Sujet: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Jeu 26 Avr - 0:15
JOY Ҩ MATTHIAS
« A little sincerity is a dangerous thing, and a great deal of it is absolutely fatal » OSCAR WILDE
« Papa, ça fait mal » gémit-il de plus belle, tandis que je m'impatientai derrière le volant, klaxonnant plus que de raison, inquiet. « PAPA! Y'a beaucoup de sang qui coule et ça pique en plus! » Jetant un coup d’œil dans le rétroviseur, je tâchai d'adresser un regard rassurant à mon fils, sans succès cependant, moi-même horrifié par la vue de cette quantité non négligeable d'hémoglobine. Force était de constater que le petit avait des raisons de se plaindre et ayant toujours été particulièrement sensible à ce genre de choses (en d'autres termes, je ne supportais pas la vue du sang), j'étais particulièrement alarmé par la gravité de la situation. Vous me direz Liam n'était pas à l'article de la mort non plus, mais je n'y pouvais rien, j'étais horrifié, c'est tout! Quand je pense que cela faisait à peine quelques mois que je l'avais à mes côtés, j'avais dû mal à imaginer que ce genre de broutilles puisse déjà lui arriver. De même et quand ses grands-parents allaient apprendre ça, ils n'allaient plus me lâcher! « Je sais mon chéri, » finis-je par articuler, en fixant mon attention sur la route « mais nous sommes presque arrivés, ça va aller chaton. En attendant, poses bien la serviette sur ta blessure et sans appuyer. Tu fais comme je t'ai montré, d'accord? ». Il acquiesça d'un signe de la tête, ne pouvant s'empêcher de grimacer. La douleur semblait insoutenable et je détestai le voir dans cet état. Foutus gamins, ils ne peuvent pas faire attention à ce qu'ils font non?! vociférai-je mentalement, tandis que j'envoyais un message à mon assistante, la priant d'annuler mes rendez-vous de l'après-midi. Quoi qu'il se passe, je resterai avec mon fils de toute façon, alors inutile de faire poireauter ces pauvres gens, non? A peine avais-je lu la réponse de Joan que nous arrivions à l'hôpital. Me garant avec hâte, je sortais le petit de la voiture et me dirigeai vers l'accueil, affolé. « Bonjour » bafouillai-je, mon fils dans les bras « Je viens pour mon fils. On l'a bousculé à l'école, il s'est ouvert la tête. Il saigne beaucoup. Je ne savais pas quoi faire alors, je suis venu. Je crois qu'il aurait besoin d'être recousu, mais... » M'adressant un regard compréhensif, la jeune femme en charge de l'accueil me pria d'aller m'asseoir et de patienter. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire de plus pour moi. « Papa, ça pique » se plaignit alors Liam, au bord des larmes. Lui déposant un baiser sur la joue, je commençai alors à le bercer dans le but de l'apaiser. C'est alors qu'une dame d'âge mûre, approximativement la soixantaine je dirais, s'approcha de nous et lança: « Allez-y. C'était à moi, mais ça peut attendre. Je vous laisse ma place ». Surprit par tant de générosité, je restais interdis quelques secondes, avant de rétorquer: « Vous êtes sûre? Je ne voudrais pas... enfin de toute évidence vous souffrez vous aussi. Et puis cela fait probablement un bout de temps que vous attendez ». Posant successivement un regard sur sa main gonflée et sur le front ensanglanté de mon fils, elle conclut en riant légèrement: « Évidemment! Auquel cas je ne vous l'aurais pas proposé jeune homme! Et puis regardez-moi ce pauvre bout de chou, il va finir par tourner de l’œil si on le fait trop attendre! ». Sur ces mots, je lui adressai un regard plein de gratitude et rejoignis le bureau du docteur.
