Je commence à surveiller l’heure de peur d’être surprise dans mon méfait. Méfait ? Un bien grand mot sans doute pour qualifier ce que je suis en train de faire. Armée de ma palette et de mes couleurs, j’offre mon cadeau de remerciement à Ella pour son bon accueil et son hospitalité. Je fais la décoration de sa chambre à elle. Pressée par le temps qui va commencer à me manquer, j’agite le pinceau sur les murs de plus en plus rapidement pour terminer avant leur retour. Je porte les dernières touches au mur et range mes ustensiles. J’ai - pour l’occasion - profité d’une absence de plusieurs heures de ma colocataire afin de bien vider entièrement sa chambre pour y coucher plusieurs fresque et autres dessins sur les murs ce qui rend la pièce bien plus joyeuse qu’elle ne l’était. Je pense qu'elle a besoin de gaieté, vu les derniers évènements. Oui, j’ai refait la décoration moi-même sans appeler Valérie Damidot. Espérons que la réaction sera la même pour un travail rendu sans doute meilleur. Cela m’a pris une journée et je ne suis pas peu satisfaite du résultat – peut-être même que si c’est concluant j’offrirais mes talents à des voisins contre compensation histoire de subvenir à mes besoins – enfin, mon méfait était accompli et les murs autrefois blanc de la chambre donnent désormais des idées de paradis. C’était mignon, pas de doute sur le succès.
Je vis ici depuis maintenant presque deux semaines, depuis que mon ex petite amie Louise m’a fichu à la porte en fait et depuis qu’elle a découvert que cet idiot de Jerk me tournait trop autour. Louise et moi, on vivait ensemble depuis deux ans et avant elle c’était ma mère qui m’avait foutu à la porte à sa sortie d’hôpital. Le matin, j’ai encore l’habitude de me réveiller en la croyant à côté de moi. Ma main cherche toujours sans succès son corps chaud ; maintenant c’est le vide et si je ressens un manque, je dirais que je l’ai comblé depuis en m’occupant du petit Jonah. Les bébés s’est tellement plus attachant que les adultes et en plus ça vous rend votre amour ; et même les discussions d’Ella sont plus intéressantes que celle de Louise puisqu’au final, je n’aie plus droit aux multiples crises de jalousie d’autrefois. C’est pourquoi j’ai du mal à garder en mémoire le fait que la situation est temporaire ; j’ai du mal à partir et je ne le veux pas. Je me sentirais trop mal de laisser Ella seule alors qu'elle m'a sauvé la mise. Heureusement, on y pense pas encore et elle n'en pas encore marre de moi.
Vingt heures sonne et je commence à remettre les meubles en place. La fenêtre est restée grand ouverte pour que tout sèche dans la journée et il ne me restait qu’un travail d’ameublement. Lorsque je termine, je constate que je suis sale et que par soucis de ne pas être de suite découverte je dois me changer. Je file à la douche rapidement avant de mettre vêtements plein de peinture à tremper. J’entends une clé dans la serrure et pense tout de suite à Ella qui est là ; à croire que le timing est parfait. Je viens de tout ranger, sitôt qu’elle fait son premier pas dans l’appartement j’attrappe l’un des sacs de courses. « Attends ! Donne moi ça ; je vais m’en occuper. » Histoire de ne pas la laisser chargée, je prends le tout avant de la suivre dans la cuisine. « Alors cette journée ? Pas trop longue ? » Brin de curiosité, envie de causette. Après j’ai passé ma journée à peindre, j’ai besoin d’interaction sociale.
