Sylvester & Andy

Voilà maintenant un jour que je revenue de l'hôpital. Je vous vois venir "pourquoi ? qu'est-ce qu'il se passe ?" et bien j'aimerai bien le savoir voyez-vous. De toute ma vie je n'ai jamais été aussi maigre et pourtant on ne peut pas dire que je suis régime bien au contraire je mange tout et n'importe quoi et tout n'est pas vraiment sain mais je ne prends pas de poids j'en perds toujours plus et j'ai l'impression que ça m'affaiblis. Je suis un peu flippé, je m'imagine avoir le vers solitaire ou une tout autre maladie. Hier, je suis donc allé faire des tests à l'hôpital, ça me prit toute la journée, les hosto ne sont pas réputé pour être rapide voyez-vous... Je n'ai parlé à personne de cette petite viste car si je n'ai rien j'aurai fait peur à tout le monde pour quedal et si j'ai quelque chose ils le sauront bien assez tôt, je risque d'être très déprimer et on ne peut pas dire que je suis très bonne surjoueuse. Mais en attendant je suis plutôt stressée, les résultats ne devraient pas tarder à arriver d'après ce que les médecins m'ont dit, soit ce soir, soit demain matin mais je ne sais plus quoi faire pour m'occuper. Alors, je décidai de faire un peu de ménage, de la lessive à l'occurrence. Entre Sylvester, mon cousin, et moi la pile était plutôt imposante c'est pourquoi ni l'un ni l'autre n'avons eu le courage de la laver depuis quelque temps mais aujourd'hui c'est bien ce qu'il me fallait, une journée lessive. Lavage à la main dans la baignoire, séchage dans la salle de bain et repassage. Ça me pris toute la journée mais ça me permis d'oublier un peu ces fameux résultats qui se faisaient tant attendre. Pourtant, je les craignais tout de même et si c'était grave ?

Essayant d'oublier ses pensées macabres, je fis une pile différente avec les affaires de Syl', que je mis dans une corbeille, et me dirigeai chargé de ses vêtements jusqu'à sa porte de chambre. Je ne savais pas très bien s'il était là où non il arrivait parfois ou soit l'un soit l'autre partons sans dire au revoir soit parce qu'on est pressé soit parce qu'on ignore tout simplement si l'autre est là alors par politesse je frappai à la porte qui était fermée. « Syl' ? Je peux entrer ? J'ai fait de la lessive j'ai tes affaires à venir ranger. »

Sylvester & Andy

L'attente c'est ce qu'il y a de pire dans la vie, après la mort et la perte d'un proche j'entends et sûrement d'autre chose aussi mais actuellement, l'attente est horrible pour moi. Si on réfléchit bien on attend tous, résultat, d'examen, un rendez-vous, une date ou juste attendre que le temps passe. On attend tous tout le temps et on a tous notre façon d'occuper cette attente, moi, aujourd'hui c'est le ménage mais dès que j'aurai fini tout ça je ne saurai pas quoi faire et serai de nouveau stressé. Je me voyais déjà proposer à Sylvester de sortir faire un ciné ou quelque chose du genre, ça nous arrive de faire une sortie comme ça de temps en temps.

Je m'apprêtai à entrer dans la chambre de mon cousin quand celui-ci me répondis, il était visiblement occupé, alors je patientai le temps qu'il vienne m'ouvrir. Il ne laissa apparaître que son visage comme s'il craignait que je ne vois quelque chose dans sa chambre mais je ne fis pas plus attention que ça c'était toujours comme ça avec Syl' sa chambre est le seul endroit de l'appartement où je n'ai pas le droit d'aller. Il n'avait visiblement vraiment pas envie que je rentre dans sa chambre car il en sortit et ferma la porte derrière lui, je souris décidée à l'embêter aujourd'hui. « Justement puisque tu es occupé je vais te la ranger ! » le contournant, j'ouvris la porte de sa chambre grâce à mon coude et entra dans celle-ci. Des bouteilles d'alcool trainaient parterre, il y en avait plutôt beaucoup mais naïvement je me dis qu'il avait dû sûrement fêter avec des potes hier soir, je soupirai et me tournai vers lui. « T'es vraiment bordélique heureusement que c'est que dans ta chambre ! ». Ne voulant pas plus l'énervé de mon intrusion dans sa chambre je me dirigeai directement vers sa commode à habit et l'ouvris. Ce que je regrettai bien vite. Des petits paquets se trouvaient plus ou moins bien caché sous ses chemises et pantalon. J'en revenais pas de ce que je voyais il me fallu un moment pour faire le lien entre les bouteilles, la drogue cachée et mon cousin. Je lâchai ma corbeille me foutant bien qu'elle se renverse. « C'est... c'est quoi tout ça ? Je rêve, hein ? JE RÊVE N'EST-CE PAS ? ». Je sentais la colère monter en moi en flèche, de la colère mélangée à de la peur, de l'inquiétude pour mon cousin. Il y avait tant de bouteille tant de paquet de drogue...