« Alors, que s'est-il passé avec ce petit bonhomme? » commença-t-il par me demander tout en souriant au petit. « Un autre enfant l'a bousculé à l'école. D'après ce que la maîtresse m'en a dit il est tombé à plat ventre. Malheureusement, c'est la tête qui a pris. Le front, tout particulièrement. Il saigne beaucoup et se plaint de la douleur en permanence ». Tout en m'écoutant le docteur entreprit d'examiner Liam, qui se laissa faire à contrecœur. « De quoi se souffre-t-il exactement? » « De maux de têtes, il avait aussi mal derrière le cou si je ne m'abuse ». « Hum...hum... » fit-il, pensif. « A-t-il vomi? ». « Pas à ma connaissance » répondis-je, paniqué cette fois. « C'est grave docteur? » demandai-je tandis qu'il l'examinait un peu plus sérieusement. Après quelques minutes, il se décida enfin à répondre « Je ne pense pas, non. A première vue, il n'a pas de commotion. J'en déduis donc que la douleur est due au choc principalement. Comment t'appelles-tu, mon grand? » lui demanda-t-il. « Liam » bafouilla timidement le petit « Enchanté Liam, je suis le docteur Williams. Dis-moi, c'est une sacré blessure que tu as là! Si impressionnante d'ailleurs que je vais devoir la nettoyer et la recoudre, comme ça tu n'auras plus mal. Tu comprends? Mais ne t'inquiètes pas, tu ne sentiras presque rien. Tu peux me faire confiance ». A ces mots, le petit m'adressa un regard horrifié et s'empressa de me demander si je resterais à ses côtés tout le temps que ça durerait. L'assurant que je n'allais nulle part, je l'accompagnais ensuite dans le bureau d'à côté et lui tenais la main pendant que le médecin le recousait. Une fois chose faite, le docteur Williams me fit une ordonnance et me dit de ne pas hésiter à revenir si toutefois il se passait quoi que ce soit d'anormal avec Liam. Fort de ces conseils, je quittai donc le service des urgences de l'hôpital Saint-Louis, prêt à rentrer chez nous et choyer mon fils, quand la silhouette d'une jeune femme me laissa interdit. « Joy? » balbutiai-je de manière à peine audible. Que faisait-elle ici? Levant brièvement les yeux, je remarquai qu'elle sortait tout juste du service oncologie.
Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Jeu 26 Avr - 21:05
OMG.. What are you going here ...? It's just complicate...
Je dois dire que voilà plusieurs semaines que ma vie parisienne avait repris son cours. Je n'avais pas revus Matty depuis maintenant tout ce temps. Je revoyais son visage, son expression de deception. J'étais moi même déçu de ma manière d'agir. Je n'avais probablement pas été correct mais je ne pouvais pas changer le passé et ce qu'il avait vécus. Je venais de passer une semaine horrible. Une semaine de maux de tete et de fatigue. J'avais finis par appeler mon medecin. Etais-ce vraiment une bonne idée ? Je n'en était pas vraiment sure mais au moins je serais fixé. Je devais vivre avec cette maladie et je le ferais quoiqu'il m'en coute. Mais je ne voulais certainement plus de chimio ça c'était définitivement terminé. Les vomissements, les pertes de cheveux ça va pendant un temps. J'étais là dans mon appart à tourner en rond depuis maintenant 40 minutes. Je dois dire qu'a chaque fois que je devais aller à un rendez vous je ne tenais pas en place. Il avait toujours fallut que je m'occupe l'esprit. Et j'avais déjà fait le ménage 5 fois et tout était très clairement propre. Je ne savais plus quoi faire. Après quelques minutes d'hésitation, je finis par prendre mes clés de voiture ainsi de maison et me dirigea vers l'ascenceur tout en prenant ma veste. Il fallait que je marche. Il fallait que j'oublie Matty, ce foutu mensonge et toute ma vie qui n'était finalement pas si extraordinaire que ça. Je savais parfaitement ce qui allait m'arriver et pourtant j'avais arrete de lutter contre. Je finis par rentrer au bout de quelques secondes dans ma voiture et je ne savais plus vraiment si je devais allumer le moteur. J'étais définitivement bien trop perturbé ces temps ci. Et les sentiments d'amour que j'avais envers mon ex petit ami ne cessait d'augmenter de jour en jour malgré le fait qu'il me deteste plus que tout. Après quelques minutes de route, je finis par arriver à l'hopital. Mae