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Sujet: Re: Ella ▬ Welcome' Lun 25 Juin - 0:00
« Jéricho » je hurle en me réveillant dans le canapé du salon regardant autour de moi cherchant un point de repère quelques pars, une chose à quoi m’accrocher. Quelques gouttes de sueur perlent sur mon front alors que je reprends doucement mon souffle. Je passai rapidement ma main sur mon visage avant de la placer dans mes cheveux totalement perdue. Les cris de Jonah me font rapidement sortir de là montant dans sa chambre le prendre dans mes bras assise dans le petit fauteuil beige en face de son lit, le berçant. Je ne pense qu’à lui, les yeux de Jonah posaient dans mes miens me rappelle à quel point il me manque, je passe parfois des nuits entière à attendre son retour sur le sol de sa chambre priant pour que dieu me le ramène en vain. Cette pièce de la maison est bouclé, l’appartement est vide et bien trop grand malgré la présence de Nais. Je ne sais même pas pourquoi elle est là, peut-être l’espoir dont j’ai besoin, l’espoir de ne pas me sentir éternellement seule mais malgré la douleur je ne peux laisser une personne dehors sans attache alors elle est là, quelques pars dans la maison, j’ignore où mais elle n’est pas si mal comme colocataire. Mon fils trouva à nouveau le sommeil dans mes bras alors que je continuais à le garder dans mes bras, ma raison de vivre et d’exister cet enfant, il lui ressemble tellement c’est presque fou de voir comme ce petit ange ressemble à son père et une nouvelle fois les larmes envahissent mes yeux alors que je suis incapable d’avancer sans lui. Mon cœur se serre au fil des minutes, c’était si simple de ne pas tomber amoureuse mais rien impossible j’ai craqué faiblement pour lui et maintenant je suis détruire, mon cœur ne bat plus ; je regrette presque la présence de Jack dans l’appartement. J’essuie mes yeux en reposant Jonah dans son lit, je sais qu’il le ressent aussi, le manque de son père qu’il aimait déjà tant. Je prends quelques secondes pour me rafraichir et ôter le noir qui a coulé sous mes yeux. Je regrette de lui avoir promis de ne jamais abandonner, cela aurait été tellement plus simple si je n’avais pas donné ma parole.
Besoin de me vider la tête, de penser à autre chose, de me sortir cet homme de la tête et de tenter d’avancer et en réalité la seule chose dont je me sens capable de faire est protégé et prendre soin de Jonah à tout prix. Attrapant un sac je décide de faire les courses dont nous n’avons pas besoin, Jonah dans sa poussette couvert afin que rien de mal ne puisse lui arrivé je me rends dans l’épicerie la plus proche n’ayant pas changé mes habitudes alimentaire du bio et du végétarien. Je me marche à travers les allées tel un fantôme cherchant des réponses à des questions qu’il ne trouve pas. La seule chose qui attire mon regard est la bouteille de téquila qui prône au milieu du rayon sans doute en promotion. L’envie de la boire, de sentir le liquide chaud prendre possession de ma gorge et de me faire oublier cette putin de sensation qui me brûle et me calcine mais je n’ai pas le droit, incapable de ressentir moi-même, prisonnière dans un corps que je ne contrôle pas, prisonnière d’une leucémie à tout jamais. Je laisse rapidement tombé rapportant de quoi nourrir Jonah pendant une bonne semaine, les sacs à la main et Jonah dans les bras ayant laissé la poussette dans l’entrée je pousse la porte de la cuisine ou la chevelure flamboyante de Nais se présente à moi, sourire forcé tentant de ravalé tout ce qui me montre faible je lui tends poliment les sacs comme elle semble le proposé « Merci » je souris doucement en redressant le petit dans mes bras à moitié endormi contre mon épaule alors que je resserre un peu plus mes bras autour de lui. Une chose n’a pas changé depuis le départ de Jéricho, je suis toujours cette mère bien trop protectrice qui ne laisse son enfant à personne d’autre que son père. Je hausse les épaules « Non ça va, la routine » j soupire doucement mes journées se ressemblant toutes ces derniers temps, des larmes, des cauchemars à en arracher des cris affreux, le bac dont je me fiche profondément, Jonah mon seul espoir à la vie humaine « Tu as fait quoi ? » je tente de faire au mieux pour m’intéresser à sa vie et à tout ça alors que je n’ai envie d’une seule chose, crevée seule dans un coin.