Sylvester & Andy

Si j'avais su.. je ne serai jamais rentré dans sa chambre. Rien que pour ne pas à avoir réaliser que la personne qui compte le plus pour moi va mal, voire même très mal et que je n'ai rien vu. RIEN. Est-ce que je suis vraiment égoïste au point que je ne fais pas attention à ceux que j'aime ? J'essayai de me rappeler de tout nos moments avec Sylvester, si je l'avais vu mal parfois s'il avait pris quelque chose qui me semblait suspect quelques verres de trop à une soirée, mais je n'y arrive pas, je ne me rappelle de rien, mon cerveau est complètement en état de choc, je ne m'attendais vraiment à tout sauf à ça ! Je restai muette de stupeur quand il attrapa une bouteille pour la vider d'un trais, le voir faire était encore pire que de voir les cadavres de bouteilles, c'est ce qui me manquait pour me faire réaliser tout ça, bien que je pense que cela aurait été largement suffisant. Je ne réagis pas quand il me demanda de sortir, je bugais complètement, mon esprit est parti bien loin de mon corps pour un moment et c'est seulement dehors dans le couloir que je compris qu'il m'avait foutu dehors de sa chambre loquet fermé.

Je sentis rapidement les larmes me monter aux yeux mais peut-être pas aussi rapidement que la colère. De la haine pour moi qui suis trop conne, trop égoïste, qui n'est pas foutu de faire attention à son cousin et à Sylvester qui m'avait caché tout ça. J'eus l'impression que toute la confiance que j'avais eut pour lui s'envola d'un coup, comme s'il m'avait trahi. Moi, je lui racontai tout, tout avec une exception, mes résultats à l'hôpital, mais j'allais finir par lui tôt ou tard mais lui ne faisait visiblement pas pareil avec moi, combien d'autre secret me cachait-il encore ? Un gamin ? Une maladie peut-être ? Me foutant bien des conseils que les médecins m'avaient donné - qui était de rester calme - je me mis à frapper sa porte, le plus fort que je pouvais. Ça faisait affreusement mal mais Dieu que ça calmait ! « OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE SYLVESTER !! Tout de suite ! Je veux que tu m'expliques !! » taper avec les mains faisaient tellement mal que je laissai tomber pour finalement continuer avec les pieds qui s'avéraient être tout aussi douloureux. Une fois que je fus défouler la colère se calma un peu pour finalement laisser place à la peine et à l'inquiétude. Je me laissai tomber à genoux devant la porte, épuisée. « Je veux t'aider Syl... je veux que tu ailles bien juste toi au moins... laisse-moi me rattraper.. » serrant mes mains endoloris contre moi je laissai les larmes couler sur mes joues, chacune d'entre elles étaient douloureuses mais 'fallait que ça sorte.

Sylvester & Andy

J'avais vraiment de la peine à réaliser ce qu'il se passait, je ne savais plus quoi penser trop de choses tournaient dans ma tête entre les bouteilles d'alcool, la drogue, mon cousin, que je n'ai rien vu et que j'ai cette horrible gout que je suis en train de le perdre, qu'il s'éloigne encore plus de moi. Ça m'énerve de n'avoir rien vu d'avoir été c'est égoïste pour ne pas remarquer que mon cousin va mal puis dans un sens je suis aussi déçu car lui ne m'a rien dit mais pourquoi ? Je ne sais pas très bien mais je suppose que je ne suis pas digne de confiance pour lui, pas assez bien pour l'aider et ça, ça me rend malade.

