Cela faisait bien trois à quatre heures que Sylvain tapotait nerveusement des doigts contre la table du salon, assis sur une chaise d’une façon inconfortable. Il essayait tant bien que mal de se rassurer lui-même, mais rien n’y faisait et l’angoisse ne faisait qu’augmenter au fil des secondes, lui tambourinant le cœur et l’esprit. Marie n’était pas rentrée du lycée ce jour-là, et il était déjà minuit passé. En bref, ce père aimant et sur-protecteur commençait vraiment à paniquer. Il avait appelé le lycée, vers 18 heures, afin de savoir s’ils ne seraient pas au courant de quelque chose là-bas, mais rien. Il avait aussi appelé la meilleure amie de sa fille, mais elle non plus ne sut pas quoi lui répondre, bégayant nerveusement au téléphone. En bref, le pauvre était bloqué et n’avait plus qu’à attendre que son auguste fille daigne revenir à l’appartement. Signaler la disparition d’une personne mineure à la police ne pouvait se faire que 24 heures après les faits…. De ce fait, Sylvain décida de faire des tours dans le quartier…Il n’arrivait même plus à penser au fait qu’il devrait reprendre le boulot à cinq heures du matin le lendemain et qu’il ferait mieux de se coucher. Après tout, ce ne serait pas la première fois que Marie ne revenait pas de la nuit…Mais le conducteur de bus ne pouvait s’empêcher d’espérer et de l’attendre. Une fois qu’elle serait là, si elle se présentait à l’appartement, à peine passerait-elle la porte qu’elle aurait tout d’abord droit à deux bonnes paires de gifles avant qu’il ne l’enlace amoureusement pour calmer son effroyable angoisse lui rongeant jusque-là les entrailles. Des retrouvailles touchantes et contradictoires.
Sylvain patienta, encore et encore, les yeux rivés sur les aiguilles de l’horloge du salon, immobile. Il ne parvenait même plus à se ronger les ongles tant il avait les nerfs. La crainte venait de l’ensevelir totalement. Finalement, vers une heure du matin, il se saisit de son téléphone portable. Une seule personne pouvait l’aider dans un tel instant…A cette heure-ci et au vu des circonstances. Il chercha dans son répertoire numérique le nom de Cyprien et enclencha la touche d’appel. La tonalité du téléphone sonnait au même rythme que les battements de son cœur alors que Sylvain attendait que son ami ne réponde. Cyprien était un frère de cœur, sur lequel il veillait, et qui, lui-même, veillait sur Marie. En bref, une personne de confiance. Malheureusement, il finit par tomber sur son répondeur, qui s’enclencha d’une manière brutale aux oreilles inquiètes du jeune homme.

« Allô, Cyprien ? C’est Sylvain. J’ai besoin que tu viennes. Je sais qu’il est tard, mais…Marie n’est pas rentrée, je me fais du souci. Je pensais que tu pourrais peut-être m’aider ? Merci, et viens tout de suite si tu as ce message. A bientôt… »

Après avoir laissé cette annonce sur la boîte vocale de son ami policier, Sylvain s ‘effondra. Les larmes perlèrent simplement de ses yeux et son corps bouillonnait de tristesse. Un f risson lui parcourut l’échine. Mais qu’avait-il fait ? Qu’avait-il raté dans l’éducation de Marie ? Elle n’avait même pas encore seize ans et elle buvait, découchait et peut-être se droguait même…En était-il responsable ?