Dernière édition par Ella L. Maresquo le Mer 5 Sep - 13:56, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ella ▬ Welcome' Ven 29 Juin - 4:55
Ella & Naïs
Lorsque je vois Ella rentrer, c’est plus fort que moi, je dois l’aider. Je porte ses sacs pendant qu’elle garde son bébé avec elle. Je sais que la vie n’est pas facile pour elle en ce moment, je sais qu’un de ses proches est décédé, son copain peut être. Je ne sais pas et à vrai dire, j’en ai un peu honte. Vu qu’elle me sauve totalement la vie en m’hébergeant, on pourrait s’attendre à ce que j’en sache plus sur elle. Ca n’est pas entièrement le cas, nous avons toujours échangé quelques banalités sans être vraiment de vrais amies, juste des copines peut être, des copines de lycée n’ayant jusque-là échangé des conversations qu’autour de tel ou tel cours ou professeurs. Ça me fait culpabiliser d’y penser, alors j’essaie d’être là vu que je ne l’ai jamais été auparavant, et qu’avec son accueil, elle s’est montré bien meilleure amie que je ne le suis. Alors que je file vers la cuisine les bras chargés de course, j’entame un brin de conversation. Des banalités sans doute énervantes mais dont on ne peut malheureusement pas échapper. « Non ça va, la routine » Alors que j’ouvre le frigidaire pour ranger, je fais malgré moi une grimace lorsqu’elle me répond. Rien n’y paraît lorsque je me retourne. J’ignore ce qu’elle entends par « routine » mais j’espère sincèrement que ça n’est pas dans ses habitudes de ne pas dormir ou peu et d’avoir l’air d’un zombie. Elle qui m’avait toujours semblé souriante, j’espère sincèrement qu’elle apprendra à aller mieux, même si je le conçois parfaitement. C’est trop tôt puisque qu’est ce que je peux parler moi, je n’ai jamais perdu personne et sans grandes attaches, ça ne m’arrivera pas de sitôt. « Tu as fait quoi ? » me demande t’elle ; je vois, une technique pour que la conversation tourne sur moi et non plus sur elle. Rusée la petite. « J’ai travaillé sur un projet toute la journée. J’espère que ça te plaira. » Je réponds sans trop en dire ; histoire d’éveiller sa curiosité ou juste de garder la surprise. C’est tellement plus amusant lorsque l’on ne crache pas le morceau d’emblée et qu’on laisse patienter. Légume au frigidaire, je tente de ranger le reste. Je me rends compte d’un coup qu’il n’y de viande nulle part et me demande comment je vais faire moi l’accroc aux protéines. Je referais des courses demain dans la journée, tant pis. Course rangée, je finis par proposer. « Tu veux un café ? Enfin, le mieux serait que tu dormes, tu as l’air à cran. » Je ne fais que constater et même le dire, je ne pense pas qu’elle puisse s’offrir le luxe de gâcher sa santé et se permettre d’être fatiguée. J’hésite cinq secondes à proposer le repas mais euh …. Je sais pas cuisiner et serais uniquement capable de réaliser un sandwich. Avant, c’était Louise qui cuisinait ; à la perfection d’ailleurs, ce qui me manque. Bordel ! quand vais-je arrêter d’y penser. Ce qui est fini est fini et pourtant, il y’a des moments où je me demande ce que je vais bien pouvoir faire. Je regarde Ella, perdue dans ses pensées et tente de l’en sortir. « Ella ? » Je reprends une fois qu’elle lève sa tête. « Je sais que si tu as des choses à confier, tu serais plus à l’aise avec d’autres proches mais ; si tu as besoin. Je peux t’écouter. Je suis à chier pour donner des conseils et je ne le ferais pas parce que moi-même j’arrive pas à me tirer de la merde toute seule. La preuve : c’est toi qui m’a aidé alors que tu as d’autres choses en tête. Enfin ; tout ça pour dire. Si tu as besoin, vu que je vis chez toi. Tu peux en profiter pour te lâcher, rien ne sortira d’ici. » Je finis par ajouter timidement. Ouais ; c’est pas mon genre d’ordinaire de balancer un baratin de psy, et s’en est pas un. Juste que voilà ; j’ai pas envie de la regarder dans le blanc de l’œil pendant 107 ans sans tenter de l’aider à aller mieux.