Bien que ça soit douloureux ça me calmait de hurler et de taper sur cette porte, je ne savais pas bien qui elle représentait pour moi mais ça me soulageait de frapper dedans mais Sylvester ne daigna même pas m'ouvrir. Je n'en reviens pas quand il me demanda de partir, partir et ne pas revenir ? Il se fout de moi ? Peut-être qu'en faite je l'insupporte, qu'il ne m'aime pas, qu'il ne veut pas de ma présence et qu'il n'attendait que ça, que je parte ? « Si tu ne veux pas de moi pourquoi ne pas me l'avoir dit plutôt ? Je serai partie si tu me l'aurai demandé... » je mis un dernier coup dans la porte avant de me laisser tomber parterre. J'avais les nerfs en compote. Ça me sembla plutôt court avant que Syl' ne vienne ouvrir la porte mais en faite je crois que ça dure au moins un quart d'heure. De toute manière je n'avais pas l'intention de bouger avant qu'il ne me le dise en face et qu'il m'explique. J'étais plutôt étonné quand il me prit dans ses bras, lui qui voulait que je parte ce n'est plus le cas maintenant ? Je n'arrivai plus à le suivre pour le coup. Je glissai ma tête dans son cou et laissai mes larmes couler tout de seule, de toute manière ça serait impossible pour moi de les arrêter, je n'arriverai pas à les retenir. Je ne comprenais pas de quoi il parlait j'avais l'impression d'avoir le cerveau complètement endormi. « Que je te juge ? Comment veux-tu que je te juge, je ne comprends plus Sylvester... pourquoi ne m'avoir rien dit ? Je pensais.. que tu me faisais confiance, je pensais être une personne de confiance... je me sens nulle d'avoir rien vu.. » pris par de nouveau sanglot je me tue, j'avais envie de me baffer, de me faire encore plus mal que ce que je venais de faire en tapant dans la porte et j'espère d'un coup qu'on me trouva une belle grosse connerie et que j'en crèverai rien que pour avoir été aveugle avec la personne qui compte le plus pour moi.

N'aimant pas que les gens me voient pleurer en général je détournai la tête pour l'empêcher de m'essuyer les yeux et baissai la tête pour un peu me cacher. J'avais horreur de ça, je n'aimais pas pleurer, j'essaie toujours de garder le sourire mais là je n'y arrive pas c'est vraiment un gros coup dur. « Tu ne veux pas que je parte mais c'est toi qui me mets à part de ton problème... c'est toi qui me demandé partir... je peux partir si tu veux mais ne crois pas que je vais te laisser tomber si facilement Sylvester... je t'enfermerai dans une chambre isolée de tout s'il faut mais je te laisserai pas. »

Sylvester & Andy

Il ne me répondit pas et c'était agréable, je n'aimais pas quand on me contredise même si j'avais faux je préfère avoir tort. Sylvester m'invita à entrer dans sa chambre, ce qui me fit bizarre vu qu'il y a peine quelques minutes il ne voulait surtout pas que j'y entre et maintenant je crains un peu d'y remettre les pieds comme si j'allais encore y trouver des choses que je ne devrai pas voir. Alors, j'hésite un peu avant d'entrer dans sa chambre. Je jette un rapide coup d'oeil à la pièce et vint m'asseoir à coté de lui sur son lit tout en essuyant mes yeux encore un peu humide, les larmes avaient fini par cesser mais on ne peut pas dire que je me sentais mieux maintenant.

Attentive, je l'écoutai m'expliquer plus ou moins pourquoi il ne m'avait rien dit. Une question d'égo et d'estime. Je comprenais mieux son point de vue maintenant, mais il se trompait totalement. « J'aurai préféré que tu me le dises Sylvester, c'est comme ça que j'ai encore moins confiance en toi, qui me dit que tu ne me caches plus rien maintenant ? Je l'aurai moins mal pris si tu serais venu me le dire... et jamais j'aurai eu honte de toi.. jamais. » Je souris, il semblait par contre contente quand je lui dis que je voulais l'aider, je le serrai un moment dans mes bras avant de le lâcher tout en me promettant que je ne le laisserai pas. Si je pensais avoir appris le pire là ça faisait vraiment beaucoup. Sylvester un dealer ? Non... impossible, ça c'est impossible ! Je soupire et me prends la tête entre les mains autant pour cacher mes larmes que pour essayer de me calmer un peu. « Je pense que.. te faire la moral ça ne servirai à rien.. mais.. pourquoi ? Pourquoi te drogues-tu ? » oui qu'est-ce que j'avais loupé pour qu'il finisse aussi bas ?