Sylvain & Cyprien ♥

Cycy était de garde cette nuit, il comptait profité de cette garde de nuit, pour se mettre à jour dans ses rapports d'enquête. Son patron était là aussi, il avait énormément de travail et Cycy savait que ça arrivait à son patron de faire deux où trois garde avec lui. Il devait être une heure moins le quart du matin, lorsque Cyprien se leva et alla à la porte du bureau de son patron. « Vous voulez un café patron ? » Son patron sursauta légèrement, il ne s'était pas attendu à ce que Cyprien débarque dans son bureau, enfin il avait eu légèrement peur, mais finalement s'était repris. « Voilà une bonne idée, ça nous éviteras de nous endormir sur nos rapports. Cyprien je t'ai déjà dit de m’appeler Max, tu vas me vexé si tu continus à m’appeler Patron où chef tu sais ? » Cyprien sourit amusé, il était vrai que tout ses collègues nommés leur chef par son prénom et le tutoyé, sauf lui. « Bien, je vais t'appeler Max alors. Je t'apporte ton café. » Cyprien avait fini par aller dans leur salle de détente et prépara deux cafés avec la cafetière Tassimo. Pendant qu'il préparer les cafés, il n'avait pas entendu son téléphone portable sonné. Il se mit un sachet de sucre et prit une cuillère. Il savait que Max ne mettait pas de sucre avec son café, il ramena donc le café à son patron et but doucement le sien. « Pendant que tu faisais les cafés, tu as reçu un coup de téléphone. » Cyprien regarda son patron interrogateur. Cela ne pouvait pas être Déborah, elle savait qu'il était de garde et qu'il ne pouvait pas partir maintenant, Dim' encore moins, son jeune amant devait être entrain de dormir... Pas une seconde il pensait que cela pouvait être Sylvain. Il se dirigea à son bureau pour aller regarder qui l'avait appelé et lorsqu'il vit Sylvain en appel manqué, il se doutait bien que Marie avait du faire quelque chose. Il finit par écouter le message que lui avait laissé son ami, son protecteur... Dès les premières paroles, il avait perçu de la peur dans la voix de Sylvain, mais aussi la voix tremblante de son ami, lui prouva qu'il allait craqué et il son devoir s'était de l'aider. Il but d'un coup son café, mit son arme dans son fourreau et alla voir Max. « Max je dois partir, j'ai une urgence. » Son patron le regarda légèrement inquiet. « Que se passe-t'il ? » Il se devait de dire la vérité à son chef. « La fille d'un ami à fait une fugue. » Son chef hocha la tête et Cyprien partit sur le champ. Vu l'heure qu'il était, il mit quand même le gyrophare, mais il ne mit pas l'alarme, pour ne pas réveillé tous les quartiers. En un quart d'heure il fut chez Sylvain. Il alla frappé à la porte de l'appartement de son ami. « Sylvain, c'est Cyprien. Ouvre. »

Sylvain ne savait vraiment plus se mettre. Après avoir pleuré tout son sou, il commença à faire les cent pas le long de sa pièce, tentant d’appeler sa fille sur son portable pour la centième fois. Etait-ce vraiment si difficile pour elle de passer un coup de fil pour lui signaler qu’elle ne rentrerait pas de la nuit ? Certes, il ne serait pas d’accord, mais au moins, il saurait à quoi s’en tenir pour le reste de la soirée et de la nuit.
Les minutes défilaient et le pauvre ruminait nerveusement sans cesse lorsque, soudain, un voix retentit de derrière la porte. Une voix familière. Une voix qui se présenta. Cyprien. Son sauveur. Lui, il l’aiderait, c’était certain ! Sylvain bondit vers la porte avec vivacité et fougue, dans un élan, entraînant tout son corps. D’ailleurs, il faillit tomber tant il avait bougé d’un coup sans regarder où il allait. Il ouvrit la porte à fond avant de ne se jeter dans les bras de son ami et protégé. Il l’enlaça, comme il l’avait déjà fait tant de fois. Cyprien était comme un petit frère pour lui…Le petit frère qu’il avait toujours rêvé d’avoir.
Sylvain posa sa tête au creux de l’épaule du jeune homme avant de ne demander, sur un ton plein de tristesse : « Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi elle me fait ça ? » Bien évidemment, il parlait de Marie, de cette fille « indigne ». Le pauvre rejetait à présent toute la faute sur lui, prêt à se flageller dès que l’occasion s’en présenterait. Il finit par lâcher son ami et par s’écarter, le laissant alors entrer dans la pièce. Sans une respiration, il se lança dans un long monologue… « Elle devait rentrer à 18 heures…je savais qu’elle avait une soirée de prévu, mais je lui avais interdit d’y aller. Je connais la fille qui l’y a invitée, c’est une droguée et je ne veux pas que Marie passe son temps libre avec des gens pareils…J’aurais dû me douter qu’elle me mentait…Elle m’a dit trop facilement d’accord… Normalement, elle hurle contre moi…Elle me saute limite à la gorge quand je pose des interdictions…je lui ai fais confiance et voilà le résultat ! ça se trouve elle est dans le coma éthylique, ou alors elle est en train de se faire violer dans un coin sombre…Ou alors, elle se drogue ! Mais…peut-être qu’elle participe à quelque chose de malveillant…je ne sais plus quoi penser ! Est-ce que je suis tellement un mauvais père que ça, qu’elle veuille me fuir sans cesse ? »
C’était l’ultime cri du désespoir. Sylvain ne parvenait pas à se calmer, il errait, il commençait à entrer peu à peu dans une hystérie. Mais que voulez-vous, on en change pas quelqu’un avec son caractère. Bien loin d’être désinvolte, c’était un homme trop impliqué dans tout ce qu’il faisait !

