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 Ҩ i'm no predator but you're my prey

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MessageSujet: Ҩ i'm no predator but you're my prey   Ҩ i'm no predator but you're my prey EmptyLun 16 Juil - 11:03





Ҩ antilope & manech

Adossé au mur d'un bâtiment dans le deuxième arrondissement, je sors tranquillement mon paquet de Lucky Strike de ma poche et je glisse l'un des deux bâtonnets blancs qu'il reste à l'intérieur entre mes lèvres. Clac. Une flamme sort de mon briquet et j'allume la cigarette en inspirant une longue et profonde bouffée, encore une qui me tombera directement sur les poumons. Mais je m'en fous, parce que dans la vie je n'ai qu'une philosophie : il faut tout connaître, profiter et abuser de tout, en particulier des bonnes choses. Il faut fumer, il faut boire, il faut savoir se faire plaisir et ça passe par des dizaines de petites actions accomplies au quotidien. N'avez-vous jamais ressenti ce plaisir de sentir de l'alcool couler dans votre oesophage et monter rapidement dans votre cerveau parce que vous avez ingéré une quantité de sucre en même temps ? Vous vous sentez tourner, vous vous sentez vivant. Alors forcément, vous avez envie de recommencer. C'est comme la clope. Vous y prenez goût et après vous êtes pris dans cet engrenage infernal sans savoir comment vous en sortir, sans doute aussi car vous n'en avez ni l'intention, ni l'envie. Et ça, une certaine personne me l'a fait comprendre, j'y réfléchis mais pas ce soir, ce soir c'est la fête. Je fume tranquillement quand une gamine vient à ma rencontre. Je la regarde de haut, la détaillant sans lui prêter le moindre intérêt, j'suis pas vraiment curieux. Elle reste là, plantée devant moi à me regarder avec ses yeux de biche un peu trop maquillés pour son jeune âge – elle doit avoir treize ou quatorze ans tout au plus – sans dire un mot. Je ne parle pas plus, au bout de quelques secondes elle est bien forcée de dire quelque chose. « Salut. T'as pas une clope ? », me demande-t-elle. Je la toise de haut, un peu surpris mais finalement pas tant que ça, la nouvelle génération est d'autant plus décadente que la précédente, voire largement pire. « On t'a jamais appris la politesse ? », lui répondis-je avec mon léger accent de british expatrié. Elle semble elle aussi surprise de ma réaction, peut-être que son petit manège fonctionne avec les autres, mais pas avec moi. J'imagine très bien que cette gamine puisse être ma petite soeur, et je me dis que je ne voudrais pas qu'elle finisse comme ça, comme l'une de ces putains qui taxent des cigarettes aux inconnus dans la rue et qui se font baiser quatre boulevards plus loin, alors qu'elles viennent juste de souffler leur dernière bouffée de nicotine. Néanmoins je sors mon paquet de ma poche, avec l'unique, la dernière, l'ultime cigarette à l'intérieur, et je le lui tends. Il faut croire que j'suis d'humeur généreuse ce soir, qu'elle en profite en se taisant, des fois que je change d'avis. « Tiens. Et tire un peu sur ta jupe, sinon les gens vont croire que tu vends ton corps en échange. », balançais-je négligemment, reprenant le cours de mes activités tandis que la jeune fille repartait, paquet en main, toute penaude. Je n'étais personne pour lui donner de tels conseils, mais je crois que dans le fond, si je lui ai dit ça, c'était pour son bien. J'avais beau être le dernier des salauds quand il s'agissait des filles – des mecs – et de leurs corps, je n'en étais pas encore à vouloir lui souhaiter du mal. Bien au contraire, je ne lui souhaitais que du bien. Que du plaisir ! Il n'y a que ça de vrai.

