Nom complet ▲ Elie Francois. Lieu de naissance ▲ Avignon. âge ▲ 20. nationalité ▲ Français et Italien. diplômes, études ▲ Aucun. métier ▲ Fleuriste. statut matrimonial ▲ Trop étrange pour être intéressant, avis aux intéressés. orientation sexuelle ▲ Aléatoire. situation financière ▲ Inconnue. idole(s) de vie ▲ Marilyn Monroe. nombre d'amis facebook ▲ Inconnu. moyen de déplacement ▲ Skate. groupe ▲ La Javanaise. avatar ▲ Dawid Auguscik. crédits ▲ AEROPLANE.
dix points sur ton personnage
I thought I saw a man brought to life, He was warm, he came around like he was dignified, He showed me what it was to cry. Well you couldn't be that man I adored. You don't seem to know, don't seem to care what your heart is for. But I don't know him anymore. There's nothing where he used to lie, My conversation has run dry. That's whats going on, nothing's fine I'm torn. I'm all out of faith, this is how I feel. I'm cold and I am shamed lying naked on the floor. Illusion never changed into something real. I'm wide awake and I can see the perfect sky is torn. You're a little late, I'm already torn.
Déchiré entre l'incertitude et l'insécurité. Déchiré entre la peur de sois même et la peur d'autrui. Déchiré entre rêve et réalité. Déchiré par l'envie d'avancer, et l'incapacité à faire un pas. Déchiré par l'altitude et ces simples maquettes qui bordent ce lit. Déchiré entre le père et la mère. Déchiré par les coups et l'indifférence. Déchiré entre carapace et révolte intérieure. Déchiré entre les hommes ou les femmes. Déchiré par les regards et les paroles. Déchiré par l'absence de parole et ce qu'il voudrait pouvoir dire. Déchiré.
If you're a cowboy I would trail you, If you're a piece of wood I'd nail you to the floor. If you're a sailboat I would sail you to the shore.
Si j'étais un voilier, ma première envie serait de m'éloigner de ce monde, de partir à la recherche d'une terre fertile où je pourrais m'isoler, vivre en paix, élever trois cochons ou quatre agneaux, sans avoir à affronter le regard des autres. Oui, si j'étais un voilier, je voudrais quitter ces rives et ne plus jamais avoir à les fréquenter. Si j'étais un voilier, j’emmènerais très certainement mes parents sur mon dos, je leur ferais visiter nombre de pays, je les verrais sourire de nouveau. Sourire qui n'a plus lieu d'être depuis quelques années. Si j'étais un voilier, j'embarquerais avec moi ma timidité, mon insécurité... tout ce qui fait de moi que je suis qui je suis, et dériverais. Peut-être même que je sombrerais, je les noierais. Si j'étais un voilier, ma vie serait très certainement meilleure.
My milkshake brings all the boys to the yard, And their like It's better than yours, Damn right it's better than yours, I can teach you, But I have to charge.
Étrangement, je n'ai jamais été le gars rejeté, vous voyez, celui qui n'intéresse personne, le genre de mec que l'on évite parce qu'il a de trop bonnes notes, parce qu'il a un bouton sur le nez ou une odeur désagréable. Non, je crois d'ailleurs savoir que l'on me trouve plutôt attirant. Le problème, c'est que je ne sais pas réagir aux critiques. Dès que l'on me complimente, mon monde s’effondre. Je veux dire, littéralement. Mon teint vite au rouge, les mots se bloquent entre mes dents, et il m'est alors impossible de répliquer correctement. J'passe pour un complet imbécile. J'ai d'ailleurs remarqué que je reçois plus d'avances des hommes que des femmes, du coup je ne sais pas trop comment j'dois le prendre... Enfin, ce n'est pas comme si je savais exactement où est ce que mes attirances se trouvaient.
l'heureux propriétaire
Prénom ▲ Alex. Pseudo ▲ AEROPLANE. âge ▲ 18. pays ▲ France. j'ai connu ollp grâce à .. ▲ Une banane magique. suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ Nop, moi j'suis casper. l'type de lien que je préfère ▲ Sans queue ni tête. ma chanson du moment ▲ Christina Perri, A Thousand Years. ma fréquence de connexion ▲ 4/7. et mon super mot d'la fin .. ▲ Ah, ah, ah, ah, stayin' alive, stayin' alive !