[Réponse de merde x_x]

Andy Ҩ Sylvester

« le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous... »

Sylvester invita pour la première fois sa cousine à rejoindre sa chambre. Bien entendu, elle y était déjà rentrée mais jamais sans l'accord de son cousin. Pour poser du linge, pour lui dire quelque chose. La signification ce jour-ci était toute autre. En effet, le garçon la laissait découvrir cet univers, cette vie, ou du moins cet enfer qu'il vivait au quotidien. Des tiroirs remplis, des drogues cachées minutieusement, au cas où ses autres réserves seraient trouvées. Syl s'ouvrait un peu plus à elle en la laissant pénétrer dans son monde, pièce décorée d'une centaine de posters superflus, inutiles mais que le garçon appréciait, un bazar digne d'un homme, un lit à peu près fait avec couverture extravagante. Fenêtre close, pratiquement à longueur de journée et donc une certaine odeur de renfermée couverte avec seulement un peu de parfum pour homme. Il ne considérait plus cette pièce comme sa chambre, mais comme détentrice de ses secrets, comme une prison. Peut-être qu'Andy pourrait ainsi, en y entrant, le libérer. Et effectivement, il se confia à elle, sentant déjà un énorme poids le quitter ; celui d'être découvert. Mais rien n'était encore gagné, tout était encore à faire.

Assis sur le lit, Sylvester parlait. Comme il n'avait jamais parlé à personne. Il avouait, tel un criminel prit en flagrant délit, ou alors un coupable tentant de plaider son innocence, sans succès. Non, il le savait, il était coupable. Nawel ne pouvait le nier, tout était sa faute. La dépendance, ce métier peu apprécié des gens, du moins tout dépendait lesquels … S'il n'avait jamais rien dit, c'était avant tout pour conserver cette image de cousin protecteur, et peut-être un peu par fierté également. Après avoir tout avoué, il baissa la tête, attendant la sentence. Elle serait terrible, probablement. Il s'attendait à ce qu'Andy ne crie, ne le frappe même. Qui sait ? Non, elle ne le frapperait jamais. Comment protéger quelqu'un qu'on aime si on ne sait déjà pas se protéger soi-même de quelque chose qui nous détruit ? Si sa cousine avait su, alors il n'aurait pu se permettre de vouloir veiller sur elle. Mais elle, c'était sa raison de vivre désormais. « Certaine ? Avoir un toxico comme cousin, t'aurais pas eu honte ? Venir me voir en désintox ? T'aurais eu la force ? J'pense pas. T'es trop fragile. J'voulais pas t'imposer ça non plus, Andy. » Il soupira, ne s'imaginant même pas se rendre dans un tel centre, impossible. Syl avoua ensuite être devenu dealer en plus de cela, pour subvenir à ses besoins puisque caissier au mcdo n'aurait jamais suffit à payer sa came. Elle ne réagit pas vraiment et préféra demander les raisons de sa dépendance. Elle remontait à cinq ans maintenant, c'était compliqué de se … souvenir de la raison pour laquelle on a plongé. Difficile de se rappeler quand on veut oublier. « Je dois te dire, que c'est dur. Dur de me souvenir de pourquoi je vis cet enfer. Je voulais oublier, oublier. Seulement oublier. Alors j'me suis laissé tenter, malheureusement j'avais les mauvaises fréquentations pour. Ca fait cinq ans, Andy. Cinq ans que j'ai b'soin de cette merde pour vivre. Nan, j'appelle pas ça vivre en fait. J'suis déjà mort. Mais ça, on ne peut s'en rendre compte qu'en le vivant … J'imagine que les choses auraient été différentes si on s'était bien entendus à l'époque … Comme aujourd'hui. Mais ça n'était pas l'cas. Alors j'avais personne. » Il se frotta les yeux, ne voulant pas pleurer. « Et … T'as pas à te sentir coupable. Vraiment pas. On s'y accoutume, à la longue … La musique et l'écriture ne m'ont pas aidé à sortir de ça, j'ai commencé à avoir besoin de la drogue pour trouver de l'inspiration. Alors j'ai pas lâché. Voilà où j'en suis ... » Sylvester se releva, profondément mal. S'il souriait, alors il n'était pas sincère. S'il riait, alors il jouait la comédie. Mais s'il pleurait, alors il y mettait tout son cœur.

