à chaque instant. « Demain, je pars pour Paris. J'aime plus ici, même si vous me manquerez. »

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Paris, je t'aime. « Antigone, tu pense rester encore longtemps à Paris ? » Malgré ses mots, je savais pertinemment qu'elle adorait m'avoir à la maison, simplement qu'elle craignait que mes parents en fussent fâchés. Bien évidement qu'ils l'étaient, mais quelle importance cela avait-il sur nos vies ? Je n'avais que quinze ans, et à quoi bon me condamner si jeune à une vie d'ennui ? J'avais tout de même le droit de m'enfermer à Monaco ou non ! J'adorais ma tante, si différente de ma mère, et je ne pouvais m'empêcher de l'admirer d'avantage. Je restais muette tout en croquant avidement dans un croissant. « Demain, je te fais visiter des lycées pour que tu choisisses le tien... » Ma gorge se noua... Le lycée ? Peinais-je à réaliser. Je n'avais guère envie de me retrouver confrontée à cet univers, je souhaitais demeurer dans mon coin, lire du Wilde sans me soucier de rien. Visiblement, tout cela risquait de se troquer contre une vie éreintante d'étudiante. Oh non... Je détestais sincèrement l'école.

Deux années plus tard, la situation demeurait la même. Et mes parents on du se dénicher une nouvelle héritière.

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Tay, Ella, Camel, Harriet, Ana et Elie.