RECHERCHE COLOCATAIRE ◈ s. avery holloway

Recherche colocataire

❝ s. avery holloway & axelle j. de lacroix ❞

Tu te dis que tu dois quitter cet endroit au plus vite, que l'air qui si trouve à l'intérieur donne l'impression de brûler tes poumons, t'empêchant de rester plus que quelques minutes dans cet endroit. Mais en même temps, tu te dis que tu ne peux pas laisser une autre famille s'installer dans la maison qui t'as vue grandir, qui a accueillis tes joies et tes peines et tes plus beaux souvenirs. Quoi faire alors ? Tu ne le sais pas vraiment, mais sans réfléchir tu regardes tout de même les petites annonces dans le journal.

Des appartements à louer, des condos à vendre, des recherches de colocataires. Sans réellement le savoir, ton choix est déjà fait. ou peut-être que tu le sais mais que tu n'arrives simplement pas à le formuler dans ta tête. Tu regardes toutes les annonces une à une, tranquillement, lorsqu'une se détache des autres par le "sans rendez-vous". Tu te dis que tu n'auras peut-être pas le courage la prochaine fois, que tu dois agir tout de suite. Tu laisse alors ton café sur la table, puisque c'est à peu près tout ce que tu avale en une journée, tu attrapes ton bolero, enfiles tes talons hauts, entres l'adresse dans google map pour obtenir le chemin et sors de la seule maison que tu as connu toute ta vie.

Dehors Paris s'agitent sous le soleil. Les gens sortent pour profiter du beau temps et toi, tu les regardes tranquillement. Ils sont tous souriant et heureux, tu aimerais être comme eux, mais pour le moment ça t'est impossible, peut-être qu'un jour ça le sera. Tu suis paisiblement les instructions de google, tu prends le métro, toujours bondé peu importe l'heure de la journée, et tu finis par sortir dans un endroit de la ville que tu n'as jamais vraiment connu. T'as beau vivre dans Paris depuis toujours, tu viens d'entrer dans un territoire inconnu. Tu suis donc encore plus les instructions inscrite sur l'écran de ton iPhone, tu lèves la tête et regardes un peu partout. C'est là que tu te dis que les gens doivent se dire que t'es une touriste venue visiter la ville lumière. Ce n'est qu'après une vingtaine de minutes à tourner, à regarder partout comme une touriste, te manque plus qu'un appareil photo et t'en es une, tu finis enfin par trouver la rue que tu cherches. Oui, bon, c'est une avenue, mais c'est pas grave, ça revient au même. Avenue Parmentier. Tout d'un coup tu sens ton ventre gargouiller, mais tu le fais vite taire en oubliant que ce nom est celui d'un plat.

Tu marches, tranquillement, tu mets un pied devant l'autre en regardant un peu partout. Tu te dis que ça a l'air bien comme coin et que tu pourrais peut-être t'y plaire. Comme t'allais commencer à te perdre dans tes pensées, tu sens ton iPhone vibrer dans la poche de ta robe blanche. Tu le sors, le regardes et tu vois que t'es arrivée à destination. Enfin, tu dois traverser la rue, mais le bloc se retrouve de l'autre côté. Non, pas question pour toi d'aller jusqu'à un coin de rue pour faire comme tout le monde, tu décides que tu traverses maintenant. Tu regardes de chaque côté, parce que t'es peut-être une petite rebelle, mais t'es pas suicidaire pour autant, puis tu traverses. Pas très rapidement, mais tu fais ce que tu peux avec les chaussures que tu as dans les pieds. De l'autre côté de la rue, tu montes les escaliers du bloc pour atterrir devant la porte principale. Tu prends un grande respiration, rassemble tout le courage dont tu disposes et appuis sur la sonnette juste devant toi. Puis tu penses à ça ! T'avais pas prévue le coup, tu y avais pas du tout pensé, mais bon, t'espère juste qu'elle va déverrouiller la porte sans parler parce que sinon t'es dans la merde.