Nawel se dirigea vers l'un de ses tiroirs, le retirant de la commode, et après avoir pris une grande respiraiton, le vida sur le lit, près d'Andy. « Là, t'as même pas un quart de tout ce que j'ai ici. Ca représente tellement … Ma vie dépend de ces merdes. Je crois que sans j'suis au bord du suicide. » Syl lâcha le tiroir à présent vide sur le sol et fixa longuement les boites de comprimés et les quelques seringues avec l'envie d'en consommer, maintenant. « J'peux pas ... » Sa main droite couvrit sa bouche, comme pour s'empêcher de fondre en larmes devant elle. « J'dois te dire Andy que … enfin … si t'avais pas été là, j'serais déjà mort d'une overdose. J'te l'ai jamais dit mais … t'es la plus importante. En réalité, je ne veux que ton bonheur à toi, maintenant qu'on s'entend bien. Le mien étant déjà perdu, j'me suis promis que toi tu ne gâches jamais ta vie. C'est stupide et surtout vraiment hypocrite, je sais. Mais, je t'aime. » Incapable de regarder toute sa came sans pouvoir y toucher, il préféra quitter la chambre et courir se réfugier dans la salle de bains. Il se sentait ridicule et pourtant tremblait déjà à l'idée que sa cousine puisse le sevrer brutalement ou bien même l'envoyer dans un établissement spécialisé. Pour se sortir ces idées de la tête, le garçon se mit sous la douche, encore habillé, et actionna l'eau froide. Il hurla, mais ne bougea pas et se contenta de pleurer, se laissant tout doucement glisser contre la paroi humide de la douche. Selon lui, sa vie était belle et bien terminée. Le suicide, souvent il y avait pensé sans pourtant tenter. Peut-être était-ce la solution, finalement … La conviction qu'elle était en effet la bonne augmentait de jour en jour, à chaque heure qui défilait sous l'oeil vide de Sylvester, criant au fond de lui à l'aide de toutes ses forces.

Sylvester & Andy

Ça me faisait bizarre d'entrer dans sa chambre qui m'a si longtemps été interdise. Je sentais que si j'entrai dans cette chambre, j'allai apprendre une nouvelle chose de grave, de mauvais, je sentais que Sylvester avait encore des choses à me dire et plutôt de taille. Sa chambre me donnait le tournis, je ne suis pas trop maniaque en temps normal mais là j'avais envie d'arracher tous ses poster, d'ouvrir grand les fenêtres pour aérer quitte à gelé tout l'appartement et par-dessus tout et vider tous ses tiroires et étagère à la recherche de drogue et de jeter, noyer, brûler toutes ces merdes. Je me sentais vraiment mal, comment peut-on être autant aveugle ? Égoïste ? Je ne sais pas... mais j'ai grandement envie de l'aider, je ne vais pas le laisser comme ça ! S'il m'a raconté tout ça c'est qu'il a besoin d'aide non ? Je suis perdue...

Je l'aurai plutôt mal pris dans d'autre circonstance, je ne pense pas être fragile, enfin.. pour lui j'aurai été forte « Non, je n'aurai pas eu honte de toi on a chacun ses problèmes et chacun sa façon de les résoudre, je suis bien plus forte que tu ne peux le penser. » j'essayai de le contredire au mieux pour lui remonter un peu le moral mais c'était dur dans une telle situation. Sa réponse me laissa sans voix, je n'imaginais pas que ça faisait si longtemps qu'il en consommait, je pensais qu'il en prenait que depuis quelques mois un an tout au plus... mais cinq ans. Je l'écoutai attentivement sans ne savoir que dire, je ne comprends pas bien pourquoi Sylvester c'était senti si mal il y a cinq ans arrière mais quelque chose me disait que je ne ferai mieux pas de lui demander, je n'aimerai pas le rendre encore plus mal qu'il ne l'est déjà, il n'a pas besoin de ça. Sylvester se leva ce qui me fit sursauter je le regardai se diriger vers son armoire et en retirer l'un des tiroirs. Celui-ci semblait bien remplit et quelque chose me disait que... il n'y avait rien de bon là dedans. Il le vida entièrement sur son lit près de moi. Seringue et poudre soucieuse vagabondant. Je me figeai sous la surprise tant il y en avait, pour combien y avait-il là ? Beaucoup sûrement. Je levai la tête vers mon cousin bien décidé à lui dire quelque chose, n'importe quoi, mais son expression sur son visage m'en dissuada, il semblait vraiment tenté part toutes ces merdes, ça me fit de la peine pour lui, je voulais le serre dans mes bras pour le réconforter et lui servir un blabla superficiel pour tenter de calmer ses envies.

