son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant. ✗ cassandre
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Sujet: son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant. ✗ cassandre Sam 4 Aoû - 12:22
Naïve. La nuit est tombée et la jeune femme déambule comme si de rien n’était dans les rues de la capitale. Prise par une euphorie dont elle ne connaît pas vraiment l’origine, elle ne se préoccupe pas des dangers bien connus. Ceux qui ne sont pas nets, ceux qui ont trop bus, l’absence de témoins. Son esprit est bien trop occupé ailleurs. Rentrée d’Angleterre il y a tout juste quelques semaines, elle est soulagée à l’idée que les premières retrouvailles ne ce soient pas trop mal passées. Une gifle, une petite prise de tête et elle n’a pas encore revu tout le monde. Disons qu’elle ne pense pas encore aux efforts qu’elle devra fournir dans les jours et semaines à venir afin de reconquérir certaines amitiés plus ou moins mises entre parenthèses lors des deux mois passés. Qui plus est, musique dans les oreilles, Sephora finit par en oublier le monde extérieur. Elle danse par moment sur le trottoir, tourne sur elle-même et manque de se retrouver par terre alors qu’elle ne porte pas de talon ou n’a pas ingurgité la moindre goutte d’alcool. Euphorique, nous disions. Autant en profiter avant de déchanter plus tard, un jour ou l’autre. La rouquine descend dans la bouche de métro, à toute vitesse et en sautillant, sur la pointe des pieds, bien décidée à rentrer chez elle. Enfin. Après toutes ces émotions. Paranoïaque. Et c’est une fois sur le quai qu’elle se rend compte de sa bêtise. Les nuits sont plutôt calmes dans cet arrondissement. Pas de vagues de touristes, par exemple. Sephora hausse finalement les épaules. Trois stations, ce n’est pas le bout du monde. Tu peux le faire ma petite. Elle serre les points pour se donner un peu plus confiance et finit par entendre du bruit dans les escaliers, le seul de la station. Des rires, des bouteilles que l’on fait trinquer. Des ombres finissent par apparaître et le rythme cardiaque de la rouquine augmente au fil des secondes. Évidemment, il n’y a toujours personne sur son quai ou celui d’en face. À croire que n’importe quel parisien est plus raisonnable que la jeune femme. Et pas moyen de savoir dans combien de minutes la prochaine rame va arriver. Le compteur étant éteint… À moins qu’elle ait déjà raté le dernier. Faible. Quelques mèches devant ses yeux comme pour se sentir cachée et protégée, la jeune femme prierait presque pour qu’ils ne la voient pas et finissent par faire demi tour, comme si de rien n’était. En réalité, elle prie. Vraiment. Et elle tremble aussi, de tout son long. Faites qu’ils fassent demi tour, qu’ils ne viennent pas. « hé, mademoiselle… » Elle tourne rapidement la tête avant de fixer une nouvelle fois les railles du métro. Pas de bruit, ni de lumière. Bref, aucune issue par laquelle s’échapper, sauf si elle est assez suicidaire ou désespérée pour se jeter sur les rails électrifiés. Il ne manquait plus que ça. Merde. Merde. Merde.
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Sujet: Re: son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant. ✗ cassandre Jeu 16 Aoû - 20:27
« son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant »
Je ne savais pas ce que je faisais ici, ni pourquoi j'avais marché autant. Depuis que notre relation était officiel entre Wade et moi, je nageais dans un bonheur inestimable qui me faisait faire des choses inhabituelles. C'était l'euphorie de tout début d'une histoire d'amour et comme à mon habitude je m'attachais probablement trop vite. Alcide. Aaron. Deux hommes dont j'avais été proche rapidement et dont je m'étais attaché plus vite que la normale. Conséquence : deux déceptions amoureuses, deux cœurs brisés. Je m'en étais remis. Deux fois. Et aujourd'hui, j'avais peur que tout recommence une troisième fois. J'étais heureux mais l'appréhension d'une rupture pesait toujours au-dessus de ma tête. Avec Alcide, je pensais que nous finirions notre vie ensemble jusqu'à ce qu'il décide de partir en Afghanistan et revenir avec une amnésie m'ayant complètement rayé de ses souvenirs. Avec Aaron, j'y étais allé plus lentement (même si nous nous connaissions d'avant, il était mon meilleur ami avant d'être mon amant) jusqu'à ce que je veuille forcer le destin et lui offrir les clefs de mon appartement. Geste que je n'ai jamais pu exécuter puisque le soir où j'avais décidé de passer ce pas, il m'annonçait qu'il m'avait trompé, qu'il me quittait et qu'il en aimait un autre. Avec Wade, j'avais toutes ces peurs, toutes ces appréhension dû à ces différents échecs et à force de penser, de répondre à mes questions intérieurs, je m'étais retrouvé ici. Sans aucune idée de l'endroit où je me trouvais.