était là et m'appella au bout de quelques secondes. Le rendez-vous ne se passa pas réellement comme je l'espèrais. Il était clair que mon etat de santé n'était pas au beau fixe et qu'il allait falloir faire quelques choses. Mais je ne sais pas j'étais comme abattus comme n'ayant pas envie de me battre pour une fois. Est-ce que c'est possible ? Je ne sais pas mais en tout cas ça m'arrivait et j'allais devoir y remédier. Je tentais de sourire face à une de mes meilleure amie avant de la remercier en la prenant dans mes bras. Et de lui dire qu'on se verrait bientot. J'avançais lentement lorsque j'entendis mon prénom. Je devais devenir maboule mais lorsque je tourne la tete, je découvris mon ex petit ami. Je resta sous le choc pendant quelques secondes. Que faisait-il là ? Je m'avança vers lui. J'étais autant sous le choc de mon rendez vous que sous le choc de sa venue à l'hopital. Je m'avança vers lui finit par dire simplement :
Matty..Qu'est-ce que..Qu'est-ce que tu fais là ?
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Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Sam 28 Avr - 22:02
JOY Ҩ MATTHIAS
« A little sincerity is a dangerous thing, and a great deal of it is absolutely fatal » OSCAR WILDE
Bien que surprise de me croiser, Joy vint pourtant à ma rencontre. Une fois chose faite elle s'empressa de me demander ce que je faisais ici, hébétée. Manquant de laisser parler mon orgueil blessé, j'envisageais l'espace d'un court instant de l'envoyer balader, argumentant sur le fait que j'étais libre de mes actes et que de toute façon je n'avais aucun compte à lui rendre. Mais incapable de me montrer aussi désagréable devant Liam, j'abandonnais bien vite cette idée, fixant piteusement le sol à la place. C'est le moment que choisi le petit pour tirer sur ma manche et poser la question fatidique. « Dis papa c'est qui la jolie madame? ». Comment dire? Comment expliquer la nature de mes relations avec Joy à un être si petit? Existait-il d'ailleurs un qualificatif précis? Où en étions nous aujourd'hui? Qu'étions nous réellement l'un pour l'autre? Dire que nous étions toujours amis serait mentir, cela faisait des années que nous ne nous étions pas adressé la parole, toutefois nous ne pouvions décemment pas faire comme si l'autre n'avait jamais existé. En étions nous réduis l'un pour l'autre, au statut d'étranger? Cette pensée manqua de me faire grimacer, tandis que Liam réitérait sa question, impatient. « Papa! T'es sourd ou quoi? C'est qui la madame? En plus vous avez l'air bête tous les deux à vous regarder sans parler comme ça » termina-t-il dans un petit gloussement. A l'entente du mot 'Papa', Joy sursauta pour la seconde fois. D'ailleurs, elle me regardait avec incompréhension depuis plusieurs minutes déjà. Souriant brièvement à mon fils tout en lui adressant un regard qui le priait de garder son calme, je passais une main sur ma nuque, gêné et me décidai enfin à déclarer. ❝ Joy est une…vieille connaissance de Papa. Nous étions amis, autrefois. Joy je te présente Liam, mon… fils. Ou la raison pour laquelle nous sommes là, dis-je au moyen d’un rire nerveux. Le vilain garnement qu’il est n’a pas trouvé mieux à faire que de s’ouvrir la tête, poursuivi-je en posant une main sur le haut de son crâne. Et dis-donc! C’était pas ma faute d’abord, alors arrête de raconter des bêtises, vilain papounet va! ❞ Nous lâchions tous trois un rire amusé, mais la tension demeurait palpable. J'ignorai de quelle manière Joy allait prendre l’annonce de ma paternité et, je me doutais que la nouvelle lui avait fait l’effet d’une bombe. Maintenant, j'étais soulagé qu'elle soit au courant. Parce qu'honnêtement je ne sais pas comment j'aurai pu lui annoncer. ❝ Je suis content de te voir madame Joy, reprit Liam. Tu es très très très jolie! Je parie que mon papa était amoureux de toi quand vous étiez petits ! Il ne croyait pas si bien dire. Il n'empêche que du haut de ses quatre ans, il me mettait sacrément mal à l'aise le petit! Et toi? Tu rends visite à quelqu’un? Je veux dire, ça va? ❞
Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Mer 2 Mai - 13:24
OMG.. What are you going here ...? It's just complicate...