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Depuis plusieurs semaines maintenant, Avery recherchait un colocataire pour avoir plus de facilités à payer son appartement. Il fallait dire que les loyers étaient très chers à Paris, et qu'elle ignorait si elle pourrait rester longtemps dans le studio qu'elle louait. Quand elle était arrivée, elle avait embarqué le plus d'argent possible, tant que son père ne s'était pas encore rendu compte qu'elle était partie. Mais maintenant qu'il était au courant et lui en voulait à mort, il était absolument hors de question qu'elle lui demande une quelconque somme d'argent.
Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était espérer trouver un travail régulier le plus vite possible, histoire de pouvoir mettre de l'argent de côté. Mais en attendant, la recherche d'un colocataire lui semblait être le moyen idéal pour pouvoir économiser un peu et espérer rester dans ce studio qu'elle aimait tellement.
Pour la première fois de sa vie, la jeune femme avait réellement l'impression d'être chez elle, de tout faire pour mériter d'être là et de ne pas claquer des doigts tout simplement pour que son père lui amène sur un plateau d'argent tout ce dont elle avait envie.

Avery avait donc passé des annonces dans tous les quotidiens possibles et imaginables, elle avait mis des annonces dans les endroits qu'elle fréquentait, dans l'espoir d'avoir des intéressés. Seulement voila, un studio dans le onzième arrondissement ne semblait pas séduire un grand nombre de personnes. Elle avait eu quelques intéressés, mais tous trouvaient que le loyer demandé était trop cher. Ils ne voulaient pas qu'elle leur propose la charité non plus?
Elle aussi avait une vie et des frais à assumer, elle n'était peut-être plus étudiante mais elle était artiste, et il était bien reconnu que les artistes ne gagnaient pas autant que leur talent ne méritait...
Dans le studio de la jeune femme, on retrouvait un grand nombre de ses photographies, mais également quelques clichés de sa famille, et sa photo de mariage. Elle se fichait des réactions que les gens pouvaient avoir lorsqu'ils voyaient cette photo. Elle n'en parlait pas, et c'était tout bon ainsi.

La veille, la jeune femme avait reçu un coup de fil d'une fille qui semblait s'intéresser de près à son annonce. Avery lui avait donné rendez-vous aujourd'hui au studio. Elle pourrait ainsi le visiter et voir s'il lui plaisait. Avery, bizarrement, se sentait toujours extrêmement nerveuse lorsque venait le temps de faire visiter son appartement. Elle avait l'impression d'ouvrir une partie très secrète de sa personnalité, car ce studio contenait des tas d'objets qui lui étaient personnels. Des choses qu'elle ne montrait à personne mais bon, elle se voyait difficilement commencer à décrocher tous les cadres qui contenaient ses photos juste pour pouvoir les cacher pendant quelques minutes. Et puis, elle aimait toutes ses photos alors pourquoi les enlever?
Avery avait enfilé une petite robe noire, elle s'était maquillée rapidement et avait mis un peu de mousse dans ses cheveux qu'elle avait lissé.
Aujourd'hui était une journée magnifique et elle avait bon espoir qu'enfin, elle puisse trouver une colocataire sympa et qui accepte de payer le loyer demandé.
La brunette avait attendu, fait les poussières, prit quelques photos du haut de son balcon. Les balcons étaient une invention formidable qui permettait aux jeunes photographes comme elle de profiter de la beauté de ce qui les entourait.
Avery fut tirée de sa rêverie par la sonnette de la porte d'entrée. Elle se tira du canapé et se dirigea vers la porte, son plus beau sourire ancré sur ses lèvres.
Elle tomba nez à nez avec une jeune femme brune, à peine plus jeune qu'elle, très jolie, l'air tendre.
Avery décida d'engager la conversation. Elle se mettait à la place de la jeune fille et ça ne devait certainement pas être simple de débarquer chez une personne que l'on ne connaissait pas.

Bonjour! Je m'appelle Avery. Entrez!

Avery se mit sur le côté pour laisser à la jeune femme l'espace nécessaire pour entrer dans le studio. l'endroit n'était pas très grand mais il était très confortable, et il y avait deux chambres, ce qui permettrait que chacune ait son intimité. Rien que physiquement, elle lui plaisait beaucoup et la brunette espérait qu'Ax' apprécierait l'appartement.
Vraiment...