Je restais donc un instant au croisement de deux rues, ne sachant pas où j'étais ni ce quel chemin emprunté. J'étais perdu. Perdu dans la capitale si chère à mon cœur. Je finis par légèrement rigoler, trouvant la situation plutôt amusante. Je n'étais attendu par personne et personne ne se soucierait de cette promenade imprévue dans les rues parisiennes. Je regardais alors l'heure sur ma montre et je n'en revenais toujours pas. Il était si tard que je me demandais comment j'avais fais pour tenir le pas jusqu'à maintenant. Je soupirais. Il fallait que je rentre, que je prenne le métro et que je retourne dans le XIIIème. Marchant d'un pas rapide, je tournais à droite puis à gauche avant de tomber sur une station. Saint-Germain-des-Près. Je me dépêchais de descendre les escaliers, de sortir ma carte et de passer les portes de sécurité avant de m'engouffrer dans les profondeurs de ces tunnels au carreaux blancs. J'entendis, au loin, un : « hé, mademoiselle… » Je n'y faisais pas attention. Il y avait de l'écho dans ces souterrains la nuit, sachant que presque personne ne les empruntait. Il fallait être fou pour se rendre de la métro ou alors maîtriser l'art du combat et en particulier de la boxe pour se défendre. Je n'étais pas fou, bien heureusement. Quoique quelques mois plus tôt, certains auraient pu me définir de la sorte...
Je continuais ma route, croyant être encerclé par ces bruits étranges et brutaux que j'entendais et finalement un cri résonna. Je me stoppais immédiatement. Une jeune femme venait de hurler. Je ne savais pas où, ni pourquoi. J'avais simplement ce cri qui me donnait encore quelques frissons tout le long de ma colonne vertébral. Merde. Il fallait que je la trouve, que je m'assure qu'elle allait bien. Bordel, et si c'était un violeur, un tueur ou les deux à la fois. J'accélérais ma marche, finissant par courir dans ces interminables tunnels pour finalement tomber sur le quai en question. « Eh, toi là, lâches-là ! » Dis-je au premier homme. Le deuxième se redressait et me fixer d'un œil que ne signifiait rien de bon. « Qu'est-ce t'as, connard ? On fait rien de mal. On discute avec la d'moiselle. » Je le regardais. Je le fixais même, ne détachant pas mon regard du sien, voyant qu'il venait vers moi. J'observais même que ses doigts se resserraient pour former un poing qu'il voulait probablement me donner. J'étais le roi des emmerdes... Tant pis. Alors que je le voyais se ruer sur moi, j'esquivais son premier, me prenant le deuxième pour lui rendre finalement son coup en trois points stratégiques. Tête, côtes, tête. Un gars était maintenant à terre tandis que l'autre était toujours agrippé à la jeune femme. Il la jeta à terre, telle un mégot de cigarette que l'on abandonnait n'importe où. Je jetais un oeil à la jolie rousse avant de que le type me prenne par le col pour venir me pousser contre le mur. « Faut toujours que tu sois en contact avec quelqu'un, hein ? » Lui dis-je en tenant de me dégager de son emprise. « J't'emmerde. » Le déconcentrer, c'était le but. Et lorsque son attention diminua à cause du métro de l'autre quai qui s'arrêtait, je lui donnais un poing en pleine figure pour terminer par un coup de pied dans les parties intimes. Il n'y avait pas de solidarité masculine ou quoi que se soit. Il l'avait mérité. Dieu sait ce qu'il aurait à cette jeune demoiselle en détresse. Je ne préférais pas y penser plus longtemps. « Maintenant dégages ou je te les coupe. » Il déguerpit avec son pote. Soulagé, je me retournais vers la victime. Je marchais lentement vers elle. J'aurais certainement un gros bleus demain au niveau des côtes. J'avais sauvé quelqu'un, c'était le principal à mes yeux. Cassou à la rescousse ! Je lui tendis une main, grimaçant à cause de coup que je m'étais pris. « Ça va aller ? »
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Sujet: Re: son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant. ✗ cassandre Mer 22 Aoû - 22:50
Elle sent une pression sur son poignet. Qu’est-ce que… Ne pouvaient-ils pas rester de l’autre côté, là et la laisser tranquille ? Elle ferme les yeux, effrayée à l’idée des évènements qui vont suivre. Se faire trainer de la sorte dans un couloir à la sortie du quai est loin d’être agréable et encore choquée par ce qui se déroule, la jeune femme persiste à résiste. Elle tremble aussi. Elle peut le faire. Et elle a une boule au ventre. Elle déglutit. Elle sent les larmes monter jusque dans ses yeux. Elle sent que s’en est bientôt terminé pour elle. Quelque peu paranoïaque sur les bords, Sephora voit déjà les titres des journaux le lendemain matin : « une jeune parisienne découpée dans le métro. » Charmant. Un jour, il faudra qu’elle arrête de regarder Dexter ou toutes autres séries de ce registre. Elle finira même par ne pas entendre les bruits de pas, trop… ailleurs, pas même foutue de se concentrer pour trouver quelque à faire afin de rester en vie et en assez bon état. « Eh, toi là, lâches-là ! » La rouquine cligne des yeux. Ils sont embués. Se met-elle à avoir des hallucinations auditives maintenant ? Tout est flou, elle n’a ni lentilles de contact, ni lunettes, pas moyen de distinguer si quelqu’un est dans les alentours. « Qu’est-ce que t’as, connard ? On fait rien de mal. On discute avec la d’moiselle. » Et voilà que lui aussi se met à répondre et c’est tout juste si elle ne finira pas par croire qu’un adorable chevalier est arrivé pour lui porter secours. Sauf que dans le fond, c’est exactement ce qui est sur le point d’arriver. Toujours dans l’incapacité de se mouvoir, Sephora est donc obligée d’assister à la scène impuissante. Retenue fermement ou pas, elle n’aurait jamais pu faire le poids face à l’autre malade de toute façon. Et puis voilà qu’elle se retrouve au sol, sans s’y attendre. Elle pourrait se jeter sur l’un des gars, mais cela révèlerait une certaine tendance suicidaire, alors non, elle va prendre son souffle un peu plus loin, contre le mur. Contrairement au français moyen, ou du moins à toute personne pas capable d’être un minimum reconnaissante, Sephora ne prendra pas ses jambes à son coup. « Faut toujours que tu sois en contact avec quelqu’un, hein ? » « J’t’emmerde. » « Maintenant dégages ou je te les coupe. » La jeune femme les regarde faire. Paniquée. Choquée. Terrifiée à l’idée d’être responsable d’un accident. Tout ceci parce qu’elle avait l’envie de marcher, prendre l’air et de ne pas se retrouver enfermée.