Je dois dire que j'étais vraiment surprise de le croiser à l’hôpital. Je ne voulais pas qu'il sache pour ma maladie. J'étais malgré tout très curieuse de savoir le pourquoi du comment il c'était retrouvé ici. C'est alors qu'un petit garçon prit la parole. Jusqu'ici je n'avais pas vraiment fait attention à ce dernier. Je croyais avoir mal entendu. Oui ça devrait être ça. Il ne pouvait pas avoir prononcé le mot "papa". Je devais devenir dingue. Mais a dire vrai le petit ressemblait étrangement à Matty et je ne pouvais le nier. Il avait continué sa vie et je ne pouvais décemment pas lui en vouloir. J'avais moi aussi continué ma vie à ma façon. Je ne pouvais pas dire le contraire. Il devait donc être en couple ou avoir une vie révait. J'étais heureuse pour lui. Je veux dire il avait sut trouver un bonheur loin de moi et reconstruire sa vie n'avait certainement pas était chose facile mais il avait sut le faire et rien que pour ça j'étais fière de lui. Le petit garçon semblait d'ailleurs très impatient. Il devait surement tenir de son père. Des vrais tete de mule. Mais bon on ne peut pas leur en vouloir ils sont l'un comme l'autre plutôt mignon. Qui étais-je ? Je ne savais meme pas me présenté moi même. Je ne savais certainement pas comment qualifier notre relation. Nous étions tellement amoureux à l'époque et aujourd'hui il était évident que les sentiments du jeune homme n'était plus ceux qu'il avait auparavant. Et je comprenais parfaitement. Malgré tout la situation était quelques peu génante. Je dois dire que je ne me sentais pas vraiment à l'aise face au fils de mon ex petit ami. Au bout de quelques secondes Matty finit par lui dire que j'étais une vieille connaissance. Un bon resumé. Je dois dire que ça me faisait légèrement du mal d'être qualifiée ainsi mais je pouvais comprendre. Et là le petit finit par prendre la parole. Et je dois dire que je restais sur le cul. Ce petit avait du flair. C'était dingue comme il semblait si intelligent. Je baissa pour être à son niveau. Je dois dire que ce petit bonhomme m'impression grandement. Je le regarda et finit par prendre une voix simple et lui fit un petit sourire.
Moi aussi Liam mais tu peux m'appellais juste Joy. Madame ça me rend vieille. Oh tu es plutot très mignon aussi tu sais ? Oh.. je sais pas trop tu crois vraiment ça ? Et aussi nan tu crois que si je te fais un bisou magique sur ta tête ça ira mieux ?
Je ria légèrement pour essayer de détendre l'atmosphère. Au bout de quelques secondes mes yeux derivèrent vers le jeune homme. Il avait finit par reprendre la parole et je ne savais pas si je devais lui mentir ou pour une fois dire la vérité. Je finis simplement par retroquer.
Nan je suis pas venue voir quelqu'un. J'avais des choses à faire...La routine quoi.