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❝ s. avery holloway & axelle j. de lacroix ❞

La sonnette retentit, tu attends une minute ou deux et boum! une brunette apparait devant toi. Étrangement tu ne l'avais pas vue venir, elle était apparut la comme par magie, mais bon, tu n'affichas aucunement un visage surpris parce qu'elle avait peut-être fait un tapage énorme en arrivant. T'arrives pas a décrocher ton regarde d'elle. La demoiselle lui dit vaguement quelque chose, mais t'arrives pas à savoir où tu aurais bien pu la rencontrer au pars avant. T'aurais pu la voir dans le métro, l'autobus, le train, dans un café ou au détour d'une rue. Ça te chicote tellement que lorsque tu te rends comptes que ses lèvres remuent, t'as pas réussi à capter un mot. Mais comme elle se mets sur le côté pour te laissée passer, tu te dis qu'elle vient de te dire d'entrer. Tu t'exécutes avec un petit sourire timide. Tu sais pas tellement ce qu'il faut que tu fasses, ni ce que tu viens faire ici. Non, c'est faux. Tu sais exactement ce que tu viens faire ici, mais c'est étrange, parce qu'il y a une partie de toi qui te dis que tu ne devrais pas le faire et l'autre qui te dis qu'il est temps.

T'entre dans le studio pas trop certaine de toi, tu regardes un peu partout rapidement. Il y a des photographies sur tous les murs, t'en déduit donc qu'elle aime soit faire des photos, soit elle déteste avoir des murs vides. Tu te retournes vers elle, lui tends ta main et c'est là que tu te rends comptes que t'es une idiote et que tu t'es pas présentée ou dis simplement salut.
❝ Qu'elle malpolie je fais. Je me présente, Axelle Jake De Lacroix. ❞
Merde ! T'arrives vraiment pas à replacer où t'as bien pu la voir et ça va bientôt te causer un mal de tête si tu continues à te torturer ainsi. Puis t'es là, tu la regardes, t'es plutôt confuse, tu sais pas trop quoi faire parce que t'as jamais déménagé dans ta vie, t'as toujours vécue dans la même baraque avec ta mère, mais maintenant qu'elle est morte, il faut que tu en sortes, quoi que t'étais pas là-bas tellement souvent. Maintenant que t'es ici, tu peux pas tellement reculer, alors aussi bien avancer.
❝ Je dois t'avouer un truc ... Tu me permets de te tutoyer, hein ? ... Je ... J'ai pas capté ton prénom. C'est quoi déjà ? ❞
T'affiches le petit sourire en coin qui te fait passer pour un véritable petit ange et qui fait en sorte que personne ne peut être vraiment en colère contre toi. Puis, aussi bien lui avouer tout de suite que t'as pas retenue son prénom, alors tu rameras pas un peu plus tard pour lui parler. Parce que la nommer "chose", c'est très certainement pas la meilleure idée que tu peux avoir.

La jeune femme avait l'air très sympathique, mais elle avait aussi l'air un peu étrange. Comme si elle n'était pas tout à fait concentrée sur ce qui était en train de se passer. Elle regardait autour d'elle, observant les différents cadres, les photos qui se trouvaient dans la pièce.
Cependant, elle avait l'air particulièrement intéressée puisqu'elle n'avait même pas pris la peine de se présenter et s'était concentrée tout de suite sur la visite du studio qu'elle partagerait peut-être bientôt avec Avery. Lorsqu'elle revint vers elle, profondément désolée de ne pas s'être présentée, Avery se mit à rire. La situation était particulièrement cocasse, et la brunette s'en amusait beaucoup. Au moins, la vie risquait d'être intéressante avec la jeune femme. Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, Avery se mit à espérer que cette jeune femme veuille rester. Pour la première fois, elle avait envie d'avoir une amie, une personne qui vivrait ici avec elle et avec qui elle pourrait discuter le soir, en rentrant à la maison.
Elle se présenta. Axelle. Un prénom typiquement français suivi d'un nom de famille lui aussi profondément français. Elle avait vraiment l'air charmante, ce qui rassurait un peu Avery sur le comportement agaçant des français.

Enchantée Axelle.

Elle n'avait pas l'impression d'avoir déjà vu la jeune femme, mais quoi de plus normal? Paris était une ville particulièrement grande, aussi grande que Londres ou presque, et elle ne connaissait certainement pas tous les visages que cette ville pouvait contenir. Même si elle restait très souvent à l'extérieur pour prendre des clichés, il ne lui arrivait que rarement de s'attarder sur les visages, les émotions des personnes qu'elle pouvait croiser.
Avery n'aimait pas les gens, elle ne les aimait plus en tous cas. Elle avait peur, peur de ce qu'il pouvait arriver si jamais elle s'attachait à d'autres personnes.
L'Angleterre lui avait beaucoup apporté, mais elle lui avait aussi beaucoup pris. Depuis qu'elle était ici, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était heureuse, mais elle faisait tout pour le devenir en tous cas.
Lorsqu'elle se tourna à nouveau vers la jeune femme, le son de sa voix s'éleva dans l'air. Elle lui avoua qu'elle n'avait pas bien compris son prénom, mais Avery ne lui en voulait pas pour ça.
Lorsqu'elle était nerveuse, elle parlait assez vite et elle ne s'en était juste pas rendue compte. Elle rigola et lui fit face, histoire qu'elle puisse parfaitement comprendre cette fois-ci.