Au bout d'une demie heure, je me décide enfin à entrer dans le bar dansant. Ce soir, c'était au Harry's New York' que cela se passait. Une petite soirée bien arrosée en comité restreint, entendez par là une demi-douzaine de personnes au mètre carré, rien de tel pour oublier à quel point la journée avait été longue. Je balaye la salle d'un coup d'oeil, je remarque ces petites choses qui auraient pu passer inaperçues, comme cette fille et ce mec sortant des toilettes, légèrement décoiffés, ou bien cette jeune femme qui se déhanche un peu trop violemment sur la piste de danse... mais... c'est Antilope ! Oui, cela ne fait aucun doute, c'est bien elle. Cette fille, je l'ai rencontrée d'une manière ou d'une autre, à la base ce n'est pas ça qui importe. Mais disons que le jeu auquel nous jouons est assez étrange, j'ai parfois même beaucoup de mal à la cerner, bien que je dois dire qu'en un certain sens, tout cela me plaît. Oui, ça m'amuse. Je l'allume, fais tout pour la séduire, et elle résiste, elle persiste dans son obstination. Et sa résistance m'amuse. Parce que je sais que le jour où elle me cèdera enfin, je ferai tout pour qu'il soit le plus mémorable de toute sa vie. Je la regarde, je m'approche en slalomant à travers tous les corps qui déjà se dandinent au rythme de la musique. Mais je ne vais pas lui bondir dessus tout de suite, non. Je m'accoude au bar, commande un shooter vodka-citron, et peut-être un deuxième, que j'avale à la vitesse de la lumière, avant d'enfin arriver derrière la jeune femme. Elle est belle, elle sent bon. Je sens son parfum m'arriver directement au nez, non pas sans me déplaire. Je pose une main sur sa hanche, approche mes lèvres de son oreille. « Fais attention, avec un tel déhanché et de tels vêtements, ce serait regrettable qu'un homme mal intentionné te fasse du mal. », soufflais-je dans le creux de son oreille.

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MessageSujet: Re: Ҩ i'm no predator but you're my prey   Ҩ i'm no predator but you're my prey EmptyMer 18 Juil - 14:01

« Antiman ; I'm not your prey ! I'll never be that. ».

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    J'avais promis à Lily que j'ferais de bonnes choses avec elle, que je n'irai pas dans un bar me saouler pour une raison quelconque. Je ne l'ai pas écouté, j'y suis allé. C'était bruyant comme à chaque fois, il y avait une demi-douzaine de personne, des jeunes qui dansaient, des bâtards qui baissaient des filles dans les WC. Désolé, mon langage ne s'arrange pas la nuit. Il devient vrai, parce que je n'ai pas besoin de faire semblant de faire celle que je ne suis pas, comme devant ses clients à qui je vends mes peintures, à qui je souris comme une marionnette, eux, que je méprise au plus profond de mon cerveau. Combien de fois les ai-je traités par des noms d'oiseaux ? Combien de fois me suis retenu pour ne pas m'énerver contre eux, pour leur dire d'arrêter de faire semblant de s'intéresser à l'art si c'est pour me faire une mauvaise description de cette peinture que j'ai créé, et de ses couleurs qui s'entrechoquent parce qu'elles sont vives et de cette harmonie dans le noir dans les yeux de mes personnages qui leur donne de la vitalité.

    J'ai essayé de me glisser parmi cette masse, j'ai repéré au loin le grand bar, avec des biscoteaux qui s'amusaient à boire le plus rapidement de l'alcool, j'avais pitié pour eux, déjà que ce truc est lourd à digérer. J'ai préféré faire profil bas et ne pas m'initier à leur pratique, je me suis assise sur un tabouret. J'ai laissé mon manteau s'affaler sur la table de bar, le barman, un beau gars aux cheveux noirs, d'une trentaine d'année m'a demandé ce que je voulais , je lui ai répondu « Votre spécialité... », il m'a sourit et il m'a offert un cocktail bien rouge, bien bizarre, remplis de-je-ne-sais-quel-poison. Il m'a ensuite chuchoté dans l'oreille « C'est un cocktail de Vodka Rouge... de l'eristoff». Sa voix devint sensuel. Il dégageait une odeur aigrelette. J'ai reculé instantanément, il a souri.

    Parce que j'aime me trouver dans des situations bizarres , je l'ai bu. Je l'ai bu pour calmer mes blessures d'enfance, mes blessures du travail, pour oublier un peu de ma foutue vie. L'alcool fut cette semaine pour moi, un bon compagnon qui me soulageait et me portait l'espoir. Un homme est venu me faire sa drague, il est venu faire le paon en chaleur, j'ai compris très vite ce qu'il voulait , mais j'ai voulu encore le faire bien mariner. Il était beau, le critère yeux bleu, cheveux blond, fils à papa qui dépense son argent dans des night-club pour se dégoter la perle d'un soir. Il m'a souri, j'ai compris, qu'il fumait.