Sylvain & Cyprien ♥

Cyprien ne s'était pas imaginé de passer sa nuit à consoler Sylvain. Lorsqu'il avait été au commissariat, il avait imaginé passer une soirée à rédigé des rapports d'enquête, à faire signé quelques feuilles de congés de ses collègues à Max... Mais lorsqu'il avait entendu le message vocal de son protecteur, Cyprien n'avait pas hésité un seul instant et avait été annoncé son départ à son chef en lui expliquant la raison. Il n'avait pas demandé plus de détail que ça et dans un sens ça avait arrangé Cyprien, il avait put aller chez Sylvain à toute vitesse. Une fois à l'appartement de ce dernier, il avait frappé à la porte en précisant qui s'était. Il ne fut nullement surpris en voyant Sylvain venir se blottir dans ses bras. Il était habitué à ce genre de situation qu'il serra l'homme dans ses bras avec tendresse et le berçant doucement. « Je t'interdis de penser que tu es put faire quelque chose de mal. Tu es quelqu'un d'extraordinaire, elle devrait être fier d'avoir un père aussi aimant, doux, attentif et compréhensif comme toi. Crois moi je serais pourquoi, je serais le premier à te le dire, mais je ne sais rien, lorsque je lui demande elle me hurle dessus et essaye de me draguer...» Cyprien savait qu'il avait besoin de son soutien, de son amitié et de sa compréhension. Lorsque Sylvain le relâcha, il put enfin rentré dans l'appartement. Il s'appuya contre le mur en face de la porte d'entrée et écouta le long monologue de son aîné, de son protecteur et de son ami... Lorsqu'il entendit le mot coma éthylique, Cyprien pris Sylvain dans ses bras et serra avec tendresse contre lui, dans le but de lui transmettre son soutien et sa force. « Tu l'as connais aussi bien que moi, si jamais elle fait la moindre connerie elle fini à mon commissariat. Tu as appelé les hôpitaux pour te renseigner si elle a été admise durant ses dernières heures ? Dès qu'elle se retrouve au commissariat, je te promet de faire un test. Syl' doucement, respire, respire. Tu es un père exemplaire, tu ne mérite pas tout ce qu'elle t'afflige... Si seulement nous savions pourquoi elle était comme ça, nous pourrions sans doute l'aider...»

Le jeune homme se sentait en sécurité dans les bras de son protégé. Les rôles avaient l’air de s’inverser ce soir-là… Et pourtant, Sylvain avait toujours redouté de tomber si bas. Si bas au point de pleurer à chaudes larmes contre le torse de son ami. Il ne voulait pas qu’on le voit si faible... Et pourtant, ce n’était que le début. Dans les mois à venir, il allait souffrir et heureusement qu’il n’en était pas encore conscient, sans quoi son état de ce soir serait bien néfaste et conduirait peut-être à des gestes inconsidérés.

