Le doux soleil de la Sicile se montre éclatant comme toujours, il s’agit de ma ville, de ma fierté mais surtout de mes origines. Assit à regarder les catalogues de voyage une cigarette au bec je repense à tout ce que j’ai parcourus depuis le jour où j’ai quitté l’Italie. J’ai vécu, j’ai appris, j’ai grandis, j’ai aimé, j’ai menti, je me suis marié et je l’ai trompé.

Les rues parisiennes sont assez calmes ce matin bien que fraiche. Valisette à la main je marche comme chaque matin vers le cabinet d’avocat ou je suis juriste, pas de procès, une journée tranquille en perceptive. Je ne suis pas surpris de voir les femmes se retourné à mon passage, je suis un séducteur et je l’assume. Je revois mon père assise dans sa chaise en bois, ces yeux croisant les yeux tentant de m’expliquer les leçons de la vie alors qu’il arrivait en retard. Les femmes sont des tels des joyaux précis qu’il faut chérir disait-il, alors que lui ne fut jamais capable de se montrer digne de ma mère, elle était aimante et douce mais lui n’était qu’un coureur de jupons, enchainé les conquêtes plus vite que les verres de scotch. Jusqu’au jour où tout vola en éclat et que se fut fini, malgré mon jeune âge se fut sans doute la meilleur chose qui puisse arriver à notre famille. Quel beau menteur pensais-je de mon père mais tous les hommes sont des menteurs non ? Et moi le premier. Je ne suis pas dupe je sais ce que les gens pensent de moi, le beau et brave Léandre, poli, brillant, curieux, aimant et droit, ceci est presque ironique car je suis le pire des menteurs.

« Bonjour Monsieur Rimbaut » me lance une collège lorsque je franchis la porte de mon bureau « Laurie » lancais-je en guise de bonjour. Nous le partageons depuis quelques mois, elle se montre assez sympathique bien que je la trouve un peu cruche. Mais au fond c’est une compagnie comme une autre, puis Laurie est assez gentille au fond et serviable, elle manque juste de confiance en elle sans doute. Je dépose mes dossiers et allume mon ordinateur, sur la gauche se trouve une photo, dans son cadre gris en acier. Je souris et la regarde mes yeux se perdent dans la beauté et les courbes parfaite de la jeune femme qui pose à côté de moi, dans sa robe blanche elle est plus belle et éclatante que le soleil, plus douce que la soie et plus précieuse qu’un diamant, elle est mienne, moi le grand séducteur brule d’amour pour cette femme. Il s’agit de notre mariage, je revois presque la scène ou je lui dis oui sans savoir réellement dans quoi je m’engage je sais que je ne veux qu’une chose elle. Attrapant ma tasse de café chaud, je me perds dans la photo de notre fond d’écran, elle est parfaite, elle est belle, elle est douce et je suis un salaud.

Je suis brillant dans mon domaine, sans doute car je suis capable de faire dire ce que je veux à qui je veux, l’art d’être un menteur je le métrise et la manipulation je connais. Je rentre à la maison en taxi n’ayant pas envie de marcher, comme souvent, Elisa est à la maison. M’approchant délicatement, j’enlace son corps et dépose mes lèvres dans son cou « Bonsoir chérie » elle à l’art de me rendre dingue, fou d’amour. Je n’y ai jamais cru et pourtant elle est tout ce que je désire et ce que j’aime, je suis prêt à donner ma vie sans prendre le temps de réfléchir et pourtant une pensée me vient Pacôme. Me secouant la tête j’essaye de penser à autre chose mais pourtant cela devient presque une obsession « Je penser inviter mon frère à diner.. » elle sourit et c’est presque impossible de lui dire non. J'hoche la tête et me rend sous la douche à mes pensées et ma culpabilité, quel homme peut tromper sa femme avec son beau-frère ? Mes pensées se dirigent vers Pacôme ce petit homme qui pourtant me rend parfois fébrile, c’est une chose physique, je ne peux lui résister, moi qui ai toujours pensé n’aimer que les femmes je me retrouve au lit avec lui, plusieurs fois, bien sûr je m’en sors à chaque fois, le secret est caché personne ne connait ce mensonge, établi des plans, des excuses, des Alibi quand l’envie me prend de la rejoindre comme il y a quelques jours, le désir et le besoin de le rejoindre, une soirée loi d’Elisa. J’entends sa voix au bout du fils me demandé ou je serais ce soir « Diner d’affaire » dit-je d’une voix calme, je réserve, envoie un homme à ma place, lui offre le repas, il me ramène le ticket, les preuves pendant que je prends mon pied avec lui mais pour elle j’étais là-bas … c’est vrai … plus ou moins.