    « Salut, moi c'est ... » avant même qu'il n'eu terminé, je m'exclamai ... « Fils à papa ? »Surpris, il se mit à rire ... « T'as du caractère à c'que je vois... » il mit une main rude sur ma cuisse « ...puis je vois que t'as tout compris... ». Je frappai brusquement sa main, il me regarda avec un petit air d'amusement. « Je vois » dit-il, « Mademoiselle n'est pas comme les autres, elle veut être traité différemment ... » Je me suis mise à sourire. « Tout à fait, je vois que tu as tout compris », il s'est tourné vers le barman, à réclamer un breuvage pour sa demoiselle, moi en l'occurrence. « Un bon tequila frappé, s'il vous plait, un comme d'habitude Fredd », surprise, je lui ai dit « C'est à dire ? ». Il me caressa la joue et dit « Tu verras, ça a un très bon goût puis sa détends », j'étais trop fatigué pour faire attention au sens de ses paroles,pour me rendre compte qu'il connaissait le barman, je m'étais dite que de toute manière, je ne perdais rien à boire un verre de Tequila.

    Par après,...


    Ses lèvres à lui voyageaient déjà partout dans mon cou, je le poussais violemment, j'avais besoin d'air, je n'étais pas une habitué à l'alcool, cela faisait plus de 10 minutes que mon rythme cardiaque et ma pression sanguine augmentaient, j'avais une bouffé de chaleur énorme, j'avais besoin de faire quelque chose. Je l'ai encore repoussé, car il revenait à la charge, je marchais nonchalante, ma petite robe noire qui remontait tout le temps, à finit par m'énerver comment ai-je pu porter un habit aussi court ? Bon sang ! Tout me plaisait dans cette robe, une heure auparavant, sa matière, sa couleur, son petit col claudine. Tout. Jusqu'à ce que je me rends compte que mes jambes étaient trop longues pour une tunique aussi courte, qu'elle m'arrivait presque au ras des fesses.

    Etat de d'ébriété.

    Je danse - purée - je danse comme je n'avais jamais dansé avant, je ne dansais pas tout le temps, c'était même rare de me voir bouger réellement. Je me suis touché les hanches, je tournais sur moi-même, ils criaient tous, ils m'applaudissaient, ils en redemandaient, j'étais la plus heureuse, ils ont voulait encore. C'est magnifique, est-ce que j'ai déjà fait cela avant ? Je ne sais même pas pourquoi je suis ici, ni même ce que je dois faire ici. Il y a ce blond à l'autre bout du night assis jambe croisée à sourire mesquinement, il veut voir plus lui aussi ? Ma tête tourne, ça ne va vraiment pas, je ne sais plus quoi faire, je suis au bord de l'évanouissement.

    Il y a ce souffle que je connais tant, cette voix qui me glace, qui me donne des frissons et ses mains que je voudrais tant avoir autour de moi ; « Fais attention, avec un tel déhanché et de tels vêtements, ce serait regrettable qu'un homme mal intentionné te fasse du mal. »Un souffle dans le creux de mon oreille, une odeur de fumée de cigarette, des cheveux lisses qui frôle mon cou comme-ci quelqu'un posait sa tête contre moi. Cette chaleur, que je réclame tant, quelque chose que mon corps désire, je me retourne brusquement.

    Je le reconnais, ce type, c'est le prince qui te sort des situations difficiles. Non, c'est Man. Le Manech, le méchant, le destructeur. Je sais plus, qui c'est, c'est le prince ou Man ? J'ai la tête qui tourne, j'ai dû mal à réfléchir, je me sens bizarre. Comme-ci un plaisir immonde m'envahissait. Qu'est-ce qu'il a mis dans sa spécialité le blond ? « Quand tu parles de types mal intentionné , tu parles de toi ? » lui dis-je, mais je ne me rends pas compte de l'impact de mes paroles, je suis entre deux mondes, le premier mon monde d'ébriété, le deuxième mon monde avec lui. Parce que j'ai l'impression de le connaitre, alors je dis ce qu'il provient encore de mes pensées.

