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 Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire.

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MessageSujet: Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire.   Il y a beaucoup de gens dont la facilité de parler ne vient que de l'impuissance de se taire. EmptyMar 31 Juil - 17:07




Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l'éducation.

Les volutes de smog s’élèvent impétueusement aux cieux, l’air ambiant est doux, estival. L’air ambiant me moleste, cajoleur il m’enveloppe, je me laisse étreindre, sans rechigner. Son contact à valeur d’antalgique me permet d’avancer, les talons frappant l’bitume parisien avec lenteur, point d’empressement. Je ne suis, ce soir, pas enclin à festoyer. Mauvaise impression, je le sens au fond de mes tripes comme un écho futur d’une déception inévitable. L’sésame coincé entre mon lieutenant et l’sous-officier, je tire des tafs salvateurs. Depuis quelques jours, je désespère. Je m’enlise dans une relation boueuse, maculé j’entreprends de me sauver, à la française, ‘histoire de redéfinir l’mot « perdant ». Un rire résonne, droit devant, la bâtisse qui m’ouvre en grand ses portes, la planque de tous ces gosses de riches qui s’bourrent pour se sentir vivre. Après tout, ce sont eux, les vrais perdants, ils n’ont jamais rien eu à désirer, jamais eu à se battre, combattre, abattre. Pathétique, je me vois tracer une trajectoire lisse, pente sur laquelle j’me vois glisser. Effacé, autrefois, aujourd’hui marqué & remarqué, je plante mes drapeaux, j’annexe sans porter l’faux. Une masse de visages à points d’interrogations, une masse de visages à dollar, jackpot, bingo. La salope en robe verte, « fille de » mais broute gazon, capital : 10000000000 d’euros. Capital : raté, mon sexe ne l’intéresse guère, visiblement. Je poursuis ma chasse, je suis masaï. Prêt à harponner sans ménagement, la première pétasse venue, la première gonzesse à flouze. Plus elle en a, plus elle m’intéresse, de fait. Toutes ces chattes en chaleur, des porte-monnaie, des GROS chéquiers. D’insipides rehaussées par l’fric qu’elles possèdent à foison. Ce soir, je ne suis pas d’humeur à perdre, m’entendez-vous ? Ce soir, j’communique, j’exploite et attaque. Ce soir, je renfloue mon budget, ce soir il sera prêt à craquer. Ce soir donc, j’vous baise – dans tous les sens du terme-. Avenue Foch, seizième arrondissement. Mademoiselle « de » quelque chose, derche en or incrusté de pierres précieuse, organise une fête. Une fête pour fêter la vie parce qu’elle - contrairement à d’autres- reçoit la bouffe direct dans l’bec. Tout lui est facilité, tout lui est filé sans qu’elle n’ait jamais à trémousser son cul sec. Brindille auréolée de mauvaise volonté, elle me regarde, elle me salue, elle veut d’jà m’pisser dessus. Désillusionné, j’abdique. J’ai un plan en tête, un sourire carnassier étire mes lippes aussitôt liquidé par la vue d’un frangin détesté. Qu’est-ce qu’il fout là ? Ma mâchoire prête à céder, je jette un regard autour de moi, no way out, figé, j’aimerai attenter à sa vie. Un seul Lefebvre suffit. Il n’y a pas de place ici pour deux égos. Pas de place pour celui qui a reçu un pater en cadeau tandis que l’autre subissait les pleurs d’une mater fourrée toujours par un nouveau. Telemaque est là donc, charmant Noah, tu te casses. Mes yeux le lui crient, le lui crachent mais, il reste, s’incruste une flûte d’champagne à la main. Les paillettes d’or décrivent des danses hypnotiques dans la mixture alcoolisée tandis que dans mes iris, la danse devient d’plus en plus embrasée. Dieu m’a donné un frère, n’est-ce pas ? Rattrapons le temps perdu. Autant l’enquiquiner et faire en sorte qu’il soit content de n’avoir jamais vécu à mes côtés. Je poursuis, avançant doucement, m’armant d’une coupe au passage : « Ils ont fait appel à tes services ? Ils avaient b’soin d’un bouffon dans l’coin ? » merveilleuse entrée en la matière, affirmatif.
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