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Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Ven 4 Mai - 16:11
JOY Ҩ MATTHIAS
« A little sincerity is a dangerous thing, and a great deal of it is absolutely fatal » OSCAR WILDE
Restée quelques instants silencieuse, Joy finit par reprendre la parole. Se baissant pour être à sa hauteur, elle s'adressa d'abord à Liam. Me mettant légèrement en retrait, je les écoutai converser en silence. D'une voix douce et presque tendre, elle se présenta à lui et tenta tant bien que mal de le mettre à l'aise. Sa tentative fut couronnée de succès puisque lorsqu'elle lui proposa de l'embrasser pour soigner sa blessure, le petit accueillit sa proposition de manière assez positive. A dire vrai, il me demanda même mon avis. « Papa dit qu’il faut toujours respecter les grandes personnes et les appeler monsieur ou madame, parce qu’on ne les connaît pas encore. Mais puisque tu es d’accord et que maintenant je te connais, je pense que je peux t’appeler juste Joy » commença-t-il, pensif. « Je peux hein, papa? », demanda-t-il ensuite en se tournant vers moi. Au moyen d’un sourire rassurant, je lui faisais comprendre que je ne m’y opposai pas, tandis qu’il s’approcha de Joy et ajouta: « Génial! Bon ba alors, tu me le fais ce bisou ou pas? Parce que ça pique quand même un peu tu sais et puis, ça ne va pas se guérir tout seul! ».
Amusés, nous partions tous dans un joyeux fou rire et, puisqu'il n'avait de cesse de réclamer son du, Joy finit par lui baiser la joue avec une tendresse qui m’attendris. Déjà plus jeune, elle avait un don avec les enfants. Je me souvenais encore de ces soirées baby-sitting auxquels elle me traînait le vendredi soir; de toutes ces pâtisseries et ces jeux qu'elle organisait pour leur faire plaisir. Elle avait toujours eu cette délicatesse, cet instinct presque maternel avec les petits. Elle aurait fait une mère parfaite. Elle en fera une, un jour. Quoi qu'il en soit, elle venait de marquer un point avec Liam et de mon côté, j'étais plutôt fier des progrès que le petit avait fait depuis son arrivée. Plutôt distant et réservé au départ, il s'ouvrait peu à peu aux autres, à mon entourage tout particulièrement et, le fait qu'il s'entende avec mes plus proches amis représentait beaucoup à mes yeux. Il affectionnait tout particulièrement Roxan qui venait assez régulièrement le garder, Alexie aussi et bien évidemment Nolan, mon meilleur ami. Et, bien qu'à ce jour elle ne fasse plus partie de ma vie, j'étais étrangement ravi que mon fils apprécie cette femme qui comptait pour moi ou plutôt qui avait énormément compté il y a de ça des années. Sans que je ne puisse réellement me l'expliquer, ça me mettait du baume au cœur, ça me faisait plaisir. Et puis après tout, nous serions forcément amenés à nous revoir elle et moi. Paris n'était pas si grand que cela au final, tout particulièrement lorsqu'on y avait déjà vécu et qu'on avait pris l'habitude de fréquenter les mêmes endroits. J'étais peut-être trop orgueilleux pour l'admettre, mais mine de rien ça me faisait du bien de savoir qu'elle était là, de retour, même partiellement, auprès de moi. « Nan je suis pas venue voir quelqu'un. J'avais des choses à faire...La routine quoi. » finit-elle par me répondre, me sortant ainsi de mes pensées. Oui bien sûr, parce que c'était tout à fait normal, bénin tant qu'on y était, de se rendre quotidiennement à l'hôpital. Où avais-je la tête voyons?! Cela allait de soit! Mes soupçons à son sujet se précisaient de plus en plus. J'étais convaincu qu'elle me cachait quelque chose désormais. Mais je n'avais aucune envie de la brusquer, encore moins de provoquer une dispute. D'abord, parce que nous nous trouvions dans un lieu public, observé de tous; ensuite parce qu'il y avait Liam et que je n'avais aucune envie qu'il soit mêlé à tout ça. Il était bien trop jeune pour vivre ce genre de choses; qui plus est, il avait déjà connu son lot de drames. ❝ Si tu vas bien, je suppose que c’est le principal, me contentai-je de lui