Dernière édition par Elie Francois le Jeu 25 Oct - 19:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: WAVES Jeu 25 Oct - 2:12
L'HISTOIRE DE MA VIE
Étendu là, je scrute inlassablement le plafond. Ils tournent. Un tour. Deux tours. Trois tours. Quatre tours. Cinq tours. Six tours. Sept tours. Huit tours. Neuf tours. Dix to... mes yeux se ferment un instant. On ne choisit pas la longueur de sa nuit, ni même de ce que l'on va rêver. Moi, je me plais à penser que je suis le seul maître de mon inconscient, que rien d'autre ne peut-être plus fort que moi à l'intérieur de mon corps. Je me plais à imaginer que je fais ce rêve pour une raison bien précise, je le note sur un carnet, je le décortique, j'analyse, yeux écarquillés et sourire de gamin esquissés sur mon visage. Les avions, ils tournent, accrochés à leur destin. Un tour. Deux tours. Trois tours. Quatre tours. Cinq tours. Ne serait-ce d'ailleurs pas étrange qu'un avion pivote sur lui même ? Peut-il faire cela sans en payer les conséquences ? Les créateurs de ces jouets n'ont pas du être très informés sur la question. Je suis fasciné par toutes sortes de véhicules, mais surtout par les avions. Depuis tout petit, j'entretiens une collection de jouets à s'en crever les yeux. Rangés dans une armoire, alignés parfaitement, ou accrochés au plafond, aucun d'entre eux n'est laissé au hasard. Ma mère elle, continue de me rabâcher que je ne suis plus un gosse, que bientôt, elle revendrait elle même cette collection, mais au fond, je sais qu'elle n'aura pas le courage de le faire. Parce que quelque part, c'est la seule chose dont laquelle je suis sûr. J'aime les avions.
Déposant mon carnet, je baille légèrement, m'étire, somnole, fais rouler mes poignets sur mon lit, baisse les yeux et me lève. C'est une journée comme les autres, je crois. Rien de spécial à prévoir, j'irai aider ma mère dans son magasin de fleurs, j'en ressortirai avec un rhume qui passera dans la soirée, je recevrai deux à trois avances de nos clients que je détournerai sans même m'en rendre compte avant de finalement regagner ma chambre, et de m'y enfermer jusqu'au lendemain. Scrutant mon bureau, je pousse un soupir. Et si je changeais les choses ? Et si je me laissais aller pour une fois ? Et si j'essayais ne serait-ce que le temps d'une journée de devenir quelqu'un d'autre ? Peut-être ne serais-je pas aussi timide ? Peut-être rencontrerais-je quelqu'un qui m'inviterait à sortir ? Peut-être que je trouverais enfin un sens à ma vie. Je suis fleuriste. Je n'ai pas d'avenir. Alors je me lève, d'un bond assuré, atterrissant sur mes pieds, expression déterminée. Je suis près. Aujourd'hui je serai différent. Aujourd'hui je serai un homme. Aujourd'hui, c'est le grand jour. J'avance jusqu'à mon miroir, m'y plante et observe mon reflet. Mon premier réflexe est de retirer mon haut de nuit. Puis mon bas. Et puis tout le reste. Je suis un homme. J'ai tout d'un homme. Il ne me manque plus qu'à agir comme tel. Alors, j'ouvre mon armoire, sélectionne mon plus beau boxer bleu à pois rouge. Pour sûr qu'il fera son effet. Je l'enfile, un sourire fier trônant sur mon visage, comme si je venais de terrasser un quelconque dragon. Bien. Un pantalon maintenant. Adieu jeans pattes d'éléphants, bonjour pantalon noir bien plus élégant. Pour tout vous dire, je ne savais même pas que j'avais cela dans mes affaires, à croire que ma mère avait tout prévu. Le haut maintenant. Je choisi un simple tee shirt gris pâle que j'enveloppe par un manteau noir, en cuir. Parfait. Un collier en or et une ceinture viennent orner le tout alors que je me penche déjà sur mon choix de chaussures. Adieu baskets. Me voilà fin prêt. Tirant sur les deux pans de mon manteau, mon sourire s'élargit un peu plus. Ouais. Allez. Vas y cowboy. [...] Vas y. Avance... Non. J'peux pas. J'peux pas partir au boulot habillé en quelque chose que je ne suis pas. Putain. Je retire tout, jette le tee shirt en boule contre ma chaise, enfile le premier haut batman que je trouve, fais de même avec le jean et... Elie t'es tout sauf un homme. Je jette un dernier coup d'oeil au miroir. Elie, t'es qu'un gamin.
C'est ainsi que je quitte ma chambre, mon air de déterré habituel, blasé, rejoignant aussi vite le salon. Ma mère y a dressé trois couverts, le mien, le sien et celui de mon père. Cela fait maintenant deux ans qu'il est parti, mais elle garde espoir. On garde espoir. Peut-être qu'en lui servant ses pancakes favoris à chaque repas de l'année, il finira par revenir. Mais depuis, plus de nouvelles. Ce n'est pas grave, vous savez, on ne lui en veut pas, nous, non, on est bien trop bons. On est bien trop cons.
J'finis mon assiette, j'finis la sienne et on est parti. Encore une journée normale. J'ai aidé ma mère dans son magasin de fleurs, j'en suis ressorti avec un rhume qui passera dans la soirée, j'ai reçu deux à trois avances d'un gars absolument divin, sur qui je n'ai même pas posé les yeux, et puis je rentre. Je suis au volant, elle est à côté. Morte. Mais je ne lui en veux pas, au chauffeur qui nous est rentré dedans.
Non, j'suis bien trop bon.
Demain, il y aura trois couverts dressés. Dont deux vides.