    Je me laisse tomber entre ses bras, il m'amène je ne sais-ou, je réalise que j'ai affaire à lui, mais je ne suis plus en moyen d'agir , je n'ai pas de force, lui seul peut décider sur moi, je sens sa chaleur m'environner, je ne sais pas ce qui se passe, j'ai très envie de vomir, j'ai des nausées. Je suis à terre, il est accroupi devant moi. Je le vois en flou, j'essaye tant que mal de mettre mes mains sur son visage, de le caresser, de reconnaitre chaque partie de son corps. Je le reconnais, je sais c'est qui. C'est Man'. « Manech, c'est idiot, je sais, mais parfois, j'ai seulement l'impression de ne plus savoir ce que je ressens pour toi...» Je tente d'effleurer rien que sa joue, rien qu'une fois. Avant de perdre totalement la raison.

    Ca sort tout seul, comme-ci mon coeur de roche avait besoin de s'exprimer et que l'alcool l'aidait. « Idiot, c'est comme-ça que tu joues ? C'est comme ça que tu veux gagner ? T'es un idiot de me faire ça, de me faire sentir tout ça ». Je me recroqueville sur moi-même, puis j'essaye de me relever. Mais, je vomis sur ses shoes.


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MessageSujet: Re: Ҩ i'm no predator but you're my prey   Ҩ i'm no predator but you're my prey EmptyMer 25 Juil - 19:34





Ҩ antilope & manech

C'est tellement facile de se perdre, dans le monde de la nuit. Un verre, puis deux, puis trois, et on commence à se déhancher comme des dingues sur la piste de danse. Les heures défilent, les partenaires de danse aussi. Si tu restes plus longtemps avec la même personne, peut-être que tu auras la chance qu'elle t'invite chez elle. Ou peut-être que tu la ramèneras chez toi. Et t'y prends goût alors le lendemain, tu recommences. Et tu enchaînes, t'es jamais fatigué parce que ton corps n'est que trop habitué à ce mode de vie. Et c'est grisant parce que tu te sens bien et tu en redemandes. Plus tu fais la fête, plus tu as envie de la faire. Parce que le quotidien c'est nul, c'est morne, c'est lassant. Tu as l'impression de revivre, qu'une nouvelle journée débute, une journée où cette fois tu peux être qui tu veux. Tu n'as pas de réputation, tu peux choisir d'aller dans un endroit où personne ne te connaît et où tu peux être qui tu veux. Salut, j'm'appelle Jean-Claude et je suis médecin, je reviens de deux ans d'humanitaire en Afrique. Salut, moi c'est Virginie, je travaille sur Paris mais je n'ose pas te dire que je vends mon corps à des hommes friqués pour les accompagner à des soirées mortellement ennuyeuses, alors j'viens me défouler avec des petits jeunes. Bref, qui on veut. Puis c'est tellement facile de se créer l'illusion d'une autre vie, à tel point qu'on voudrait ne plus vivre la journée et que le temps s'arrête le soir venu.

Et je danse les yeux fermés, ne les rouvrant que pour garder un oeil sur cette fille qui se déhanche avec un peu trop d'entrain à mon goût. Cette fille, que je ne devrais pas surveiller mais sur laquelle je veille tout de même. Parce qu'elle ne semble pas tout à fait sobre, la vilaine. Et elle aurait bien raison de s'en mettre plein l'estomac parce qu'aujourd'hui c'est soir de fête et que demain le réveil sera brutal, à l'image de la redescente sur terre. Je suis arrivé à ses côtés, je me rapproche d'elle, plus près, toujours plus près. Elle sent bon, elle a remarqué que j'étais là et je comprends alors qu'elle planne. « Quand tu parles de types mal intentionnés, tu parles de toi ? », me demande-t-elle, peut-être pas si plannante que ça finalement. Mais ses yeux la trahissent, elle vole à des kilomètres au-dessus de nos têtes. « Non, mes intentions sont loin d'être mauvaises. Tu en tiens une bonne pour pouvoir dire ça ! », répliquais-je sur un ton léger. Un rire furtif s'échappe de ma bouche, rire qui visiblement est mal placé, mal venu. J'ignore si elle plaisante ou si elle le pense vraiment, ses expressions ne me permettent pas de le deviner. Quoiqu'il en soit, j'ai l'habitude avec elle. C'était souvent comme ça entre nous, je n'en faisais pas fi.