répondre, tandis que nous échangions un sourire crispé. C’est le moment que choisis Liam pour tirer sur ma manche et me ramener à la réalité. Sauvé par le gong, comme qui dirait! Papa, j’ai faim! Ou pas. Décidément, il fallait le suivre celui-là. Il y a quinze minutes à peine il hurlait à la mort et maintenant, il mourrait de faim?! Soit! Je savais à quoi je m'engageai en demandant sa garde et puis, il était tellement adorable que j'étais presque incapable de lui refuser quoi que ce soit. Je vois. Et bien, il me semble qu’il y a un petit café en face. Ils y servent tout plein de bonnes choses comme des muffins ou des cookies par exemple. Mais pour l’instant je discute avec Joy... Enfin si on pouvait appeler ça discuter. Alors tu patientes, d’accord? . Il considéra ma réponse un instant, avant d’ajouter. Ou sinon elle peut venir avec nous. Comme ça moi je mange, vous vous parlez et tout le monde il est content!. Euh… j’en sais rien Liam. Ce n’est peut-être pas une bonne idée et puis, Joy a surement des tonnes de choses à faire, tu sais. Il en avait de ces idées! Mais voilà déjà qu’il se tournait vers Joy et lui adressait un de ces regards de chien battu, dont lui seul avait le secret. Elle n’allait pas résister. S’il vous plaît , nous demanda-t-il en faisant la moue. ❞
Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Mer 23 Mai - 16:48
Ce petit gars était tout simplement éblouissant. Il était si gentil. Je dois dire que ça m’en bouché un coin. Il avait été bien éduqué. Il semblait très attaché à son père. Une complicité était évidente. Je dois dire que pendant quelques secondes j’étais jalouse de la merveilleuse femme qui détenait le cœur de ses deux hommes. J’avais fait un choix de vie. Et je devais assumer les conséquences de mes actes. J’aurais put avoir cette famille mais j’en avais décidé autrement. J’avais abandonné une magnifique vie. Mais c’était mieux ainsi. Il fallait que je positive. Rie n’était parfait dans ce monde. Et je devais assumer l fait que j’étais malade. Je vivais avec parfaitement bien. Je vivais toujours ce que je voulais. Je vivais comme je l’entendais et ma maladie ne me paralysé pas. J’étais vraiment raide dingue de Matty. Mais il fallait que j’oublie tout ça que j’avance et que je l’oublie. Oui c’était le mieux et le plus raisonnable à faire. Je me retournais vers le petit garçon et finit par lui faire un joli sourire. Il attendait avec impatience son baiser. Il me fit légèrement rire. Il avait toute la vie devant lui et il prenait tout avec tellement de légèreté que ça en devenait presque effrayant. Je dois dire que j’avais été pendant un temps comme Liam. Il était si gentil et innocent. Un jour, il serait désillusionné et j’espérais simplement que ce jour arrive dans très longtemps. Je m’avançais vers lui et lui déposa tendrement un baiser sur la joue. Il semblait convaincu par ce baiser. Le petit était décidément un vrai cadeau. Je lui souris et reprit la parole.
Je pense que ça guérira vite. Tu es un petit garçon fort.
Le temps passa lentement ensuite. Il était là devant moi et je ne savais pas quoi lui dire. Il était important pour moi mais je comprenais qu’il garde ces distances. J’en aurais fait la même si j’avais vécus la moitié de ce que lui avait vécus. Il avait mentit. Je l’avais sentit. Mais il essayait de faire un effort de me croire. Il savait parfaitement que je mentais et je savais que lui mentait en retour. Je le connaissais trop bien. Je n’osais pas lui dire. Après tout, ça ne se faisait pas de traiter l’amour de sa vie de menteur. On fut distrait par Liam qui avait faim. Et je pouvais le comprendre mon rendez vous m’avait donné envie de manger une tonne de nourriture. Le petit proposa que j’aille avec eux. Je leur fit un simple sourire comme quoi j’allais venir avec eux. Après, quelques secondes nous arrivâmes dans le café qui se trouvait juste en face de l’hôpital. On finit par s’asseoir rapidement. Au bout de quelques secondes, je finis par reprendre la parole. J’allais certainement le regretter.