Ce qu'il me dit ensuite me toucha beaucoup mais en même temps ça me fit peur, il mentionna des mots comme "oversdose" "mort" "déjà perdu", rien de joyeux... Je n'ai pas bougé quand il partit en courant mais j'ai tremblé quand je l'entendis hurler. Je voulais l'aider, le soutenir mais je ne savais pas comment faire pour qu'il retrouve le goût de vivre, j'aurai donné cher pour qu'il soit à nouveau heureux, n'importe quoi à n'importe quel prix. Sans trop savoir comment, je me levais, je tremblais comme une feuille je me demandai comment je faisais pour tenir sur mes deux pieds. Je me dirigeai où je supposai que Sylvester soit, car j'entendais l'eau couler, donc j'allai à la salle de bain et frappai juste une fois à la porte avant d'enter. Syl' était assit sous la douche à pleurer je pense « Syl'... ». Je m'approchai de lui et vint le serrer dans mes bras comme il l'avait fait il y a peu de temps avant avec moi, me foutant totalement d'être mouillée et gelée par l'eau. « Je veux t'aider... mais il faut que tu me dises comment car je ne sais pas de quoi tu as besoin.. qu'est-ce que je peux faire.. je pense que tu serais complètement flipper si je t'emmène dans un centre de désintox... je nd veux pas faire quelque chose qui te rendrai encore plus mal mais je veux t'aider, j'veux que tu sois à nouveau heureux même si tu es persuadé d'être... mort. » à présent je déteste ce mot, je veux le bannir de mon vocabulaire.

Andy Ҩ Sylvester

« le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous... »

Les volets de sa chambre n'étaient que rarement ouverts et ce jour-ci, étaient restés clos. Sylvester aimait l'obscurité, la solitude lui convenait à merveilles et il était même rare qu'il aille fréquenter les autres pièces de leur appartement. Bien souvent le garçon prenait ses repas seul, sans même prendre la peine de demander à sa cousine s'ils mangeraient ensemble ou non ni se préoccuper de ce qu'elle désirait. En quelque temps Syl s'était forgé son quotidien, son caractère – on ne le connaissait pas si solitaire avant de rentrer aux enfers – et tout cela n'incluait visiblement pas Andy. Il menait alors presque une double vie. D'un côté, celle où il allait bien et il souriait, plaisantait. Mais les apparences trompent bien souvent et la deuxième, celle qui se trouvait au plus profond de lui n'était qu'une vie faite de déceptions, de malheurs et d'addictions. Cette dernière négligeait clairement tous les rapports que le garçon pouvait entretenir avec les autres et il lui arrivait ainsi parfois d'agir bizarrement, tel que le lui dictait son enfer personnel. Tout cela avait été un réel fardeau à porter durant autant d'années et désormais, il le dévoilait à la personne qui comptait le plus pour lui, celle qu'il ne pourrait jamais se permettre de perdre. Serait-ce le début de quelque chose ? D'une renaissance ? Ou au contraire, un enfoncement davantage insupportable au plus bas ? Il était certain qu'Andy ne le laisserait plus se droguer ce qui était même logique mais comment s'y prendrait-elle ? La méthode forte le terrorisait. Une cure de désintoxication aussi, mais qui sait.