Avery, désolée. Je parle trop vite.

La jeune femme eut un léger sourire nerveux. Elle reprit ses esprits avant de lui dire, gentiment, calmement.

Et oui, tu peux me tutoyer. Je te fais visiter?

Avery était nerveuse, mais la jeune femme n'était certainement pas venue pour voir une folle furieuse hystérique qui devient dingue à chaque fois qu'elle doit parler à quelqu'un.
Elle était venue parce qu'elle voulait trouver un endroit où vivre, et Avery avait ce genre de choses à lui proposer. Alors autant lui faire visiter ce studio, même s'il n'y avait pas beaucoup de choses à visiter.
Elle lui fit un signe de la main pour qu'elle la suive vers les deux chambres, qui se trouvaient l'une à côté de l'autre dans un petit couloir. Avery adorait sa chambre, et l'autre chambre était déjà aménagée. Elle avait juste laisser de la place pour la décoration de la personne qui souhaiterait venir y vivre.
La brunette espérait vraiment que les choses se passent bien et que Axelle se plaise dans ce studio.

Ca serait ta chambre, si le reste te plait?

Avery laissait Axelle observer la chambre. Elle avait l'impression que quelque chose clochait, mais il lui était impossible de dire quoi exactement. Enfin, quoi qu'il en fût, elle lui laissait du temps pour décider si l'endroit lui plaisait ou non...

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❝ S. Avery Holloway & axelle j. de lacroix ❞

T'avais à peine finit de parlé qu'elle riait, soit elle se foutait de ta gueule, soit t'avais dit quelque chose d'amusant. Tu préfères toujours la seconde option, parce que si elle se fout de ta gueule déjà, ça le feras pas. Mais bon, tu préfères afficher un sourire sur tes lèvres plutôt qu'un air bête qui pourrait te faire passer pour une fille pas sympathique. Comme tu te redemandes si elle se foutait de ta gueule ou pas, tu vois ses lèvres bouger. Au début, tu croyais qu'elle allait simplement rire encore, mais c'était pas le cas. Tu te dis alors qu'elle devait simplement te répondre un truc super banale parce que tu t'étais présentée. Puis, ça devait être le cas puisqu'elle n'attendais pas de réponse.

Comme tu l'as regardais, que tu te demandais pour la centième fois où tu pouvais bien l'avoir vue, tu vis les muscles de son visage bougé, tu comprends alors qu'il faut que t'arrête de te torturer avec cette question et que tu la regardes attentivement parce qu'il fallait bien que tu retiennes son nom un tôt ou tard et disons que le plutôt serait le mieux. Avery, quel joli prénom, mais aucunement Français. Ça t'en ai certaine, tu le vois au mouvement de sa bouche, ils sont quelques peu différents des Parisiens, mais t'en fait pas tout un plat parce que tu la comprends quand même bien.
❝ Ohh t'en fait pas, c'est simplement moi qui n'étais pas attentive. ❞
❝ Et oui, tu peux me tutoyer. Je te fais visiter ? ❞
❝ Génial ! Oui, j'ai hâte de voir l'appartement. ❞
T'affiches ton plus beau sourire pas pour lui montrer quoi que se soit, mais plutôt parce que t'as la net impression que tu vas bien t'entendre avec cette fille. L'appartement est plutôt petit, mais c'est pas trop grave parce que t'as pas l'intention de rester enfermer ici toute ta vie. Tu suis la maitresse des lieux tranquillement, en jetant un coup d'oeil un peu partout. Tout est bien décoré, tu pourrais vraiment de plaire dans cet endroit. C'est au moment où elle te montra la pièce qui pourrait être ta chambre que t'eus l'impression de tomber en amour. La pièce n'était pas très grande, mais juste assez pour qu'elle puisse répéter certains mouvements, plutôt bien éclairer pour y voir quelque chose et surtout, t'avais l'impression de te sentir chez toi. T'allas t'asseoir sur le coin du lit, car à ta grande surprise, la chambre était déjà meublée et tu jetas un coup d'oeil rapide à Avery qui était encore sur le pan de la porte. T'eus de la chance sur ce coup là, car juste comme tu la regardais elle se mit à parler.
❝ Ca serait ta chambre, si le reste te plait ? ❞
❝ Oui, ça me plait beaucoup, ton appartement est vraiment magnifique et la chambre ... Je crois que je suis en amour. ❞
T'avais le sourire aux lèvres et tu te sentais déjà mieux, comme si le poids sur tes épaules s'était envolé. Tu sens que tu pourrais commencer à être heureuse, comme si ta vie allait commencer à prendre un bon tournant à partir de maintenant. Cependant, tu te dis qu'il faut qu'elle sache. Tu ne peux pas déménager ici, t'installer super confortablement et signer le bail et lui sortir ça tout bonnement comme si c'était rien. Non, ça ne se fait pas et tu le sais très bien. Mais comment lui annoncer ? Alors, là t'en as aucune foutu idée.
❝ Je ne sais pas trop comment dire, mais il faut que je t'avoue un truc avant que tu décides si tu me veux comme colocataire... ❞
Tu bloques, t'as de la difficulté à trouver les mots justes pour pas qu'elle panique ou un truc du genre, parce que t'as aucune idée de comment elle pourrait réagir puisque tu la connais pas.