Je sais parfaitement que tu ne m’as pas crut et je peux le comprendre. Je suis entouré de mystère et c’est pas forcément bon. Je suis désolé.
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Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Sam 26 Mai - 23:52
JOY Ҩ MATTHIAS
« A little sincerity is a dangerous thing, and a great deal of it is absolutely fatal » OSCAR WILDE
A ma grande surprise, Joy accepta de nous accompagner. Sur le moment, j'aurai aimé prendre la fuite, mettre Liam dans la voiture et quitter cet endroit au plus vite. Je n'avais pas envie de faire ça, me rendre dans un café avec elle et faire comme si rien ne s'était passé. Je n'avais pas envie de discuter avec elle, de lui sourire et de bien me comporter. Pas tant qu'elle ne m'aurait pas expliqué pourquoi elle m'avait quitté. Pas tant qu'elle ne m'aurait pas dit ce qu'elle se donnait tant de mal à me cacher. Mais le petit était affamé et sans que j'ai le temps de dire quoi que ce soit, il avait déjà attrapé nos mains pour nous entraîner à l'extérieur. Nous rejoignîmes le café en silence. Par politesse je lui proposai de lui offrir le sien, tandis que je passai commande. Joy accepta sans faire de résistance, tant mieux; je me voyais mal insister.
« Je sais parfaitement que tu ne m'as pas cru et je peux le comprendre. Je suis entourée de mystère et c'est pas forcément bon. Je suis désolé » finit-elle par articuler, relativement gênée. A ces mots, je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel, parce que son comportement me sidérait. A quoi bon? Pourquoi aborder le sujet alors, qu'elle ne me dirait rien de plus? C'était parfaitement ridicule, nous perdions tous les deux notre temps et, si ce n'était pas pour Liam j'aurai quitté ce lieu sur-le-champ. Joy était peut-être têtue, mais je l'étais bien plus encore. Je ne lâcherai pas l'affaire et, si elle souhaitait que l'on continue à se voir, que l'on reprenne contact alors, elle allait devoir se résoudre à tomber le masque et à se montrer honnête avec moi. C'était le seul moyen. Et si elle refusait de faire ça pour moi, je couperai les ponts. Ni plus, ni moins. Ce serait peut-être douloureux, mais je préférai encore la rayer de ma vie que de ne pas avoir d'explications. Cela faisait des années que je souffrais par sa faute et j'en avais assez, j'avais besoin de passer à autre chose. Il le fallait. ❝ Liam poussin, que dirais-tu d'aller jouer un petit moment dans les structures, avec les autres enfants? Je dois parler avec Joy et, c'est une conversation de grandes personnes. Tu sais comme celles que j'ai avec Alexie ou Nolan. On parle de tout plein de choses ennuyeuses et pas forcément très joyeuses., Lui expliquai-je calmement. D'accord. De toute manière, je n'ai pas envie d'écouter vos discours moi. Puis, il y a un petit garçon là-bas, il est dans ma classe. C'est mon copain, donc je vais aller le voir. A taleur papa!Dit-il en quittant subitement son siège. Écoutes Joy, je n'ai rien voulu dire devant Liam parce que ce qui se passe entre nous, ce qui s'est passé tout du moins, ne le concerne pas. Maintenant, je dois t'avouer que j'en ai ma claque de tes mystères et ce tout particulièrement parce que tu te bornes à te taire. Mais je campe sur mes positions, tu sais. Je n'ai pas changé d'avis. Alors, à moins que tu ne décides subitement de me dire ce qui cloche chez toi et la raison qui t'as poussé à sortir de ma vie; je crois qu'on a plus grand-chose à se dire, je repris quelques secondes plus tard, avant de boire une gorgée de mon café. Je n'aimais pas me montrer aussi dure avec elle, mais je n'avais pas le choix. Et crois-moi, je ne cherche pas à me venger, à te blesser ou quoi que ce soit, je te dis simplement ce qu'il en est. La balle est dans ton camp désormais. ❞
Sujet: Re: A little sincerity ♧ pv. Joy A. Baker Dim 3 Juin - 18:20
OMG.. What are you going here ...? It's just complicate...