« Oh si, tu aurais eu honte. » lui affirma t-il, sûr de cela. « Imagine toi deux secondes. Vas-y. Imagine toi faire dégager toutes ces merdes sous mes yeux, imagine toi me voir craquer, me voir dans un état lamentable, probablement avec des cernes horribles et tout ce qui va avec. Tu aurais eu honte, moi j'ai honte. Tellement que quand je me regarde dans la glace, je soupire. Tellement que je me déteste. Et que sais-je encore ? Tu sais, quand j'me suis rendu compte qu'il me fallait ces conneries pour avoir du talent autant pour écrire que pour jouer ou composer, j'ai pris un coup. J'suis plus bon à rien. Je ne vaux plus rien, et je le sais. Je suis minable. J'ai perdu mon petit frère comme tu le sais. Alors j'ai besoin que celle que je considère aujourd'hui comme ma sœur soit fière. Là ça va être dur, que tu le sois. Disons que j'aurais perdu quelque chose de plus. » Les mots sortaient seuls. Sylvester se faisait presque un monologue depuis le début de la conversation mais ses paroles étaient restées bloquées trop longtemps pour qu'il réussisse à arrêter de les prononcer. Pris d'un élan de courage ou peut-être de folie, le garçon vida l'un de ses tiroirs sur le lit près d'Andy qui en resta bouche-bée. Seringues, poudre, comprimés, tout y était. De plus, ces produits là étaient destinés à sa seule consommation personnelle, ce qu'il vendait était rangé bien à part. Il se rendit bien vite compte qu'il n'aurait pas dû mettre tout cela à portée de vue, soudainement tenté de prendre quelque chose dans tout ce bordel. « Fait chier ... » murmura t-il en se mordant la lèvre avant de courir se réfugier dans sa salle de bains, s'installant dans la douche.

*L'eau me gèle et pourtant j'ai la forte impression de ne rien ressentir. Le froid est synonyme de mort, peut-être suis-je alors déjà glacé. Seuls mes sanglots provoquent mes tremblements, je ne ressens rien d'autre que la peine s'incrustant par vagues dans tout mon être. Aucun moyen de lutter. Je n'ai jamais su, lutter. Face à la vie je ne suis que simple spectateur mais pour la mort carrément acheteur. La mort, une solution. Lâche, certes, mais une solution. J'ai été lâche il y a des années de céder à la tentation, devrais-je encore une fois céder à mes pulsions ?* Tout son esprit se trouvait torturé par un bourreau qui prenait un malin plaisir à faire languir sa victime. Alors, il pensait. Il pensait au soulagement que seul la mort pourrait lui délivrer. Cependant, cette alternative paraissait être bien égoïste, même pour tout le malheur que ressentait Sylvester. Des gens tenaient à lui, probablement. Quelques-uns. Il faudrait méditer et peser le pour et le compte, il se promit intérieurement d'y réfléchir. Sa cousine vint rapidement le rejoindre et il remercia le seigneur – à qu'il ne croyait plus depuis longtemps – qu'elle ne l'ait laissé tomber bien qu'il n'en doutait pas. Il se laissa aller contre elle, posant sa tête sur son épaule et ferma les yeux, comme épuisé. « Je … je ne sais pas … » fit-il simplement. Non, Syl ne savait pas comment elle pouvait l'aider, il ne se l'était jamais demandé. Sa seule requête fut celle-ci ; « Ne me laisse … jamais … »

Sylvester & Andy

Je ne trouvai pas les bons mots pour répliquer. C'était une situation délicate et j'avais peur qu'il ne s'énerve contre moi, je sens bien qu'il a les nerf à vif et que ce n'est pas facile pour lui de me parler de tout ça. J'ai de la peine à me rendre compte comment il souffre, certes je suis choquée de tout ce qu'il prend mais je pense qu'il est le seul à pouvoir vraiment comprendre son problème, ceux qui non jamais pris de la drogue ou ont été dépendant ne peuvent pas savoir ce que ça fait mais au point de dire qu'il est un minable c'est faux. Sylvester est bourré de qualité sauf que malheureusement il ne s'en rend pas compte. Quand il s'en va je ne réagis pas tout de suite, je me demande si je dois le rejoindre ou non, si ma présence est la bienvenue ou pas mais n'avait-il pas dit juste avant de ne pas le laisser tomber ? Finalement, je me levai est le rejoignis.

Il était sous la douche, je le rejoignis et le serrant contre moi où il se laissa aller contre mon épaule. « Non je ne te laisserai pas promis... mais en échange demande moi n'importe quoi, quand ça ne va pas appelle-moi, je veux vraiment t'aider... »