Avery avait bien remarqué que quelque chose semblait troubler la jeune femme, mais il lui aurait été impossible de dire ce que pouvait être cette chose. Mais bon, il ne fallait pas se voiler la face hein: elle ne connaissait pas du tout Axelle et il lui aurait été impossible de lire dans ses pensées, même si elle l'avait voulu en cet instant. Tout ce qu'Avery pouvait dire pour le moment, c'était que la jeune femme semblait beaucoup apprécier l'appartement et la brunette avait été ravie de voir un large sourire s'afficher sur son visage alors qu'elle profitait de quelques instants passés dans ce qui allait devenir sa nouvelle chambre.
Du moins, c'était ce qu'Avery espérait. Depuis qu'elle était arrivée, la jeune femme se sentait particulièrement seule. Avery avait toujours eu l'habitude de vivre avec d'autres personnes, que ça soit ses parents, son mari ou des amis à l'époque de ses études.
Elle avait vécu dans un petit appartement semblable à celui-ci, mais cela n'avait pas duré très longtemps, son père ne supportant pas de ne pas avoir un oeil sur sa fille unique.
Cette courte année avait probablement été l'une des expériences les plus fantastiques de sa vie. Mais ce qu'Avery avait préféré dans cette expérience, c'était justement de ne pas avoir la pression constante de son père, toujours penché par-dessus ses épaules, toujours prêt à lui faire la moindre critique qui pouvait lui passer par la tête.
Une véritable folie à laquelle elle avait pu échapper en tant que femme mariée. Là, son père se fichait de garder un oeil sur elle puisqu'il avait donné cette tâche à son époux.
Seulement voila, si son mari était un homme influençable, il avait aussi une conscience qui avait fait en sorte qu'il mentait à son père sur les activités de son épouse, afin qu'elle puisse avoir la paix.

Alors qu'elle repensait à ses nombreuses années de conflit avec son paternel, la jeune femme reporta son attention sur Axelle, qui finissait de faire le tour de son appartement. Elle semblait en être vraiment ravie.
Elle était tombée littéralement sous le charme de sa chambre, ce qui ne pouvait que rendre Avery ravie de la situation. Peut-être avait-elle enfin trouvé une colocataire, quelqu'un avec qui elle pourrait manger le soir et discuter.
Elle ne passerait plus ses soirées seule à ruminer sur un mariage raté, un malheur continu et une carrière de photographe qui ne voulait pas commencer.

Génial! Je suis ravie qu'elle te plaise.