La crise d’hystérie dans laquelle il plongeait n’était pas prête de s’arrêter. « Mais qu’est-ce qui se passe ? Est-ce que je suis tellement aveugle pour ne pas voir pourquoi elle va si mal ? Est-ce que je suis stupide pour ne pas comprendre sa douleur et son changement de comportement ? » Il avait tellement envie de tomber droit aux pieds de son ami, de se laisser guider par sa faiblesse, par sa perte d’énergie. « Tout ce que je veux, c’est le bonheur de ma fille, est-ce que j’en demande trop ? Je me fiche de moi, de ma vie, tout ce que je veux, ces qu’elle soit heureuse…. »

Il avait commencé à crier et le fait que Cyprien ne lui caresse doucement le dos pour le rassurer le laissait de marbre. « J’ai appelé les hôpitaux, aucune trace… ;Et je ne sais pas si c’est tellement une bonne nouvelle que cela… J’ai tenté de l’appeler au moins une trentaine de fois, je lui ai laissé des tonnes de messages mais Marie ne répond pas…. »

Ses jambes se faisaient de plus en plus lourdes, comme si elles l’entraînaient vers le sol. Il tremblait de tout son être, comme pris d’une fièvre. C’était fou dans quel état l’absence inquiétante de sa fille le poussait. Il avait l’impression de mourir à petit feu. Son teint était tout pâle, sa respiration saccadée et rapide. Il se serra encore davantage contre son frère de cœur, les larmes continuant de perler le long de ses joues…

« Qu’est-ce que je dois faire, maintenant ? » demanda-t-il dans un murmure, alors qu’il avait de plus en plus de mal à garder son esprit clair et logique. Il avait terriblement besoin que Cyprien ne lui remonte les brettes, qu’il lui dise haut et clair qu’il ne devait pas avoir peur, qu’il fallait qu’il patiente et qu’il arrête de se tirailler l’esprit. A vrai dire, il avait besoin que son ami le gifle, le foute sous l’eau froide ou l’attache à une chaise.

Sylvain & Cyprien ♥

Cyprien savait que Marie, n'était pas tendre envers son père et à chaque fois qu'il croisait la jeune fille, il ne se gêné pas pour le lui reproché. Mais là ce soir et à cet instant précis, Sylvain avait besoin de lui et il l'avait sut dès la première seconde où Sylvain avait ouvert la porte pour se jeter dans ses bras. Cyprien s'était contenté de le bercer et de le garder dans ses bras tendrement. Il ne voulait pas qu'il se sous-estime, Cyprien aurait aimé avoir un père comme Sylvain... « Je sais Syl', je sais... Non tu n'en demande pas trop, tu veux ce que veulent tous les parents, le bonheur de leurs enfants, mais Marie, n'a pas l'air de s'en apercevoir... » Rien qu'à cause des enfants qui en font voir de toutes les couleurs à leur parents, il était heureux d'être homosexuelle et il savait que ce n'était pas demain que Dimitri lui annoncerait qu'il veux avoir un enfant. Il écoutait attentivement son protecteur parler. Il prit le visage de Sylvain entre ses mains pour le forcer à le regarder. « Syl' le fait qu'elle n'est admis dans aucun hôpital est une bonne nouvelle, au moins il ne lui est pas arrivé quelque chose de grave... Je vais lui passer un coup de fil et si elle ne répond pas, elle sera obligé d'écouter mon message... » Il ne comptait pas être tendre sur le message, il voulait faire comprendre à sa petite protégée qu'elle faisait du mal à son père en l'évitant ainsi... Il adorait Marie, mais Cyprien ne supportait pas qu'elle rende son père dans un état comme celui-ci... Lorsqu'il sentit son protecteur tremblé contre lui, il décida de le guidé vers le divan, sans le lâcher et le gardant contre lui. Il écouta la demande de son protecteur, Cyprien décida de le coucher sur le divan et de se mettre à genoux devant lui. « Tout d'abord tu vas te calmer et te ressaisir Sylvain ! Tu sais très bien que je ne supporte pas de te voir ainsi ! Et la seule chose que tu vas faire, c'est me dire où devait avoir lieu la fête et c'est la seule chose que je t'autorise à faire c'est clair ? Je m'occupe de ta fille. »

Sylvain se laissait aller et impossible pour lui de se ressaisir malgré la poigne de son ami à son encontre. Il commençait à respirer difficilement, en pleine crise d’angoisse. Une sensation de mort imminente était sur le point de l’assaillir. Ses mains tremblaient, et Cyprien dut avoir énormément de mal à l’installer sur le divan, le forçant à s’y allonger. Mais impossible pour le pauvre de reprendre ses esprits. Il n’avait que trop paniqué durant cette soirée.