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Sujet: Re: Ella ▬ Welcome' Mer 5 Sep - 14:06
Être seule dans son propre monde, j'avais déjà entendu cette phrase dans la bouche de personnes que je pensais folle, en réalité je n'imaginais pas du tout que l'on puisse se sentir seule au milieu de centaines de millions de personnes. Dans la cuisine de l'appartement je regarde Nais avec un petit sourire sur le visage n'ayant aucune idée de ce que j'allais bien pouvoir lui dire, nous étions au fond bien différentes et bien égale toutes deux en doute sur elle même. Et pourtant toute la bonté qu'elle mettait dans ses actes, sa façon de tenter de me faire sourire me toucher au plus profond de moi même mais j'ignorais comment lui faire comprendre que j'étais aujourd'hui une cause perdue. Je senti son regard pleins de compassion sur moi sans même avoir besoin de la regarder, elle était comme une douche mélodie inconnue entrée dans ma vie par le plus grand des hasard, sa douceur, sa joie de vivre et son charisme faisant une touche de lumière au sein de ma noirceur. Ne voulant pas la blesser je tentais de me montrer la plus polie possible, tentant de lui accorder toute mon attention même si c'était beaucoup plus compliqué que prévu. Elle m'avoua alors travailler sur un projet, elle avait un vrai don que peut de personne avait, sa façon de rendre les choses magiques par une touche de couleur me fasciné, l'art en lui même ayant toujours eu cet effet sur moi, lui offrant un rapide sourire je tentais de rester concentrée " Un projet ? et quel genre ? " peut être qu'au fond c'était de ça dont j'avais besoin, un projet, me consacrer dans quelques choses qui me sortirais de mon deuil, mais hormis Jonah rien ne semblait réellement avoir d'importance en ce moment. Pourtant un jour ou l'autre il sera tant de s'en sortir, posant ma main sur la douce petite main de Jonah je m'installe sur l'un des tabourets de la cuisine haussant doucement les épaules " Oh c'est adorable de ta part mais je ne bois pas de café tu sais. Puis j'ai pas sommeil, ca va " l'une des choses qui me sont totalement interdites, le café, la caféine ne sont pas une bonne chose pour les gens " malade " en réalité je bois du thé de temps à autre mais pour le moment le gout d'un aliment ou d'une boisson ne me tente pas réellement. Malgré les problèmes du quotidien, c'est un plaisir de l'avoir dans l'appartement en ce moment, c'est une présence quasiment vitale, même sans parler la solitude me rend malade et plus triste que jamais mais je n'ai aucune idée de ce que je peux bien lui dire, c'est une jeune femme pleines de vie qui a sans aucun doute mieux à faire qu'écouter la peine et le deuil d'une gamine bien trop triste pour réalisé que toute sa peine est au fond de sa faute. Je lève doucement les yeux quand j'entends mon prénom de sa bouche " Oui ? " elle doit sans aucun doute croire que je suis folle, folle d'être si triste pour un homme qui n'était même pas le mien. Je pris une bouffé d'oxygène en la regardant en douceur, tentant d'effacer l'air triste qui règne sur mon visage " Ce n'est pas toi Nais, je suis contente que tu soit là ta présence me fait beaucoup de bien, c'est juste que je suis incapable de gérer son absence. Il me manque, j'ai perdu tout ce qui me faisait du bien et je dois retrouver ça, j'ai besoin d'un peu de temps " je soupirais en posant mes yeux sur Jonah déposant un tendre baiser sur son front d'un geste protecteur, mon unique raison de vivre est un bébé de trois mois dont un simple sourire peut me rassurer dans les pires moments de ma vie et pourtant je me sens encore bien seule. Levant les yeux sur Nais je hausse les épaules " Comment je suis supposé être une bonne mère ? Comment je peux rendre mon fils heureux si je suis si malheureuse ?" c'est compliqué, bien trop compliqué.