La jeune femme regarda autour d'elle et se rendit compte qu'elle avait décoré la chambre avec des vues de Londres, pour que ça fasse plus "vivant". Il faudrait qu'elle pense à ôter tout ça. Après tout, ses photographies ne devaient pas être du goût de tous et elle pouvait comprendre que la jeune femme ait envie de décorer sa chambre selon sa personnalité.
Elle nota dans un coin de sa tête qu'elle devrait retirer ses photos dès qu'Axelle serait partie.
La jeune photographe fit un signe dans la direction de la jeune femme afin qu'elle la suive dans le salon, mais aussitôt qu'elle eut passé le seuil de la porte, la voix d'Axelle s'éleva dans les airs. L'air inquiet, elle lui dit qu'elle avait quelque chose à lui annoncer. Et cette chose semblait suffisamment compliquée à annoncer pour qu'elle hésite à ce point.
Elles ne se connaissaient pas, alors qu'est-ce que la jeune fille pouvait-elle avoir à lui dire de si complexe?
Inquiète, les sourcils froncés, les bras croisés sur sa poitrine, Avery s'appuya dans l'entrebaillement de la porte et attend la révélation. Pour l'encourager quelque peu, elle lui sortit un chaleureux:

Je t'écoute. Ca ne peut pas être aussi grave que ça.

Elle lança un clin d'oeil vers la jeune fille, mais elle était soucieuse tout de même...

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❝ s. avery holloway & axelle j. de lacroix ❞

Avery avait l’air heureuse que tu aimes l’appartement et tu l’es aussi parce que tu croyais pas tomber sur un si bon appartement dès le début. Tu pourrais te dire qu’il y a un piège quelque part puisque le visage de cette fille t’as l’air si familier, mais disons que tu t’en fous pas mal puisque c’est toi qui va bientôt sortir le piège. T’es assise sur le coin de ton peut-être futur lit en te mordillant la lèvre inférieur tout en réfléchissant à la manière dont tu pourrais lui annoncer. Tes mains sont posées sur la couette mais tu finis rapidement par la lâcher parce que t’es mains deviennent moites et tu veux pas qu’il y a des traces de sueur sur la couette. Ça serait pas tellement chic. Mais bon, tu te lèves tranquillement tout en jouant avec tes doigts comme tu en as l’habitude de le faire quand t’es nerveuse, stressée ou juste quand t’as rien à faire, ce qui doit bien être tout le temps. Tu lèves les yeux vers elle au moment même où ses lèvres se mettent à bouger. Tu regardes les mouvements de sa bouche, la forme qu’elle prend à chaque syllabe qu’elle prononce, les endroits discrets où se pose sa langue pour réussir à prononcer une lettre. Tout ce travail pour remplacer un sens que t’as jamais eu. Tu finis par comprendre ce qu’elle dit, c’est très rapide. T’as pas besoin de lui demander de répéter ou de dire les choses plus lentement parce que t’es très habituée de faire ça. Après 20 ans, il faut s’habituer, faire avec ce que le bon dieu nous donne ou dans ton cas, ce qu’il ne nous donne pas. Tu affiches un petit sourire en coin avant de lui répondre.
❝ Bah.. justement, moi je ne t’écoute pas.. Non pas que je ne le veuille pas, mais plutôt que je ne peux pas le faire .. ❞
Maintenant que c’est sorti de ta bouche, ça fait plutôt étrange. Tu comprends pas pourquoi t’avais aussi peur de le dire, à elle en plus. D’habitude, c’est aux garçons que ça te rends nerveuse. D’habitude tu en fais des blagues, tu rigoles à propos de ça, mais là c’est différent. Tu le sais que ta condition peut te retirer quelque chose, pour le moment, tu n’as pas encore une place dans cette appartement, mais bon, tu le sens que tu pourrais l’avoir et tu le sens que ce pourrait être totalement génial ! Le sourire en coin que tu affichais se transforme subitement en un large sourire qui dévoile tes dents et tu continus sans lui laisser le temps de prendre la parole.
❝ Mais t’en fait pas, c’est pas un problème. Au contraire, c’est presque un avantage en colocation, parce que tu pourras faire du bruit sans me déranger. ❞
Tu comprends toujours pas pourquoi t’étais aussi nerveuse de lui annoncer, mais bon, il faut que t’en reviennes, tout comme il faut que tu en reviennes que son visage t’ais l’air aussi familier. Tu restes là, debout devant elle, en plein milieu de la chambre en attendant qu’elle réagisse à ce que tu venais de lui dire. Peut-être qu’elle allait se rétracter ou qu’au contraire elle allait tout de même l’accepter comme colocataire.

» #S. AVERY HOLLOWAY
» (m ou f) colocataire.
» And I need you now. {Les Avery}
» Where'd You Go? ✴ Avery & Ava
» # CELESTIN E. AVERY

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