Dis moi quelques mots, c'est la seule chose que j'demande, dis moi que tu vas m'envoyer tes frères me briser les deux jambes. Insultes moi, dis moi que ma mère aurait mieux fait d'avorter. Dis moi que j'suis le pire des enculés que la Terre ait jamais porté. orelsan

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17:00 Regardes le cet enfoiré, observes comme il la bouffe du regard, c'est ta copine bordel, tu vois pas les yeux de ton frère? Son sourire? Il rêve de se la taper là, ouvres les yeux bordel. Si tu fais rien elle va te filer entre les doigts et lui il filera entre ses cuisses. TUES LE. La rage monte, il bouillonne. Il va exploser d'un moment à l'autre. Pourtant il reste là, les fesses posées dans son fauteuil, le regard impassible, une cigarette entre les lèvres. Il les fixe sans un mot, le calme avant la tempête. Il attend, il attend le signe, le top départ qui le fera sortir de ses gonds. Jamel remet la mèche de cheveux d’Élisa. Un geste. Un seul. Le dernier. Le mauvais. Le signe. « J'vais t'défoncer. » Il se jette hors du fauteuil, attrapant sa gorge d'une main, enfonçant ses doigts dans sa peau, comme s'il chercher à la trouer, lui arracher. De l'autre, il sortit un petit couteau de sa poche pour le planter sauvagement dans son flanc. Jamel se débattait, tentant vainement de frapper son frère au visage, enfonçant ses doigts dans ses yeux. Dim fut finalement «contraint» de le frapper à l'aveuglette, multipliant les coups de couteau, resserrant ses doigts autour de son cou. Il finit finalement par planter le couteau dans sa poitrine. Le bout de la lame se brisa. Dim s'écarta, le torse tâché de sang, le regard perdu. Élisa n'avait pas bougé, pétrifiée par la peur. « Casses toi. » Son visage était froid, ses yeux totalement vidés d'émotion. Elle partit, sans un mot, juste des pleurs. La porte claqua. Silence total.

03:00 T'arrives toujours pas à dormir. Assis sur ton lit, tu fixes le mur. Des cadavres de bouteilles t'entourent. T'es misérable, tu trembles, t'as des sueurs froides. T'as tué ton frère. T'essaies de vider ton esprit, de noyer ces images qui te claquent à la gueule. T'as tué ton frère. Les lumières de la ville transpercent tes rideaux, tes lumières sont éteintes, t'as trop peur de voir ton ombre. T'as tué ton frère. Trop peur de voir ton visage d'assassin. T'as tué ton frère. T'es plongé dans le noir, t'as les yeux rougies, pas par les larmes. Non. Par la violente dose que tu t'es envoyée dans le cerveau. T'as tué ton frère. C'est marqué à jamais dans ton esprit, tu peux pas t'en défaire. Sois tu vis avec, sois tu cesses de vivre. T'as le choix mon pote. T'attrapes une seringue et te la plante dans le creux du coude, comme t'as planté ce couteau dans la poitrine de ton frère. T'as tué ton frère. Mais t'es même pas capable de mettre un terme à ta vie. Branleur.

J'crache dans tes règles, ça fait ketchup-mayo.