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Sujet: Re: Ella ▬ Welcome' Jeu 6 Sep - 4:26
Ella & Naïs
« Un projet ? et quel genre ? » J’essayais d’attirer son attention sur quelque chose juste pour qu’elle me parle. De trucs anodins, pourquoi pas ? Je ne pense pas que ça soit une bonne chose pour quelqu’un en deuil de ne rien dire et de tout garder pour soi. J’en prends de mon expérience. Je parle. Je bavarde sur tous les sujets pour ne pas aborder les sujets qui fâchent et qui dans l’intimité m’obsède et me meurtrie un peu plus à chaque fois. La vision d’une Ella meurtrie me fait dans la peine quand je pense au fait qu’elle avait toujours l’air joyeuse quand je la voyais au lycée. C’est vrai, j’avais toujours pensé qu’elle était très positive ; c’est dur de voir que ça n’est plus la vérité et que de cette joie de vivre, on ne voit plus l’ombre. « C’est une surprise. C’est quelque part dans l’appartement et comme c’est pour toi, va falloir que tu cherches. » Je réponds sans faire trop de mystère, j’essaie d’attiser sa curiosité et puis au pire, si ça ne marche pas. Elle verra bien ce soir en allant se coucher alors je ne m’inquiète pas et n’insiste pas. Je n’aime pas forcer les gens à faire des choses qu’ils ne veulent pas faire. Mes yeux se posent sur le petit Jonah, déjà bien vif sur les genoux de sa mère. Les enfants, ça ne m’a jamais vraiment attendrie. Peut être parce que je n’en avais jamais fréquenté avant maintenant et je dois avouer que c’est bien fascinant voir même captivant ; on en tombe amoureux en un coup d’œil de ces trucs là. « Oh c'est adorable de ta part mais je ne bois pas de café tu sais. Puis j'ai pas sommeil, ca va » Je relève la tête et réagis à ce que me dis Ella. Pas de café ? Oo Je peine à imaginer la vie sans, mais je comprends. Bon nombre de personnes n’ont jamais tourné la page du chocolat chaud alors bon, je ne dis rien. « Oh d’accord. Je ne savais pas. Mais tu veux pas un chocolat ? Au moins pour que j’ai pas l’air seule à manger quelque chose ? J’aurais l’impression de te narguer » dis je avec un sourire à peine voilée, signe de plaisanterie ou au moins d’humour de ma part. Après tout, c’est comme ça que je suis. Je n’aime pas voir mon entourage triste. Ce sentiment d’impuissance quand on constate qu’on sert à rien, qu’on ne peut apporter aucun remède, qu’on est inutile quoi’ Je déteste le ressentir. C’est égoïste en un sens, mais c’est pas comme ça qu’une partie des gens deviennent altruiste ? Je finis par me servir une tasse de café que j’accompagne d’un croissant qu’il me reste de ce matin. On va pas tarder à manger pourtant, dans une heure on pourra songer au dîner et pourtant, je déguste. Je suis comme ça, sans heures pour rien. Je pourrais toutes aussi bien partir pour une promenade alors que c’est le soir et donc plus l’heure – à part si je veux sortir mais la motivation n’est pas là ce soir – je m’installe donc à côté d’Ella sur un tabouret, ma tasse posée à côté de moi, je feuillète vite fait le magazine que j’avais avec moi.
On reste là un moment pendant que je feuillète le magazine, me donnant l’occasion de me rendre compte de ce qui se fait dernièrement dans le monde de la peinture moderne. C’est silencieux, pensant et les seuls trucs qu’on entends sont, ma bouche qui mache et les babillement de Jonah. C’est oppressant, l’espace d’un instant j’ai l’impression d’être de retour chez maman. C’est dingue d’apprécier une telle amie et pourtant de ne pas savoir de quoi parler. J’ai tellement peur de lancer le mauvais sujet et puis chose compréhensible, Ella n’a plus le goût de la discussion. Je devrais avoir honte d’agir ainsi ; mais c’est parce qu’au fond, j’ai la conviction que je ne peux pas la laisser ruminer ses idées noires seule et c’est en parlant qu’on va mieux. Du moins moi, c’est ainsi que je fonctionne. Esperons seulement qu’on ne soit pas aussi différente. Alors, je finis pas prendre la parole. Je parle, il le faut. Je hais le silence. « Oui ? » J’ai son attention, je reprends. « Ce n'est pas toi Nais, je suis contente que tu soit là ta présence me fait beaucoup de bien, c'est juste que je suis incapable de gérer son absence. Il me manque, j'ai perdu tout ce