« Ça va aller ? » Elle cligne une nouvelle fois des yeux. Que, quoi ? C’est terminé ? C’est allé vite et une foule de pensées lui traversent l’esprit. Ça en est perturbant. « Je… il me semble. »
C’est un rêve ? Une caméra cachée ? Ou le tournage d’un film où je n’aurai jamais du me trouver ? Ou wow, c’est un truc de fou, carrément. Quitte à parler comme une gosse – ou du moins à penser comme tel, car je suis encore incapable de construire une phrase du type « sujet, verbe, complément » – je n’en reviens pas moi-même de ce que j’ai vu.
« Merci, mais vous ? » Oui, vous, comment allez-vous ? Qu’est-ce qui vous a pris aussi ? Non pas que je vous en veuille de m’avoir extirpée de cette sale histoire, mais les chevaliers servants se font bien rares de nos jours.
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Sujet: Re: son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant. ✗ cassandre Ven 7 Sep - 17:52
Porté secours une jeune femme n'était pas dans mes habitudes. Entendez par là que je n'étais pas témoin d'une agression à chaque fois que je prenais le métro parisien. Je n'avais pas réellement réfléchi à la situation. J'étais parti tête baissé pour jouer au superhéros et sauvé cette demoiselle de ces types qui lui voulait je ne sais quoi. En tout cas, ces cris étaient là et c'était bien alarmant de voir la peur qui se lisait sur elle lorsque je suis arrivé sur mes grands cheveux pour l'aider à se sortir de ce merdier impossible. Je n'osais imaginer ce qu'il serait arrivé si je n'étais pas intervenu. Un vol ? Une agression ? Pire encore, un viol ? J'en frémissais lorsque je lui tendis la main pour l'aider à se relever tandis que je demandais si tout allait pour le mieux pour la jeune femme. Elle semblait perdue. Je le comprenais, moi-même, je réalisais peu à peu ce qu'il venait de se produire, ce que je venais de faire. « Je… il me semble. » Je lui souris, grimaçant une nouvelle fois. Ce coup qu'il m'avait porté au niveau des côtes me tuait. Enfin, presque. J'aurais simplement un gros bleu le lendemain matin et un mal de chie à bouger pour la semaine à venir. Les joies de jouer à Superman un soir à Paris.
« Merci, mais vous ? » Je posais mon regard sur elle. Elle s’inquiétait. J'allais bien, pourtant. Enfin presque bien. Certes, ce n'était pas tous les jours que je prenais un coup si violent à ce niveau là mais je survivrais. Les séances d'entraînement à la boxe m'avaient bien aidé. Il fallait l'avouer. « Ça va aller. N'ayez pas d’inquiétude pour moi. Je n'aurais qu'un bleu. Ça ira, ne vous en faite pas pour moi. » Lui répondis-je avant de m'appuyer contre le mur. La douleur commençait à devenir insupportable. L'adrénaline retombait et elle faisait alors son apparition pour me contraindre à mentir face à la jeune femme. Vu ce qu'elle venait de vivre, je ne voulais pas être un poids pour elle. La jolie rousse voulait surement souffler et oublier cet évènement. Je me redressais donc, prenant sur moi pour lui montrer que tout allait bien. Ce qui n'était pas véritablement le cas. Il me fallait des anti-douleurs. Ce que j'avais chez moi, dans le 13ème. « Je vous raccompagne chez vous. » Lui dis-je. Je commençais à marcher. Elle n'aurait pas son mot à dire. Je l'avais décidé et je la suivrais quoi qu'elle me réponde. Je me retournais, observant la demoiselle qui n'était plus en détresse. « Je suis Cassandre, au fait. » Je lui souris à nouveau et je repris la route à ses côtés.
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Sujet: Re: son bel amant a foutu l'camp avec la belle au bois dormant. ✗ cassandre
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