« C’était…Chez une amie. » bafouilla-t-il. Il ne savait pas précisément où, ou plutôt, il ne savait plus. La panique lui avait rongé l’esprit et il avait perdu totalement son sang-froid. « Je crois que c’était dans…le cinquième arrondissement. » finit-il par ajouter simplement. Ses mains tremblaient encore. Il déglutit bruyamment, essayant de se calmer. Son esprit était à présent bien loin d’être clair et il lui semblait même que les murs formaient des vagues autour de lui.

Il tenta alors de se relever, mais la main de Cyprien l’en empêcha. Sylvain était très pâle, d’une pâleur quasiment maladive…Le jeune homme entrait lui-même dans un état lamentable. Il se saisit doucement de la main de son ami, lui lançant encore un nouveau regard d’appel à l’aide. La situation entre eux avait toujours été celle de deux frères qui s’aiment beaucoup, qui se protégeaient. Combien de fois Sylvain avait-il aidé Cyprien ? Combien de fois lui avait-il tenu la main ainsi alors qu’il se confiait à lui ? La présence de ce frère de cœur était à présent indispensable. Véritablement indispensable. Sylvain pouvait vraiment faire de nombreuses bêtises si on le laissait seul, il était comme qui dirait au bord du rouleau. Épuisé par sa journée de travail, qui n’avait pas été simple, terrifié par l’absence de sa fille, ressaisit à la gorge par l’abandon qu’il avait vécu de la part de la mère de Marie. Bref, lui qui ne buvait jamais aurait pu se tirer toute une bouteille d’une traite ce soir-là.

Sylvain & Cyprien ♥

Le jeune policier, avait peur face aux tremblements de son protecteur... Il ne savait plus quoi lui dire pour le rassurer. Il l'entendait respirer difficilement, il était à genoux à côté du canapé où il venait d'allonger Sylvain. Cyprien passa avec douceur et tendresse sa main dans les cheveux de Sylvain... Il savait qu'il allait rester un long moment au chevet de son protecteur, mais cela ne le gêné pas, Cyprien, savait que Syl' en ferait autant pour lui. Lorsque Cyprien eut la réponse à sa question, le jeune policier fini par lui caresser tendrement la joue. L'état de son protecteur l'inquiétait. « Essaye de te reposer Syl', j'ai un collègue dans cet arrondissement, je vais lui passer un coup de fil et j'en profiterait aussi pour appeler le médecin de garde... Ton état m'inquiète énormément... Sylvain, essaye de ne plus parler, contente toi juste d'hocher la tête... » Il observait quelques minutes son protecteur qui avait besoin d'être protégé à cet instant, mais lorsque Cyprien avait vu Sylvain essayait de se lever, le policier l'avait empêché l'obligeant à se rallonger... Le teint pâle de Sylvain l’inquiéta. Il sentait les mains de son protecteur sur celle qui était libre et ce regard de détresse qu'il lui lança lui faisait mal au coeur. « Je suis là Syl'... Je reste près de toi ne t'en fais pas. » Il lui déposa un tendre bisou sur son front et se prit son téléphone qui se trouvé dans sa poche de pantalon, son autre main toujours dans celles de son protecteur. Il appela son collègue « Salut Alex ça va ? ... Je te dérange pas ... Dit moi tu es toujours dans le cinquième arrondissement là ? ... Tu sais pas si une fête à lieu en ce moment ? ... Aucune plainte du voisinage ne t'est remonté aux oreilles ? ... Non, merci vieux et encore désolé de t'avoir dérangé ... Si jamais tu vois un groupe de jeune sortir d'un immeuble où traînait dans la rue tu les arrêtes et tu les emmènes au commissariat s'il te plait ... Merci, à plus tard vieux. » Il raccrocha et il observa son protecteur... Il savait que la conversation ne lui avait pas échappé, il déposa son téléphone sur la table basse et alla lui caresser doucement la joue. « Je vais la retrouver je te le promet Sylvain. » Il voulait appeler le médecin, l'état de Sylvain l'inquiétais énormément.