Moi, Marie Ji-Han Lefèvre originaire de Paris, née le 15 Aout de 1994 a toujours vécu depuis mon plus jeune âge avec mon père, du moins jusqu’à mes 2ans où je suis restée quelques temps chez mes grands-parents d’après les dires de mon père, n’ayant aucun souvenir de ma mère ou plutôt ma génitrice, celle qui nous avait abandonné alors que je n’étais encore qu’un bébé. Ce fut un manque affreux, surtout lorsque je commençais à entrer à la maternelle, où je voyais mes petits camarades courir vers leur mamans la plupart du temps. Je ne comprenais pas trop pourquoi celle qui m’avait mise au monde était partie comme ça que mon père m’avait toujours été présent, jonglant entre le rôle des deux parents, mais au fond il ne pourrait jamais la remplacer. Je me posais des tas de questions sur elle, qui était-elle ? A quoi ressemblait-elle ? Quel caractère pouvait-elle avoir ? Quel genre de personne pouvait-elle être ? Ce qu’elle faisait ? Bref, je chassais ces idées sordides, écoutant de la musique à plus qu’il ne me l’était permis, mon père allant encore frapper à ma porte pour me dire de cesser ce raffuts tandis que je lui tiendrais tête. Voilà ce qu’était notre relation depuis un certain temps. La cause ? Je m’étais faite violée un soir en rentrant du lycée, chose peu probable ? Et bien détrompez-vous, car cela m’est bel et bien arrivé malheureusement que je m’étais enfermée dans une bulle pendant quelques jours ainsi que dans mes quartiers, ne partageant même pas un repas avec mon père, trouvant une excuse ou une raison valable pour qu’il me fiche la paix, ayant l’art de manipuler les autres. Je m’étais emportée mais pas trop longtemps non plus car j’étais malgré tout une élève studieuse. Ces jours enfermés dans ma forteresse et mon malheur. Je pleurais sous ma couette prenant des douches plusieurs fois par jour comme pour me laver de cet acte affreux que j’avais subit, me sentant désormais souillé ! Mais je n’étais pas du genre à me laisser abattre, je devais être forte pour mon père après tous les sacrifices qu’il avait fait pour nous maintenir. Le seul hic fut que j’avais inconsciemment ou non changé de comportement, j’étais devenue plus extravertie, commençant à trainer dans de nombreuses fêtes ou l’alcool coulait à flot, allant même jusqu’à toucher à la drogue et découchant aussi…
Mon père tente par tous les moyens d’essayer de me créer à nouveau un contact chose que je refuse l’envoyant balader sur les roses et le fuyant. Moins je le vois et mieux je me porte, peut-être ai-je une haine contre la gente masculine, les mettant tous dans le même panier, c’est plus fort que moi, je me méfie d’eux…tous !
Je vois bien que père est dépité par le fait que je mette une distance entre nous, qui étions si soudés, mais c’est plus fort que moi, c’est peut-être ma façon ne pas faire voir ma faiblesse aux yeux des autres et encore moins devant lui. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète. Mon souhait et mon comportement était contradictoire mais qu’y pouvais-je ? Mon esprit était brouillé, je ne voulais pas me torturer l’esprit et préférais vivre de façon simple, peut-être pas la plus saine mais pour le moment cela me convenait. Vivant dans une semi-inconscience, pensant aux fêtes buvant pour oublier ce jour tragique, ce moment abominable, oublié pour essayer de survivre…
AUJOURDHUI
Je suis une toute autre personne, et il y a eu des changements dans ma vie ; après tous ses fracas, le fait de sécher les cours parfois, errant les rues ou encore allant à des fêtes en tout genre, j’avais intégré une nouvelle école soulageant l’un de mes professeurs de Lycée, Cardamine qui fit un temps celle qui se rapprochait le plus de ce qu’on pouvait appeler « une mère » mais sa relation avec mon père fut vite terminée à mon grand regret. Une femme gentille, douce et qui était présente pour moi. Alors me retrouvant seule toujours en conflit contre mon père, je fis la connaissance de Matthias, un homme de 30 ans avec qui j’étais ami, l’aidant dans son dur combat de récupérer son fils d’un an qu’il fut devenu mon petit-ami, ayant été ma toute première relation amoureuse, à qui je m’étais confiée sur mon viol… en parlant de ce sujet épineux, mon père l’avait appris, peut-être pas de la meilleure façon qui soit, lors d’une dispute ou ma véritable mère Amandine Leduc fit sa réapparition revenant dans la vie de mon père et essayant de revenir dans la mienne…Quittant le foyer familial ne comprenant pas comment mon père avait pu se faire berner une fois encore, je trouvais refuge chez mon protecteur de toujours Cyprien, qui accepta de me prendre sous son aile et son toit ou j’appris qu’il était gay au final avec l’un de mes amis, Dimitri ! J’étais ravi pour eux, mais ne voulais pas être un fardeau à leur bonheur de nouveau couple. Mais rester chez mon père qui était tombé malade et ayant renoué avec ma mère biologique m’était impossible !
Allant sur les 17ans, en Aout prochain, j’avais décidé de retourner dans cet internant militaire à deux heures de la capitale qu’était Paris, où je m’étais fait une place, ou je me sentais bien revenant lors des vacances scolaires, voulant poursuivre dans cette branche. Mais ce qui était affolant était qu’à chaque fois que je revenais j’en apprenais de nouveau. Mon père était papa d’un petit bout ’chou Pierre de tout juste 5ans, qui était au final donc mon demi-frère, née d’une relation passagère pensais-je avec une femme n’étais qu’un peu plus âgée que moi. Chacun vivait comme il l’entendait mais jamais il n’aurait mon soutien pour continuer à avoir une vie si désordonnée ! J’étais devenue plus mature, plus droite, ayant grandi peut-être trop vite, mais parfois la vie fait qu’on n’a pas le choix, qu’on doit faire avec et se battre pour survire afin de vivre pleinement !
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