Je comprends que quelque chose ne tourne pas rond, qu'elle n'est pas dans son assiette. Et je vois déjà venir ces rapaces prêtes à se jeter sur elle à la moindre occasion. Je suis sûr que certains mecs l'avaient repérée, et y avaient vu une ouverture propice à une partie de débauche avec une jeune femme tellement out qu'elle serait consentante malgré elle. C'est dégueulasse. Elle tient à peine debout, la petite. Je la prends contre moi, et l'emmène plus loin. J'ai beau attendre le jour où elle accepterait enfin de me céder, je n'étais pas encore assez chien pour profiter d'elle alors qu'elle ne savait même plus où elle était, ni ce qu'elle disait. Je sors de la boîte, nous voilà dehors, sur le trottoir. Je la mets assise sur un seuil de porte, m'accroupissant en face d'elle. Je la regarde, elle essaye de me caresser le visage mais ses bras semblent lourds, elle a du mal. Je lui souris, elle semble me voir sans vraiment me regarder, c'est étrange, mais c'est l'effet de ce qu'elle a ingéré qui lui pèse sur les yeux. « Manech, c'est idiot, je sais, mais parfois, j'ai seulement l'impression de ne plus savoir ce que je ressens pour toi... », me dit-elle. Je pince les lèvres, ce genre de déclaration a toujours un petit effet sur moi, même si d'habitude je m'en fiche comme de l'an quarante. Je sais qu'elle divague, je sais qu'elle est mal. Mais je ne sais pas pourquoi elle me dit ça, surtout si elle ne le pense pas. Je souris faiblement, un sourire pas amusé du tout mais pourtant sincère, le genre de sourire qu'on fait à quelqu'un qui vient de vous annoncer qu'il est atteint d'un cancer en phase quatre, et je lui caresse la joue, écartant une de ses mèches de cheveux de devant son visage. « Tu ne sais pas ce que tu dis. », lui répondis-je d'une voix douce, chaleureuse qui se voulait réconfortante.

« Idiot, c'est comme ça que tu joues ? C'est comme ça que tu veux gagner ? T'es un idiot de me faire ça, de me faire sentir tout ça. », me reprocha-t-elle tout en se recroquevillant sur elle-même. Elle fait une tentative pour se relever, mais ça échoue et un liquide dégueulasse vient d'asperger mes chaussures. Bordel de merde ! Heureusement que t'es mal, ma fille, parce que je t'aurais bien giflée... sauf que je ne gifle pas les femmes, question de principe. Sauf celles qui le méritent ! Quoique, si je t'en mets une, avec un peu de chance tu ne t'en souviendras pas. Non, tout de même. Puis j'en ai pas la force, t'as vu tes yeux de biche tout défoncés ? Je suis répugné, je vais me rincer les shoes sous la petite fontaine plus loin. Y'a un couple d'amoureux qui me regardent bizarrement, je les emmerde. Je reviens vers Antilope, sors un mouchoir de ma poche et le lui tends. Un mec sort de la boîte, à quelques mètres de là, je l'interpelle et lui demande un verre d'eau. Il fait fissa. Je relève le menton de la jeune femme pour regarder ses pupilles bien dilatées. Elle est dans un état pitoyable. « Antilope... mais qu'est-ce que tu as pris pour être dans un état pareil ? Ne me dis pas que c'est que de l'alcool, je ne te croierai pas. Vu l'état de tes yeux, y'a autre chose, et j'ai peur de deviner ce que c'est. », fis-je. J'avais beau être quelqu'un qui s'en fichait de tout, je n'arrivais pas à me défaire d'elle. J'allais rester, pour elle, pour l'aider. Pour qu'elle aille bien. Et ça, ça ne m'arrivait pas souvent.

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MessageSujet: Re: Ҩ i'm no predator but you're my prey   Ҩ i'm no predator but you're my prey EmptyDim 26 Aoû - 18:11

« Man, I love you but I just can't do this, be in love with you. ».