qui me faisait du bien et je dois retrouver ça, j'ai besoin d'un peu de temps » Je ne sais pas quoi répondre, d’un côté, savoir qu’elle ne m’en veut pas me rassure mais de l’autre, j’aimerais être plus utile ou du moins, me sentir l’être. Je ne dis rien. Elle doit avoir besoin de parler, je ne veux pas l’interrompre par mes discours. Ca serait stupide. « Comment je suis supposé être une bonne mère ? Comment je peux rendre mon fils heureux si je suis si malheureuse ? » Un sourire apparait sur mon visage lorsque je regarde à nouveau Jonah. A vrai dire, je n’ai pas de réponse à apporter. La seule expérience que j’ai, c’est ma relation avec ma mère et ça a toujours chaotique. Je n’ai pas été une bonne fille, je ne peux pas lui dire comment être une bonne mère. Pourtant, je ne peux ne rien dire. « Tu as besoin de temps Ella. On ne peut pas être continuellement malheureux comme on ne peut pas être continuellement heureux. Il faut y aller doucement et essayer d’aller de l’avant. » Je dis lentement de peur de dire une connerie. Puis je reprends. « Tu sais ? Pour Jonah. Je pense que tu fais ce qu’il faut pour qu’il soit heureux, et donc si il est heureux tu es heureuse et ainsi de suite. C’est comme un cercle vicieux. Alors n ‘arrête juste pas de faire ce qui est bon pour lui et les choses irons d’elle-même. » Je bois une gorgée de café, sans rien ajouter.
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Sujet: Re: Ella ▬ Welcome' Lun 1 Oct - 15:10
Elle me fait un bien fou, en réalité sans même qu'elle le sache elle apporte à ma vie un rayon de soleil presque inespérée. Je lui souris doucement quand elle m'avoua avoir préparer une petite surprise, elle a à la fois un mystère dans le regard et un coté si pétillant que c'est presque fou de voir tout ça dans un regard. Mais en réalité je n'ai pas le courage de chercher dans tout l'appartement ou se trouve cet petit surprise alors je suppose que je trouverais le moment venu pour regarder ce petit cadeau. Je lui souris timidement " T'es adorable. J'ignore encore ce que c'est mais merci " je sais que tout les petits détails et choses qu'elle fait c'est avant tout pour me rendre le sourire, et ça façon d'agir ainsi me touche réellement. Je suppose qu'elle ignore encore beaucoup de chose à mon égard, je n'ai pas eu ou pris le temps de lui donner des détails sur ma leucémie même si c'est très loin d'être mon sujet favori. Le café faisait simplement parti de mes nombreux interdis, en plus de l'alcool ou des plaisirs que les jeunes de mon âge consommait normalement. Mais ce n'était pas plus mal, j'aimais ma vie tel qu'elle était, puis me privé n'était pas ce qui me dérangeait le plus, je détestais l'idée de prendre de la drogue ou quelques choses du genre. Je hochais doucement la tête " Va pour un chocolat alors " j'approchais doucement de la machine à café qui faisait en réalité de tout en appuyant sur le bouton avant de tourner la tête vers elle. Je passais ma main dans mes cheveux en me posant à coté d'elle. Elle avait raison au fond, je savais que je devais me mettre à avancer à nouveau et à vivre enfin pour moi et non pour son souvenir. Mais j'avais juste compris que c'était beaucoup plus compliqué que prévu de tourner la page sur quelques choses qui avait tellement compté. Je haussais doucement les épaules " Tu as raison, c'est juste ... dur. Il me manque chaque jour un peu plus " je ne souhaitais ceci à personne et je détestais l'idée profonde du manque en moi. Et bien des soirs je me maudissais à rester allongé dans son lit tentant de chercher une parcelle de son drap qui avait gardé son odeur. Me secouant doucement la tête je souris en regardant mon petit garçon, c'était la meilleure chose qu'il m'avait laissé. Ma main glissa doucement sur son visage en affichant un réel sourire cette fois, celui d'une mère comblait. Levant les yeux vers Nais je souris " Je te souhaite de ressentir ça un jour, être mère est la chose la plus magique au monde " c'était vrai, je n'avais jamais rien ressenti de plus fort. Je le regardais doucement " Tu veux pas qu'on aille faire un tour ? J'ai envie de voir le soleil " en réalité cela faisait une éternité que je n'avais pas mis un pied dehors.