Le petit garçon m’impressionnait. Il avait une force que peu de personnes possèdent. Je ne savais pas si d'un coup je devais me montrer faible ou autre. Matty lui parlait avec tellement de patience et de calme. Et il était très impressionnant de voir à quel point il obéissait sans discuter avec son père. Et il était doté d'une intelligence que peu de petit garçon devait posséder à son âge. Je comprenait parfaitement que le petit n'ait pas a entendre certaines choses. Il valait mieux qu'il reste en dehors de ça. Il valait mieux qu'il ne sache absolument rien de ce qui se passait entre moi et Matty ou tout du moins ce qu'il c'était passé. Je l'écoutait attentivement et je comprenait tout à fait son point de vue. Qu'est-ce que je me devais de faire ? Je ne savais absolument pas comment j'allais gérer la chose. Beaucoup de personnes avaient des difficulté à me comprendre ces derniers temps. Il restait sur ses positions et il avait raison. Pourquoi changerait-il d'avis ? Il n'allait certainement pas le faire pour mes beaux yeux. J'avais toujours voulut le protéger et finalement aujourd'hui ça se retourné contre moi. J'en avais assez de me bagarrer avec lui. J'avais envie de retrouver mon meilleur ami, l'homme de ma vie. J'en avais assez qu'il me déteste parce que j'avais simplement voulut le protéger de ma maladie. Je savais que la mort de son frère lui avait du mal mais maintenant j'étais là et je n'étais pas encore morte. Il voudrait surement qu'on en parle et je l’enverrais bouler mais peut-être que c'était une bonne chose de lui dire ? Non ? Je me tromper probablement. Mes parents m'avaient toujours dit de rester sur ma première impressions,, ma première envie. Mais aujourd'hui je me trouvais face à un mur. Un mur énorme. Je n'avais jamais été dans une telle situation avec Matty et c'était pour ça que j'étais partie. J'étais incapable de lui mentir. Je ne pouvais pas. C'était tout simplement hors de mes moyens. J'avais toujours aimé me confier à lui et lui dire la vérité et ce que je ressens. Voilà ou j'en étais aujourd'hui. Je regarda quelques secondes Liam au loin. Il semblait si heureux de voir la vie devant lui même si il n'en avait pas réellement conscience. Je finis par de nouveau porter mon regard vers Matty. J'essayais tant bien que mal de ne pas pleurer. Je voulais pas me montrer faible. C'était quelques chose que j'avais toujours détesté. Je finis par reprendre mes esprits. J'avais surement regretter ce que j'allais faire mais je finis par lâcher tout simplement.
Je suis malade...
Je voyais qu'il allait reprendre la parole. C'est pourquoi je repris directement la parole.
C'est pour ça que je suis partie. Je suis malade. J'ai un cancer,d'accord ? Et j'essaye tant bien que mal de me dire que c'est rien et que je vais m'en sortir. Mais c'est pas le cas. Je ne veux pas de ta pitié et je ne veux surtout pas te méler à ça. Je ne suis certainement pas partie parce que je ne t'aimais plus. Je voulais juste.. te protéger tout ça parce que tu as.. tu as tellement de mal à te remettre de la mort de son frère. Et je suis désolé d'accord .. Vraiment.