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    « tu ne sais pas ce que tu dis ». Ce sont ces mots qui résonnent dans ma tête. J'ai envie de le gifler. Je me rends compte que j'ai vomis sur lui, plus précisément sur sa chaussure, qu'il se plaint en éjectant un peu d'eau sur celle-ci pour enlever ce que j'ai semer. Il me regarde ensuite, mon coeur se tord. Mes yeux sont pétés, vide, sans sens si je puis dire. Je le regarde dans les yeux comme s'il était mon seul espoir, mon seul prince qui pourrait me sortir de cet enfer. Je m'agrippe à lui, il faut qu'il fasse quelque chose qu'il me sorte de là, ma tête tourne, ma respiration ralenti, je m'affale sur le dos, ma tête fracasse le sol, j'ai du sang, mais ça ne me fait plus mal, je ne ressens plus rien. Ca ne doit pas me faire mal . J'ai pourtant les yeux qui pleurent, les larmes qui coulent alors qu'est-ce qui me fait mal ? Qu'est-ce qui ne vas pas pourquoi suis-je venu ici au fond ? Pour me vider ? Ne plus penser au boulot, à mes ami(e)s ?. Je ne sais pas, mais il me manque terriblement quelque chose, je me sens si vide. En dehors de ça, il y a ce désir absurde qui me parcourt, qui fait que quand il me touche, j'ai des frissons, j'ai des envies, ...des envies de lui. C'est absurde !

    J'ai mal partout, je suis faible, je n'arrive même pas à soulever mon bras, ni ma jambe, tout mon corps d'ailleurs ! J'aimerais me relever pour pouvoir rentrer chez moi. J'aimerai pleurer, j'aimerais emmerder tout le monde s'il faut, pour que ça aille mieux, j'ai mal au coeur, trop mal. Et je ne sais pas pourquoi je me sens comme ça.

    Je le hais, ...Parce qu'il reste là à veiller sur moi, mais où est donc passé sa virilité ? Où est Manech le type qui fait un peu tout pour que je squatte son lit rien qu'une nuit, pour qu'il me brise le coeur et qu'il s'en aille, chauffer le coeur d'une autre donzelle en chaleur. Où est Man ?

    Il essaye de me prendre, je le repousse, je le vois en double, j'ai des hallucinations de malade.

    « Non, non , je ne veux pas...Ne me fais aucun mal ... » ai-je gémis, avais-je peur de lui au fond ? Avais-je peur de me retrouver chez lui ? J'avais peur de ses mains tout d'un coup, je ne voulais plus qu'il me touche, je voulais qu'il s'éloigne de moi le plus loin possible. Parce que je savais que j'aurai pû faire n'importe quoi avec lui, s'il m'avait caressé la joue, tenu dans ses bras. Aargh, c'est idiot de penser ça.

    Je le regardais tellement sincèrement comme-ci tout ça comptait. J'ai l'impression au fond que ma vie n'est qu'un mensonge duquel j'aurai aimé m'échapper, alors je pleure, les larmes coulent, j'ai l'impression d'être un bébé, mes joues deviennent roses, mes cheveux en pagaille, le goût du sang dans ma bouche ne change rien.On m'apporta un verre d'eau, c'était un jeune homme grand de taille, sans doute un métis, qui m'apporta le breuvage. Man scrutait mes yeux, il me regardait presque nerveusement et mes yeux se sont refermées.

    Combien d'heures avais-je dormi ? Je ne savais pas où, Manech avait posé sa main sur mon front, il fermait les yeux. J'étais encore dans les nuages, mais c'est comme-ci les quelques effets qui restaient agissaient sur tout mon corp, je l'ai regardé et j'ai posé ma main sur la sienne. Je ne sais par quel élan, mais je l'ai embrassé, j'ai posé mes lèvres contre les siennes. Je les ai pressés l'une contre l'autre et tout s'est passé si lentement, c'était langoureux. Ces lèvres étaient dures. Je ne savais pas s'il aimait la fraise ? Mes lèvres goûtaient le labello, j'ai mordu sa lèvre inférieure et je l'ai regardé.

    Idiote, qu'est-ce que tu fais ? pensai-je, t'es trop folle.


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